Sans vouloir faire le grincheux de service mai il en faut bien un passe en revue tes contrats d’assurances et assure toi d’être bien couvert en cas d’accident !
Il y a une part d’alea dans ce sport que tu ne peux nier. Tu dois intégrer la gestion d’un éventuel accident de parapente dans ta vie.
Dans ta progression tu vas immanquablement sauter des étapes et griller des jokers. C’est humain ! Intègre le en ayant une approche honnête de la pratique. Ce que la facilité déconcertante des voiles récentes ne permet pas de faire. Tout est trop facile et on se laisse vite entrainer dans des conditions qui nous dépassent.
Alors par rapport à ça, ce qui fera que ton aile fermera ou pas c’est dans de rares cas, une trop forte aerologie, mais la plus part du temps ce sera ton pilotage qui ne sera pas adapté. Car même si toutes les ailes ferment (certaines plus que d’autre on est d’accord), seul un pilotage adapté à la situation te permettra de rester en vol, et dans de rares cas il pourra arriver que l’aerologie trop forte fera que malgré ton pilotage tu fermeras quand même, mais là c’est par ce que tu auras quand même fait une erreur… Sous le vent, éjection de thermique fort, mauvaise anticipation météo, mauvais placement.
Le SIV c’est très bien, mais ça n’est qu’un ersatz de la réalité. Ce sont des actions codifiées en aerologie inerte. Ça permet de créer des réflexes, uniquement si tu en fais régulièrement, ça permet d’être moins démuni dans la vraie situation, ça permet d’apprendre l’acro en conditions sécurisée, mais ce n’est en rien un reflet de ce qui se passera en vrai quand tu prendras la moitié de ton aile sur la tronche à 10 m du relief au milieu d’une casserole d’eau qui boue. Donc si tu veux voler en sécurité tu dois être l’acteur de ta sécurité avant tout en faisant ce qu’il faut pour rester dans le domaine de vol.
Oui c’est ça… Sache en passant que le wing, même “pas over” est déjà une bonne source de sketch sévère. Une bonne grosse détente / fermeture par ce que tu auras forcé un passage et que tu te retrouveras en sous vitesse te permettra de toucher du doigt que ta A, même camion peut avoir des réactions que tu ne soupçonnais même pas.
Sache que n’importe quelle A sera capable de passer sur le toit si elle est pilotée comme il faut, ou de finir emballe dedans comme un jambon si elle est pilotée par un manche.
Tu peux au minimum ajouter l’alpha 6, la Pawn et la Mojo5 dans ta liste.
Ni l’un ni l’autre… Tout simplement au fait que ce soit une aile que tu sois capable de piloter, même dans des conditions fortes pour toi, sans presque y penser.
Ma petite expérience personnelle pour étayer les dires de Choucas ;
Tout début des années 2000, après 4 vols en école ou je me sentais très à l’aise je décide d’investir dans du matos perso pour pouvoir aussi déjà voler “seul” entre les passages en école que j’envisageais encore.
Conseillé par un pilote de confiance mais qui s’est évidemment basé sur ma propre “auto-qualification”, je m’étais à l’époque décidé pour une aile homologuée “1-2” ce qui correspondait grosso-modo à la catégorie “B” d’aujourd’hui. On parlait aussi de “sortie d’école”. Pour compléter, je la chargais tout au max de sa fourchette de PTV.
Force m’a été de constater que cette aile fût plus un frein qu’un accélérateur pour ma progression (avec peu de vol par an dans les 1ères années, boulot oblige) Et mes copains qui avaient commencé avec moi mais s’étaient décidés pour des categories “1” (écoles - “A” d’aujourd’hui) moins chargees, avaient facile de me le démontrer à chaque sortie commune.
Au déco mon aile était plus compliquée avec sa tendance à shooter en fin de gonflage, nécessitant une tempo précise et efficace. Elle voulait aussi “plus” de vitesse pour eviter de commencer par plonger en sortie de déco.
En l’air aussi, dans les petites conditions qui sont le commun des pilotes debutants, sa vitesse/vivacité comparée à celles de mes potes ne me mettait pas en avantage, au contraire. Je passais plus vite dans les bulles, l’aile plongeait bien plus, etc.
Bref, je m’étais piégé tout seul par excès d’ambition mais aussi par excès d’ego qui m’avait fait prendre mes envies pour des réalité.
