Elle est magnifique. Le prix aussi s’envole vers des sommets. Des perfs au top pour un AR inférieur à 7 . La concurrence ne va-t-elle pas être tenté de s’inspirer (pour ne pas dire copier) son shape ?
En vacances près de Gourdon cette semaine, j’ai eu la chance de tester la Zeno grâce à l’ami Hono qui me l’a prêtée en taille MS pour mon PTV d’environ 100 sur un petit vol d’1h30 en conditions variées dans le bocal gourdonnais.
Quelle aile ! …j’en suis encore tout retourné !
Le démêlage, malgré le fil dentaire rouge Ozone habituel, ne pose pas de problème, aidé par le fait que c’est une deux lignes et qu’il y a peu de suspentes.
Au déco, la partie derrière les A à tendance à se retourner si c’est un peu alimenté, mais c’est du coup très facile de remettre la voile comme il faut avec un petit coup de prégonflage. Dans ces conditions, aucun souci à gonfler la voile, reste à voir par vent nul ou léger cul si c’est aussi galère qu’avec les ailes du même acabit (genre IP6 ou King), la Zeno ayant à priori l’avantage d’être beaucoup plus légère.
Les conditions bien stables en début de vol rendent l’extraction difficile, d’autant qu’étant peu habitué du site, je suis allé me coller à gauche du déco alors que c’est à droite que ça monte, mais faut pas avoir peur de gratter le relief. L’aile est bien maniable pour son allongement, autant sinon plus que la King, et son taux de chute correct aide à survivre, même si je la trouve moins flotteuse que la M6 (c’est peut-être aussi parce que je suis en très haut de fourchette, plus que recommandé), et je finis par sortir à la faveur de thermiques un peu moins indigents au bout de 20 minutes, et enrouler est un pur plaisir, on sent bien ce qu’il se passe et on place l’aile où on veut, et l’aile ne cabre pas en entrée de thermique (mais elle ne mord pas non plus dedans comme une delta2 ou une M4).
Je me balade un peu le long de la crête, jusqu’à l’observatoire, m’amuse à enrouler ce qui passe, puis revient au déco au bout d’un moment, et à environ 1250 décide de transiter sur Cavillore, ce qui est une formalité avec cette aile et un coup de premier barreau. Le pilotage au B est efficace, et les bouts de manche à balai qui servent de poignées sont bien positionnés et agréables à prendre en main.
A Cavillore, j’enroule ce que je trouve, mais le vent est plus présent et les thermiques commencent à être plus teigneux (forts et étroits). Je fais une erreur de placement en allant jusqu’au bout de la crête, et dois sortir les rames pour revenir, bras haut je suis à 12 km/h, et quand même un peu sous le vent… je me résouds à pousser le premier barreau, ce qui s’avère salvateur, je repasse au vent facilement, mais en contrôlant attentivement ma voile dont je sens l’énergie au travers des Bs…
Je me dirige alors au dessus du village de Gourdon où Hono m’a dit que ça reprenait bien, mais le vent est encore plus présent, sans doutes des entrées maritimes, et les thermiques sont atomiques et encore plus étroits qu’a Cavillore. Je me fais quand même bien brasser, je suis donc en pilotage actif, l’aile cabre puis shoote et il faut l’arrêter, mais elle ne fait pas de coup tordu et ne ferme pas ; je vois l’aile se tordre mais nettement moins que la M6… Je ne demande pas mon reste et file sur Courmette où je vois deux ailes se refaire. La première partie de la transition est un peu curieuse, c’est un peu turbulent et ça monte, je suis à nouveau sur mes B et le premier barreau, et ai bien en tête les retours des pilotes de la super finale de la PWC : l’aile est super solide au barreau ; ça semble assez vrai, mais bon, je ne suis pas un pilote de super finale, alors je reste sur mes gardes… La deuxième partie, je me fais copieusement dégueuler (comme quoi, même avec une super aile, ça arrive aussi), et je vois bien que je ne vais pas arriver à remonter, d’autant que c’est toujours turbulent et que je suis maintenant au relief, et quand même assez bas finalement…
Je me résous donc à aller poser, les entrées maritimes se font toujours sentir, mais évidemment avec la Zeno, il y a largement de la marge, posé sans encombre aux Valettes. Un vieux pilote local en delta 2 me rejoint peu après et confirme qu’il a lui aussi trouvé les conditions pas très saines sur le secteur entre Gourdon et l’atterro, sans doutes dues à ces entrées maritimes.
