14 personnes disparues sans compter les accidents... depuis janvier 2017 c'est

C’est clair que je me suis demandé si je n’aurais pas dû en faire encore plus, mais quoi ?
Je n’ai pas bien dormi pendant 2 ou 3 jours.
Si je n’étais pas intervenu, je me le serais énormément reproché (alors que je ne connaissais pas ce pilote !).
Mais les conditions étaient vraiment “moisies” et ce risque par vent d’est est indiqué partout (sur le panneau du site, sur le site Internet du club, etc.).

Quant à l’ami du pilote, il a vu son copain se tuer devant lui (moi j’étais déjà parti dans la descente à pied et je n’ai pas vu l’accident).
C’est lui qui m’a raconté ensuite la violente fermeture asymétrique (inévitable et non gérée) et le retour brutal à la pente.
Lui-même n’a bien sûr pas volé ; il a contacté les secours…
Il connaissait son ami, il l’avait même emmené jusqu’au déco ; à aucun moment il n’est intervenu pour appuyer ce que je racontais, je ne sais pas s’il a bien dormi les jours qui ont suivi…
Je le connaissais un peu, mais pas très bien ; je n’ai pas vraiment discuté de tout cela avec lui, mais il a vu son ami se tuer devant lui alors que l’accident était tellement prévisible…

Marc

Des expériences de ce genre on en a quasiment tous, elles ne se terminent pas toutes aussi tragiquement fort heureusement. J’ai souvenir d’un jour d’hiver à Hautacam, le sud est présent, personne ne décolle y compris les très bons pilotes volant très souvent sur le site, sauf que y a un gars qui a étalé et qui a décidé de se mettre en l’air, on est tous allé le voir pour lui dire que c’était pourri, têtu comme une vieille mule il s’est mis en l’air, s’est bien fait secouer et a fait un vol de merde sans se faire mal heureusement.
Et y a même pas l’excuse des 40’ de marche, pour rejoindre le parking doit falloir 5’…

c’est terrible, je me reconnais complétement dans ce pilote mort, c’était moi il y a 2 ans, têtu, téméraire, surconfiant: monté sur un déco à 1h30 de marche, sous le vent mais un ultra cador vient de décoller, je déplie, une navette arrive, une pilote me dit de laisser tomber, un moniteur pareil, je décolle (tout va bien les autres ont le dos tourné…), je rattrape 12 frontales et 36 asym, je pose plus bas après 30 secondes de vol relatif parce que bloqué, je reçois un coup de fil du moniteur me hurlant dans l’oreille d’arrêter d’être con parce que je vnais de reproduire le scénario qui avait conduit au seul décès du site. j’ai eu tellement honte que je suis pas retourné avant un moment là bas…
remontage de bretelles + honte ultime m’ont bien fait comprendre ce que ça voulait dire un déco sous un rouleau et depuis j’analyse et vole plus pareil.

Glaçant.
Je ne connais pas cet endroit. Ce qui serait intéressant, c’est de savoir si un pilote SANS informations préalables sur ce site peut se faire une idée des conditions qu’il peut rencontrer, telles que tu les décris. On va dire un pilote lambda qui connaît les notions de bases d’écoulement.

Je dis ça d’autant que le vol rando, le parapente itinérant, le cross de voyage et d’exploration connaissent un bel engouement. D’autre part, on a pas toujours envie de se renseigner sur un “site” pour se faire justement sa propre idée, améliorer sa compréhension d’un environnement “sauvage” et en fin de compte se sentir autonome et indépendant. Enfin, il y a des millions d’endroits d’où on peut décoller, où l’on peut voler qui ne sont pas décrits, dont on a aucune information.

En vol rando :
1- tu prends la météo (comme en vol sur site) : pour créer un rouleau puissant à ce point, faut qd même pas mal de vent (ou de brise)…
2- si le déco n’est pas au sommet, tu montes sur le sommet pour vérifier le vent dégagé de tout relief.

en principe, avec ça, tu as déjà une bonne idée de ce que tu vas croiser en l’air en local

PS : pour le pic des mouches, Marc précise bien que tous les indices étaient là et surtout le pilote qui se fait secouer en sortie de déco pour étayer ses propos.

