De la "temporisation"

Je pense avoir une piste de pourquoi avoir choisi ce terme.

En effet, on utilise le terme de “temporisation” au décollage, lorsque l’on freine la voile pour ne pas qu’elle nous dépasse et se ferme lors de l’envole. Ici, le terme de temporisation (du décollage) est bien adapté puisque l’on attend d’avoir une aile parfaitement gonflé avant de décoller.

Je pense que par similarité (freinage franc et bref) on a utilisé ce terme pour toutes les actions de freinage franche et brève en vol.

Merci Piwaille. Le terme de tempo au décollage était devenue le même pour celui de la tempo en vol, donc c’est pour ça que ça collait plus.

Et pour ce qui est de la Linguistique, on s’occupe comme on peut : je travaille moi, je suis pas en congé!!! ROTFL

Ah mais j’ai pas dit que c’était pas intéressant hein!

A part ça, effectivement j’avais pas pensé à la tempo au déco. Normal, moi pour décoller je cours cours cours en avant les yeux fermés jusqu’à ce que mes pieds ne touchent plus le sol! :mrgreen:

:+1: mes explications au passager en biplace : la ficelle rouge sur l’anneau rouge, la ficelle verte sur l’anneau vert, après on saute dans le trou et ça le fait :pouce:

:affraid: les salops ils ont mis 2 cotés rouge :bang:

:mdr:

Ah on n’est pas aidés hein!

Ayant fait des études poussées de linguistique, je me permets d’intervenir sur ce sujet en tant que spécialiste du patois bressan moyennageux (1400 - 1600 ap. JC)
Prenez vos crayons et décomposons ensemble le mot “temporisation” :

  • Tempo : contraction de temp’ et pou’ qui signifient non pas temps pourri, pas voler, mais le temps est venu de.
  • risation : vieux terme de basse Bresse - mais que l’on retrouve aussi dans certains textes philosophiques de la Renaissance Aveyronnaise ( Noël1560-épiphanie 1561) - signifiant action de rigoler, se fendre la pêche, s’en payer une tranche.
    Certaines études plus récentes laissent à penser que ce mot est dérivé de l’anglais “to rise” qui signifie se lever, décoller en gros.

Donc, si je résume et si vous avez bien suivi, c’est extrêmement simple :

temporisation = c’est le moment de se payer une franche rigolade en voyant au dessus une voile chiffon avec une énorme cravate alors que c’est un déco falaise et que t’as déjà une jambe dans le vide… De toutes façons, c’est la seule chose à faire…

D’où l’intérêt de la linguistique pour bien voler.

En réponse à ce message d’over:
Le problème n’est pas forcément que des aéronefs ‘‘idiot proof’’ existent dans le parapente, le problème était (’‘à l’époque’’) qu’ils étaient les seuls dans les gammes à avoir ce comportement.
En terme d’enseignement, si on se place dans une perspective de former des pilotes et leur préparer une carrière sereine, c’est beaucoup plus compliqué quand tu apprends avec un truc volant qui ne correspond à rien d’autre. En fait tu apprends (selon moi) à voler avec cette voile, mais pas à faire du parapente, puisque dès que tu vas envisager de changer de matériel tu n’auras pas une gestuelle adapté. et il faudra re apprendre beaucoup de chose. :wink:

:coucou:

Pour appuyer les dires de penAir, je me souviens d’une aile qui était trèèèèèèèèèèèèèèèèès facile … personne n’a jamais rien eu à lui reprocher. Elle ne nécessité “aucun” pilotage, il suffisait d’apprendre à se positionner dans la masse d’air pour monter puis réaliser des cross honorable.
Pourtant pas mal de pilote se sont mis des cartons en sortant de cette aile.

Il ne sera jamais facile de prouver ce que je dis car même si les stats étaient tenues à jour, tout le monde pose la question de l’aile en cours (voir depuis combien de temps tu voles avec) mais jamais de l’identification de l’aile précédente.
Mais (dans mon ressenti perso puisque je ne peux pas le prouver) j’ai compté pas mal de cartons +/- grave à la sortie de cette aile (d’excellente réputation par ailleurs)

Mes vertèbres témoignent… Même si j’ai cumulé plusieurs grillages de voyant rouge et que je n’aurai pas du voler le jour de mon accident, ce point est à l’oeuvre dans mon accident… Gestuelle pas encore totalement adaptée à ma nouvelle voile (passage de Niviuk NK1 à Nervures Spantik M), pas d’automatisme, fatigue liée à des événements privés hors parapente, et hop, décrochage à l’attero !

Ce point souligné par peneAir n’est qu’une des composantes de mon accident, mais elle en est indiscutablement une. Quand je revolerai ce sera passage par la case stage perf avec mon futur nouveau matos (probablement la même car je l’ai bien aimée et ne la met pas en cause dans mon accident, mon accident c’est avant tout moi et ma décision de voler fatigué et préoccupé dans des conditions fortes avec du matos nouveau sur site presque inconnu).

En exam QBi en PACA récemment, lors de la discussion de fin de journée, on a dévié sur la formation (y’avait des futurs BPJEPS avec nous).

Les examinateurs ont parlé de phase de “réception de voile”, plutôt que de temporisation. J’ai bien aimé ce terme, un peu pédant, mais tellement plus précis comme concept.

Certes, mais tellement plus long à dire à la radio !

J’aime bien les remises en questions péda. Mais faut pas TOUT remettre en question !
Ce qui compte c’est qu’à un terme précis (peu importe lequel) corresponde une action.

Le BPJEPS est vachement plus long que le BEES. Mais ça fait 3 élèves moniteurs qu’on a et pas un n’a eu de cours sur les fondamentaux du guidage :

  • des termes courts et précis
  • une anticipation
  • ne pas parler si c’est inutile
  • à quel endroit se mettre sur un terrain pour guider

Et c’est dans ce cadre là qu’on entend “réception de voile”. Eh bien ça me fait un peu rire !

Rien contre toi Jlg. Je comprends tout à fait ta réflexion. Juste un petit coup de gueule contre ce système révolutionnaire qu’est le BPJEPS… Tellement révolutionnaire qu’on en oublie les bases les plus élémentaires à savoir la simplicité !

A+
L

Ben, dites moi si je me trompe, mais il y a quand même une équivalence sur le mouvement de voile à contrôler au décollage et celui en vol pendant une phase ou la voile prend de la vitesse, et que nous décidons du moment où nous voulons la stopper, non ?

Donc si “temporisation”, ou sur le terrain “tempo”, est acceptée pour le décollage, il est tout aussi acceptable, et compréhensible, pour l’élève pilote ou le pilote autonome (qui se parle à lui même…) au décollage qu’en sortie de spirale en chandelle par exemple.

Je suis un amoureux des mots, mais en l’occurrence l’essentiel n’est-il pas d’être compris par celui qui est à l’écoute à la radio. Et je partage l’avis de Guig

[quote]Je pense que par similarité (freinage franc et bref) on a utilisé ce terme pour toutes les actions de freinage franche et brève en vol.
[/quote]

Voilà, et puis il n’y a qu’à dire que “Tempo” c’est pour “temporiser” (au déco) ou “tempérer” (une abattée) et hop, voilà !
http://www.cnrtl.fr/definition/tempérer

Derob

Tempo serait super puisqu’il faut effectivement la faire avec le bon tempo

sinon il faut accepter d’utiliser un mot qui a été mal choisi au départ mais qui s’est imposé dans la coutume (il y a bien des Indiens en Amérique…) du moment qu’il ne prête pas à confusion

CITATION Choucas "on en oublie les bases les plus élémentaires à savoir la simplicité "+++
Et le guidage radio est un pararamètre essentiel intervenant dès la phase la plus cruciale :l’initiation. C’est une particularité assez rare de notre activité qui mérite effectivement une formation.Plus le message est simple et clair, mieux il est compris, d’autant que le recepteur est la plupart du temps débutant ou en exercices de pilotage(SIV ect…)donc potentiellement en situation de stress.
J’ai cherché sur le forum , peut être mal , je n’ai trouvé que deux fils évoquant un peu le guidage radio.

Salut

J’en ai parlé à des “pontes” de la pédagogie du parapente… Il semblerait que "nous n’avons pas à discuter d’un sujet aussi basique.
Quel dommage… moi qui ait encore tant de choses à apprendre. Et quand je dis ça, je suis sérieux !
D’autant que la pratique est en pleine évolution.

Je pense (et je l’ai déjà invoqué en CF nationale) qu’un mémento de l’enseignement manque cruellement dans notre discipline.
Ca ne serait pas “l’arme absolue”, mais une base essentielle à la construction d’un moniteur.

En fait ça résoudrait probablement la plupart des problèmes de formulations… Mais bon. On en reparlera dans dix ans. Un gars va se lever dans une salle comble et dire : “j’ai une idée : et si on faisait comme pour le ski ? un mémento ?”

Suite dans la prochaine décennie !

A+
L

Ah, bah ça repond à une question que je me posais la semaine derniere : y a t il un memento, comme pour le ski.

La question qui suit est donc “pourquoi n’y en a-t-il pas?”

On cherche le bouton magique qui permet de produire le document, on va bien finir par le trouver :wink:

Salut

Ben outre le fait que c’est un gros travail, je pense que la remise en question que ce document susciterait est le principal frein à sa réalisation.
J’ai été étonné, pour ne pas dire très étonné de certaines réponses de moniteurs pourtant de grande expérience qui justifiaient simplement “qu’on sait faire, on a pas besoin qu’on nous impose une méthode”.
Ce serait pourtant une aide précieuse pour les nouveaux moniteurs et probablement une source de progression et de remise en questions pour les plus anciens.

Si un, deux ou d’avantages de moniteurs sont intéressés pour la rédaction d’un mémento, j’en suis.
Même si on ne fini pas, le simple fait de réfléchir à un sommaire nous aura probablement appris pas mal de choses.

A+
L

Je suis pas moniteur, j’ai aucune légitimité, mais je suis carrément de bonne volonté et intéresser pour participer…

arff, réception de voile… ça me rappelle le jargon typé sciences de l’éducation, un parent d’élève c’est un géniteur d’apprenant, une piscine un milieu aquatique profond standardisé.
J’aurai tendance à dire qu’un con est un mal-comprenant et qu’un spécialiste en sciences de l’éduc un bon à pas grand chose qui se cache derrière son jargon pour masquer le vide de sa pensée…