Réalisation d'un documentaire sur le Vol libre et la préservation des rapaces.

Moi je pense qu’on peut-être largement aussi cons !

A+
L

Ha c’est sûr, y sont ptête cons les chasseurs mais en tout cas pour des gros cons ils savent défendre leurs intérêts bien mieux que nous :mrgreen:

Enfin un optimiste! :canape:

Coucou Caroline

Ne t arrête pas aux quelques réponses stupides et ignares de quelques imbéciles qui tentent de te décourager. Les bras m’en tombent… je souhaite que leur fille reçoivent Un jour le même accueil…

Ton sujet est passionnant et fort à propos. Je t engage également à prendre contact avec le club de la
Sainte victoire à AIX en provence et l cdvl 13 qui sont l’image même de ce que l on peut faire de
Mieux en la matière

Jc

Salut Jean-Christophe !

Comme tu me tends la perche, je la saisis !
Je suis l’un des fondateurs (il y a 28 ans !) du club “Parapentes de Sainte-Victoire” qui gère le site magnifique de vol que constitue cette montagne mythique située juste à côté d’Aix-en-Provence.

Il y a eu pendant très longtemps un couple d’aigles de Bonelli, rapaces méditerranéens qui ont beaucoup de mal à se reproduire, dont la population, faible (une trentaine seulement de couples en France) a beaucoup de mal à se développer.
Ce couple, qui vivait depuis longtemps dans un endroit très peu fréquenté de la montagne et où ne volaient pas les parapentistes, s’est déplacé (pourquoi ?) il y a quelques années et s’est installé à proximité immédiate d’un chemin de randonnée très fréquenté, de voies d’escalade réputées et à mi-chemin entre deux décollages parapente très utilisés !
Il faut croire qu’ils aiment la compagnie puisqu’ils se sont installés dans un secteur très fréquenté par les randonneurs, les grimpeurs… et les parapentistes.

Depuis 3 ans un second couple d’aigles de Bonelli s’est installé à l’autre extrémité de la montagne à proximité immédiate des 2 décollages parapente les plus utilisés de la montagne !

Le massif est géré par un syndicat intercommunal “Grand Site de Sainte-Victoire” qui est en relation étroite et de confiance avec le club des parapentistes.
Chaque année au printemps ce syndicat demande au club d’interdire, pendant les quelques mois de la nidification et de l’élevage des petits, le décollage situé juste à côté de l’aire du second couple d’aigles et définit un périmètre de protection autour de l’aire (survol interdit à moins de 500 m/sol dans cette zone).
Le club relaie systématiquement cette restriction temporaire : blog du club, liste de diffusion des pilotes du club, panneaux d’interdiction sur le décollage, AG du club…

On constate chaque année que les pilotes sont très sensibles à la présence de ces rapaces magnifiques sur le site et respectent scrupuleusement cette règlementation transitoire.
Le “Grand Site”, ne constatant aucune infraction à cette réglementation, remercie chaque année le club du bon respect par les pilotes des accords passés entre le syndicat et le club.

Il est donc tout à fait possible, dans un esprit constructif, de mettre sur pied des règles raisonnables et comprises par tous afin de concilier à la fois la protection de cette espèce lorsque cela est nécessaire et la pratique du vol libre.

Alors qu’il y a environ 5 000 vols par an sur la montagne, les spécialistes qui suivent les différents couples d’aigles de Bonelli dans le département des Bouches-du-Rhône et les départements voisins (il y a plus de la moitié des couples existant en France dans cette seule zone géographique) sont surpris que les couples à Sainte-Victoire se reproduisent chaque année sans aucun problème (2 aiglons pour chacun des deux couples, soit 4 nouveaux aiglons régulièrement chaque année ), alors que d’autres couples ne se reproduisent que très difficilement (0 ou 1 aiglon par an) dans des zones peu ou pas fréquentées par les parapentistes (Luberon, Crête de l’Etoile, Sainte-Baume…).

La cohabitation aigles de Bonelli / parapentistes se passe très bien à Sainte-Victoire : il nous arrivé régulièrement de les voir passer pas très loin de nous en vol, sans inquiétude et sans agressivité.
Et il arrive même qu’ils nous rejoignent dans des zones thermiques dans lesquelles nous enroulons.

A ce sujet j’ai un souvenir personnel tout à fait exceptionnel : il y a quelques années le mâle d’un couple m’a dépassé très lentement, exactement à ma hauteur, certainement à moins de 10 m de moi, puis il est allé rejoindre la femelle le long des falaises (aucune agressivité envers moi, aucun signe de crainte en s’approchant de moi).
Nous (nous étions alors deux en vol à cet endroit) avons trouvé une ascendance large, douce et confortable et nous avons commencé à l’enrouler.
Le couple d’aigles de Bonelli est venu nous retrouver dans l’ascendance et nous avons tourné tous les 4 les uns à côté des autres pendant 2 ou 3 tours, puis ils sont montés comme des flèches (nous n’avons pas le même taux de chute, ni la même vitesse !) et ont disparu rapidement.
C’est l’une des plus incroyables émotions que j’aie vécue dans toute ma vie de pilote. :soleil:
J’ai beaucoup regretté de ne pas avoir mon appareil photo sur moi ce jour-là !

:trinq:

Marc

Ah non mais ne vous trompez pas, cohabiter avec les rapaces ça le fait très bien, chez nous on doit avoir les populations de vautours fauves, de percno et de gypaètes parmi les plus fournies d’Europe. Le problème n’est pas la cohabitation avec les rapaces, le problème c’est la cohabitation avec les écolos…

Comme le dit Piment nous c’est avec les oiseaux qu’on communique.

Quasiment à chaque vol on partage les ascendances avec des copains (buses, milan royaux, vautours percnoptères, vautours fauves…)
Je crois meme qu’on communique et que certains prennent plaisir à nous montrer le chemin du cross quitte à nous attendre un peu…

A val louron j’ai enroulé un thermique pendant 300 m avec 17 vautours fauves (2 seulement tournaient dans le mauvais sens) et au plafond la grappe s’est éparpillé c’était magique.

Là où je vole il a été négocié une “zone de sensibilité” pour laisser nicher des oiseaux tranquille dans une bulle interdite de pénétration par nos ailes. Ca se passe super bien, la zone est respectée et les oiseaux viennent tout le temps voler avec nous.

Bref comme le dit le pilote qui parle de la Sainte Victoire il semblerait que les oiseaux aime la proximité bienveillante des parapentiste.

PS: super sympa le premier film :wink:

Je profite de ce fil pour signaler que de nombreuses actions sont menées (avec plus ou moins de succès) de concert entre des clubs de parapentes et des organismes ‘écolos’ notamment la LPO.
La communication et les résultats de ces actions sont difficiles à trouver sur le web, mais en fouillant on trouve.
L’exemple cité par Marc n’est pas unique. Nous même, avons par le passé et encore actuellement définis des zones dites ‘sensibles’ de concert avec des organisations de protection de l’environnement. Nous accentuons notre communication sur une demande de non survol des zones concernées en expliquant les motifs de cette demande.
Les actions que nous avons mené ont été positives et le constat à pu être établi (de la part des dites organisations) que nos appels étaient globalement respectés et que les objectifs étaient atteint.
Toutes ces zones se situent dans des lieux ou il n’existe aucune réglementation/interdiction aérienne spécifique. Ce bon résultat est donc à mettre à l’actif de la compréhension et la bonne volonté des pratiquants.

Les dernières expériences vécues avec ces organismes sensés défendre l’environnement nous ont démontré que dans l’autre sens (à savoir par exemple : obtenir une toute petite dérogation pour autoriser le décollage situé juste sur la limite d’un lieu réglementé) sont vaines et sans aucune possibilité de discussion. Et ce constat ne se pose pas de la même manière avec d’autres activités (les gros malins de chasseurs par exemple). Je témoigne de ceci juste pour ma région.

Vu la tournure de ce fil de cette pauvre Caroline dont le projet est louable et que finalement y fusent les noms d’oiseaux. On peut être outré de certains discours lus ici mais je pense que bon nombre n’ont pas eu affaire aux méthodes douteuses de nos détracteurs. Il faut de tout pour faire un monde mais si chacun reste tranquille dans sa niche comme un bon toutou, faudra pas s’étonner de bientôt ne plus pouvoir bouger plus loin que la chaine qui y est attachée.

J’attire votre attention sur des documents déjà en circulation notamment sur les ZNS/ENS (zones naturelles sensibles/espaces naturels sensibles). Pour notre département, on peut lire par exemple que les objectifs sont de passer de 10% actuellement à 30% à venir http://www.drome.gouv.fr/IMG/pdf/SE26_Vol1_mar07_20_28_cle622cb1.pdf . Je n’ai rien contre la création de ses zones, bien au contraire, à condition de savoir dans quelles mesures elle vont réduire mon espace de liberté. En fouillant un peu, on peut déjà y lire pour certaines zones des restrictions des survols déjà applicables pour un certain nombre par arrêté préfectorale : exemple ENS Font d’Urle http://www.ladrome.fr/sites/default/files/4.4.7.2.4_2015_reglement_interieur_ndeg15_daj_0504_.pdf
A noter que ces espaces ne sont ni des réserves, ni des parcs.

Pour notre part, on rencontre une quantité incroyable d’oiseaux et rapaces par chez nous (il y a même un couple de circaètes jean leblanc qui niche à 200m de chez moi). Nous sommes très heureux de constater qu’ils nous acceptent sur leur parcelle de vie sans systématiquement se suicider ou laisser leurs œufs à l’abandon. Mais on rencontre bon nombre d’individus prêts à tout faire pour stigmatiser notre activité et que ces gens là sont doté d’une volonté sans limite et d’un bras très long.

Alors si vous voulez continuer à voir vos espaces réduire comme peaux de chagrin…ben, continuez à vous chamailler comme des bons Gaulois et changez rien :smiley:


http://i57.servimg.com/u/f57/17/49/83/26/1997_a10.jpg

Qu’il soit démontré maintes fois que nous cohabitons très bien avec les rapaces avec lesquels nous partageons le ciel ne suffit malheureusement pas à nous éviter l’hostilité et la malvaillance des prétendus protecteurs des rapaces

Et pourtant, sans que nous ayons besoin de le crier sur les toits, nombre d’entre nous ont sauvé des rapaces : qu’un parapentiste voit une activité suspecte de grimpeurs maladroits à proximité d’un site de nidification ou qu’un imbécile tire sur des rapaces et la communauté se mettra rapidement en branle, surveillera les accès et alertera la gendarmerie.

Et ce n’est qu’un exemple

Pour avoir collaboré un temps avec la rédaction de Vol Livre, j’ai été informé de trop nombreux cas déplorables.
Idem en tant que représentant local de la FFVL.

Sache Jean-Christophe que ma conviction est forgée par une bonne expérience de cette guerre de position.

En tant qu’élu de la Ligue Midi-Pyrénées pendant plusieurs années, je peux témoigner des manipulations dont nous avons été victimes, de cadres fédéraux roulés dans la farine des bisounours, etc.

A l’exemple d’une mascarade de réunion de conciliation alors qu’étaient déjà à la rotative des dépliants “pédagogiques” stigmatisant la menace représentée par les parapentistes et les grimpeurs sur une double page en panorama pyrénéen.

Le rendu visuel (très bien fait par une société manisfestement bien " briefée " ) était tel que le public en gardait l’impression d’un envahissement par les “méduses volantes”.

Distribués à des milliers d’exemplaires dans les offices du tourisme de la chaine pyrénéenne, imaginez un peu l’impact !!!

Pour info, je témoigne d’une expérience de 17 ans de dirigeant de club au sein du zone classée Natura 2000.

De la défense de sites situés à quelques kilomètres des zones de lâcher des 1ers ours introduits dans le massif pyrénéens

Sans la vigilance sans faille d’une équipe soudée et d’élus heureusement pas influençables et rendus confiants en notre jugement par des années d’échange et de collaboration pour organiser et défendre le vol libre en milieu naturel, le parapente aurait été interdit.

Car il faut bien être conscients que des cohortes d’activistes n’ont de cesse que de convaincre les élus à faire des pyrénées un no man’s land.

Et cela financé pour partie par les producteurs d’électricité, comme le dépliant dont je vous ai parlé précédemment… hasard ?

Pas vraiment

Quand il n’y a plus âme qui vive et que le pouvoir des populations locales est déliquescent, on voit toujours les mêmes apparaître, prompts à tendre leurs lignes TTH dans les vallées désertées.

Ou à installer des dépotoirs géants

De la coopération et de l’information sans se traiter de noms d’oiseaux?
Rapaces et Vol Libre en Chartreuse (avec même les brises et pompes à cou, oiseaux, deltas et parapentes!).
https://www.nature-isere.fr/sites/default/files/document/rapace_et_vol_libre_chartreuse.compressed.pdf

Bon ça reste très sensible dès qu’un couple d’aigles royaux ou un circaète sont repérés sur les autoroutes de cross…

Tant qu’à diffuser les tops docs, dans le même registre, il y a aussi la carte des Bauges à télécharger là http://www.parcdesbauges.com/fr/decouvrir-le-massif-des-bauges/bouger/explorer/vol-libre.html#.WJ9DbX3fvMI
:pouce:

Bonjour,

Ce Parc naturel régional des Bauges a aussi publié un dossier spécial très bien fait dans son journal “L’écho” (n° 31 de décembre 2012) intitulé :
“Rapaces et vol libre : le partage du ciel”.
J’ai le document en pdf, mais il fait 761 ko et il est donc trop volumineux pour être mis en pièce jointe de ce message. :grat:

Marc

Nous devons-nous mettre en avant les exemples qui fonctionnent, et il y en a plein !

Je présente mes sincères excuses pour les
Termes employés dans mon post précédent, ils ont dépassé largement ma
Pensée Un poil colérique.

Pour Un même exemple, 16 morts en 2016 et aujourd’hui, début FEVRIER, nous en sommes déjà à 3 !!! Faut il en parler ou l’ignorer ?

quelques pistes pour caroline:

  • la ffvl a signé il y a quelque temps une charte avec la lpo concernant la protection des oiseaux et l’environnement, je pense qu’il est possible de trouver les médiateurs qui ont rendu possible cette signature et qu’ils connaissent des personnes allant dans le sens de la concorde
  • en principe, chaque département accueil une cdesi Commission Départementale Espace Site et Itinéraire, qui est sensé regrouper l’ensemble des usagers de la nature afin de discuter et faire des propositions relatives a l’usage de l’espace naturel. En fonction des départements elles sont plus ou moins actives, de même que les représentants locaux sont/se sentent plus ou moins impliqués dans les actions des cdesi. il pourrait être intéressant de contacter les responsable des cdesi pour “tâter le terrain”, et repérer les départements qui te permettront d’avancer dans le sens de ton reportage.
  • enfin, l’organisation du vol libre passe par les clubs locaux, les comités départementaux de vol libre, les ligues régionales, et enfin la fédération. chaque échelle gère son niveau, intervient dans le niveau inférieur, et fait remonter au niveau supérieur. même si elle ne sont pas toujours bien a jour, leur coordonnées ne sont pas secrètes, n’hésite pas a les contacter, tu devrais trouver des personnes intéressées par ton projet.

il y a quelques années est sorti ce doc
http://www.lagardere-studiosdistribution.com/programme/fr/2552/vol-au-dessus-d-un-nid-de-vautours
qui pourrait t’intéresser
de même essais de contacter les aigles du lemans http://lesaiglesduleman.com/prestations-exterieures/
ils ont lancé un programme de réintroduction de rapaces en leur réapprenant a voler a l’aide de parapente, je pense qu’ils pourront te donner des pistes sur l’usage partagé du ciel

et félicitation pour ton premier doc, j’ai eu a le diffuser sur certaines manifestations de sports de pleine nature, il a, a mon sens, l’intérêt de présenter l’activité sans strass ni adrénaline mais telle que la plupart des pratiquants la vivent au jour le jour.

Heu, pas sûr :canape:

a la lecture des quelques explications précédentes sur la LPO et le soit disant accord, vous comprendrez peut être mieux les réactions épidermiques de certain ( notamment des vieux jurassiens) qui pensant avoir a faire a des gens ( LPO locale) de bonne fois et de bonne volonté se sont fait rouler dans la farine ( pour ne pas etre plus vulgaire) par les ecolologistes du coin, mais aussi par le préfet et ses services et aussi par jeunesse et sport qui était censée défendre notre pratique, tout ce qu’on a essayer de faire c’est toujours retourné contre nous, quand on met en avant notre proximité avec les rapaces, on nous oppose des soit disant études scientifiques réalisée par la LPO locale pour la LPO locale évidement a charges contre les libéristes, donc si ça ce passe bien dans certaines régions, tant mieux mais ici on a pris le partit de moins on remue la merde moins on est éclaboussé

Bonsoir,

Je confirme exactement le message que j’avais écrit le 22 janvier 2016 et qui est rappelé par plumocum.

Il n’y a plus de contact entre la LPO nationale et la FFVL puisqu’il est impossible d’obtenir de la LPO nationale qu’elle intervienne, lorsqu’il y a des conflits, au niveau des LPO locales qui ont une totale autonomie.

Et les LPO locales sont diverses et ont des attitudes contradictoires vis-à-vis du vol libre :

  • dans le Parc régional des Bauges, il existe depuis des années une collaboration exemplaire entre le Parc, les acteurs locaux du vol libre et la LPO locale ;
  • et dans d’autres endroits (malheureusement nombreux), la LPO locale est intolérante et constitue un obstacle à toute négociation constructive avec le vol libre.

Il y a aussi des “écolo-intégristes”, parfaitement incompétents en matière de vol libre, qui militent dans d’autres associations de “protection de l’environnement ou de la nature” que la LPO.

Marc