Accidents - les parapentistes sont des hypocrites

Ca me fait totalement halluciner que tu aies ce discours et que d’un autre cote tu joues avec les helicos …
Mais bon … chacun voit le risque differemment.

ca ne m’étonne pas tant que ca en fait.
D’un côté le spectre d’une fermeture 3/4 d’aile à 10 mètres de la falaise et de l’autre, deux secours sous le cul, 700 mètres de gaz et un environnement “'sécurisé” en dessous.
Je crois que c’est Vincent (surfair) qui parlait de l’angoisse de certains acrobates à voler en thermique. C’est vrai qu’il peut y avoir ce sentiment de “quelque va faire mon aile dans 3 secondes”, incertitude qui s’oppose à la brieveté d’un run d’hélico. Préparation mentale, approche, récitation de mouvements dans la tête, possibilité de décider ou non avant de commencer d’engager ou non telle ou telle figure, scènes déjà vécues auparavant en SIV…

En dehors des otions de “risques et dangers”, ca peut se comprendre je trouve

[quote]j’ai donc l’impression que les personnes qui cartonnent cumulent souvent les accidents et pas seulement en parapente, dans leurs autres pratiques sportives aussi (dans mon entourage en tous cas). J’ai aussi la sensation que cela provient souvent d’une mauvaise évaluation aptitude/engagement ainsi qu’une prise de conscience et remise en question superficielle. Je m’arrête là, c’est un sujet sans fin qui a déjà dû être traité de nombreuse fois ici et dont je ne détiens pas la vérité.
[/quote]
C’est aussi un peu ce que je pense. Celui qui n’engage pas la viande dans les “sports extrême” en général, engager surement pas plus la viande en parapente.
Et inversement, celui qui aime jouer avec le feu en ski, en bagnole, en moto… aura tendance à prendre certainement moins de marge, et à débrancher plus facilement le cerveau.

Parfois j’envie les gens capable de débrancher le cerveau, car ils ne se posent pas les questions que moi je me pose parfois à tort.
Parfois, je me dis au contraire que j’ai bien raison de pas chercher à en faire trop.

En fait, notre pratique sportive reflète notre personnalité. Celui qui est de nature fonceur, passionné à l’excès aura certainement plus une tendance aux conduites à risques.

Ca se détecte très jeune chez les gamins, en cours d’éducation physique, avec ceux qui sont très à l’aise en gymnastique, adroit avec un ballon, meneur d’équipe…

Je n’ai jamais été comme cela. En pratiquant le parapente de façons excessive, je me mentirais à moi-même et trahirai ma personnalité, qui est plutôt de nature posé, peu attiré par “l’aventure la vrai” et également assez “glandeur” dans l’âme (l’entrainement c’est pas mon truc)

C’est marrant car on peu presque comparer nos parcours dav. Tu as commencé pas très longtemps avant moi. J’ai attaqué mon init en automne 2009. Depuis, deux saisons complètes en autonomie (sauf une partie de l’année 2010 ou je suis encore allé en école).
En tout ce temps moins de 100 vols (entre 75 et 80 suivant ce que l’on compte) :

  • aucun cross
  • des vols significatifs jusqu’à 1h30 on dira dans un bocal étendu, mais dans une masse d’air établie et que j’appellerai saine.
  • par contre, une grande variété de site (jamais volé plus de 5 ou 6 fois sur le même, hormis au belvédère, site où j’ai appris et où je dois avoir une petite quinzaine de vols).
  • du vol rando, parfois thermique, car j’aime marcher.
  • un seul vol en conditions réellement péteuses et foireuse, sur décision d’un mono qui a voulu nous faire voler, alors que perso je le sentais pas tant (je me suis reposé sur lui à tort)

en terme de pépin :

  • Une assym sérieuse avec abattée lors de mes débuts en thermique au dessus de Courtet qui m’a fait comprendre que le parapente c’était pas de la rigolade.
  • deux posé foireux à SMU qui m’ont fait prendre conscience que je devais travailler encore beaucoup mes approches terrains. Mais rien de grave, aucune blessures.
  • deux posé vent de cul sans conséquence qui m’ont rappelé que je devais être un peu concentré en approche et que je devais regarder ma manche à air.
  • Enfin, une belle entaille au genou sur un déco face voile non maîtrisé à la dent de crolles, qui m’ont montré également que le gonflage devait être un exercice que je devais pratiquer plus. (demande à champlo). Redescente à pied.