Je vois tous les jours des copains du club, et pas forcément des tous débutants qui sont dans ce cas là : ils ont franchis une marche trop importante dans leur choix d’aile à un moment ou un autre et du coup… ils stagnent ou régressent.
Les ailes de la catégorie A2 sont largement suffisantes et plaisantes pour ton niveau et programme. T’en conseiller une ? Essaies en un max et laisses ton cœur et tes sensations te parler… ou ton porte monnaie si tu tombes sur une bonne affaire.
Comme dit plus haut, attention a l’excès de confiance.
La sortie d’école est une transition assez spéciale, on se sent fort car en école c’est facile même si on fait quelques bêtises mais on se dit qu’on est doué; et donc on veut aller vite.
Sauf que quand on vole tout seul, et dans des conditions qui changent, ça peut être piégeux.
Les voiles “A2” sont tellement bonnes aujourd’hui, qu’elles sont vraiment adaptées pour les débutants à fort potentiel.
Entre la Pawn, la doplo3 (qui est magnifique) , l’alpha 6, l’anakis 3 (qui est une excellente voile!!!) je pense que tu as largement de quoi faire pendant quelques années; et tu verras une fois dessous que tu as fais un bon choix.
Je reformule : niveau réaction aux fermetures, A ou B ça ne changera pas grand chose en aérologie réelle car de toute façon un débutant n’a rien à faire dans une aérologie qui puisse faire fermer bouger sa voile. Et la phase d’initiation, c’est typiquement la période où il devrait passer 95%* du temps au sol à bouffer du gonflage (ce que certaines écoles on tendance à oublier…). Là, une vraie B donnera bien plus de feeling qu’une pure A idiot-proof qui se cale au-dessus de la tête juste en marchant.
*95% du temps c’est 2h de gonflage pour un plouf de 5min et encore je suis généreux car la journée type d’un pilote de moins de 50 vols devrait être le plouf du matin et le reste de la journée à faire du gonflage à l’atterro. Prends-en bonne note Erakis
Ouai enfin quand tu achète ta voila, a moins de pouvoir en changer tous les 6m, c’est bien de prévoir d’aller dans une aérologie ou ça “bougotte” un peu. Et puis le problème quand tu es débutant c’est d’arriver a déterminer si ça va juste “bougotter” un peu :grat: ou beaucoup :affraid:
Quelques soit son niveau on devrait toujours choisir sa voile avec une possibilité que ça bougeotte grave, la décision de décoller ne devrait pas être dépendant du matériel.
De plus les accidents proviennent rarement de l’aérologie mais d’un défaut de pilotage que l’on voit même dans des conditions laminaires.
Il y a quand même un petit paquet d’accidents ayant pour origine une petite bulle à l’atterro, une fermeture en vol ou une rafale au déco. Bref, le genre de conditions de vol que ne devraient pas rencontrer un débutant ayant un minimum la tête sur les épaules.
Simple : dans le doute y’a pas de doute, on ne vole pas et on file faire du gonflage à l’atterro (si les conditions s’y prêtent)
Conseil de poulette : finis ta formation (brevet de pilote) et achète ton aile après.
Acheter une aile avant d’être autonome est une erreur.
C’est un peu comme si tu achetais une voiture sans savoir conduire.
Une aile il faut l’essayer et il faut qu’elle te plaise ; pour cela il faut te donner les moyens de pouvoir choisir par toi même.
Si tu fais une bonne formation , tu devrais être capable de choisir ton matos (explication des homologations, des spécificités, révisions, importance du PTV…). C’est pas en lisant des magazines et des forums que l’on choisi une aile (même si ça aide un peu à sélectionner qq models car on ne peut pas tout essayer). Pour choisir, il faut se mettre dessous et ressentir les choses à travers ses propres filtres : son niveau, ses attentes, ce que l’on aime ou pas, tout en étant conscient des caractéristiques du matériel.
Cela doit rester un grand plaisir de s’acheter une aile et un choix dont tu es sûr et certain car tu vas y accrocher ta vie et c’est pas aux autres de décider pour toi car ils ne seront pas en vol avec toi.
Un autre conseil, quand une aile te plait, arrête de regarder dans le magazine qui va sortir si une autre à 0.000005 point de finesse en plus. Ce qui fait les (beaux) vols c’est l’harmonie aile-pilote avec un brin d’aérologie sympa et rien d’autre. Il n’y a pas de mauvaise aile sur le marché de nos jours par contre il n’y a trop de mauvaises combinaison aile - pilote (cela ressort dans les déclarations d’accidents régulièrement).
