Mon premier SIV

donc sans vouloir t’offenser , trouver sa porte de sortie face au vent par exemple évite de se bouffer sa traîné et de finir avec la voile sur les genou :wink:

ca fait du bien de retrouver des classiques : :ppte:
http://www.parapentiste.info/forum/recits/siv-pas-pour-moi-t18699.0.html

:+1: :+1: :+1:
c’est vraiment la base!!
et il faut effectivement un niveau minimum … de maturité pour ne pas s"offusquer quand un moniteur, qui a vu passer des centaines d’eleves, te dit en face quel est ton niveau réel.
perso, j’ai du entendre à peu pres les memes trucs : mauvaises prises de commandes, appuis pas assez francs, pas dans le bon timing, tempos non plus, les entrées en 3-6 trop poussives, etc etc
j’aussi trouvé que ma voile pouvait shooter vraiment fort et tourner tres tres vite!!!
et effectivement on debrieffe pas toutes les videos si les erreurs sont les memes.
en le prenant de facon constructive, et en s’appliquant à comprendre les remarques, et a corriger ses defauts, on arrive qd meme aux autorots et decros en 6 ou 7 vols. (et ca me suffisait parce que la SAT ne m’interesse pas spécialement :slight_smile: )
et on repart avec un vécu et des pistes de progressions incroyablement productives.
rq: et sortir dans l’axe, ca montre juste qu’on a compris comment maitriser son parapente en virage engagé!! pas besoin d’en visser des dizaines :wink:

pour le reste, matthieu, dans un cadre professionel on parle de “burn out” …
tu fais probablement une overdose de parapente à force de vouloir trop bien faire, ou simplement trop en faire.
je suis vraiment affligé par cette PTM … sur mobil home :affraid: :bang:
je suis tres content que ta bonne etoile continue de briller, mais franchement faut pas défier les statistiques comme ça eternellement, et c’est tres révélateur des carences dans ta pratique.

pourquoi ne pas retourner faire un peu de moto …?
reviens aux sports de nature quand tu auras retrouvé un peu de gniaque, et sans doute de maturité :wink:
pas d’inquiétude, le lac sera encore là l’an prochain pour en faire le tour :coucou:

Malgré cette première expérience assez contrastée, je pense qu’un SIV permet de grandir en pilotage car on se retrouve dans des situations (qui normalement ne devraient pas nous arriver si on vole dans des conditions de notre niveau) mais parfois les conditions peuvent se détériorer ou alors on peut rencontrer une aérologie malsaine dans un coin inconnu lors d’un cross. Et qui peut le plus peut le moins; maintenant si on est près d’un relief et qu’on se fait éjecter d’un thermique avec fermeture et début de rotation, il faut bien sortir de la rotation dans le bon axe non ? :wink:
JulienF, je commence à saisir la difficulté de l’aérologie capricieuse (contrairement à la moto ou autres sports extrêmes quoique les sports de neige hors piste et la navigation sur mer…). Par contre si tu décides d’aller aux sports d’hiver en voiture (au lieu de prendre le train), je suis certain qu’une journée de pilotage sur circuit reproduisant les conditions de glisse (terre, gravier etc…) peut te sauver la mise si tu te retrouves sur une route verglacée. là le contrebraquage et le dosage ne s’improviseront pas me semble-t-il)

[quote]donc sans vouloir t’offenser , trouver sa porte de sortie face au vent par exemple évite de se bouffer sa traîné et de finir avec la voile sur les genou
[/quote]
ben moi je sors progressif en calmant sur 2 ou 3 tours et j’ai pas de mal dans ce cas à sortir où je veux… mais bon c’est moins classe qu’une porte de sortie à 100 à l’heure c’est sûr!

piloter propre est aussi une source de plaisir (en dehors des phases de survie)

c’est vrai si on voit le pilotage comme un but et non comme un moyen! Mais pourquoi pas.