J’ai raconté ce dramatique accident car cela montre qu’il y aura toujours une dose incompressible d’accidents due en particulier au fait que des pilotes voudront toujours décoller, quelles que soient les conditions, même si elles sont pourries.
Certains ne veulent jamais renoncer à un vol, alors…
De plus cela se passe en général sans casse, le parapente pardonne en effet tellement, du coup pourquoi renoncer ?

Par analogie en voiture il y aura toujours des inconscients qui arriveront à prendre une bretelle d’autoroute à contre sens et à provoquer des accidents dramatiques (cela arrive chaque année).
Ma sœur a croisé un jour sur l’autoroute un véhicule à contre sens ; elle en parle toujours avec une frayeur rétrospective intense…

En ce qui concerne le décollage du Pic des Mouches :

  • le rouleau n’est dangereux que s’il y a du vent d’est bien établi (c’était le cas ce jour-là), mais le vent d’est dans la région est toujours turbulent et souvent soutenu (il annonce l’arrivée d’une perturbation et la pluie) ; la météo ne l’avait pas annoncé ;
  • le déco est situé juste sous le sommet du Pic des Mouches et les flammes au déco peuvent être redressées par la combe : du coup elles sont dans ce cas irrégulières et d’orientation sud-est ;
  • il y a juste au-dessus du déco une girouette bien visible fixée par le club au sommet : c’est elle qui indiquait la présence d’un vent d’est bien établi ; il y a maintenant aussi une balise météo reliée au réseau FFVL, mais elle n’existait pas à l’époque ;
  • la crête rocheuse rive gauche de la combe en haut de laquelle on décolle est évidente et on imagine très bien le rouleau provoqué par le vent d’est ; encore faut-il regarder un petit peu ;
  • ce n’est pas un site pour débutant, mais un pilote autonome avec un peu d’expérience, arrivant seul sur ce déco avec ces conditions, doit être capable d’analyser un peu la situation et doit se rendre compte, me semble-t-il, du danger potentiel de la situation.

A+ Marc

Ouai “en principe”. Voilà pour le B.a-Ba. Sauf que dans la vraie vie, sur le terrain, c’est pas aussi simple.

Paul s’essaye un schéma de compréhension du Mourtis lors de son accident : http://www.parapentiste.info/forum/sites-de-vols/sites-du-mourtis-faces-sud-en-versant-nord-des-pyrenees-t33522.0.html;msg431351#msg431351.

A mon avis, tu mets 10 pilotes au même endroit, tu n’auras pas 10 dessins identiques.

Aussi, Marc aurait-il su lui-même décoder la dangerosité du Pic des Mouches sans avoir eu des infos préalables ?

C’est pas le propos. Je rebondissais sur une autre problématique: l’analyse d’un site (au déco ou en survol) quand tu es seul et sans info.

Pourquoi tenter des trucs “sans avoir eu des infos préalables” ?
il est sur que pour ceux qui veulent défricher des sites nouveaux en montagne, il faudra être très pointu sur l’analyse mais pour le gros des troupes, à l’heure d’internet, on a qd même bcp d’infos pour voler …
perso, je ne monte en rando que sur des conditions bien établies (pas de vent météo, horaire choisi (soir tôt le matin, soit en toute fin de journée)), je compile l’avis de plusieurs sites météo et je me renseigne auprès des locaux (il ne me viendrait pas à l’idée d’aller visiter les alpes du sud sans avoir l’avis du club local).
j’ai tendance à penser que, combiné à mon niveau moyen de pilotage et aux ailes abordables sus lesquelles je vole, cela me mettra à l’abri “dans la vraie vie, sur le terrain” … A tort peut être ?

