Paralpinisme

Salut,

Je vois que ce fil dérive un peu.
On est passé du choix d’une voile montagne pour débutant à un échange sur le paralpinisme en général.

Je vais quand même répondre à Sagarmatha.

1/ Si tu souhaites vraiment décoller de l’Aiguille Verte et que tu n’as pas de camarades de cordée paralpinistes pour y aller avec toi, le projet de monter là-haut avec une cordée rencontrée au refuge me semble être une hypothèse très aléatoire (beaucoup de cordées montent là-haut à deux et ne souhaitent sans doute pas faire une cordée de trois, automatiquement plus lente).
Pourquoi ne pas faire comme nous : faire appel à un guide de haute montagne ayant le BE de parapente (Zébulon ou un autre…) ?.
Ainsi l’ascension ne poserait aucun problème et l’assistance au décollage serait assurée.
L’inconvénient est qu’il faut dégager un budget pour cela, mais si c’est pour réaliser un rêve, le coût d’un guide pour une course peut être éventuellement envisagé ?
Il est clair qu’avec la fonte de la neige en altitude la meilleure période pour remonter le Whymper se situe à présent en mai ou juin.
Remarque : tu l’as redescendu en 1 h, en grande partie en ramasse ? Je suis très impressionné :affraid:
Le couloir est quand même à 47° sur la majorité du parcours et à 55° sur les 150 derniers mètres, alors :grat: :bravo:

2/ Grandes Jorasses : je te confirme que la montée depuis le Val Ferret est vraiment longue et fastidieuse, mais le vol est tellement beau :vol:
J’avais écrit un petit compte rendu (paru dans Parapente Mag) de notre ascension + vol de cette montagne mythique (1° août 2004). Je le mets en pièce jointe à ce commentaire.

3/ Arêtes de Rochefort.
Course superbe et facile.
Je souhaitais la partager avec mon fils, d’où ma demande faite à Zébulon de faire la course avec nous deux et de le redescendre en biplace, ce qui constitue pour nous un souvenir magnifique.
Le mieux est bien sûr de prévoir la course en mai ou juin, mais faute de trouver une date favorable un de ces deux mois, nous y sommes allés le 1° septembre 2013, 1° jour d’autorisation après la période d’interdiction de juillet-août, et il y avait pas mal de neige (et pas du tout de glace !).
Voir mon décollage où je cours dans de la neige fraîche bien molle et avec une pente faible :pouce:
Cette vidéo est déjà passée sur le forum, mais elle montre bien l’ambiance de cette course aérienne, mais sans aucune difficulté :

https://vimeo.com/75573699

4/ Tu auras 70 ans en 2018 !
Tu es donc une petite jeunette par rapport à moi : je les aurai en effet en avril 2017, dans un peu plus d’un an… :pouce:

:trinq:

Amitiés.

Marc

Bel endroit pour décoller! J’adore quand tout en haut d’un truc à priori peu favorable à l’étalage d’une voile on trouve un endroit idéal pour se mettre en l’air.

Ouah nom de dieu ! Ça fait peur la montée à pied :affraid: Z’êtes des oufs !
Et puis faut pas rechigner à mettre des watts tout en brassant de la neige pour le décollage…

Sinon, c’est plutôt chouette pour des pros d’amener des clients sur une telle course et de leur assurer la réussite de leur projet. En plus souvent les clients deviennent plus ou moins des amis et des rapports assez sympas s’instaurent ; c’est autre chose comme métier que la routine du tourisme, on ne saurait trop conseiller aux moniteurs d’avoir au moins aussi en plus la qualification accompagnateur montagne.

Belle vidéo, ça ferait presque envie

Didiou !

Superbes course et vol :vol:

Merci pour cette belle vidéo !
Il est dommage que la GoPro déforme à ce point les images, on a l’impression que les pentes sont vertigineuses alors qu’en réalité elles sont relativement débonnaires. La traversée des arêtes de Rochefort (en aller-retour) est une course classique, accessible à des alpinistes de niveau moyen… quand les conditions de neige sont bonnes.
Avec la fonte glaciaire liée au réchauffement climatique, je me pose quand même des questions sur l’état des arêtes. Cela me donne encore plus l’envie d’y aller. C’est tout à 4000m, aucun souci si on respire bien et on se fait des globules.
Avis aux paralpinistes.