[quote]je suis certain qu’une journée de pilotage sur circuit reproduisant les conditions de glisse (terre, gravier etc…) peut te sauver la mise si tu te retrouves sur une route verglacée
[/quote]
Ou faire comme tout les gens qui ne savent pas “piloter” sur route montagneuse enneigée : rouler au pas…

En fait, on est toujours dans des cas de figures ou tu as des gens qui vont te dire “mon dieu tu sais pas piloter sur neige, et tu vas en montagne avec ta voiture l’hiver, faut faire un stage de pilotage !!!” ; D’un autre coté des gens qui te diront moi je roule lentement et j’adapte ma vitesse. Et tu auras aussi le kéké qui croit maitriser après un ou deux stages sur circuit ou quelques freins à mains sur un parking et qui pense pouvoir récupérer en descente, à 70km/h une bagnole qui part sur le verglas…

Encore une fois, prévenir avant de guérir…

Tout est bien beau sur le papier. Mais le jour ou on as vraiment besoin de mettre en œuvre des manœuvres de SIV poussées, (genre un décro pour reconstruire une aile fortement cravatée, ou même sortir d’une auto-rot), est-ce que ce sera possible ? Est-ce qu’on aura le temps ? (marge par rapport au sol), est-ce qu’on aura la capacité physique sur le moment (peut-être rincé par 4h de vols en thermique), est-ce qu’on aura la capacité mentale (viscosité mentale, être désemparé car il n’y a plus le lac, le bateau et le mono en radio).
Chrigel Maurer aura cette capacité, il vole 200 jours par an, peut être plus; Moi je sais que je ne l’aurai pas, je pratique pas assez, 200 et quelques vols en 5 ans, c’est peu.

[quote]Et pourquoi pas ? Es-tu sûr d’être parfait sur ces phases de pilotage ? rien que sur le tangage : 80% des pilotes ne savent pas faire l’exercice correctement du premier coup.
[/quote]
Ah, justement j’allais te dire que je sais pertinemment que mon pilotage n’est pas parfait ! Mais pour le moment, chaque fois que j’ai pris mon aile, y compris dans des conditions dites difficiles, j’ai su garder l’aile au dessus la tête, n’ai pas eu de fermetures… Cela me suffit amplement; Les fois ou j’ai senti (pas plus tard qu’il y a 15 jours à Chamrousse) que l’aérologie était miteuse et au delà de mes capacités, j’ai été posé.
C’est super de savoir parfaitement piloter sa sortie 360° si l’on aime en faire. Moi j’en fait jamais, sauf pour descendre plus vite à l’attéro, quand je vois un mec qui arrive en perte d’altitude au même niveau que moi.
Le jour ou je me retrouve dans une situation vraiment catastrophique ben… joker, on verra bien, et on fait tout pour éviter. Ca arrivera surement, ce jour la faudra improviser. Et je pense qu’on a tous vécu ca à un moment, devoir improviser…

Voler propre en thermique par contre, cela ne s’apprend pas en stage. C’est du ressenti, c’est ce que j’aime, comme j’ai toujours aimé dans tous les sports que je pratique, rouler, skier propre, pas brusquer le matos, avoir du feeling avec le terrain et être fluide;

Enfin chacun voit midi à sa porte, moi j’ai trouvé la mienne
++

Je sors d’un SIV dans les Pyrénées avec Soaring, et le moins qu’on puisse dire c’est que ca c’est passé vraiment différemment !

Déjà on a vraiment eu un SIV à la carte… Tres instructif meme pour les debutants et pas besoin de faire d’accro ou de se faire peur.

La veille briefing avec comme thème : “pourquoi on s’est inscrit au SIV et ce qu’on en attend ?”
Chacun a dit ce qu’est le SIV pour lui, pourquoi il venait et ce qu’il en attendait.

