J'ai grillé un joker....

merci. et donc tu situais à combien la limite " arriver là où j’avais prévu d’atterrir sans décrocher" ?

Quand on met sa voile dans son coffre alors que la probabilité de pluie est forte, c’est que son matos et sa sécurité on s’en fout non :grat:

Le souci c’est pas de la mettre dans le coffre, mais de l’en sortir…

Je n’ai pas le même avis, lorsqu’on remonte la chaine des événements suite à un accident ça commence par le fait de ne pas avoir fait l’impasse sur une journée potentiellement dangereuse.

Perso quand je vois un rideau de pluie meme lointain,
ca materialise une activite aerologique intense et
je pose immédiatement sans me poser plus de questions.

Y’a pas de rideau de pluie sans un nuage tres actif au dessus.

Une chaine d’évènements pré-accident est composée de tout un tas de maillons, et chaque maillon amène à l’accident de la même façon, seul le dernier cause l’accident mais tous nous en rapprochent. Donc ne pas regarder le ciel, ne pas regarder les échos de pluie, mettre l’aile dans le coffre, l’en sortir, la gonfler, charger la ventrale, ne pas reposer immédiatement à la première goutte… Bref pour moi tout ça est du même niveau et chaque maillon est une possibilité de ne pas se mettre au tas.
À partir du moment où tu achètes un parapente, tu as la possibilité de pratiquer hors école. De ce fait, à partir de ce moment tu es seul responsable des conneries que tu feras et donc de toutes les actions que tu as entre ta couette et le tas. Chaque action est un maillon qui mène à l’accident/ou permet de l’éviter selon si on est pessimiste ou optimiste :wink:

Ça dépend de la taille de oreilles. Plus il y a de surface de tissu mouillé, plus l’adhérence entre ces surfaces mouillées est forte, et donc plus un réouverture nécessitera une “force” importante.
Pour en revenir au sujet, la solution a été donnée: on se pose au plus vite sur le premier coin posable!
Question technique … toutes celles qui ne te mettent pas au tapis sont les bonnes :ange: et surtout elles ne sont pas toutes appliquables, dans ces circonstances, à tous les types d’ailes.

Non, dans une chaine d’événement on cherche les points clés.
Prendre la décision d’éventuellement voler (c’est je que j’appelle par métaphore ‘mettre la voile dans le coffre’) alors que les indicateurs sont au rouge fait partie de ces points clés et tout en haut de la chaine, le fait de démarrer le moteur ou bien de faire un appui ventral n’en font pas partie.
Ce n’est pas spécifique au parapente.

Pluie, orage, vent fort on se trouve une autre occupation.

:+1:

dans l’absolu ok.
dans la réalité, le probleme c’est comment déterminer sa marge biroute
par ex. en aout en montagne, l’orage est annoncé quasi tous les soirs. des fois ca développe, des fois pas … :init:

Je n’ai pas ce problème par chez moi, mais j’ai du mal effectivement à comprendre les vols loisirs avec un risque de développement et je n’ai aucune idée de l’accidentologie dans cette configuration.
Ce qui est sur c’est que les vieux pilotes de montagne sont des spécialistes de l’analyse de l’évolution d’un orage.

Ben si vous allez par là, Le point clé c’est la dernière action qui rend les choses irrémédiables, c’est à dire de se mettre en vol.

Il m’arrive de temps en temps de mettre l’aile dans le coffre alors que je juge la situation limite (chacun place sa limite où il veut) et les observations faites en route, m’ont quelques fois fait renoncer au vol. Donc quelque part peut-être que démarrer la voiture ne fait pas parti de la chaîne, mais l’endroit où on la gare oui.
Je pense aussi que beaucoup de personnes ici ont renoncé à un vol alors qu’ils étaient sur le déco, voir même alors que leur aile était étalée… On ne saura jamais si ces décisions prises plus tardivement ont évité l’accident ou pas, mais pour moi elles font clairement parti des décisions prises ou pas qui vont ou pas vers l’accident. Le fait de charger la ventrale est le dernier pas facile sur le plancher des vaches et donc le dernier moment clé.

Comme le dit Flying’enclume cette dernière décision peut même être suggérée par quelqu’un d’autre au moment du “Tu me vérifie”…

Alors oui, il y a des décisions clé, comme mettre l’aile dans le coffre et on est d’accord sur le fait que NORMALEMENT un pilote sérieux devrait prendre ses décisions sur ces points clé (mettre l’aile dans le coffre implique qu’on ait checké avant si ça volait ou pas par exemple). Mais je pense néanmoins que toutes les décisions prises sont importantes et pour moi la plus importante qui peut rendre les choses irrémédiables, c’est ce dernier pas qu’on fait quand on charge la ventrale… Et bien souvent, avant de prendre cette décision, se fait un dernier check mental du type “est ce que j’ai tout bien vérifié” (perso, je check toujours une seconde fois ma ventrale à ce moment là, même si je sais que je l’ai vérifiée 30s avant). En l’occurrence, le fil voisin qui parle du mec qui fini sous secours à cause de sa mauvaise prévol, aurait pu à ce moment là se demander s’il avait bien tout vérifié avant de faire son dernier pas et s’il l’avait fait, les choses auraient peut être été toutes autres.

On a toujours une possibilité de renoncer même harnaché, prêt à décoller. Les signaux s’allument ou pas. On en tient compte ou pas. Cela fait partie de la vie de pilote que de savoir renoncer. Ce n’est pas évident quand cela ne fait pas partie de son caractère mais avec les expériences et le temps on finit par se dire cette phrase que je ne comprenais pas au début “le plus beau vol sera le prochain”. :wink: de 777 je crois.

le but de brandi (je crois), n’etait pas de relancer/surgeneraliser la discussion :wink:
on partait du contexte de pascalou5 pris par la pluie.

c’est pour ça que je me suis permis de donner un exemple :wink:
pour transposer en bord de mer, c est comme quand du “modéré” est annoncé, où tu “sais” que ca doit rester volable/gérable, mais tu es sans doute un peu/bcp plus vigilant sur l’arrivée de possibles moutons sur l’horizon, tu prends aussi un peu plus de marge sur la marée haute.

Bon les gars, il est clair que j’ai fait une bêtise que j’aurais pu payer cash; ce n’est pas la première mais ça me sert d’enseignement et je ne recommence jamais mes erreurs… Il n’y a plus que les arbres que je n’ai pas encore fait…

Prend un arbre assez bas pour t’en sortir seul et bien accueillant pour pas que tu te fasses mal et pense à la voile :wink: :sors:

je pense que tu as pas grillé de joker mais que tu as vécu une expérience qui te servira. c’est nécessaire de sortir un peu de sa zone de confort parfois pour évoluer.
par contre pour les arbres que tu n’as pas encore faits, c’est pas nécessaire, l’arbrissage autre que sous secours est un peu un échec qui résulte normalement d’une très mauvaise compréhension générale de tout :bang:

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Chacun sa définition de “zone de confort” !
L’évolution mène de temps à autre au “Darwing awards”.

Flood parti ici: http://www.parapentiste.info/forum/flood/darwing-awards-wasjai-grille-un-joker-t47346.0.html;msg584517;boardseen#new

Bon j’ai dit les arbres parce qu’il parait que dans une vie de parapentiste on se fait tous un arbre au moins une fois…
Il est clair que je préfère éviter…