Tu en es au tout début de ta longue vie de pilote donc prend le temps d’apprendre et de décider par toi même. Une aile débutant se revend sans trop de difficultés en général sur le marché de l’occasion si le prix est normal par rapport à l’usure et à l’ancienneté.
Si tu as un doute : tu vole pas : Ok mais la réciproque n’est pas vrais…
Si tu n’as pas de doute c’est pas obligatoirement que c’est bon (pour un débutant)…
Et une première voile n’est, a mon sens, pas destinée a faire que des ploufs… Au bout de 50, 75, 100 vols tu peux très bien vouloir voler un peu le soir ou en fin d’aprèm sans avoir les moyen de changer de voile.
à partir du moment ou ce n’est pas l’aérologie qui a mis le pilote à terre c’est bien un problème de pilotage, rien que les trois premiers sur 2016 (de ton lien) aucune fermeture massive.
Il y a bien un moment ou le débutant va faire un peu plus que des ploufs, quand aux rafales, par chez nous en plaine les débutants en phase d’autonomie volent dans du 20km/h (sinon ça dure 5s) conditions dans lesquelles une turbulence est probable, même sans thermique.
J’en ai vu un paquet en B-, à la mer dans des conditions laminaires qui se sont mis par terre car ils ont touché le relief ou qu’ils ont mis trop de commande pour tourner.
Je ne suis pas d’accord quand au fait que la catégorie concerne que le comportement hors du domaine de vol, elle concerne aussi l’amplitude des commandes pour ne pas y aller, et ce que la voile pardonne en cas d’erreur de pilotage.
je te conseille la “A2” récente (max 3 ans) qui te plait le +, dans le quart haut du ptv, tu auras une aile école vive qui t’accompagnera jusqu’à 150-200 vols et te permettra d’expérimenter la voltige et le cross avec une sécurité correcte. un stage SIV serait un bon investissement aussi à partir de 50 vols.
prends une voile d’occase ça suffit largement.
attention avec les catégories, les ailes ne sont pas si simples à classer… essaie tout ce que tu peux en faisant les exercices que tu connais et sais faire en sécurité pour les comparer, écoute tes sensations plutôt que d’être influencé par des listes établies sur des critères subjectifs
Je ne suis pas d’accord avec ce point de vue. Je pense justement que, comme dans le cas de la voiture, il faut acheter une aile/voiture avant de savoir piloter/conduire… Car pour moi quand on sort de brevet initial, c’est comme quand on vient d’avoir son permis, on ne sait pas voler/conduire et pourtant c’est le moment où il faut commencer à pratiquer tout seul pour apprendre justement. Et c’est plus simple de voler seul tôt le matin ou en fin d’après-midi quand on a déjà son matos.
Pour ce qui est du choix de l’aile, mon avis c’est qu’il faut prendre une aile permettant d’aller dans des conditions où ça bouge… pour deux raisons. La première c’est que même si un débutant ne doit pas voler dans des conditions où ça bouge, un débutant qui apprend l’autonomie n’est jamais à l’abris de se
tromper sur les conditions un jour où il est seul et là l’aile doit pouvoir permettre de s’en sortir quand même ; et deuxièmement la première aile doit permettre de progresser et donc au bout d’un nombre suffisant de vol pouvoir commencer à aller dans des thermiques de fin de journée où inévitablement ça bougera un peu.
Je ne comprends pas cette discussion sur les ailes init qui ne permettraient pas d’aller dans des conditions où ça bouge.
Il me semble que ce sont justement ces ailes qui amortissent le plus et qui seront les plus “sécurisantes” ou les moins flippantes. Le pb, ce n’est pas l’aile dans ces conditions, c’est qu’un débutant n’a pas le niveau pour s’y trouver, quelle que soit l’aile.
Quand je dis de prendre une aile qui permet d’aller dans des conditions où ça bouge, cela veut justement dire de prendre une aile tolérante, donc pour un débutant, une aile amortie
ça dépend si tu manges beaucoup de tartiflette ou pas :lol:
si ta question est vraiment sérieuse, ma réponse serait que tu prévoies que dans le cas ou tu portes le + de matos en vol (vêtements d’hiver, bouteille/poche d’eau, grosses chaussures de montagne, gros gants, bâtons de marche, vario, appareil photo/caméra embarquée, etc…) tu sois pas plus haut que le ptv max.