On est ensuite passé a la vérification des secours, de leur montage et des réglages sellettes. (on avait aussi toujours un portique pour re-regler si besoin pendant le SIV)

Voici le programme de mon SIV débutant, ce qu’on m’a conseillé et ce que j’ai demandé:
Le SIV que l’on faisait est un SIV treuillé en bateau.
J’y vois plein d’avantages: découverte du treuil, pas de pliage de voile ni de rotations en camions, une altitude très haute au dessus du lac (il est très grand, le treuil monte haut et on peu faire un demi tour pendant la treuilléee et une fois largué pas de transition a faire, on part direct sur les exo bien positionné). Les vols s’enchaînent sans perte de temps, et on peut suivre ce que font les copains et les explications en meme temps.

1er vol:

  • réglage des commandes : important si on veut avoir les bon gestes après (bras haut, la garde avalée, au contact, positionnement des mains pour les avoir a hauteur des yeux… réglage de l’accelero: full débattement et pas de bridage du bord de fuite… )
  • exploration des differents regimes de vitesse de la voile :contact, taux de chute mini, plage des vitesse mini (comment savoir jusque ou on peut aller, comment deceler au sensation a la forme de l’intrados le point de vitesse mini, etc voir l’article de ce mois ci dans PPmag au passage)
  • virages a vitesse mini (appuis sellette et relevage de la main exterieur pour tourner)
  • exercice de tangage. (commandé + autonome)
  • exercice de roulis (commandé + autonome)
  • petits wing avec en tete le timing des exos de roulis (mes 1ers en fait)
  • Atterro :o !

2eme vol:

  • les fermetures frontales, vitesse bras haut avec commande en dragonne puis clipsées et ensuite en accéléré puis full accéléré)
    on laisse bien la fermeture ce faire, ensuite on laisse bien reconstruire l’aile on la freine pas et on regarde l’abatée son importance et le besoin ou pas de la temporiser.
    on garde le cap a la sellette si besoin.
    C’est vrai qu’on pourrait croire un un decrochage de l’aile surtout en full acceleré car on continue devant et l’aile reste derriere
    Poursuite du vol avec fermeture autonome
  • petits wing avec plus d’amplitudes qu’aux premiers vol

3eme vol

  • exercice de twistage : se mettre en 1/2 twist, piloter l’aile, en twist complet piloter l’aile avec les commande au dessus, gerer les sorties de twist)
  • re exercice de frontales pour bien comprendre les fermetures la reconstruction etc…
  • wing over avec un peu plus d’amplitude a nouveau

4eme vol

  • les fermetures asymétriques: la frontal bien compris on fait le meme chose sur une asymétrique avec control du cap et des appuis sellettes (on se laisse pas tombé et on contre pour garder le cap) reconstuction de l’aile… tout ca en normal puis accelere.
  • la meme chose avec fermeture maintenue cette fois, le but etant le contre et le maintient du cap.

5eme vol

  • casse du cable… :stuck_out_tongue: donc petits wing et atterro rapide

6eme vol :

  • toujours les fermetures asymétriques: plus massives, on maintient bien le cap.
  • virage coté ouvert avec une aile fermée (aprentissage du dosage du frein pour pas decrocher l’aile), on voit que l’aile reste bien pilotable meme fermée a moitié et qu’il est meme possible de faire des virages et des spirales et que c’est d’autant plus facile que l’aile reprend de la vitesse (tres interressant)
  • decrochage aux B (j’avais jamais fait non plus !)
  • 1ers 360 (pas de face planète ! mais progressif !) gestion de la sortie discipée on sort du 360 et y rerentre legerement pour dissiper lenergie dans le virage

7eme vol

  • re 360, on regarde le point ou on se sent bien et on gere la rotation (on l’accentue ou au contraire on le diminue) ici pas de face planete ou on comprend rien a ce que l’on fait ! :roll:
  • gestion de la sortie dissipée, le pilotage est fin
  • wing over pour finir ! :wink:

Malheureusement on a pas pu continuer a cause du mauvais temps et de la pluie. :averse: on a pu voler que 2 jours et pas toute la journée du 2eme
Mais deja j’ai appris énormément, touours en maitrisant et en comprenant ce que je faisais, pourquoi je le faisais comment je le faisais et toutes les reactions associees.
Démystifié les fermetures et surtout le gros point pour moi le 360 !
J’en avais fait un une fois tout seul ou j’avais pas aimé du tout. Ici j’ai pris confiance et compris qu’il y avait pas besoin de faire du face planete pour faire du 360 au debut.
On obtient deja un bon taux de chute et on comprend bien ce qu’il se passe au niveau reperes visuels, sensations sans se mettre dans le rouge direct.
Deja important on maitrise ce que l’on fait et on gere une sortie propre du 360 et maitrisée.

Je pourrais m’y attaquer a nouveau tout seul et en y allant crescendo

Au point noir pour moi : les basses vitesses comprendre ce que c’est qu’on peut y aller au besoin suivant les conditions d’atmosphere pour gerer une repose au deco, degrader sa finesse se poser court. Ce sont des exercices que l’on faisait a la fin des vols quand c’etait calme le matin et le soir pour se reposer sur le chemin a coté et faire des atterros de precisions avec remontée des mains progressives avant le touché pour arrondir ensuite. Tres instructifs pour pas mal d’entre nous.

Voila, pour moi ca a etait un grand moment ou on a appris plein de chose dans une bonne ambiance et où on s’est super bien marré !
J’ai aussi vu que ma voile etait tres gentille, et qu’il y avait deja une bonne difference en reaction avec des B meme pas hautes (Atlas, Ion2) et encore plus avec les Mentor mais ca c’est normal.

Quand j’aurais une nouvelle voile, le second SIV sera au rendez vous eu meme endroit ! :pouce:

Norbert

karma+

Le fait d’avoir parlé de tout ça m’a permis de retrouver la niak, pas de problème; je me suis posé le problème de l’overdose. Non, je pense qu’il y aurait overdose si le plaisir de voler disparaissait.
Pour le mobile home, sans rien enlever de ma bêtise, je n’étais pas dans mon état “normal”. Avoir encaissé ces 360 m’a laissé un peu k.o. donc jugement altéré. Quant à l’atterro, je ne l’avais jamais vu de près ou de loin, le moniteur nous en a parlé en faisant un dessin au tableau, mais j’aurais du demander d’aller le voir avant pour me rendre compte sur place des distances, des obstacles. Etc… ce n’est pas ce que l’on fait normalement quand on découvre un nouveau site ? passage à l’atterro ? Cela ne coûtait pas grand chose à l’école de finir le briefing devant l’atterro. Là tout était nouveau. Je le répète cela n’enlève rien à mon manque de jugement.
Quant aux remarques constructives, on aurait aimé comprendre. Avec un jour de recul, la mentalisation de l’exercice avec le moniteur aurait été un plus (j’ai vu une monitrice de K2 mentaliser le tangage à côté d’une élève, geste après geste dans le bon rythme avec les paroles qui seraient prononcées à la radio), une vidéo pédagogique aurait été un plus : (une vue de l’intérieur et de l’extérieur) pour savoir où nous mettions les pieds. Etc… Je ne suis pas doué donc il me faudra peut-être 6 ou 7 exercices pour arriver au 360 engagé avec sortie chandelle bien axée dans la direction choisie par l’instructeur au dernier moment. Cela m’importe peu. Ce qui comptera c’est le résultat et ne pas se mettre dans le rouge dès le début. Ce que je voudrais dire, c’est que si le moniteur voit qu’il a affaire à un individu (en l’occurrence un groupe d’individus) qui n’ont pas de qualités d’intégration des concepts et que si les sketches se répètent sur 7 personnes avec des mises en danger, il faut aussi penser soit à réduire les exigences, le niveau de difficulté de l’exercice ou trouver des pistes pour faire accepter cette perte de repère spatiaux et sensitifs sous vitesse centrifugée.