C’est une règle que je me suis fixée :

Je ne pars jamais voler seul :ange:

Non pas que je n’ai pas confiance dans mon analyse
Mais parce qu’à plusieurs elle est souvent plus “réfléchie”

et s’il y a un doute, y a pas de doute => descente à pieds (ça a rarement tué qqun …)
Quant à l’analyse lors d’un survol en territoire inconnu, rien n’empêche d’aborder un relief avec de la marge dans un premier temps pour analyser en sécurité.
Ca peut te poser mais est-ce bien grave ?

@ Dilmo, bonjour,

BenHoit explique très bien ce qui est le minimum du b.a.ba. si on ambitionne le vol rando et même le vol tout court. Dans les anecdotes de Marc, Piment et JustinBieber, il y avait tout les clignotants d’alarmes que l’on peut s’imaginer et pourtant… :vrac:

Tu termines ton post en ecrivant ;

[quote]D’autre part, on a pas toujours envie de se renseigner sur un “site” pour se faire justement sa propre idée, améliorer sa compréhension d’un environnement “sauvage” et en fin de compte se sentir autonome et indépendant. Enfin, il y a des millions d’endroits d’où on peut décoller, où l’on peut voler qui ne sont pas décrits, dont on a aucune information.
[/quote]
Ou est-ce que cela n’a pas percuté chez un pilote dans son apprentissage, pour qu’il puisse en arriver à ; ne pas avoir envie de se renseigner sur un site…. C’est évident que pour de tels pilotes, il ne sera malheureusement pas vraiment surprenant que c’est la planète qu’ils vont finir par percuter. :bang:

Pour ces exemples et qui me semble bien être symptomatique dans leurs causes d’une grande majorité des incidents/accidents, à savoir ; ne pas vouloir tenir compte des signaux d’alarmes qu’ils on devant les yeux voire dans les oreilles. Voire pire ; qui n’ont pas “envie”, qui ne veulent pas chercher les infos qui leur permettraient de voler en sécurité si… ils acceptent d’en tenir compte.
Pour ces pilotes, ce ne sont pas leurs incompétences théoriques et/ou techniques, avérées ou non, qui sont vraiment la cause principale d’accident mais bien leur état d’esprit, leur mentalité qui les rend sourd et aveugle, qui en fait des “inconscients”

C’est en cela qu’il me semble utile de repenser l’image et l’apprentissage (continue) de notre activité pour une plus grande sensibilisation aux risques potentielle et à l’impérative conscience nécessaire de ceux-ci et de notre fragilité d’humains. Fragilité autant sur l’aspect corporel que sur l’aspect mental ; On est pas des chats et une chute de 3 mètres peut nous tuer, on est pas des machines et notre mental se laisse facilement abuser par des stimulis extérieurs qui peuvent nous conduire à l’erreur.

pour préparer et voler d’un déco sauvage inconnu en rando il y à plein d’outils: windy; meteo-parapente; earth pour analyser les pentes vallées et reliefs d’influence et l’orientation; les balises à proximité; et une fois sur place il y a l’observation, oiseaux, nuages.
de mon côté je préfère marcher le matin pour arriver sur place quand le thermique supposé démarre, il faut donc un peu plus de vigilance par rapport aux déclenchements: le thermique devant le déco peut être influencé par un autre ou un vent de vallée du mauvais côté comme par exemple dans le cas d’un col.
le bon indicateur final c’est au gonflage, si l’aile souhaite tourner de façon étrange c’est pas forcément bon signe et il faut se mettre plus bas dans la pente

Il m’arrive parfois d’aller voler seul :

  • soit à Sainte-Victoire qui est un site que je connais bien ;
  • soit en vol rando en moyenne montagne dans des endroits très dégagés (pas de relief proche) que je connais bien, soit tôt le matin, soit en fin d’après-midi, en conditions météo calmes et avec toujours en tête l’idée de redescendre à pied si je “ne le sens pas”, ce qui m’est arrivé plus d’une fois.