Je n’ai JAMAIS eu l’idée d’engager un guide, ayant moi-même failli être guide mais à l’époque l’ENSA éliminait les candidats des grandes villes à travers un simulacre de concours. Une tentative en 74 ne m’avait pas convaincue, une autre en 75 et j’avais compris, un échange très vif avec un prof n’ayant laissé aucun doute à ce sujet.

J’aurais certainement été un excellent guide et ma vie aurait été différente, je suis cependant à peu près convaincue que j’aurais fini dans un sac accroché sous un hélico. C’est peut-être mieux comme ça.
J’ai fait quelques courses avec des copains guides, entre copains : intégrale S du Doigt de Dieu à la Meije (2e parcours), intégrale de l’éperon NW des Droites (2e parcours) et quelques bricoles en hiver comme le pilier Bernezat à la Tour Ronde.

J’avais une philosophie simple et je m’y suis toujours tenue : quand on n’est pas capable de faire une course en tête de cordée et de la “sortir” dans le mauvais temps (par le haut ou par le bas), on n’y va pas.
Pour les grandes courses, nous partions à 4 en deux cordées, chacun étant capable de sortir en tête dans du gros mauvais et de redescendre un blessé.
On a le droit de penser autrement.
Une cordée qui m’accepterait pour l’ascension du Whymper n’aurait pas de souci à se faire, je ne suis pas du genre sarpé.
On verra bien.

Après la 3e de la face N de l’Aiguille du Jardin, nous avions bivouaqué sous le sommet pour éviter d’avoir des conditions pourries dans le Whymper. Ma descente épouvantable de l’année d’avant m’avait dissuadée de tenter l’aventure.
Au tout petit matin, les conditions étaient fabuleuses et la densité de la neige idéale. La descente dans le Whymper fut facile sous le col de la Grande Rocheuse, malgré la pente, puis quand cela s’humanisa l’idée de descendre en ramasse me titilla.
Je savais qu’Armand Charlet l’avait déjà fait, que Lachenal y avait entraîné Terray à la descente du Bietschhorn, et je l’avais déjà fait moi-même dans le col des Cristaux versant Argentière.
Dialogue :

  • tu as vu cette neige, et si on descendait en ramasse avec les crampons ?
  • tu es dingue, ce serait de la folie.
  • Charlet l’avait fait avec un client et je l’ai fait il y a 3 ans dans les Cristaux avec Jean-Hervé, j’ai envie d’essayer.
    Et hop, j’avais fait un essai pour voir, JP avait planté son piolet pour nous assurer mais il avait tout de suite suivi. Dans le bas, la pente diminue et cela ne faisait plus, il aurait fallu enlever les crampons, nous avions terminé à grandes enjambées rapides jusqu’à la rimaye… où il avait fallu poser un rappel sur champignon.
    Les conditions étaient vraiment exceptionnelles, c’était en août 1974 et le couloir était skiable même pour nous, très bons skieurs mais pas de très haut niveau. Nous n’avions pas croisé de cordée (dommage, cela aurait été rigolo de voir leurs têtes), plus personne ne va au Whymper en août.

“Mettre les watts” pour décoller quand la neige ne se dame pas, c’est assez banal mais à 4000m cela demande énormément d’énergie, surtout par vent faible ou nul. C’est toujours celui qui décolle en dernier qui a le plus de stress, j’ai l’habitude mais ce n’est pas pour autant de la rigolade… surtout avec une petite voile qui prend moins vite en charge qu’une grande.
J’appelle ça “y mettre de l’énergie et de la conviction”, une expression de David Eyraud que j’ai adoptée.

Emmener des gens en montagne est toujours un immense bonheur, je ne m’en suis jamais lassée et l’âge venant je me limite le plus souvent à des vols-rando mais j’ai aussi emmené des copains décoller à l’Aiguille du Midi, et ma copine Corinne au Mont Blanc.
Et j’y retournerai.
:trinq:

oui le post dérive, je vais partir à la verte ou aux grandes jorasses en sortie de stage :sors:
mais ça fait rêver vos témoignages !

Bonjour,

J’avais écrit en 2005 un article sur le paralpinisme qui avait été publié dans “Parapente Mag” (numéro 98 - année 2005).
Au cas où cela intéresserait certains je le mets en pièce jointe de ce commentaire.