Je ne suis pas d’accord pour ne pas débriefer toutes les vidéos. primo parce que l’on paye, secundo parce que chaque vol est différent et tertio parce que chaque personne est différente. Comment peux-tu expliquer de la même manière le résultat d’une ou plusieurs erreurs avec des gens qui ont une morphologie très différente (qu’ils sont grands les Danois :), une expérience très différente (en nombre de vols, en genre de vols), et une aile / sellette complètement différentes ? IMPOSSIBLE ! ça c’est le boulot du moniteur. S’adapter.

. (doublon !)

J’ai pas dis, mais on a bien sur debriefé les vidéos de chacun notamment sur les moment precis des uns et des autres !
C’est tres instructif aussi je trouve, meme si on avait le debreif aussi en live du vol…

Et pour l’atterro on etait bien sur allé le voir avant en commantant les prises de terrais, l’atterro etant en cette saison (l’eau etait haute et y avait pas de plage) un chemin sinueux avec des petits arbres d’un coté et un champ de blé de l’autre ou fallait surtout eviter de se poser. Donc fallait garder du jus pour la fin et c’etait un tres bon entrainement aussi aux atterros de precision
A la fin on a meme eu les félicitations du cultivateurs pour nos atterros ! :bravo:

Norbert

Norby, ton programme de SIV m’avait l’air vraiment nickel (progressif !) :wink:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Humilité :canape:

Salut M@tthieu,

Je t’avoue avoir beaucoup rigolé en lisant ton récit. Notamment le posé bungalo. J’ai l’impression qu’il y en au moins un tout le jours !!! Cette fois-ci c’était toi :slight_smile:

Pour être honnète, même aujourd’hui mon moniteur de SIV me guide sur l’approche. Quelques fois je trouve ça un peu abusé mais il dirait qu’entre le stress des récents exercices et la brise, il semble que le cerveau n’est pas forcément au mieux pour gérer une telle approche.

La semaine précédente, j’étais en SIV mais pas avec la même école que toi. De tout mon groupe il y avait deux pilotes de 60 vols et des pilotes plus confirmés. Aucun ne s’est fait peur. Un seul était fatigué le dernier jour à en a profité pour pauffiner le rithme de ses tangages. Et en étant guidé à l’atterro, aucun n’a fini dans le camping.
La journée où il a plu, on a été manger et rigoler avec nos moniteurs. Une tout autre ambiance où l’aspect commercial n’apparait pas. Après…peut-être es-ce parce que le feeling passe avec eux, plus qu’avec d’autres.
Cette même semaine d’ailleurs, je n’ai pas vu de pilote si bon que ce que tu le dis. Mais j’en ai vu quatre tirer le secour en une seule journée…

Pour ta progression, contrairement aux autres du forum qui t’ont longuement critiqué avec passion sur tes écris, moi je te vois comme un pilote à la fois timide et volontaire. Ce que tu retraces de ton SIV confirme mon idée.

Comme Escape je pense, je suis aussi un pilote timide. Mes deux premiers jours de SIV, dans une autre école, avaient été lamentables. Je m’étais pris à la radio un : “Les pilote timide comme toi ça fini tôt ou tard dans leur voile”. Ce qui n’était pas motivant. Dans mon cas, ce n’était pas sur des 360 face planette, mais de simple frontales et petites fermetures.

Mon deuxième SIV, dans mon actuelle école, j’étais tout aussi timide. Besoin de voir doucement dans un premier temps. Un formulaire est à remplir avant chauque stage pour fixer note état d’esprit. Aujourd’hui, je suis personnellment étonné de mon autonomie sur certaine manoeuvre. Je n’aurais jamais penser avoir le courage d’effectuer de telles choses avec ma voile un jour.