En bref, Je rejoins les impressions de plumocum sur la différence avec la M6 (ça se tord beaucoup moins, même si ça se tord un peu), et le premier barreau est bluffant d’efficacité, j’ai poussé quelques secondes le second mais j’ai pas trop osé insister car les conditions étaient un peu moisies quand même sur la fin. Même si j’étais bien sur mes gardes, et que j’ai un peu serré les fesses à Gourdon, l’aile ne m’a pas semblé plus exigeante qu’une King, mais cela reste à voir hors du domaine de vol, c’est quand même ça qui peut faire la différence, d’après Hono, c’est comparable à une M6, mais j’ai trouvé qu’on sentait bien de l’énergie dans les shoots, ce qui n’est pas non plus déconnant pour ce genre d’aile…
Bref, moi qui avait prévu de redescendre en catégorie cette année vu la (relative) baisse de mon nombre d’heures de vol l’an passé, ça va être dur de s’y tenir si une bonne occase passe par là !
Salut,
Merci Man’s.
Quant à moi, malgré ma charge de travail qui reprend son plein, j’ai pu faire un ptit tour d’une petite 40aine de bornes dans mon bocal au début de cet incroyable créneau mto.
Avec cette fois plus de conditions variées. Chez nous c’est pas du vol de crête donc, plein, transitions sur barreau testée en vent ar et remonté au vent, raccroches, conditions thermiques déjà assez variées et déjà du régime de brise :shock: , cheminement dans la pente etc…bref des conditions vraiment variées, une petite panoplie aérologique idéal pour un petit test découverte , et je me suis régalé.
La voile peut développer beaucoup plus d’énergie que la M6 mais elle reste très homogène et reste très docile aux actions du pilote. Comme la M6, elle semble très robuste à la fermeture et encaisse les grands angles sans broncher. Le virage est un compas pour une voile de cet allongement.
Les perfs se trouvent vraiment au 1er barreau et en plus c’est un vrai rail, c’est peut être le problème : en fait il faut être tout le temps dessus. En revanche quand on est poulie contre poulie le côté rail disparait complètement le profil perd vraiment de la stabilité (même en air pas trop brassé) et le pilotage aux arrières devient assez actif (c’est nettement moins serein).
J’ai eu aussi l’occasion de gonfler la voile sur un déco plus ‘normal’ et là RAS.
Je précise, que la voile possède des petits passants sur le BA qui sont là, je suppose pour ajouter des lignes de pliage. (J’ai pas fait de photo, mais ça peut se faire).
Bref, si ils pouvaient la faire à 1000 de moins, ça pousserait sûrement aussi bien que les giroles en pleine saison
A mon tour de mettre mon grain de sel. J’ai 4 vols dessous et environ 8h30 dans des conditions moyennes (souvent sous la couche d’inversion) avec des rafales de vent.
Coté déco, pas de soucis particulier, on prend les élévateurs colorés (les A). La voile monte moins en un bloc qu’une M6, mais c’est très sympa quand même.
Coté barreau, super satisfait. Même 2ieme barreau l’aile tient le cap et gomme les hachures (donc pas d’accord avec ce qui vient d’être dit). Je suis très content des bouts de bois sur les B. Au barreau, la voile a besoin d’être pilotée, mais cela n’étonnera personne.
Coté virage, c’est super, sauf que je me suis fait avoir 2 ou 3 fois (on va dire que je ne l’ai pas encore bien en main).
Coté livraison, dommage que l’aile ne soit pas livrée avec son accélérateur, ni son manuel utilisateur. :grrr2:
Once again, Ozone nous a fait une belle voile.
Bons vols :ppte:
Tu as monté un barreau rigide?
Je suis encore sur une ficelle et mon problème vient peut être de là (des problèmes pour être bien symétrique).
