Rapport entre parapentistes et LPO (Ligue Protectrice des Oiseaux)

…mais RIEN ne pourra être pire que ces lamentables 700 m qui ont été concédés par la FFVL et qui sont pour moi un tragique délire…
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Salut,

Je n’ai pas voulu interférer avec toutes ces discussions, car on connaît ma position, mais je voudrais juste faire les remarques suivantes :

  • la FFVL n’a jamais concédé les lamentables 700 m dont tu parles ! (où as-tu lu cela ?).
    Le Parc des Ecrins a effectivement proposé que certaines falaises “sensibles” à certains moments de l’année ne soient pas approchées à moins de 700 m par les pilotes et nous leur avons justement expliqué en quoi cette distance de 700 m était non justifiée, non vérifiable par des observateurs au sol, inutile et donc parfaitement irréaliste. Suite à nos arguments ils vont supprimer cette proposition de limite de distance, et on s’achemine probablement vers de simples conseils aux pilotes du style “éviter de s’approcher trop près de tel bout de falaise entre telle date et telle date” (sans indication de distance entre le pilote et la falaise). Cela s’appelle de la négociation et affirmer que la FFVL a validé une distance d’exclusion de 700 m (cf. ton message) est tout simplement une accusation infondée et insupportable.

  • Tu penses que la LPO est “a priori” hostile au vol libre, mais :
    . certains libéristes sont membres de la LPO,
    . le responsable national de la LPO qui est l’interlocuteur officiel de la FFVL (et qui est salarié permanent de la LPO) est lui-même deltiste et pratique régulièrement le vol libre !

A+ Marc Lassalle

[quote]- la FFVL n’a jamais concédé les lamentables 700 m dont tu parles ! (où as-tu lu cela ?).
Le Parc des Ecrins a effectivement proposé que certaines falaises “sensibles” à certains moments de l’année ne soient pas approchées à moins de 700 m par les pilotes et nous leur avons justement expliqué en quoi cette distance de 700 m était non justifiée, non vérifiable par des observateurs au sol, inutile et donc parfaitement irréaliste. Suite à nos arguments ils vont supprimer cette proposition de limite de distance, et on s’achemine probablement vers de simples conseils aux pilotes du style “éviter de s’approcher trop près de tel bout de falaise entre telle date et telle date” (sans indication de distance entre le pilote et la falaise). Cela s’appelle de la négociation et affirmer que la FFVL a validé une distance d’exclusion de 700 m (cf. ton message) est tout simplement une accusation infondée et insupportable.
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Dans ce cas ça signifie que tu as fais tu job et que moi j’ai mal lu… je te fais mas excuses.

Moi j’avais lu ça…

[quote]Il est donc préconisé aux parapentistes de ne pas s’approcher à moins de 700 mètres des falaises où nichent des rapaces entre février et avril. Un zonage précisera sur une carte ces dispositions qui sont un principe de précaution en aire d’adhésion et une disposition réglementaire dans le cœur du parc national.
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Ce dois être un ancien texte car une disposition réglementaire n’est pas un simple conseil… et tu as eut raison de te battre contre ça…

Que dit, ou dira, le nouveau texte? (celui que je cite est toujours valide au 24 novembre 2009) : [quote]Vol au-dessus d’un parc national - Mardi, 24 Novembre 2009 - La charte
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Pour ma part je ne suis pas sur que quitter les négociation et saisir le tribunal administratif ne soit pas plus efficace pour usage abusif du principe de précaution (voir législation euriopéenne plus haut), mais c’est un avis perso et je comprend qu’on puisse trouver ça excessif, une victoire de ce type serais pourtant définitif et s’appliquerais par juriceprudence à tout les parc nationaux… le jeu en vaut la chandelle…

[quote]- Tu penses que la LPO est “a priori” hostile au vol libre, mais :
. certains libéristes sont membres de la LPO,
. le responsable national de la LPO qui est l’interlocuteur officiel de la FFVL (et qui est salarié permanent de la LPO) est lui-même deltiste et pratique régulièrement le vol libre !
[/quote]
Les cas individuels ne font pas la généralité comme on me l’as fais remarquer plus haut…

Salut,

Le texte que tu cites était bien le texte proposé par le Parc des Ecrins dans le cadre de la réunion de travail du 18 novembre dernier.
C’était la base de travail sur laquelle le Parc voulait discuter avec nous, mais cette disposition a été fortement critiquée en séance par la délégation FFVL et les délégués du Parc ont dit qu’ils comprenaient nos critiques et que cette limitation à 700 m n’était effectivement ni judicieuse, ni applicable.

De toute façon le contenu de la future conventon qui sera passée entre le Parc et la FFVL n’est absolument pas finalisé et nous devons justement faire des remarques et des propositions quant à son contenu.
Pour cela un “groupe de pilotage” de la convention a été mis en place et va traviller dans les semaines qui viennent.
Je fais partie des membres de la FFVL qui participeront à ce groupe de travail.
D’ores et déjà nous avons bien précisé qu’il était hors de question que la FFVL accepte une quelconque limite de distance de 700 m et je crois que cela a été bien compris par nos interlocuteurs.

A+ Marc Lassalle

Bien, autant pour moi, je réitère mes excuses… la formulation du texte était peu claire ou je suis un buse car, comme il est écrit au présent, je pensais qu’il était en vigueur. Avoue que c’est pas clair car à le lire on peut croire que c’est la réglementation en vigueur. D’ou ce que j’ai cru, à tord, que c’était le résultat de la réunion et donc validé par la ffvl :wink:

En tout cas merci du travail que tu fais en te battant contre ça. :slight_smile:

c’est marrant ca… j’étais la dessus le week end dernier en cours… l’utilisation du droit de son respect ou de sa violation consciente …
jusqu’où aller trop loin …
la maitrise du risque juridique…
l’adage populaire dit “il vaut mieux un bon arrangement qu’un mauvais proces”… et bien pas toujours … si le bénéfice du bruit autour du procès est supérieur au risque lié à la perte du procès, il est parfois (souvent même…) intéressant de faire un procès même perdu d’avance. si en plus on est sur de gagner, ben, faut pas hésiter…surtout s’il y a une jurisprudence à la clé… (même si celle ci ne présume en rien de la suite)

En fait tu as bien fait de m’alerter sur ce point.
La façon dont le Parc des Ecrins publie un texte “officiel” après notre réunion de travail avec eux (alors que rien n’est finalisé) est quand même très ambigüe quant à sa formulation.
En le relisant il est tout à fait vrai qu’on a l’impresson qu’il s’agit bel et bien des dispositions retenues à la suite de la réunion, ce qui est faux !

Pour préciser les choses, je vais préparer un message à destination du Parc à ce sujet que je vais d’abord soumettre pour avis aux autres membres de la délégation FFVL présente ce jour-là.

Je vais bien sûr leur demander de bien faire la distinction entre ce qu’ils proposent et ce qui se décide, d’autant plus qu’ils étaient d’accord pour renoncer à cette histoire de 700 m (distance inventée par qui ?).
Il est juste important qu’ils signalent qu’un travail de concertation va s’engager avec la FFVL, dont l’objectif est de finaliser une nouvelle version de la convention de 1999.

A+ Marc

La suite sur les parcs Naturels est partie la : http://www.parapentiste.info/forum/autres-discussions/rapport-entre-parapentistes-et-les-parcs-naturels-t12814.0.html

:coucou:
je déterre le fil car la LPO m’a répondu par rapport au dérangement de parapentistes sur des rapaces, je vous le donne tel quel, sans correction. Il apparaît que le dérangement est effectif et malgré le passage de conventions, certains s’obstinent à ne pas respecter les sites de nidification, ce qui entache la réputation des parapentistes en général (comme certains ornithos jusqu’au boutiste aussi). J’espère que le Vautour pourra le lire même s’il s’est barré et que je salue par la même occasion :coucou: et que j’espère que l’on pourra à nouveau discuter sur ces nouveaux éléments :trinq: .

voila pour le premier mail:

Bonjour Sylvain, Bonjour à tous,

Ce problème nous préoccupe de longue date puisque dans notre arrêté de biotope de 1990 (APB pour la protection des grands rapaces sur 17 000 ha), nous avions introduit l’interdiction de la pratique de ce sport, au même titre que celui des ULM, ce que certains nous ont d’ailleurs reproché. Mais déjà à l’époque, nous avions argumenté en ce sens, car les exemples de dérangements constatés ne manquaient pas sur certaines espèces (percnoptère et circaète particulièrement). Plus récemment, je peux de nouveau apporter un témoignage concernant l’Aigle royal. Nous avons un nouveau couple qui s’est installé dans le périmètre du Parc au début des années 2000, sur le versant sud des Monts de Vaucluse (hors APB). Ce couple est apparu dans ce secteur favorable (potentiel en rochers et disponibilité alimentaire satisfaisants), mais malheureusement, situé en contrebas et à peu de distance d’un site d’envol autorisé de parapente. Pendant les premières années, j’attribuai les échecs de reproduction ou de nidification, plutôt au probable manque de maturité sexuelle des individus. Cependant, en 2006 et 2007 , j’ai eu la possibilité de faire suivre le couple en continu au moment de la repro (début mars à début mai) par des stagiaires et là, nous avons pu mette en évidence, le dérangement direct de la couveuse sur le nid qui s’envolait dès qu’un parapentiste s’approchait trop près du site (pour chercher des thermiques, les fameuses pompes !) En 2007, la ponte eu lieu à mi mars et à plusieurs reprises, nous avons été les témoins de ‘simulacres d’attaque’ du male sur les parapentistes qui dérangeaient la femelle, en survolant ou s’approchant trop près de l’aire. On parle bien de simulacre, car l’oiseau (le male) qui arrivait au dessus et par derrière le parapentiste en question, arrivait en boulet (ailes fermées à grande vitesse et serres en avant), comme ils le font quand ils sont en position d’attaque sur des espèces en intrusion, sauf que (et fort heureusement), à une distance que l’on évaluait à quelques dizaines de mètres, l’oiseau esquivait. Le plus extraordinaire, c’est qu’en questionnant les parapentistes, on s’est aperçu que ceux-ci n’avaient rien vu, au contraire, nous disaient ils, quelques instants après, quand l’aigle raccompagnait l’intrus et que celui ci finissait par le voir, le parapentiste interprétait cet acte, comme un jeu, une preuve de non dérangement !
Fort de ce constat, l’hiver 2007, nous avons organisé une réunion de concertation en mairie avec le maire, l’ONF gestionnaire du territoire, les responsables du club local et ceux de l’école privée de parapente. Nous avions réussi à faire prendre conscience à tous les participants des enjeux d’une meilleure cohabitation entre les impératifs de l’Aigle et l’exercice de l’activité. Nous sommes sortis de la réunion en ayant défini d’un commun accord des zonages à respecter (zones cartographiés de non survol et de distance minimum vis-à-vis des rochers), un accord pour diffuser l’info sur les sites internet et les forum des intéressés, ainsi que des panneaux sur les lieux de départ et d’arrivée. Résultat, en 2008, nous avions pu constater que les accords avaient été globalement respectés et le résultat ne se fit pas attendre : la reproduction fut enfin un succès avec 1 jeune à l’envol !
2009, une conjonction d’éléments nouveaux nous firent de nouveau constater un échec. En premier lieu, ce que nous ne savions pas, l’école de parapente avait changé d’équipe dirigeante, donc sans doute moins consciente et moins respectueuse des accords, ceci conjugué à une concentration impressionnante de parapentistes sur le site pendant tout un weekend, au mauvais moment (fin février- début mars) firent que le couple changea d’aire et échoua de nouveau sa nidification. Tout ceci pour dire que pour nous, il n’y a aucun doute sur la réalité de cet aspect ‘perturbation’ des parapentistes sur les rapaces nicheurs. Bien sur, la configuration du site est importante pour apprécier localement la réalité de cette perturbation( tout comme pour l’escalade). Mais je crois qu’il est important qu’ornithologues connaissant bien les espèces et les lieux et parapentistes dialoguent, définissent des règles du jeu et que celles ci soient véritablement respectées. Sur ces bases, nous devrions pouvoir trouver un consensus !

MAX

PS : pas de problèmes pour diffuser ces infos, dans la mesure ou elles servent la bonne cause !

Max GALLARDO
Chargé d’étude faune sauvage
tél : 04 90 04 42 19
fax : 04 90 04 81 15
max.gallardo@parcduluberon.fr
Parc naturel régional du Luberon
60, place Jean Jaurès, 84400 Apt
Visitez nos sites Internet :
www.parcduluberon.fr et www.pnrpaca.org

et voila le second:

Bonjour à tous,
Dans les Baronnies, nous avons une falaise (Sylvain tu connais c’est à Beauvoisin)qui a été occupée pendant deux ou trois ans par les vautours fauves (avec reproduction) puis déserté. Sans en avoir la preuve, je suis à peu prêt certain que c’est lié à la fréquentation du site par UN parapentiste qui a décidé de ne pas respecté les accords mis en place entre l’association de vol libre et « Vautours en Baronnies ». Nous avions réussi à négocier l’installation d’un panneau d’information sur le décollage, invitant les parapentistes à ne pas passer devant cette falaise. Cet abruti qui à lui seul fait disparaitre les vautours fauves de ce site est un professionnel de l’escalade et du vol libre donc il ne veut pas être emmerdé par des oiseaux. Le problème est qu’on ne peut rien faire pour empêcher cela.
Christian