la foire aux idées secu

Je me répète mais il y a rarement des locaux sur site à 9-10h du mat ou 18-19-20h ect (suivant saison).
Y’a que des débutant qui attendent qu’un entre eux « tente le coup »
Pour les panneaux, y’a déja pas mal d’info entre ces derniers et le site FFVL. Après faut il savoir passer de la théorie à la pratique…

Benf… Je suis bien conscient que ça ne passe plus des perspectives pareilles. Mais faut être bien conscient pour les pratiquants actuels, que le monde a changé et bien changé !
Personnellement, c’est comme ça que j’ai commencé : sans protection et sans parachute, comme tout le monde à l’époque. Et a moins d’être idiot, du coup tu as bien conscience des risques et de la nécessité d’assurer de bons atterrissages sur les pieds, et de la nécessité d’avoir une forme physique minimum pour être suffisamment tonique en toutes circonstances.
Et lorsque tu montes à 3000 en conditions forcément un peu musclées, sans parachute tu te sens bien petit sur ta balançoire en plein ciel et tu n’as pas trop envie de faire quelque chose d’irrémédiable. Là tu vois bien que de t’engager dans une certaine forme de pratique (vol thermique + déplacement) fait formidablement augmenter ta prise de risque et la question de la sécurité passive se pose. Mais les premières années “à poil” sont très formatrices et ancrent bien la question des marges à prendre en fonction de tes capacités.
Une fois de plus, le monde était très différent et je crois que venir de ce monde là m’a beaucoup protégé. Il me semble que ceux qui maintenant abordent ça comme un loisir comme un autre, sans notion d’engagement, ont intérêt à faire vraiment gaffe mais en même temps ils ne sont pas outillés pour ça. Donc le cocktail n’est pas terrible.

Les films des tout débuts de l’activité qui sont sur ce forum sont très instructifs : vous avez vu les pelles qu’ils se prennent (dans la joie et la bonne humeur) ? Si c’était toujours comme ça, la perception des risques serait plus claire et aurions-nous autant de monde en vol ?

Oui, sans secours, sans mousse-bag, le niveau du risque acceptable change automatiquement pour le pilote. Du coup, il va agir différemment.

Comme JM Galan, comme de nombreuses personnes qui travaillent dans le domaine de la sécurité des personnes, je pense que c’est le niveau de risque acceptable qu’il faut modifier pour influer sur l’accidentologie.

Perso je n’ai jamais considérer le parachute comme une alternative si ça devient trop chaud pour moi. Je pense ne jamais avoir tenté un vol que je n’aurais pas effectué sans ce dernier.
Pour la théorie de moins de sécurité passive = moins de prise de risque, je ne vais pas tomber dans la caricature : on interdit la ceinture en voiture, le casque en moto, le pacemaker à ceux qui ont des problèmes cardiaque ect … (à bein si je l’ai fait…)
Je trouve très étonnant que sur un fil « foire aux idées sécu », certain regrette l’ancien temps où ou ce mettais des boites tous les 100m……
Je trouve que les messages de ce forum sont très souvent méprisants pour les débutants. Le problème vient peut-être de là… Vous cherchez des axes d’amélioration de la sécurité (souvent axée sur les débutants), en étant persuadé que les jeunes de maintenant sons inconscient, casse coup, impatient ect, sans jamais leurs demander leurs avis….

:+1:
y a clairement une fatigue des plus “anciens” qui leur fait faire des anachronismes bizarres et des raccourcis parfois fâcheux, …

mais au moins un début de discussion arrive. c’est déjà pas si mal.

… il parait qu’un bon forumeurpilote c’est un vieux pilote :wink:

C’est pas une question d’âge. Énormément de personnes qui se mettent au parapente ne sont pas des jeunes.
On souligne un changement de public et un changement de culture.

Dans les débuts on avait beaucoup de gens qui venaient de la montagne et qui avaient un état d’esprit différent. Beaucoup de frappadingues, très physiques, très volontaires et très engagés qui assumaient un niveau de risques très élevés.
C’était un milieu de passionnés où il y avait souvent une solidarité plus forte. On assurait jusqu’en dernière extrémité ses secours par soi-même, par exemple on sortait les blessés légers à plusieurs et on les transportait en voiture à l’hôpital, on faisait des véritables expéditions pour aller débrancher les copains, etc. La dernière fois (cette année) que j’ai voulu aller aider un biplace à se sortir des arbres, on m’a dit “Laisse tomber, n’y va pas, c’est en surplomb. Il a appelé un professionnel.”. Bon, moi j’veux bien mais c’est pas ma manière de voir.