La vidéo de mon ptit vol, bon c’est pas du Scorsese, ça arrive pas à la cheville des vidéos publiés ici mais on fait c’qu’on peut. (on y voit très bien l’écopage mou) https://www.youtube.com/watch?v=qodLWuFeIdk
Des 6 ou 7 qui rentrent vers le Nord face au météo, 3 dépassent ND de la Salette : Yanou sous Enzo2 rentre à St Hil, Tom sous Zeno pose à Uriage, et moi à Vizille. Donc voilà, quoi…
Sinon, très serein sous cette voile. Le premier barreau est magnifiquement efficace, le virage très agréable. Je me suis trouvé plutôt très efficace en thermiques quand j’étais à proximité des potes, alors que ça n’est généralement pas mon point fort (mais j’étais peut-être dans une bonne journée).
On se fait bien secouer au Coiro et au Taillefer, mais la voile est bien solide. Je me fais quand même une moitié cravatée au Coiro dans un cisaillement en voulant m’écarter du cum qui commençait à virer congestus. Ça part sur un peu plus de 90°, mais le cap est facilement maintenu avec une action sellette importante et un filet de contre commande. Deux pompages amples (sans départ en négatif) et un peu d’action sur la suspente de stab ont permis de décravater.
Et puis maintenant, je peux voler avec mes potes, sans être tout le temps en train de cravacher pour les rattraper, tou ça pour finir distancé de toutes façons !
Je ne suis pas sûr d’avoir bien saisie le gap entre une aile de type M6 et la Zeno… Vous parlez beaucoup d’une énergie très importante, mais pour clarifier le truc: si on considère la plage de vitesse de la M6, est-ce que la Zeno, dans cette même plage de vitesse, a un comportement beaucoup plus pointu? Parce que oui, si l’aile touche les 60 on peut comprendre que ça réagisse violemment… Mais quand est-il si on ne dépasse pas le premier barreau?
Effectivement, si tout se passe bien, autant voler avec une Enzo 3 ou une boom (… je ne sais plus combien !).
Mais même si tu ne touches pas au deuxième barreau, l’aérologie (elle même directement, ou un positionnement approximatif dans la masse d’air, et encore plus une erreur de pilotage) pourrait s’en occuper pour toi, c’est à dire la mettre en condition où tu sentiras alors la différence, sans l’avoir vraiment cherché !
Je précise que je n’ai piloté aucune de ces deux ailes, mais que j’ai senti une nette différence, par exemple, entre une IP6 et une IP7-pro.
La Zéno nécessite plus de présence au pilotage qu’une M6 même sans toucher le barreau. Si je me rappelle bien, Ozone avait annoncé la couleur à ce sujet. Oui, elle est nettement plus vivante qu’une M6, et il faut bien choisir le moment pour causer dans la radio Pas évident de laisser la machine en mode pilote auto.
Mais elle reste “accessible”, c’est une voile très agréable à piloter et n’est pas malsaine.
Le gain se voit surtout sur le barreau, pour ne pas dire ‘que sur le barreau’. Mais c’est surtout 2 voiles différentes au pilotage donc difficile à comparer puisque ça dépend des gouts.
En gros, pour ceux qui se sentent déjà un peu à fond sous une M6, c’est un peu tôt pour une zéno.
Je ne suis pas sûr que le gap soit un argument de première importance surtout que si on regarde l’écart de prix, ça fait très cher le km/h supplémentaire. En revanche c’est certainement un très très bon compromis pour passer sous une 2 lignes avec un allongement qui reste raisonnable (identique à la m6).
Pour ma part le côté ‘nettement plus vivant’ vient aussi peut être du fait que je suis passé d’une m6 MS chargée aux 2/3 sup à une zéno S chargée à toc.
Quant à l’argument ‘ya qu’à utiliser le barreau que à la moitié’ n’y compte pas . J’ai mis longtemps à régler le barreau (la voile ne supporte pas la moindre dissymétrie), mais maintenant que je peux coller les poulies, je le fais, ça déchire pour remonter au vent mais des fois c’est juste par gourmandise
J’ai jamais dis ça je cherche juste à situer les différences de comportement pour une même plage de vitesse… Ps: tu bloque sur le gonflage en M6? :lol: Le pauvre qui pensais naïvement faire part de son bonheur à prendre son temps pour découvrir son matériel…
Je comprend bien que tu ressentes une grosse différences entre l’Ip6 et la 7 pro, tu te mange quand même 0,6 d’allongement dans les dents, ce n’est pas rien… Alors que la on est sur des allongement équivalent, donc la différence de comportement provient d’une part du fait que la Zeno soit un 2 ligne, que le profil n’est pas le même, et de son callage.
