Assurance

Aucun… pour moi.

Plus généralement cette n-ième discussion sur les assurances montre bien à quel point les présentations et contrats sont “nébuleux” et sur ce point on ne peut évidemment pas féliciter ni les assureurs ni le législateur. Pour les 1ers ils ont certainement “leurs” bonnes raisons commerciales et pour le 2èm, sans doute aussi de le permettre.

Mais in-fine, celui qui n’a aucune excuses c’est bien l’assuré qui signe et paye pour des garanties qui possiblement ne lui seront d’aucune utilité ou du moins probablement pas dans la mesure souhaitée/espérée et cela pourquoi ? Pour ne pas s’être donné la peine de lire complétement et surtout consciencieusement toutes les CGV et le contrat avant d’y souscrire.

Mais au vu de combien ne comprenne même ici sur le fofo que ce qu’il veulent bien entendre de ce qu’il lise, cela ne me surprend que peu et me fait penser que banques et assurances et plus encore politiciens, ont encore de beaux jours devant eux. Tout n’est que question de présentation et on peut arriver à faire avaler presque ce que l’on veut à pas mal de monde. Alors qu’un discours qui se veut sincère mais qui malheureusement pour l’être a besoin de dire voire rappeler des choses qui semblent restreignantes voire contraignante, bref qui sonnent désagréablement. Eh bien ces propos seront probablement interprétés comme des chaines dont on ne veut pas et rejeter. C’est très intéressant à observer et donne à réfléchir sur le fait que si définitivement les mauvaises choses ne nous arrivent que très très très rarement du fait de “Pas de Chance”, il faut quand même sans doute accepter une certaine fatalité sur le fait que l’on ne peut pas aider tout le monde à éviter les Cumulo-nimbus sur lesquels ils foncent vent de cul et même accélérés pour certains.

Pour en revenir à ta question Marc, l’IA, de la FFVL pour l’exemple, bien que toutes ou presque fonctionnent sur le même schéma, cette IA ne rembourse en cas d’IPP qu’à partir d’un certain seuil, 15% de mémoire et ensuite, au prorata du taux d’invalidité retenu après consolidation et sur dire d’expert. Donc cela exclu d’emblée tout versement immédiat. Et pour la garantie des frais médicaux (de mémoire ne me vient pas là tout de suite la dénomination exacte) Cette garantie n’intervient pas en 1er mais que après épuisement de tes droits en termes de sécurité sociale et autres complémentaires santé dont tu bénéficie de par ton passé professionnelle ou auxquelles tu auras souscrits. Donc pour toi et moi pour ainsi dire jamais.

Alors bien sûr, si tu décèdes… à priori ta veuve touchera bien le capital pour lequel tu as souscrit et même en supplément d’autres assurances décès à fonds perdus dont elle sera bénéficiaire. M’enfin au vu du capital de l’option-1, il faut souhaiter que nos veuves ne soit pas totalement dépendantes de cela. A ce niveau aussi on n’en a jamais pour plus que son argent, on paye peu, elles ne peuvent qu’espérer peu.

Mon propos ici n’est pas de dire qu’elle ne présente aucun intérêt pour personne mais qu’il est quand même intéressant de savoir ce que couvre exactement une assurance à laquelle on souscrit et que l’on paye et surtout d’y trouver suffisaient d’intérêt rapport à ce que l’on cherche réellement comme garantie. Et pour cela, la seule solution est de lire consciencieusement les CGV et contrats voire de demander des précisions par écrits, en étant convaincu que le doute de l’assuré ne lui profite jamais.

:sors: :trinq:

Je n’ai jamais écrit que l’IA proposée par la FFVL était particulièrement intéressante.
Elle ne coûte pas très cher et ne propose pas en conséquence un capital important en cas de décès ou d’invalidité, mais elle arrive (d’après moi) en complément d’autres garanties IA que je peux avoir ailleurs.
J’ai quand même pris l’IA fédérale de base à 10 000 € + le complément pour un capital complémentaire assuré de 30 000 €, soit un total de 40 000 €, ce qui n’est quand même pas négligeable.
Comme je l’ai dit à plusieurs reprises, c’est juste un choix personnel de la prendre et je n’ai jamais incité personne à le faire ; cela relève du choix de chacun.
Mais j’en suis à présent à trois amis proches décédés lors d’accidents en parapente, alors…

Je ne parlais ici que du problème du cumul des garanties avec d’autres IA et je reste absolument convaincu qu’il y a bien cumul.

Certes le taux éventuel d’invalidité ne sera connu qu’au bout d’un certain temps et les frais médicaux ne seront bien sûr pas payés plusieurs fois, c’est bien évident.
Pour ces frais médicaux, l’IA ne couvrira éventuellement (à concurrence du plafond prévu) que le reliquat de ce qui n’aura pas été payé par la Sécurité Sociale et par ma mutuelle.
Il ne faut pas me faire dire ce que je n’ai pas écrit ! :pouce:

Je rappelle le lien vers le guide fédéral 2018 sur les licences et assurances :
http://federation.ffvl.fr/sites/ffvl.fr/files/2017_12_15_Guide_licence_et_résumé_garanties_FFVL2018_v7.pdf
Tout ce qui concerne l’IA proposée par la fédération se trouve dans les pages 16, 17 et 18.

Je crois que l’on peut arrêter là sur ce thème et je conserve mes convictions sur le sujet puisque personne n’est capable de m’expliquer en quoi je pourrais éventuellement avoir tort sur cette histoire de cumul des garanties (en cas de décès ou d’invalidité avec le taux demandé) entre IA différentes.

Marc

Il le pourrait, par le jeu de dispositions CONTRACTUELLES et de conventions inter-assurances. Piwaille a l’air de dire que c’est le cas général.
Je ne semble pas avoir accès au CONTRAT IA proposé par la FFVL (contrat n°XFR0080948AV16A d’AXA CORPORATE SOLUTIONS), la “notice d’information” est muette sur le sujet des pluri-assurances.

Merci d’arrêter de dire que je confonds RC et IA. Je n’ai JAMAIS dans cette discussion parlé de RC, et toujours insisté que je visais explicitement l’IA.

Oui Marc, sur le coup tu es un peu “bouché”, car tu réduis les IA à un simple versement de capital décès. Or il existe de nombreuses autres garanties possibles dans une IA : rente au conjoint, rente d’éducation, rente viagère, rente d’invalidité, indemnités journalières en cas d’incapacité, prise en charge de la perte d’autonomie, remboursement des frais d’obsèques…

Alors OUI, TU AS RAISON, les capitaux décès se cumulent.
Mais c’est très rarement le cas des autres garanties comprises dans un contrat de prévoyance type IA. Et ça dépend des conditions générales de chaque assureur. Donc il est faux d’affirmer que les garanties de plusieurs IA se cumulent : ça dépend des IA, ça dépend des garanties.

C’est plus clair ?

Mon grain de sel (humide ce jour)

Elle a le grand mérite d’exister et reste très raisonnable à mon avis (A MON AGE!!!)
Pour une assurance décès (tout risque, même maladie et parapente) je paye 10 fois plus qu’ici (restreint au parapente) à même capital garanti
Pourtant j’ai bien conscience que (sur l’année 2018) j’ai beaucoup plus qu’une chance sur 10 de vous quitter sur crash aéro que par tout autre moyen

NB C’est la première année que je prends l’IA. Wowo tu y es certainement pour qq chose Tu ne prêches donc pas totalement dans le désert :trinq:
l’an prochain, si mon aile me prête vie, j’arrêterai l’assurance décès classique hors de prix pour les séniors

C’est amusant car je ne la prend pas/jamais (pour le biplace non plus d’ailleurs) car je ne lui trouve pour mon cas perso aucun intérêt.

Déjà parce que j’ai le souhait de mourir très vieux durant mon sommeil en rêvant à tous les beaux et nombreux vols de ma jeunesse… en tant que retraité.

Mais surtout et c’est évidemment un choix partagé avec ma famille ce ne sont pas ces 10000 € (ou même plus) qui leur seront d’un vrai réconfort si je disparaissais.

Alors bien entendu cela n’est vrai que pour moi et ma famille et que pour ce sujet comme pour beaucoup d’autres, chacun doit réfléchir à son cas personnel et à ce qui est important pour lui et ses proches. J’ai la chance d’être aimé, d’aimer et aussi de m’aimer et du coup ; j’ai la ferme intention et je m’y applique de durer le plus longtemps possible.

:bisous:

ce n’est pas aussi le cas de plus de 99% des assurés décès ??? :lol:

Je ne sais pas (?) Au vu et à entendre les philosophies de vie de certains (aussi ici sur le fofo) et comment ils envisagent par exemple, la conduite auto/moto et/ou le Vol-Libre, j’ai sincèrement des doutes. :grat: Mais bon, à chacun de répondre pour lui… à lui.

Pour ce qui est de l’IA, c’est sûr que 10000 € ce n’est pas rien et que suivant la situation familiale de chacun cela demande réflexion pour déterminer ce que cela peut avoir ou non comme intérêt pour les siens si un accident fatal devait arriver. Là aussi finalement, ce n’est que philosophie de vie !

:forum:

10000 €, c’est l’assurance IA de base proposée par la FFVL (pour une prime annuelle de 51 €).
Mais on peut prendre des options complémentaires qui vont de 15000 € à 150000 €, soit un capital total couvert de 25000 € à 160000 €.
Les primes sont bien sûr liées au capital garanti.

J’ai pris pour cette année le choix 10000 € + 30000 €, soit un capital couvert de 40000 € (ce capital est doublé en cas d’invalidité à partir de 51%).
Et j’ai payé pour cela : 51,00 € + 60,50 € = 111,50 €.
On peut trouver cela cher ou pas, mais 40000 € cela pourra aider (s’il devait m’arriver quelque chose de grave) mon épouse, mes 4 enfants et mes 5 petits-enfants…

De plus j’ai pris le complément “sports de nature” (supplément de prime de 6 €), ce qui couvre l’IA de base (soit 10000 €) pour de multiples sports de nature (autres que le vol libre).
Comme je continue à faire du ski de randonnée, de l’alpinisme, de la randonnée à pied, un peu d’escalade… , si je passe sous une avalanche et que j’y reste, l’assureur de la FFVL versera donc 10000 €, même s’il ne s’agit pas de vol libre.

Marc

Ce n’est pas parce qu’on aurait pas intérêt à la prendre, que la fédé n’aurait pas intérêt à en proposer une (genre, ça entre dans le deal commercial avec les assureurs, par exemple, voire un peu forcée même)…

Et en plus des clauses multiples des contrats, de l’intérêt qu’on peut y trouver ou non sur le papier, il faut y ajouter les pratiques. Par exemple, l’info ci-dessous, si elle est exacte, change la donne en école. Et il y a surement d’autres pratiques du même genre qu’on ne connait pas forcément.

Quel merdier… et on est en train de parler de plusieurs milliards d’euros globalement.
Bref : vive la Sécu ! (qu’on vient de se faire piquer totalement maintenant.)

Derob

C’est hors contexte. Mais enfin quand on en veut à la terre entière, on est pas à ça prêt !
Pour participer à un débat (je veux dire activement, autrement qu’en donnant un avis ou en posant des questions), il faut se renseigner un minimum.

Pour info : une RC couvrira les dégats occasionnés par l’assuré SI et seulement SI il est responsable ! Et donc je remets dans le contexte maintenant. Donc la solution de facilité, qui va dans les sens des assurances, je te l’accorde, c’est de prendre une IA. Auquel cas, l’assureur prend en charge les frais médicaux, de l’élève sans que le binôme moniteur - élève n’ait à précisément expliquer les responsabilités des uns et des autres.

Et cette petite intervention du méchant pro est gratuite rassures-toi

A+
L

Il me semble que dans le cadre d’un stage, l’élève est sous la responsabilité du moniteur (de A à Z en init, de façon moins constante en Perf et autres).
Tout accident devrait être présumé être de la responsabilité (pas nécessairement la faute) de l’école.

Sauf sans doute à pouvoir prouver que soit c’est juste un aléa mineur à peu près inévitable de l’activité physique (entorse en posant à l’attéro dans des conditions normales et adaptés) ou une faute directement imputable à l’élève qu’aucune “bonne pratique” aurait pu éviter (ex: élève volant dans des conditions normales et adaptées à son niveau, pour lequel l’école avait pris des précautions permettant de de penser qu’il serait raisonablement attentif et réactif, et qui se fout aux arbres en n’écoutant pas les instructions radio).

De mon point de vue, la RC de l’école devrait être engagée par défaut, et lui reviendrait la charge de la preuve qu’aucune bonne pratique professionnelle supplémentaire n’aurait pu éviter l’accident, et qu’elle n’en est donc pas tenable pour responsable (je n’ai pas dit “coupable”).

C’est sûr qu’en incitant les élèves à prendre une IA, on se défausse commodément de ce risque. Et on évite à toutes les parties de longs et douloureux procès.

Je ne voulais pas entrer dans ce débat ici (je te rejoins Hub), mais simplement souligner que, questions assurances :
*) il y a la difficulté de comparer les différents contrats, et le droit qui va avec
ET en plus,
*) les différentes pratiques (ce n’est pas écrit dans les contrats).

Derob

Dans le cas d’un élève qui en gonflant son aile sur pente école en bas d’une pente école et qui en mettant son pieds dans un “nid de poule”, la responsabilité du moniteur n’est pas évidente. Or ça fait une grosse partie des déclarations en école.
A+
L

Oui, c’est pour ça que je mentionnais “aléa mineur à peu près inévitable de l’activité physique (entorse en posant à l’attéro dans des conditions normales et adaptés)”…
Ca fait partie des alea normaux dont l’élève est supposé avoir accepté l’éventualité (et la responsabilité) en s’engageant dans une activité physique.

(En supposant que le terrain choisi par l’école soit un minimum cohérent avec une pratique pas trop risquée. Un terrain plein de trous, de parpaings et de fers à béton, ça ne le ferait pas, bien sûr…)

Dans l’état actuelle de la législation (cf, voir à ce propos la problématique des sites d’escalade) je ne parierai pas un kopeck sur ; qu’un juge dédouane de sa responsabilité une école ou le moniteur, suivant le contrat qui lie les parties, si un élève pour une cheville en pente-école attaque en responsabilité civile l’école et in-fine l’assureur faute d’un arrangement.

Ce qui ne signifie évidemment pas un quelconque jackpot pour lui. Puisque même si très probablement l’école ou le moniteur se voit reconnu responsable et donc l’assureur tenu d’indemniser, faut-il encore qu’il y ai quelque chose à indemniser…

C’est certain que l’IA est une alternative mais qui a l’arrivée, en tous les cas pour une cheville, probablement n’indemnisera pas un cent non plus. Puisque le “Pretium Doloris” estimé par les experts ne sera certainement pas suffisant pour franchir le seuil des 15% de franchise d’IPP. Bref, retour à la case départ.

C’est vrai et ce n’est pas un secret, que les souscriptions d’IA permettent d’améliorer le ratio primes sur sinistres. Ce n’est pas pour rien par exemple que la souscription de la garantie “secours et rapatriement” est soumi à la souscription préalable de l’IA. Le secours-rapatriement peut couter cher alors que l’IA.

Maintenant si tout le monde ne prend plus l’IA proposée par la fédé, il est plus que probable que notre RCA augmentera. Alors surtout que ceux que cela rassure ne se gênent pas pour y souscrire à cette IA.

En sport, il y a la notion de risques acceptés… heureusement sinon tous les accidents qui arriveraient sous la responsabilité d’un club ou d’un pro pourraient ouvrir lieu à des indemnisations.

Tout à fait d’accord avec toi !

Mais il y a clairement une tendance lourde à judiciariser à tout va les pratiques sportives encadrées par des professionnels.
Il suffit de voir comment des clients attaquent parfois en justice des guides de montagne professionnels parce qu’ils ont reçu une chute de pierres ou qu’ils ont subi une coulée de neige lors d’une sortie en ski de randonnée.
Il y a une vingtaine d’années de tels recours n’auraient jamais eu lieu, mais maintenant il faut à tout prix un “coupable” dans les accidents, quels qu’ils soient, de façon à recevoir des dommages et intérêts. :grat:

Les clients veulent de plus en plus essayer des activités sportives de nature réputées à risques, avec bien sûr un risque absolument zéro à la clef (“le grand frisson” avec une sécurité absolue).
Et le professionnel est là pour évacuer absolument tout risque associé à cette pratique. :grat:

Mais certains accidents de vols en biplace professionnels ne relèvent pas de cette logique lorsque le professionnel enfreint de toute évidence les règles élémentaires de sécurité de l’activité (vol dans les nuages ou en conditions trop fortes…).

La responsabilité d’un professionnel peut être clairement engagée dans certains types d’accidents, mais si le passager se foule une cheville à l’atterrissage il va être difficile de faire porter la responsabilité au pilote !

Marc

euh…
a l’atterrissage rien de bien compliqué, suffit de dire qu’on est arrivé un peu vite au sol et le passager n’y est pour rien ! :wink:

Officiellement, le pilote est responsable en biplace dans TOUS les cas, sauf lors des phases “sportives” ou nécessitant la participation du passager. Je pense que l’atterrissage est en obligation de résultat.
Donc forcément couvert par la RC du pilote

A+
L