C’est pas pour dire que c’était mieux avant, même si je le pense et qu’en effet j’étais plus à l’aise avec les gens d’avant, c’est pour dire que les univers sont différents et qu’ils ne peuvent pas dialoguer. Il n’y a qu’à voir comment cette question des risques lucidement assumés agresse la majorité actuellement. Alors qu’au siècle passé, c’était un simple état de fait. On a progressé sur certains aspects sécuritaires, très bien mais on a énormément perdu sur d’autres plans. C’est l’incommunicabilité entre les mondes, c’est vrai moi ça ne me dérange pas de rouler sans ceinture de sécurité (pourtant, j’en suis partisan et je la mets) et je ne considère pas le parachute comme une alternative (d’ailleurs la seule fois ou j’aurais du le jeter, je ne l’ai pas fait) mais pour autant lorsque je ne l’ai pas je flippe en thermique et ça m’est arrivé d’abréger le vol pour cela (chaque sensation est plus aigüe lorsque t’es tout nu).

La question est de comment faire augmenter le niveau de perception des risques alors qu’on est dans un monde où tout est fait pour les nier ?

Travailler au sol.

Apprendre a connaître sa voile lorsque nos pieds touchent le sol, pas de grands risques mais beaucoup de bénéfices.

Comment ce fait-il que si peu de pratiquants développent cette pratique ?

“Je suis là pour voler ! replier mon chiffon pour rien, non merci.”

>> Encourager, favoriser le travail au sol.

  • Obliger les fabricants a livrer un pouf-bag avec chaque voile neuve ( Surcoût négligeable ).
  • Promouvoir cette pratique au sein des OBL : proposer aux élèves un suivi au sol sans surcoût sur leurs formations.

Je suis peut être un bizounours mais je ne connais personne qui trouve anodin de ce mettre en l’air sous un morceau de tissu…

C’est peut être de là que vient le problème… Les “anciens” ne veulent pas s’occuper des “nouveaux” car c’est pas des “vrais, des aventuriers, des explorateurs”. Et les nouveau sont à la merci des professionnel qui, pour certain, trouvent très arrangeant que leurs élèves reviennent tous les 3m pour un stage.

La solution (ou une partie) est surement là… Apprendre aux “nouveau” a écouter les anciens et donner aux ancien l’envi de partager avec les nouveaux.

Après c’est pas un problème que de parapente… C’est pareil pour le ski, la rando, l’alpinisme, la moto ect ect.

les spécimens existent quand même.
certains particulierement caricaturauxvisibles : http://www.parapentiste.info/forum/recits/mes-premiers-vols-en-autonomie-t31497.0.html

en posant des constats (suffisamment) clairs (pour etre compréhensibles).

qui nie quoi exactement ?

et des voiles avec une finesse de 3 ou 4 et des profils de parachutes …
évidemment l’activité évolue.
on va finir par faire l’analogie entre vélo et vélo électrique … c’est sûr qu’avec les progrès techniques, ca finira par ne plus être la même activité.

Pas faux…
Rectification : je ne suis pas sur qu’il y ai plus de tête brûlée maintenant que avant voir même l’inverse car pour ce lancer dans une activitée non développée il faut être un peu tête brulé

Moi je suis un ancien (loin d’être pépé mais j’ai déjà bien servi), et quand je croise des nouveaux sur les sites, si ils sont en demande je me fais un vrai plaisir à leur donner des conseils. Quand ils cherchent à suivre en cross, je vole plus doucement pour avoir un oeil sur ce qu’ils font et éventuellement donner un tuyo. Quand je bosse et que je sais que les gars sont sur site, si je vois un truc louche au niveau des conditions, je leur envoie un sms préventif. On les bichonne nos nouveaux, faut dire c’est que en dehors de leur handicap dût au fait qu’ils sont nouveaux :twisted: c’est souvent des chouettes gugus.
Mais quand même faut pas pousser pépé dans les orties, si il faut un brevet pour enseigner c’est pas pour rien. J’ai même lu sur ce forum que la responsabilité du gars qui donne les conseils pouvait être engagée en cas d’accident. J’en suis pas à flipper à ce point mais quand même, c’est quand même pas la faute des anciens si les nouveaux progressent pas aussi vite qu’ils voudraient.
Quand au débat sur l’utilité d’avoir un secours, je me souviens qu’il a débuté au début des années 90. Je ne savais pas qu’il était toujours d’actualité :forum:

Je déplore que ce soit un ancien qui tombe dans cette simplification réductrice. Je l’aurais mieux comprise de la part d’un nouvel arrivant.

Je comprends mais ne partage pas cette idée.
De là à obliger à je pas avoir de secours au début, la méthode est largement discutable tant sur la forme que sur sa capacité à remplir un réel objectf sécuritaire.
Effectivement, je confirme qu’on ne vole pas dans le même état d’esprit avec ou sans et je pense que je vole plus engagé avec que sans.
Alors que fait on des prises de risques des pilotes chevronnés? Faudrait il tout simplement interdire le secours?

