Récit du jour, ce matin sur le site de Samoens.
Vent fort en altitude prévu par toutes les météos, alerte orange vent fort sur le département, neige qui vole sur les sommets à 1900 m, balise à 45 de moyenne 75 en rafale au Salève. Tous les voyants sont au rouge foncé ! Sur Samoens vent faible et changeant au décollage grâce à la bulle d’inversion qui nous tient miraculeusement à l’abri.
Je suis en séance de gonflage sur l’aire de pliage de Samoens et je vois arriver deux voiles. La première s’offre un copieux hors terrain alors que les conditions ne sont pas difficiles. Je demande au pilote si il a une idée des conditions dans lesquelles il a volé. Réponse “je suis débutant il faut demander à mon fils qui arrive. Que les conditions étaient bonnes car le vent était faible au décollage. Que j’avais tort de les traiter de dingos”. Le fils était au courant et cela ne le gênait pas de voler sous 90 km/h de vent juste au dessus avec le risque de rafales jusqu’au sol. Ils n’ont aucune conscience d’être des miraculés.
J’ai vraiment pété les boulons au risque de passer pour un bourru de fond de vallée, je leur ai expliqué que leur façon de voler relève de la débilité pure et simple. On a le droit de faire une erreur d’analyse, pas de prendre des risques sciemment ou d’ignorer les règles de prudence élémentaires.
Il ne faut pas s’étonner de la multiplication d’accidents en cette période. Les conditions sont extrêmement dures, les vents sont puissants, les gradients de températures forts, les jours volables sont rares. Malgré cela je vois les pilotes en reprise décoller à 15 h au maximum de l’activité thermique.
L’analyse aérologique du pilote ‘moyen’ est vraiment trop faible et leurs objectifs de vol ne correspondent absolument pas à leur niveau technique. C’est désolant ! :bang:

:sors:


