Je ne peux pas te répondre à ta question précise à propos de 3.6 en EN-A, n’ayant pas essayé.
Par contre je peux affirmer que de nombreuses ailes des classifications dhomologation EN-B et EN-C peuvent être “facilement” mise en situation de neutralité voire d’instabilité spirale et dans ce dernier cas ne devraient donc même plus être homologables et sinon à minima être classé EN-D (il me semble, j’ai pas vérifié dans les critères d’homologation)
Pour exemple du passé, la Swing Mistral 6 pour laquelle cela a été démontré par le DHV et pour celles que j’ai réussi à emmener en neutralité voire instabilité spirale, mes propres Artik-2-29 et Sigma-9-27.
Je pense, si il nous lit, que Paul pourra nous développer cela plus “scientifiquement”. Pour ma part je pense que l’on peut y emmener, exprès ou pas, en 2 tours ou peut-être plus, probablement toutes les ailes de la production actuelle.
Les mises en garde faites aux moniteurs, quant à prudence à avoir dans l’exercice d’apprentissage des 3.6 ne tombe pas du ciel (quoique…
Et pourtant il est surtout question de voiles EN-A et EN-B dans ces cas de formation qui ont conduit à des accidents graves.
Et pour autant, toutes ces voiles ont reçu leur lettre de classification à l’issue de leur homologation sans aucune nécessité de tricher pour cela de la part ni des constructeurs, ni des labos-tests et pas plus des pilotes-tests. Alors que faut-il en penser…
C’est cela que le DHV à choisi de mettre en évidence, de rendre public. Alors oui leur démarche n’est sans doute pas innocente ou “que” bienveillante. Mais elle a le mérite davoir jeté un pavé dans la mare.
Maintenant comment comprendre que des pilotes ayant certainement eu écho de tous ces “questionnements” continuent à choisir leurs ailes en considérant plus et sinon au moins autant la lettre d’homologation que le programme pour lequel l’aile en question s’est vue conçue par son constructeur.
En faisant ainsi il choisissent l’aile pour la lettre d’homologation qu’ils considerent être en phase avec leur niveau qu’ils ont ou s’imaginent avoir. Plutôt que réfléchir si ce même niveau réel ou imaginé est bien en phase avec le programme (lisez aussi exigences) de l’aile convoité. Car comme dit plus tôt, la courbe d’exigences d’une aile suit à minima celle ee la performance espérée (quand elle n’est pas plus pentu encore) Et c’est bien à ce titre que je dis que la réalité étant moins plaisante que le rêve lié aux ambitions, agir ainsi, en se basant sur la lettre pour se décider, est une façon de se dé-responsabiliser.
La norme n’est plus adaptée aux ailes d’aujourd’hui et même de hier, car les ailes et leurs technologies ont évolué alors que la Norme, non. L’histoire des lignes de pliages sui fait passer en D n’a été qu’une tentative de l’adapter à moindres frais aux évolutions technologiques et c’est sans doute déjà un coup dans l’eau.
Dans une réunion intéressante à laquelle j’ai eu le plaisir dassister, un représentant d’un constructeur de sellette très connu et apprécié a affirmé qu’il ne fallait en aucun cas voir dans l’homologation une garantie de sécurité. Elle n’est que le constat du respect d’un cahier de charge d’exigences minimales respectées qui ne préjugent pas du résultat d’une utilisation ou mise en oeuvre en dehors du cadre strict établi pour les test d’homologation tels que défini par la norme concernée. Ce qui est vrai pour les sellette l’est tout autant pour nos voiles.
Allez je me permets une analogie très libre ; toutes les voitures homologuées le sont avec les mêmes critères, certaines ont de meilleurs résultats aux crash-tests et pourtant il est possible que dans cetaines circonstances et configuration d’utilisation, elle peuvent être moins sûres que des voitures moins bonnes aux crash-tests.
Exemple ; un jeune marseillais ayant son petmis depuis 2 mois sera probablement moins en sécurité dans une Mercedes AMG dans l’arrière pays enneigé en ce moment que le medecin de campagne qui depuis 20 parcourt les petites routes enneigés du côté d’Albertville tous les hivers dans sa Panda 4x4.
Mais c’est probable que cette panda fait moins rever Olive que l’AMG et qu’il arrive à se convaincre que puisqu’il a le pemis qui lui autorise la conduite des 2 vehicule et qu’il peut se permettre de choisir, pourquoi se priver du plus au lieu du simplement raisonnable pour rouler (bientôt) à 80 km/h sur les départementales.