Je ne trouve pas ma question si stupide que ça, et comme il y a des gens qui connaisse bien les deux ailes , leur ressenti au vitesse equivalente m’intéressent :roll:
Bon je donne jsute mon avis car j’ai volé 3 ans et bcp de cross en M6; depuis Novembre je vole sous Zéno, les 2 en MS et l’été dernier en hémisphére sud je trouve que ca secouait bcp vers Santiago en plein été et moyen à MAnilla Australia en plein été.
Voici donc ma réponse à la questionM6 vs Zéno:
la M6 est tres stable en transition et qq soit la position du barreau et bien sur progressivemetn on sent bien qu’il faut surveillé mais c stable
la zéno est plus stable mais vivante au 1er barreau réglé vers 30/40% du débattement: je n’ai jamais senti ni un début de frontale ni assymétrique. plus en avant du barreau on sent plus encore la masse d’air et toujours pas de frontale mais deja je surveille la voile et en gérant avec les B alors on tient bien la voile pour amortir les petittes abattées.
A fond j’avoue que je suis bien présent aux B pour retenir unéventuel départ.
Résultat: je pense la Zéno plus transméteuse et moins filtrée que la M6 mais bien solide au barreau; facile à tenir aux B bien sur efficaces que sur la M6 les C. Mais je pense qu’elle est plus solide avec 1er barreau que sans et plus que la M6 jsuq’à la moitié de l’accélarateur.
Ce n’est que mon avis :ppte:
Salut les volants,
Allez, après une première saison sous votre belle ZENO,que pensez-vous de votre voile par rapport à votre placement dans votre PTV? Quel PTV optimum pour une MS et ML? Quelle taille pour un PTV entre 96 et 98 KG?
Merci et bonne fin d’année.
Papat
PTV/Zeno: Les voiles modernes peuvent se voler en bas de fourchette de PTV.
Ce qui suis est probablement sujet à discussion:
Inconvénients, tu perds un peu en vitesse (et en précision?), et ça demande un peu plus de pilotage.
Avantage, plus facile à rattraper en dehors du domaine de vol
Perso il m’arrive d’être limite basse PTV, un régal en petite conditions
Je ne pense qu’il y ait un ptv idéal.
J’ai lu que Luc, pour la compèt sur Saint André en septembre 2016 prévoyait de voler en Zeno ML avec un ptv allant de 102 à 110kg en fonction des conditions.
Dans mon cas je vole en ML à 104-106kg et ça me semble vraiment nickel pour la plaine.
Dans ton cas j’opterais pour une MS en veillant à ne pas depasser les 98kg.
De cette saison en Zeno, ma conclusion c’est qu’en vol sur nos petits sites de plaine, on ne voit pas trop de différences sauf en vitesse car tu peux très rapidement aller d’un coin à l’autre.
En cross par contre il y a une réelle différence, sur plusieurs vols de +/- 100km réalisés avec un pote sur le même axe mais volant en King, la différence est vraiment bien marquée mais à une condition, il faut voler accéléré, à chaque transition je suis systématiquement entre 40 et 60% d’accélérateur.
Je prends vite un thermique d’avance sur la King et ensuite bye bye, je deviens juste impossible à ratrapper pour mon pote.
Le point négatif, par rapport à mon M6, c’est que la Zeno est moins facile à décoller mais aussi moins filtrée, je ne me suis jamais autant fait taper que sous cette aile.
En petites et moyenne conditions c’est nickel mais qd c’est un peu chimique, la Zeno me fatigue assez rapidement et je suis super soulager quand ça se calme.
En dehors de ça, j’adore cette voile, ça c’est très clair!
ça fait du bien de lire ce genre de commentaire , ça rappelle quand même que ces nouveaux guns qui procurent de la performance « stratosphérique facile », ont une grosse énergie, communiquent, demandent un gros niveau de pilotage et d’attention.
Parce que perso, à force de lire des louanges sur ces guns et leur facilité (toute relative), je pense qu’on a un peu tendance à minimiser/occulter l’exigence requise.