Je suis accessoirement infirmier en Neurochir à Nancy (le centre de référence en Neurochir dans le Nord-Est). Quand il y a du gros dégât sur un parapentiste dans le Nord-Est il finit souvent chez moi. Et je passe taper la discut’ après mes heures de taf faire connaissance et essayer de comprendre comment c’est arrivé. Et c’est presque tout le temps des approches en basse vitesse à l’atterro…
En 4 ans de Neurochir, je n’ai vu qu’UN carton qui soit dû à une grosse fermeture-autorot’-retour au sol au déco en conditions très fortes et vent de travers. Tous les autres ont pris cher pour des approches trop sur les freins…
Je ne suis pas moniteur, je ne suis pas toujours sur les sites, je ne vois pas tous les cratères faits à longueur d’année. Je ne vois que les pires conséquences des vracs. Et les approches en freinant haut, c’est comme l’alcool au volant: c’est pas tout le monde qui se met au tas comme ça, mais quand ça arrive c’est là que ça fait le plus mal…
Je n’ai jamais dit que j’ai freiné pour éviter de faire une approche.
Il faut se méfier des extrapolations hatives faites par certains intervenants.
Je ne savais pas non plus que tu demandais à tes élèves d’arriver bras hauts (soit 36-39 km/h) à 15 m/sol en approche de la finale.
En tout cas on en tient un bon là!
C’est marrant quand même, des gars qui ont parfois plus de 20 ans de vol libre derrière eux, des tas de posés improvisés en compet vol montagne ou cross sans jamais se prendre de décro en approche lui disent qu’il faut qu’il revoie sa méthode…
ben non, c’est mieux de se prendre un décro en approche surtout quand on a une EN C et un airbag!
Ben moi j’ai commencé en 1989…et je pense qu’une voile, tant qu’elle a de la vitesse, elle vole … :ppte:
Manque de vitesse… :vrac:
Si non jamais fait de bobo… Je dit toujours que c’est le pilote qui est dangereux. Le même en voiture peut être terrible ou en moto ou aussi sur un vélo… :canape:
Je pense que l’on peut faire de vieux os si l’on respecte les règles du jeu.
J’ai fait mes deux incidents entre 50 et 120 vols. Le premier, j’étais plutôt novice et pensais pouvoir décoller avec un vent assez fort. Je me suis envoler et retourné comme une crêpe avant de toucher le sol de coté après une monté à un mètre seulement. Résultat, une belle douleur au thorax sans casse et un jour sans voler. Erreur, ce croire plus fort que le vent ! Mais, un bon apprentissage, car maintenant, je sais quand renoncer et j’ai déjà renoncé plusieurs fois depuis.
Le deuxième incident, toujours par vent fort mais sur une dune. Bien positionné au début, je gonfle ma voile et le vent joue avec. J’aurais du renoncer ici, mais mes deux amis volaient et m’attendaient. Je regonfle sans regarder o* je suis. Le rocher qui m’attendait n’a pas bouger lui ! Le vent forci d’un coup, je décolle, recule de 2 m et me fait trainer sur le rocher, ouille ! La jambe gauche cogne fort à deux reprise, l’articulation du genoux et le tibia. La jambe droite frôle avec deux belles égratignures. Pas de casse ? Si deux lignes sur la voiles, comment ? Aucune idée. Erreur : mauvais positionnement, vent trop fort pour moi ! Conclusion : 10 jours sans voler, pas de séquelle après 3 semaines. Je fais encore plus attention au vent et à ma position sur les décollages depuis.
Le principal problème vient de l’effet de groupe qui entraîne souvent à se dépasser. C’est bon pour progresser, mais dangereux si l’analyse est un peu faible. C’est vrai pour mes deux incidents.
Maintenant, je fais plus attention et restreint mes pulsions de groupe. Je râle un peu de voir les copains voler, mais suis conscient de mes limites et regarde en faisant des photos.
Pour info, je trouve toujours intéressant de lire les résumés d’incident-accident, cela permet de savoir ce qui peut devenir dangereux et j’évite de me mettre dans ces situations, si possible, bien sûr.
Un jour je volais gentiment et dans l’euphorie du moment, je décide de faire le con. Donc exécution : gros wing près du sol, m’a manqué un petit mètre pour passer. Jambe droite pétée. La nature :mrgreen: mais n’y est pour rien.
Un jour je volais gentiment et sans euphorie aucune je pose dans la pente en toute sérénité, quasi académiquement. Ma jambe gauche première posée se coince dans un terrier caché par l’herbe. Pétée. La nature :mrgreen: encore. Pure méchanceté car j’avais zéro faute (au bas mot 19/20).