Pour moi un SIV, c’est un “stage de pilotage en milieu sécurisé”. Ce n’est en aucun cas litéralement un “stage d’'incident de vol”. C’est-à-dire, qu’il ne doit pas prévu de risque de tomber à l’eau.
Si je tombe à l’eau, c’est que mon moniteur n’a pas su déceller que je ne parviendrais pas à effectuer la manoeuvre. Il est donc tout aussi responsable que moi.

Je suis surpris que dans ta progression les fermetures apparaissent après les 360 sorties chandelles. En effet, un chandelle mal temporisée amène à une fermeture dans une phase d’accélération. Si elle est asymétrique et non contrée correctement ça par violemment en rotation. Enfin…je ne suis pas moniteur non plus…

Pour les deux écoles que j’ai faite, la progression était la suivante : Tangage, tangage tempo, fermeture une oreille (une suspente) pilotée, fermeture deux suspentes puis demi aile piloté. Enfin, fermeture et départ en rotation (pas jusqu’à l’autorotation) puis contre. Ce programme s’étale sur une journée de 3 vols.

Niveau émotion, les 360 ça arrache. D’autant plus que tu dois piloter malgrés le brouillard cérébral. Et ça c’est d’autant plus impressionnant. Pas anodin comme manoeuvre, que ce soit en sortie comme en entrée.
J’ai vu des gars ce prendre des frontales mémorable en SIV comme sur site en sortie chandelle. J’ai vu aussi des gars se prendre des départs en vrille en entrée. J’ai aussi vu des gars timides se prendre des vrilles en essayant de dissiper la sortie…
Quoi qu’il en soit, pas besoin de se mettre face planette pour réaliser une belle chandelle à temporiser. Ce qui est interessant dans le 360, c’est la maitrise de la sortie. Visser vers le bas, c’est donner au premier couillon qui engage un peu fort.

Tout ça pour dire, que chacun a sa sensibilité, la mienne est très prononcé, j’ai préféré choisir une école plus réputée pour la lenteur de sa progression que pour le sensationnel. Pour d’autre, envoyer plus rapidement sera plus pédagogique. Je ne pense pas que tu fasses parti de cela.

Dernière chose, j’ai vu un M@tthieu Dimanche sur le déco de la Forclaz. Alors qu’un tas de pilotes (dont certains “pro” en bi) se prenaient des fermetures en sortie du déco, lui est parti du rondin de bois du haut du déco, à slalomé aile au dessus de sa tête autour de plusieurs voiles posées au sol sous les regards étonnés des pilotes et du régulateur. J’ai même entendu des gens dans le pubic dire “hey le gars il slalome”. Pour finir par décoller sans fermetures (même si ça manquait un peu d’appuie ventral ;-)).

Si tu veux passer du temps à débriefer toutes les vidéos, va faire un SIV avec David Eyraud, tu en auras pour ton argent !
(et pas que pour les vidéos, d’ailleurs)

J osais pas le dire mais en l absence de Pob, il faut bien que quelqu’un s y colle :canape:

J ai fait la majorite de mes SIV avec David et je n ai jamais ete decu (et d apres les discussions aucun des autres participants non plus).
On finissait souvent les debriefs a des heures tardives car ca prenait vraiment beaucoup de temps … et c est tant mieux !!

Mes premiers SIV ont ete fait avec Lolo Ferrand a qui je dois beaucoup dans ma progression et ma motivation en parapente.
Je ne saurait trop le remercier !!

