(Edit modérateur : discussion séparée depuis de ce fil :
http://www.parapentiste.info/forum/ailes-de-debut/voile-montagne-pour-debutant-differents-choix-t42422.0.html )
Dans ma jeunesse, nous fantasmions tous sur une voile à gonfler sur les sommets pour redescendre en volant, sans nous casser les genoux ou les vertèbres dans des descentes interminables pleines de caillasses, de moraines, bref une horreur pour beaucoup de grimpeurs.
Avantage des Dolomites !
Quand j’ai débuté le parapente 45ans plus tard, pleine d’illusions, je pensais moi aussi pouvoir à terme aller décoller à l’Aiguille Verte, ma montagne préférée du temps que j’étais alpiniste, ainsi qu’à l’Aiguille d’Argentière, à la Pte Walker, à la calotte de Rochefort etc, le Mont Blanc me semblant “à vaches” dans cet état d’esprit.
Et c’est évidemment au Mont Blanc que je suis allée en premier, l’Aiguille du Midi étant quand même à la limite question paralpinisme si on monte par la benne.
Je n’irai sans doute jamais décoller à la Verte et l’âge qui avance n’est pas une circonstance très favorable.
On oublie donc.
Mes vols en haute montagne, je les ai tous faits avec des petites voiles ultra-légères, sauf deux à l’Aig du Midi avec la Diamir (qui n’est pas lourde).
Quand Ozone sortit la XXlite, cela donna des espoirs aux alpinistes, espoirs vite déçus : la voile n’avance pas et ne fait pas de ressource digne de ce nom, elle n’eut pas grand succès.
La Skin a eu du succès en 2015, on en a vu quelques unes aux mains d’excellents pilotes qui marchent beaucoup et d’excellents alpinistes. L’Ufo n’est pas mal non plus, dit-on, et j’ai bien envie de les essayer toutes les deux. Si elles avaient existé en 1970, nul doute que j’aurais immédiatement appris à voler.
En haute montagne, on décolle rarement le matin en air calme et il faut savoir décoller de n’importe où avec du vent parfois pas très calme ni très bien orienté, ce n’est pas un exercice évident pour pilote lambda. La voile qu’on a portée doit être la plus légère possible et la plus petite possible, on oublie donc tout ce qui dépasse 20m² et 2,5kg, étant entendu qu’on utilisera une sellette hyper-légère.
On oublie aussi le secours, les instruments etc.
Le paralpinisme n’est pas accessible à tout le monde.
Un alpiniste de bon niveau (ou mieux d’excellent niveau) et très expérimenté va donc commencer par apprendre à voler, avec une voile standard, puis avec une voile légère en taille standard pour des vols-rando qui lui permettront de s’aguerrir en cherchant où décoller, comment décoller sur des sites pas prévus pour, comment se poser - toujours aux vaches - en évitant de poser vent de cul, etc, puis il passera à des voiles plus petites en montagne et à des voiles plus performantes pour ses vols ordinaires.
Corollaire : il faudra à terme avoir deux voiles parce qu’on ne peut pas tout faire avec la même, de même qu’on ne fait pas du cross avec une moto de route ni de l’autoroute avec une moto de trial.
Chaque chose en son temps, donc.
Ma grande amie Corinne s’est mise tout de suite au vol-rando en sortie d’init et elle n’a jamais plus volé en école, hormis 3 journées de SIV deux ans plus tard. Elle m’entraîna dans sa pratique et nous avons ainsi “écumé” les Aravis… avec quelques vols pas piqués des hannetons sur le plan de la sécurité. Ce qui devait arriver arriva et cela me valut un joli vol en EC145, une saison foutue, le moral dans les chaussettes, 3 interventions chirurgicales, bref des ennuis dont j’aurais volontiers fait l’économie.
Il m’a fallu 4 saisons pour surmonter la mémoire traumatique et retrouver un niveau de vol acceptable.
Si mes malheurs de 2007, 2010, 2011 et 2012 peuvent aider certains à sortir du fantasme et à se mettre du plomb dans la tête, cela n’aura pas été inutile.




) n’est pas encore assez claire. C’était de l’humour bien sur, ce n’est pas trois fondus qui sautent de montagnes en parfait état de fonctionnement qui vont nous voler un mot qui a fait les grandes heures du parachute de pente ! 
… en fin il me semble :grat: …dur dur l’atterro .