Euh, eh bien c’est un peu le cas, non ?
Fais une aile avec un bord de fuite freiné uniquement en bout d’aile et tu vas les décrocher (les bouts d’aile) alors que le reste vole encore. Comme lorsque tu fais les C externes sur une 3 lignes dont le C principal externe prend seulement le bout d’aile.
Et c’est un petit peu une des recettes de base de la conception parapente tout ça, tout autres choses étant égales par ailleurs :
peu ou pas de vrillage en bout d’aile = plus maniable et plus fragile
volet de freinage à variation homogène sur l’envergure = tendance à un virage naturellement coordonné
volet plus marqué au niveau du stabilo = roulis facile à la commande
volet plus marqué au centre = autorité importante en contrôle tangage
aile peu vrillée = voile plus libre, plus perfo et plus fragile
centrage arrière = mania accrue ainsi que le risque de vrille et parachutage
centrage avant = voile plus rapide, poutre et béton avec mania déteriorée
etc, etc, etc
ceci à combiner avec caractéristiques aérodynamiques du profil, allongement, charge alaire, voute, nombre de lignes, ancrages sur l’intrados et tout le bizness pour obtenir une bonne sauce !
Moi l’ensemble suivant me parait logique :
freinage maintenu = modification de la corde, modification de l’aérodynamique du profil, modification de la trainée, modification des tensions dans le bord d’attaque et le bord de fuite, modification de la répartition des tensions dans l’aile et dans son envergure, modification de la voute, modification des répartitions de portance, modification des longueurs relatives des lignes de suspentage (la ligne de frein se tend), modification de la répartition du poids dans le sens de la corde (on enlève du poids à l’avant pour le transférer à l’arrière), modification de l’assiette, modification du centrage,
tout ceci concourant à
modifier la trajectoire et la vitesse-sol et augmenter l’incidence.
Vos calculs y vous disent autre chose ?