Ah Over j’oubliais, mon état d’esprit lundi matin : je ne voulais ni bouffer du décro marche arrière, ni envoyer des wings au bout de 3 jours. Evidemment un jour oui. Non, lundi matin, je voulais découvrir plus sur la manière dont fonctionne ma voile, la manière dont je fonctionne en situation de stress et apprendre davantage sur des zones floues et inconnues pour me sortir d’éventuels pièges aérologiques dans lesquels je me serais mis sans y faire attention. La magie d’internet et des vidéos Youtube (merci les Gopro) font qu’on a l’impression que c’est si facile de tirer un coup par-ci, un coup par là et hop autorot. Il y avait des cadors de l’Ensema (je crois que c’est le bon terme - les futurs alpinistes) qui enchaînaient de figures de ouf sur le lac, Mac Twist, Sat asym et autres tumbling). C’était beau à voir. Mais grâce à quelques petits 360 à la sortie non maîtrisée, je sais à quel point c’est un art difficile de réaliser de telles figures. Je sais à quel point je ne connais rien en parapente à part faire ma petite sortie du dimanche, enrouler de petits thermiques qui me montent à quelques tout petits milliers de mètres et entendre le moniteur dire que je (que l’on) ne contrôlais rien, qu’on ne pilotait pas a eu le double avantage de nous rendre piou-piou et de mesurer l’étendue de toutes nos lacunes dans des conditions “extrêmes”. ce n’est déjà) pas si mal de se prendre une belle claque. Maintenant, prend 10 parapentistes qui n’ont jamais fait de SIV, combien voudraient en faire ? combien savent faire un réel tangage-tempo à la Dominique Walkers à froid ? Je me suis senti revenir à l’école, avec un jugement extérieur de pro qui ne nous connaît pas, qui juge sur une vidéo. C’est tout bon ça. Et cela fait partie du jeu d’être jugé, sermonné, d’en prendre pour son grade. Après le but d’un SIV, le but d’une école est aussi de te faire progresser dans tous les axes : techniques, mentaux et sur les 8 que l’on était, on a tous les 8 bu la tasse (au sens figuré) parce qu’il me semble toujours que le fossé tangage-tempo / 360 engagé sortie chandelle était trop fort pour la plupart d’entre nous sans compter le manque d’explications individuelles personnalisées et de recours à diverses méthodes d’enseignement. Je regarde le site de K2 et on a étape par étape ce qu’il se passe, ce que doit faire le pilote par exemple, de l’intérieur et de l’extérieur.

Mouhahaha !!! (sans vouloir t’offenser, hein ?) Merci de m’expliquer ce phénomène. Les petits dessins sont autorisés…

Merci Thomas pour ton expérience et ton retour sur ton vécu ! Je crois bien que K2 l’école dont tu parles sera faite pour moi également. Je vais voir ce que ça donne avec Fabien, car on a eu une longue discussion de 20 minutes et il a aussi parlé sincèrement avec les autres pilotes qui osaient dire ce qui n’allait pas.:wink: et a été très compréhensif et à l’écoute (même si c’est ausi son rôle).
En tout cas c’était super de vous voir tous les deux au déco. Ca fait toute la différence les personnes qui vous entourent ! C’est pour ça que je vous ai gratifiés d’un petit slalom au déco :sors: malgré le “stop” du régulateur qui croyait que j’allais me mettre en cata (mais je le sentais bien honnêtement - pas la cata, le décollage correct)! et il me semble que j’ai assez bien géré sauf le manque de charge de la ventrale qui effectivement m’a fait perdre quelques précieux mètres et le thermique à droite du déco me semble-t-il ! Heureusement je me suis rattrapé sur le deuxième et dernier vol :wink:
Ah et je n’ai pas foiré l’atterro !! remarque l’atterro de Doussard est une aéroport ! :pouce:
Je crois que je suis plus émotif que ce que je croyais car impossible de décoller proprement en SIV avec moins de vent et moins de thermicité (quoiqu’à 13h30…). J’ai besoin de beaucoup de confiance de la part des autres et de moi-même pour avancer. Ces deux jours j’ai plutôt reculé…
Mais tu vois autant les vols de dimanche m’avaient donné la pèche de réussir de belles choses, autant hier soir dépité…