Par progression au sens où tu l’écris je comprends performance. Dans ce cas oui tu as raison ce n’est pas au ancien de ce charger de cela.
Perso je ne parlais pas de progression mais d’accompagnement dans les tous premiers temps. Là où un débutant n’est pas à même de ce faire son opinion ou de voir les pièges qui l’attende.
Après je ne dis pas que c’est à vous de vous en charger. Mais faut arrêter de critiquer les jeunes et la façon d’appréhender le para. Ils font comme ils peuvent avec les moyens qu’ils ont…

Comme le dit si bien 777, l’autonomie ça s’acquiert d’abord par la “culture aérienne”. Si ta manière d’appréhender l’activité c’est de ne venir sur un déco que quand les conditions sont optimales pour ton niveau, en attendant qu’un ancien vienne te le confirmer, c’est sûr que ça prendra du temps.
Tu as déjà écrit que tu souhaitais faire du parapente, mais aussi continuer la moto, avoir une vie de famille bien remplie, etc… Comme tout le monde, mais il faut quand même bien se dire qu’une sortie vol, ça ne s’appréhende pas de la même manière qu’un tour en vélo avec les enfants.

Il ne faut pas oublier que les anciens sont aussi des bénévoles, et qu’ils jonglent aussi avec d’autres activités. Si tu veux qu’il y ait quelqu’un pour te guider, il faut aussi venir aux heures ou les anciens sont là. Pour observer, poser des questions, etc… pour peut-être pas voler. Bref montrer que tu t’investis aussi dans la vie de ton club. Et là il y en aura peut-être un qui va se décider à organiser une sortie plouf du matin pour faire plaisir aux débutants.

Pour ça ne t’inquiete pas pour moi… Je pense que j’ai ce qu’il faut.

Alors oui je vais sur site quand je pense que ça peut voler. Et si j’ai un doute et qui a des locaux je leurs demande confirmation. Sur que ça prend du temps mais j’espère qu’on va pas me reprocher d’etre trop “sécurite” :diable:

Entièrement d’accord et encore plus en para que dans les autres activités aérienne. Après oui je confirme que je ne vais pas tout arrête pour le para…

Je ne reproche rien aux anciens. Je dis juste que quand on parle de sécurité, les anciens l’impute aux nouveaux avec leurs approche “légère” et les nouveaux aux anciens avec leurs approche “de pur et dur”.
On avancera pas comme ça…
Pour les clubs… Je pense que c’est un réel axe d’amélioration possible.

C’est bon, vous pouvez me :tomate:

Puisqu’on parle de culture aérienne, je l’ai apprise en partie en restant le cul dans l’herbe au déco en regardant les autres et en écoutant les discours des autres pilotes spectateurs et surtout de ceux qui reposaient et nous faisaient part des conditions qu’ils avaient perçus ou cru percevoir. Bien entendu, toutes ces paroles n’étaient pas l’évangile, mais j’en puisais de quoi me faire des idées.

Je suis toujours surpris de voir des débutants venir sur un site à l’heure où les expérimentés s’en vont, ils se privent de cette connaissance.

Quant au secours, si la norme était restée à voler sans, nos parapentes auraient évoluer différemment, les chevronnés, les + fous d’entre-nous, comme les plus sages voleraient de manière à prendre des risques qu’ils jugeraient comme acceptables pour eux.

salut,
un peu de blabla en l’air mais c’est intéressant cette idée,
en escalade je vérifie l’encordement ou le systeme d’assurage de mon partenaire et lui présente mon noeud ou mon systeme d’assurage du coups lorsque je lui montre j’en profite pour le regarder (l’histoire de pas me payer la honte avec un noeud merdique …) bref 1 j’attache 2 je vérifie 3 il vérifie

j’ai commencé à faire cela après la Qbi où notre moniteur nous disait d’attacher nos passagers en leurs expliquant puis en leurs disant tu vois moi aussi je m’attache (les cuissardes, la ventrale …blablabla)

bref maintenant même si je ne montre a personne ma sellette solo je fais comme si , je vérifie

Le “tu me check” vient d’être adopté par le pôle espoir.
cool! cela commence à se répandre…

L’inscrire dans l’esprit des élèves pilotes sous la forme d’un travail en binôme dès la prise de contact avec l’activité est la ŕéponse

D’autant que son intérêt dépasse très largement la seule problématique de l’oubli d’accrochage

On prend conscience plus facilement des défauts de comportement comme des dangers associés en observant les autres qu’en s’observant soi-même (il n’y a qu’à considérer les réactions au malheureux accident du déco sud lors de la Coupe Icare)

Certaines structures proposent déjà des exercices en binôme

Idem en perfectionnement où amener des “jeunes” pilotes à partager leurs analyses d’une situation météo et d’un plan de vol permet de formaliser ceux-ci, de confronter des visions différentes pour converger sur un projet commun, pensé et structuré pour leur permettre d’atteindre ensemble le but et apprendre à construire chacun leur expérience et développer leur autonomie de jugement (ce qui n’est pas synonyme d’isolement!)

Un démarche, enfin, qui facilitera l’intégration à leur 1er club comme la recherche d’information sur un site

Obstacle : il sera sans doute plus facile de trouver des binômes pour des jolies filles que pour des gros barbus grincheux… Mais bon… Les barbus sont peut être meilleurs pour la concentration…