Sinon, je dirais que j’ai bien renoncé à une dizaine de vols parfois même en rando (deux fois à la dent notamment). Ou alors conditions thermiques et vent (la je renonce pour le moment)

J’espère durer dans la pratique avec cette approche. En VTT, plus de 15 ans de pratique, des parcours parfois engagés (on appele ca du T5 dans le jargon du vélo de montagne), que de la bobologie, jamais rien de grave, et je suis convaincu que c’est n’est pas fait du hasard.
En ski, 25 ans de pratique, jamais aucun bobo, sauf un bout de dent sur une chute (en montée en ski rando !!) ou j’ai pris le ski dans la gueule (merci les fix de rando bloquée). Une plaque à vent déclenchée, mais j’étais au dessus.

Je touche du bois, ma devise, ce serait “pratiquer tranquillement, pour pratiquer plus longtemps”. Et j’espère bien skier, voler, rouler à ma retraite

Faut dire qu’une aile d’acro en thermique, c’est pas ce qu’il y a de plus agréable. Ca tape et ça ferme.

Pour l’aérologie, je ne suis maître de rien, j’ai seulement une estimation générale de la masse d’air qui s’affine une fois en l’air et de la théorie et pratique qui me permettent d’esquiver jusqu’à maintenant les pièges. Mais cette masse d’air pourra toujours me réserver de mauvaises surprises localement sans que j’ai réussi à anticiper.
Pour les hélicos, contrairement à l’aérologie, je ne m’en remet qu’à moi et mon pilotage et comme le dit flaille je prends un max de précautions… une quarantaine d’éssais pour l’instant et pas de frayeur.
Je prends le temps, retravaille les bases à chaque vol ou presque et ne m’impose pas de délai pour réussir (j’ai même bien peur de ne jamais y arriver vu le peu de progrès jusqu’ici), en ce début d’année je ne m’y suis pas encore remis car je ne m’estime pas prêt.

Dans un cas une part d’incertitude dont je ne peux pas m’affranchir, dans l’autre des risques identifiables et maîtrisables avec une approche adaptée.

ca c’etait avant la FS2, qui plane et qui enroule sans pb :sors:

Bin en fait Kaiser, vous avez commencé en même temps, si si…

C’est clair qu’il y a deux approches et deux styles diamétralement opposés…

Sauf que la FS2 c’est pas une aile d’acro … c’est une aile freestyle. Comparer une GForce ou une seven avec une FS2, c’est pas vraiment la meme machine …

Ca dépend aussi, tu les passes comment tes hélicos ? Comme lui ?
http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=eEPo_Q6huts
:mrgreen:

Salut Tontonlulu,
Tu as raison, nos approches ne sont pas si différentes. J’ai mis longtemps avant de me prendre ma première fermeture, malgré des vols dans des conditions très toniques qui à l’époque ne me faisaient pas peur, et je ne comprenais les gens qui me parlaient de fermeture, jusqu’à ce que je m’en prenne un bonne, en Aspen2 aux dents de Lanfont en Avril, un grand classique : frontale massive, détente, voile en chiffon, bras hauts, gros shoot qui dure plusieurs secondes, et enfin ça revole. Sur le moment, ça ne m’a pas trop perturbé car je sortais juste d’un SIV (j’ai donc appliqué ce qu’on m’y avait appris : “bras haut”), mais c’est le commentaire à l’atterro d’un pote qui m’a travaillé pendant des mois : “j’ai cru que tu allais tomber dans ta voile”. Après, j’ai pris quelques baffes, mais c’était sans commune mesure. Depuis, je suis toujours hyper-prudent en thermiques, pour ne pas dire très souvent tendu, ce qui n’est pas une bonne chose car cela épuise vite.

Ne va pas croire que je banalise la fermeture entraînant un tour complet, j’ai du en avoir trois au total des comme celles là sur toute ma carrière de pilote ; lors du premier vol en vraies conditions avec la Pure, elle ne m’a pas prévenu, mais le message signifié était clair : “c’est comme ça que ça se passe avec moi”, et j’ai pensé qu’il était intéressant de le partager avec la communauté sur le fil dédié, mais le fait d’avoir vu que ça se gérait est quand même plutôt rassurant et encore une fois sur ce genre d’aile il faut s’attendre à un tel comportement. Et pour Bruno62, d’une manière générale, un parapente est fait de telle sorte que ça ferme, sinon, ce serait en effet un delta, alors même si tant que possible la fermeture s’évite en pilotant activement, il ne faut pas la dramatiser non plus, et la prendre à sa juste mesure si elle arrive ; si on ne surpilote pas et qu’on est bien placé, c’est un non-évènement.
Si on est mal placé et/ou on surpilote, vous avez un bon exemple de ce que ça fait dans ce fil. :wink:
Après ne pas surpiloter ne veut pas dire ne pas réagir non plus, mis bon, c’est un autre débat.

Au passage, un petit rapprochement avec le débat sur les homologations, vous voyez bien que si on fait n’importe quoi avec une EN B/DHV1-2 (au hasard une Golden2 et une Rush2 par exemple :wink: ), ça peut faire autant de dégats qu’une aile plus pointue. Et ce serait pareil voire pire avec une EN A, j’ai malheureusement des exemples tragiques.

Sinon, là où tu parles de poisse, moi je parlerai plutôt de chance, mais l’idée est la même : je maintiens que l’erreur vient forcément du pilote, mais ses conséquences dépendent parfois de la chance (ou de la poisse, donc) qu’il aura. La plupart du temps, ça pardonne (pour Bruno62 :slight_smile: )… Pas toujours hélas (pour Bruno62 :frowning: ).

:wink: ma foi il faut de tout pour faire un monde :mrgreen:

Faut oser poster la video sans cagoule quand meme …

Ouaip… mais on peut quand même se faire chablatter velu et quand le relief n’est pas loin ce n’est pas vraiment la joie, même si on sait qu’on va s’en sortir sans bobo.
Il y en a encore qui vont dire que je radote, c’est leur droit.
[Mode POB] Quand je change de voile, je fais un SIV pour voir comment elle se comporte en conditions extrêmes. Faire ce genre de manips au-dessus du lac avec un gilet de sauvetage et un bateau en bas, guidée par un spécialiste qui voit tout ce qui se passe, puis avec les commentaires le soir en visionnant la vidéo, c’est quand même mieux que de découvrir ça en vol avec le relief pas loin et la forêt sous les pieds. Même quand on sait gérer des grosses fermetures, parce qu’on a appris en SIV et appliqué quelques fois en vol, on peut toujours avoir de mauvaises surprises. [/Mode POB]

J’ai fait un vilain sketch au Lanfonnet l’an dernier début mai, avec en cascade deux asymétriques et une frontale (sans autorot ni décro) qui m’ont amenée beaucoup trop près du relief à mon goût, cela m’a pollué la saison. L’année d’avant, au-dessus du Lanfonnet, j’avais été violemment arrachée par un +8 et une fois en haut il m’avait éjectée et j’avais pris une énorme frontale, c’était attendu et j’y étais prête, mais cela donne toujours des “sensations fortes”, même avec beaucoup de gaz.
Je dois être devenue trop émotive, c’est possible.
Allô Dr Man’s ?

Salut et fraternité*

Eh mais c’est moi !!!
Ben quoi, sont pas beaux mes hélicos?

Ca va lui faire bizare lorsque par hasard, sans prévenir il va se retrouver en parachutale pour la première fois.

:mdr: trop fort.

up

C’est quoi cette manie de faire remonter des sujets de discussion? C’est pas une annonce, si? A moins que tu sois chargé de décider de quoi on doit discuter sur ce forum? :grat:

[quote]C’est quoi cette manie de faire remonter des sujets de discussion? C’est pas une annonce, si? A moins que tu sois chargé de décider de quoi on doit discuter sur ce forum? hein ?
[/quote]
:+1: , c’est un peu saoulant à la longue…

:+1: :+1:

VOIR CASSE COUI[auto censure :mrgreen: ] !!!