boite

pas glop… :?
tous mes voeux de rétablissement.

Par contre, voler en condition printanière proche du sol, c’est ce qui arrive 4 mois par an à la plupart des plaineux… leur meilleure protection? les arbres. :jump:

Merci le vautour, mais on joue pas dans la même catégorie :oops:
bon désapareillage à toi, moi j’ai de la chance il me la donne la plaque :stuck_out_tongue:

c’est vrai qu’un petit chêne vert de la garrigue aurait été le bien venu :mrgreen:

D’accord surfair, le problème c’est qu’il y aura toujours ces petits instants d’euphorie qui te font oublier les principes de bases que tu résumes très bien (on sens l’expérience…), parceque faire le plaf en partant de 30m/sol ça reste obligatoirement le pied.
D’un autre coté ce genre de fils permet de faire le point sur la question et je suis certain qu’une bonne partie des 113 personnes qui t’ont lu se souviendront que:

  • Des gars se posent volontairement car ils trouvent ça trop turbulent ? Alerte !
  • Tu passes 50m sous le déco alors qu’il y a du vent et des thermiques ? Alerte !
  • Tu remontes au plaf depuis 30m/sol ? Alerte !

Une question à Jacque B: combien de vols/ans

et c’est surtout la seule façon de partir en cross en plaine (en dehors du treuil)…
doit-on arrêter de voler au printemps en plaine pour autant?

On est conscient des risques que l’on prend, on sait à quoi s’attendre en s’aventurant sur un site de plaine surchauffé à 13h avec 15km/h de vent un 23 avril, c’est pas vraiment du soaring qui nous attend, mais on accepte.

une petite centaine/an depuis 2 ans les deux années précédente étaient beaucoup moins régulière

bon courage et prend soins de toi ami plaineu

Non justement on n’est pas conscient.
C’est ça le problème, peu de pilotes sont lucides là-dessus. Je connais un peu le truc, j’ai un site de ce style pas très loin de chez moi et je le pratique à l’occasion.
Parfois, j’arrête d’y voler alors que la majorité des parapentistes présents continue. Être le cul en l’air n’est pas le but de l’activité. Il y a des masses d’air désagréables et dangereuses (tu me diras que c’est très subjectif…), c’est pas la peine de s’y mettre. Il y a des vols sans intérêt (scotché en basse couche dans 30/35 km/h), c’est pas la peine de les faire. Le prix à payer de l’erreur éventuelle est trop lourd à payer !
Souvent tout le monde reste collé au relief alors que ça monte devant et que c’est de loin en avant que tu peux commencer à enrouler : ça montre que les gens qui sont en l’air ne comprennent pas le danger qu’ils courent, ni le potentiel du site d’ailleurs.
Ces sites sont à prendre en journée comme des treuils justement, ou des tremplins à thermiques : un moyen de se mettre en l’air et de s’extraire pour en dégager.
Ca tient, la masse d’air porte et frémit ? Faut avancer pour aller chercher devant.
On a pris 150 m dans du thermo-dynamique pas net ? Faut avancer pour aller chercher le vrai noyau devant.
Le plaf est seulement 400mau-dessus du déco ? Faut profiter du gaz pour avancer et s’amuser à exploiter ce qui déclenche devant et qui peut-être nous montera plus haut.
Ça redescend dans l’inter-cycle, la masse d’air s’effondre ? Vite faut revenir voir au relief s’il y a un peu de dynamique pour tenir. C’est vraiment mou ? Je pose au sommet. Je peux pas, je me suis loupé, je zérote à peine dans un truc turbulent parceque le vent est mal axé ? Tant pis, je vais poser en bas, je ne prends que le meilleur de ce que la nature a bien voulu me donner.

