[quote]je suis certain qu’une journée de pilotage sur circuit reproduisant les conditions de glisse (terre, gravier etc…) peut te sauver la mise si tu te retrouves sur une route verglacée
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Ou faire comme tout les gens qui ne savent pas “piloter” sur route montagneuse enneigée : rouler au pas…
En fait, on est toujours dans des cas de figures ou tu as des gens qui vont te dire “mon dieu tu sais pas piloter sur neige, et tu vas en montagne avec ta voiture l’hiver, faut faire un stage de pilotage !!!” ; D’un autre coté des gens qui te diront moi je roule lentement et j’adapte ma vitesse. Et tu auras aussi le kéké qui croit maitriser après un ou deux stages sur circuit ou quelques freins à mains sur un parking et qui pense pouvoir récupérer en descente, à 70km/h une bagnole qui part sur le verglas…
Encore une fois, prévenir avant de guérir…
Tout est bien beau sur le papier. Mais le jour ou on as vraiment besoin de mettre en œuvre des manœuvres de SIV poussées, (genre un décro pour reconstruire une aile fortement cravatée, ou même sortir d’une auto-rot), est-ce que ce sera possible ? Est-ce qu’on aura le temps ? (marge par rapport au sol), est-ce qu’on aura la capacité physique sur le moment (peut-être rincé par 4h de vols en thermique), est-ce qu’on aura la capacité mentale (viscosité mentale, être désemparé car il n’y a plus le lac, le bateau et le mono en radio).
Chrigel Maurer aura cette capacité, il vole 200 jours par an, peut être plus; Moi je sais que je ne l’aurai pas, je pratique pas assez, 200 et quelques vols en 5 ans, c’est peu.
[quote]Et pourquoi pas ? Es-tu sûr d’être parfait sur ces phases de pilotage ? rien que sur le tangage : 80% des pilotes ne savent pas faire l’exercice correctement du premier coup.
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Ah, justement j’allais te dire que je sais pertinemment que mon pilotage n’est pas parfait ! Mais pour le moment, chaque fois que j’ai pris mon aile, y compris dans des conditions dites difficiles, j’ai su garder l’aile au dessus la tête, n’ai pas eu de fermetures… Cela me suffit amplement; Les fois ou j’ai senti (pas plus tard qu’il y a 15 jours à Chamrousse) que l’aérologie était miteuse et au delà de mes capacités, j’ai été posé.
C’est super de savoir parfaitement piloter sa sortie 360° si l’on aime en faire. Moi j’en fait jamais, sauf pour descendre plus vite à l’attéro, quand je vois un mec qui arrive en perte d’altitude au même niveau que moi.
Le jour ou je me retrouve dans une situation vraiment catastrophique ben… joker, on verra bien, et on fait tout pour éviter. Ca arrivera surement, ce jour la faudra improviser. Et je pense qu’on a tous vécu ca à un moment, devoir improviser…
Voler propre en thermique par contre, cela ne s’apprend pas en stage. C’est du ressenti, c’est ce que j’aime, comme j’ai toujours aimé dans tous les sports que je pratique, rouler, skier propre, pas brusquer le matos, avoir du feeling avec le terrain et être fluide;
Enfin chacun voit midi à sa porte, moi j’ai trouvé la mienne
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