Attention : il faut replacer cet article dans son contexte d’il y a 10 ans. :pouce:

Les voiles légères actuelles (type Ultralite) ou ultralégères (type Skin) n’existaient pas encore et les secours pesaient encore plus de 2 kg (les ultralégers de 1 kg n’existaient pas).
Quand j’évoquais dans l’article les voiles orientées “montagne” je faisais allusion à des voiles comme la Yéti par exemple (4 kg).
Depuis le matériel spécifique pour les vols montagne a bien évolué et s’est sérieusement allégé !

Bons vols, en montagne ou ailleurs…

Marc

magnifique vidéo !! Les sourires du pilote biplaceur et de son passager mettent des papillons dans le ventre !
quelle épopée, bravo à tous les participants, ça donne vraiment envie !

c’est vraiment un de mes but le para alpi !
j’avais commencé a m’entrainè pour mais j’ai pas vraiment pu en faire car problème de genoux !
on a quand même pu faire le toubkal, et pas mal de sommet au de col dans les écrins et dans beldonne.
cette année j’aimerais reprendre avec des petits couloirs ou des arrêtes rocheuses, on verra cette été ce que ça donnera !

en attendant un de mes regret c’est de ne pas avoir suivi ma femme dans la traversé de la meije car les conditions étaient top, mais comme c’était un cadeau d’anniv je ne voulais pas les retarder avec mon genoux foireux !
on a fait un film pas top et un peu long mais a partir de 12.03 on voit bien l’ambiance et a partir de 26.50 le deco et le vol !
la aussi pour avoir un max de chance on avait fait appel a zebulon!
un gars extra et hallucinent :pouce:
http://www.youtube.com/watch?v=k1rRkr7r7ic&list=PLs2oG8HFlytre6QS3TaKi-EexTcGqM7mr

bref quand on y a gouté, on ne peut que en revouloir !!!

http://www.youtube.com/watch?v=k1rRkr7r7ic&list=PLs2oG8HFlytre6QS3TaKi-EexTcGqM7mr

(pour les videos, jeter l’adresse directement dans le texte en faisant gaffe que ça commence par http et pas par https (au besoin virer le s))

Mont Blanc doit être en vacances, sinon il vous aurait rappelé que le terme Paralpinisme a été déposé par une autre activité un poil plus engagée !

https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/e/eb/Base-brento.JPG/1920px-Base-brento.JPG

Les ex paralpinistes sont priés de maintenant faire du vol montagne ! :lol:

Perso, la partie vol montagne me plait beaucoup, dommage que les montagnes soient si hautes à la montée !

Bonsoir,

On ne va peut-être pas relancer ce débat un peu stérile !
Voir ici :

http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/le-mot-paralpinisme-t36997.0.html

Les base jumpers pratiquant en montagne ont déclaré ce nom sans se rendre compte (?) qu’il était déjà utilisé depuis des années et des années par les pilotes de parapente volant en haute montagne !

Sur le fil ci-dessus on lit :

Histoire et vie de l’asso de paralpinisme
[/quote]
Avec mes amis nous avons fait du paralpinisme dès 1988 et Roger Fillon a commencé cette activité en 1982, alors 2004…

Il est tout à fait clair pour moi, et pour beaucoup d’autres, que la pratique que je préfère en parapente est bien celle du paralpinisme (et je ne suis pas base-jumper !).
Ce ne sont pas les quelques dizaines de base-jumpers en montagne qui vont réserver à leur seul usage le terme d’un sport pratiqué depuis de très nombreuses années par des centaines de parapentistes.

Ils ont créé une association de paralpinisme, la belle affaire !
C’est leur problème, mais qu’ils ne cherchent pas à m’empêcher de continuer bien évidemment à appeler ma pratique “paralpinisme” !

Mais ce message se voulait peut-être simplement humoristique ?

Marc

Ma gestion des émoticons (smileys en Français :wink: ) n’est pas encore assez claire. C’était de l’humour bien sur, ce n’est pas trois fondus qui sautent de montagnes en parfait état de fonctionnement qui vont nous voler un mot qui a fait les grandes heures du parachute de pente ! :stuck_out_tongue:

…le Monsieur sur la photo décolle bras haut… mais il a oublié son aile :grrr: … en fin il me semble :grat: …dur dur l’atterro .
Cordialement . Pierrot capt . :bu: :trinq:

:coucou:

Moi,quand je quitte ma plate Moselle pour le déco sud de st Hilaire,c’est déja du Paralpinisme. :mdr: :mdr: :mdr:

Wahou, top !
Moi, je rêve du Dôme de neige des Ecrins… (un peu plus accessible) enfin, je verrais quand j’aurais un peu plus de vols… :banane:

Salut,

Il y a déjà eu plusieurs fils sur ce forum concernant la traversée de la Meije (avec vol à la clef).
Voir par exemple :

http://www.parapentiste.info/forum/vol-rando-vol-bivouac/la-traversee-de-la-meije-t40654.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/videos/grand-pic-de-la-meije-et-traverse-des-arretes-deco-des-coridors-t37478.0.html
http://www.parapentiste.info/forum/vol-rando/trav-de-la-meije-t21764.0.html

Dire que l’ascension du Dôme des Ecrins est « un petit plus accessible » que la traversée de la Meije est un doux euphémisme !
En effet le Dôme des Ecrins est le sommet de plus de 4000 m le plus facile des Alpes françaises et il suffit de mettre un pied devant l’autre sur “l’autoroute” que constitue la voie normale d’accès pour arriver là-haut (c’est juste de la marche sur chemin enneigé).
Je suis souvent monté là-haut et il m’est arrivé d’y emmener des amis qui n’avaient jamais mis de crampons ni utilisé de piolet et ils n’ont jamais eu le moindre problème.
C’est une très belle course, malheureusement surfréquentée les jours de grand beau temps.
Le vol de là-haut est magnifique, que l’on survole le glacier Blanc ou le glacier Noir (en franchissant le col situé entre la Barre des Ecrins et la Barre Noire) ou que l’on bascule sur la Bérarde en passant au-dessus du col des Ecrins.
Comme cela a été signalé à plusieurs reprises sur ce forum, le décollage depuis le sommet du Dôme est possible, mais délicat (peu de place, neige souvent gelée, grosse cassure juste devant, en général pas mal de monde au sommet…).
Le mieux (et de loin) est de décoller depuis l’immense pente douce en neige située juste en-dessous de la rimaye du Dôme (sous la Brèche Lory), n’est-ce-pas piAIRo ?
C’est une “pente école” sans danger (la 1° crevasse est loin) et on peut étaler plusieurs voiles simultanément. Il nous est arrivé de nous préparer à 6 simultanément sans nous gêner.
J’ai eu la chance de décoller de là-haut à 4 reprises (voir mon avatar où je décolle de là).
Mais j’ai aussi marqué un but avec redescente à pied (avec la voile sur le dos) jusqu’au Pré de Mme Carle ; c’est le risque du paralpinisme : le vol n’est jamais garanti.

La traversée des arêtes de la Meije, sans être une course très difficile, est une toute autre histoire et l’engagement n’est pas du tout le même :

  • la course est très longue et une fois que l’on est engagé sur les arêtes le demi-tour serait problématique, tandis qu’aux Ecrins on peut bien sûr redescendre quand on veut en cas de fatigue ou d’évolution négative de la météo ;
  • quelques passages sont un peu techniques comme le « Cheval rouge » (côté 4 sup à l’ancienne) avec les grosses chaussures aux pieds et la voile sur le dos ;
  • il y a aussi la remontée (en général en glace) du couloir raide qui contourne la 1° Dent Zsygmondy (il y a bien un câble, mais il est en fait trop haut pour être vraiment utilisé) ;
  • et il y a de multiples rappels à équiper et déséquiper (8 en tout).
    Mais la course, très aérienne, est absolument splendide et le vol de toute beauté.
    L’alternative pour voler dans ce coin est de monter au refuge de l’Aigle (sans faire la traversée des arêtes, mais la montée est longue), d’y coucher et de monter le lendemain à la Tête des Corridors (c’est court et facile) où se trouvent des pentes confortables en neige dans différentes directions ; elle se situe sous la rimaye du Doigt de Dieu.

A+ Marc

ah, ah, j’étais sûr que Marc allait réagir au quart de tour :lol:
Merci Marc :+1:
Moi ce n’est pas tant la montée ni le déco qui me “stresse” et me prendre un but, ne me dérange pas, mais les conditions à l’attéro dans des vallées plutôt étroites…
en tout cas merci pour tout ces post sur le Paralpinisme !!

Pour info cette annee le dome des ecrins était pas évident avec un passage de rimai tres technique et meme déversant !

M’étonne pas vu les conditions de neige…
Si tu y retournes cette année, je suis partant :lol: