[quote]« La question est: pourquoi faite vous du parapente? »
Ben, pour le plaisir ! y a t il quelqu’un dans la salle qui n’est pas d’accord ?
[/quote]
Personnellement, je pense que c’est beaucoup plus complexe que cela… On ne fait pas du parapente uniquement parce que cela nous procure du plaisir.
Quand j’ai commencé le parapente, j’idéalisais beaucoup le truc. J’imaginais qu’on pouvait rapidement arriver à se déplacer d’une montagne à l’autre, qu’on pouvais descendre de la montagne avec sa voile…
Puis rapidement, je me suis rendu compte que le parapente c’était tout sauf contemplatif…
A moins peut-être de ne faire que des ploufs dans l’huile, et encore, le déco comme l’attéro comporte nécessairement un stress (décoller dos voile sans clé, poser proprement sur un terrain pas tjs immense…)
Dès que tu abordes le vol en ascendance, le parapente ça ne peux plus être du plaisir à 100%, car il y a très souvent des phases de vol stressantes, angoissantes…
Je vois parfois des pilotes décoller la peur au ventre. Ca se voit à leur gestuelle. Dans ce cas, on se demande effectivement ce qui les motive à voler… Surement pas le plaisir…
En fait, comme dans tout sport dit “extrême”, la motivation à pratiquer est multifactorielle : faire comme les autres, rechercher l’adrénaline, apprendre à connaître ses limites. Ou tout simplement partager quelques choses avec des gens, et appartenir à une communauté de gens qui ont des valeurs similaires.
En fait, je pense que le parapente, comme beaucoup de sport un peu engagé (ski en pentes raides, vélo en montagne, voile, alpinisme), est une activité ou une des difficultés principal, c’est d’arriver à placer le curseur au bon endroit, entre justement la notion de plaisir et le danger.
Si l’on est dans une situation de vol ou il n’y a plus de plaisir, c’est justement qu’on ne maitrise plus grand chose, et que le danger n’est pas loin.
Il faut arriver à avoir une maturité suffisante, pour être capable de se dire : “non, ca c’est pas pour moi, car mentalement, physiquement, techniquement, j’en suis pas capable. Tenter de franchir mes limites m’expose au danger”.
Cela signifie aussi renoncer à certaines formes de pratique engagés, cross, acro… et se cantonner à des trucs plus pépère. Si l’on accepte pas cela, et qu’il y a une frustration à ne faire que des vols “facile” il faut changer d’activité.
Voler des heures d’affilés, à se faire brasser parfois en survolant des zones parfois hostiles sans vache possible, n’est pas donné à tout le monde.
Malheureusement, trop de jeunes pilotes n’acceptent pas de faire des gammes, en faisant de simple plouf. Ils voient de suite la performance des meilleurs, et sont frustrés.
C’est dommage.
Le vol rando est un bon moyen de voler serein, quand on en a marre de voler à st hil.
Personnellement à plus de 100 vols je n’ai encore jamais fait de cross significatif, car c’est pas mon truc je pense. Trop d’engagement à mon goût pour le moment, pas envie de devoir galérer pour rentrer à ma point de départ si je me vache n’importe ou… Pas envie de faire des vols au radada du relief…
Du coup, je me contente de vol en suivant des crêtes, sans transition ou presque. C’est vrai qu’en regardant la CFD, ca fait envie de voir tout ces gars faire des traversées de vallée pour aller de massif en massif… Mais bon chaque chose en son temps. Peut-être, encore 300 vols avant de se lancer !
a++