Pour revenir sur le fait “d’être conscient de”, il y a plusieurs degrés de conscience.
Ce n’est pas parcequ’on comprend la rationalité d’un propos qu’on est conscient du phénomène. Etre conscient c’est surtout “ressentir, éprouver” toutes les implications d’une chose, les intégrer en corrélation avec le reste de notre savoir.
Bien des gens se relaxent quand ils descendent de très haut et se rapprochent du sol. Alors qu’au contraire près du relief tous nos voyants d’alerte devraient être allumés et la concentration être à son maximum.
En effet il y a trop de parapentistes dans les arbres. Un “branchage” c’est un crash sur un matelas végétal. Retire le matelas… S’il y avait autant d’accidents corporels que de gens dans les arbres, l’accidentologie du parapente serait insupportable.
Je ne crois pas que grand monde en soit “conscient”.

Je connais personnellement plusieurs personnes qui se sont fait mal dans ce type de circonstances. Les discours sur les dangers, avant leur accident, ils les connaissaient. Mais la lucidité associée, ils ne l’avaient pas. Certains ont arrêté, d’autres ne revolent plus pareil.

Merci à Jacques B de nous donner l’occasion d’en parler.

Oui ces petits sites sont géniaux. Aussi bien pour les heures en laminaire d’hiver que pour faire le plaf à partir de rien les journées instables de l’année. C’est fantastique !
D’autant plus que souvent ils sont faciles d’accès et que tu peux retenter plusieurs fois ta chance si tu te loupes.
Mais ceux qui veulent devenir des vieux pilotes en bonne santé doivent absolument s’interdire l’euphorie dans certaines circonstances. Tant qu’on n’a pas un bon matelas d’air entre soi et la planète il faut se refuser l’euphorie.

Quant aux alertes dont je parle, elles ne sont pas là pour empêcher de voler : elles sont là pour te faire poser les bonnes questions.

  • Est-ce que je ne suis pas dépassé ?
  • Est-ce que j’avais correctement anticipé ?
  • Est-ce que ce vol est de mon niveau ?
  • Ça va, je gère là ou je subis ?
  • Est-ce que j’ai toujours de la marge, j’ai toujours un coup d’avance sur l’aérologie ou je ne fais que réagir ?
  • Mon aile, je la place où je veux ou bien elle fait n’importe quoi ?
  • Je stresse pas trop, je ne suis pas en apnée ?
  • J’ai la forme ou bien je suis en train de m’épuiser ?
    Etc, etc.

Se refaire à 20m/sol y’a pas plus bandant ( moi même à Douelle y’a 2 ans : http://www.youtube.com/watch?v=GFkvGVE2Du4 ) mais ça reste toujours une BIEN PLUS GROSSE prise de risque que de partir en vrac à 1500 m/sol…

Oui Surfair tu as mis des mots sur des choses que je me suis dites depuis ma boite. Notamment “je ne prends que le meilleur de ce que la nature a bien voulu me donner” c’est tout à fait ça. Par exemple ce site de la gardiole surblombe la mer, 1000m en arrière, et il donne des journées super laminaire et tranquille en inter saison qui permettent des vols doux à s’amuser, à décoller et reposer jusqu’à plus soif, j’en ais fait pas mal de ces vols, mais ce jours là (et d’autres avant) j’ai voulu prendre des choses que la nature ne me proposait pas! :bang:

ouais, mais quel kif! :wink:
le vol du jour monté en 5 minutes
http://vimeo.com/11177362
alors, elle est pas belle la Lorraine ? :soleil:
ca vaut bien le coup de se faire chahuter 5 minutes, non? :clown:

Plus sérieusement, je suis d’accord avec toi, Surfair, se faire shooter au ras du relief, c’est pas un objectif: celui d’exploiter quelque chose et d’aller jouer devant en attendant la bonne pompe qui nous emmenera aux cieux, c’en est un! (pour moi)

karma+

Ce fil de discussion a été déplacé vers Sites de vols.

http://www.parapentiste.info/forum/index.php?topic=14319.0

Excellentes remarques de Surfair.

La question d’entrainement me semble importante également: celui qui rase les pentes toutes les semaines sera forcément plus alerte que celui qui veut à tout prix se mettre en l’air puisqu’il n’a pas volé depuis un bail.

Le problème reste: comment continuer après un accident ? Pour ce qui me concerne, j’ai trouvé le planeur pour les conditions musclées (voir ailleurs sur ce forum). Je continue le parapente, car j’aime trop, avec une voile légère simple et save. Le parti pris est alors de faire des vols “faciles” (laminaire bord de mer etc)… et celui d’être parfois déjà en bas quand les potes sont encore pleins de confiance en une aérologie qui ne me semblait pas si saine que ça.

Malheureusement, ce n’est pas si simple:

  • en volant moins, on vole moins bien
  • en volant en aérologie de touriste seulement, on devient pilote touriste; or il peut TOUJOURS y avoir un truc bizarre en l’air que tu as du coup plus de mal à gérer (ne serait-ce que psychologiquement), n’ayant plus l’habitude,…
  • le vol touristique est très sympa, mais bon, quand on a connu plus excitant… C’est comme si tu restais avec la femme de tes rêves, même si t’as plus le droit de la toucher, juste pour le plaisir de passer du temps avec elle; du coup on vole encore moins, encore moins bien etc.

Il faut peut-être croiser du côté du vol rando, du vol en voyage.

plus alerte, je sais pas, il aura certainement plus de pilotage, mais le risque à trop voler, c’est de finir par ne plus voir qu’on est en l’air suspendu à des ficelles et une bâche. on perd alors la notion de risque et les emmerdes arrivent souvent assez vite.
Pas toujours évident quand tout va bien de garder à l’esprit que le parapente n’est pas un sport anodin. :?

entrainement ou pas entrainement, quand la voile ferme a moins de 20m de relief, il y a beaucoup de chance d’impact … les arbres restent effectivement la meilleure solution lors de l’impact ( j’ai déjà donné ) … mais si on ne se met pas au relief et en l’air dans les grosses conditions il n’y a plus de vols a plus de 200km, plus de compet …

Le record de France il fait combien ? 328 c’est ça ? Et il a été fait dans des conditions où tout pilote expérimenté pouvait voler, pas des “grosses” conditions. Y’a pas que le vol dans les Alpes… !
Plus de compet, bon ça chagrinera pas tout le monde… mais je comprends qu’on puisse les regretter… Bon, plus sérieusement on peut se faire des compétitions par conditions raisonnables, c’est pas contradictoire.

On est d’accord, donc on ne reste pas prés du relief, dans de “grosses” conditions, ça n’empèche pas de faire du cross sur des grands sites ou en plaine car si les conditions sont grosses pas la peine de chercher du thermo-dynamique à 5 m du relief, évidement si on pratique sur un petit site, on est tenté de se rapprocher quand le cycle est passé pour retrouver le dynamique… Perso je ne le ferais plus, quand je jugerai que ce n’est pas assez sain…

bon courage pour ton rétablissement

je progresse et j’ai envie de me frotter a du plus puissant, mais ce n’est pas toujours facile de trouver la juste mesure
pas facile de savoir avant d’avoir décollé si on est encore dans le raisonnable (par rapport a son propre niveau) ou si on est juste au-dessus (et dans la merde)
de plus j’ai remarqué que je fatiguais vite dans des conditions fortes (physiquement et mentalement)
du coup la frontière du raisonnable/casse-gueule n’est pas vraiment évidente

Si les conditions sont au dessus de tes forces tu as toujours la possibilité d’aller poser…
Dans mon cas cela faisait 1h40 que je volais et je me sentais bien, c’est là le problème, le site ou je me trouvais, et la façon dont je volais (prés du sol et du déco un peu sous le vent) à ce moment, n’était pas adapté. Je revolerai sans problème dans cette aerologie, mais pas sur un petit site comme celui-là, et beaucoup plus loin du relief.