Mais il est vrai qu’être plusieurs au déco permet de discuter et de confronter les analyses.
C’est ce que je fais systématiquement en haute montagne où je ne vais jamais voler seul, à la différence d’un de mes amis qui aime aller voler seul en haute montagne de temps à autre ; c’est son choix, mais ce n’est pas le mien.

Et quand nous sommes plusieurs en haute montagne on ne tente le décollage que si la totalité des membres du groupe est d’accord pour cela.
J’ai déjà raconté comment nous avions renoncé à un vol au sommet du Mont-Blanc (nous étions cinq et nous sommes redescendus à pied) alors que deux jugeaient les conditions volables, et les trois autres ne le sentaient pas (vent soutenu un peu trop fort).
Entre nous on veut le consensus total pour décoller en haute montagne.
En moyenne montagne en vol rando, c’est différent car une redescente à pied en sécurité est toujours possible et facile pour un pilote, même tout seul, qui ne souhaite pas décoller…

Marc

Si tu n’es pas capable d’analyser les risques potentiels du site, tu n’as simplement rien à faire seul sur un site. Cela devrait être clair pour chacun de nous !

Oui on peut (et même on doit !) détecter les pièges aérologiques du site où l’on compte voler. Bien avant les magnifiques outils informatifs dont nous disposons aujourd’hui nous étions capable d’analyser les conditions du jour. Bien sur cela demande un investissement important en apprentissage théorique et surtout une expérience accumulée minimum. On ne devient pas un vieux pilote en 2 ans de pratique (même intensive).

@ Marc, :pouce:

[quote] quand nous sommes plusieurs en haute montagne on ne tente le décollage que si la totalité des membres du groupe est d’accord pour cela.
J’ai déjà raconté comment nous avions renoncé à un vol au sommet du Mont-Blanc (nous étions cinq et nous sommes redescendus à pied) alors que deux jugeaient les conditions volables, et les trois autres ne le sentaient pas (vent soutenu un peu trop fort).
[/quote]
Cela démontre une grande maturité collective et individuelle avec une consciente forte de l’enjeu véritable ; la “vie” de chaque individu du collectif présent.

La réalité, mon constat perso, est que ce n’est malheureusement pas le cas dans notre pratique vol-libre ni sur les décos, ni dans les clubs et pas plus dans les groupe de copains (je généralise forcément en le disant ainsi mais pas tant que ça) et il me semble que vraiment c’est sur cet aspect culturel/éducatif que devrait porter les efforts pour tenter de changer quelque chose à l’accidentalité de notre passion.

Toutes les passions n’ont pas comme ambition, je pense/je l’espère, d’être des chemins de croix.

Cela démontre une grande maturité collective et individuelle avec une consciente forte de l’enjeu véritable ; la “vie” de chaque individu du collectif présent.

La réalité, mon constat perso, est que ce n’est malheureusement pas le cas dans notre pratique vol-libre ni sur les décos, ni dans les clubs et pas plus dans les groupe de copains (je généralise forcément en le disant ainsi mais pas tant que ça) et il me semble que vraiment c’est sur cet aspect culturel/éducatif que devrait porter les efforts pour tenter de changer quelque chose à l’accidentalité de notre passion.

Toutes les passions n’ont pas comme ambition, je pense/je l’espère, d’être des chemins de croix.
[/quote]
Notre activité reste une activité individuelle. Dans une sortie club, il me semble normal que chacun choisisse le fait de voler ou de ne pas le faire. On échange les avis sur les conditions, on met en commun les observations, on conseille les moins expérimentés, mais on reste maitre de sa décision.

Il existe quelques cas où le décision doit être commune, en haute montagne où la descente à pied présente un risque objectif, en biplace en groupe où tous les passagers doivent avoir un avis cohérent de la part des pilotes. Par exemple quand les conditions sont marginales nous lançons rapidement un ‘comité de pilote’. Si un seul des biplaceurs ne le sent pas, nous redescendons tous avec la navette.

L’esprit d’équipe est une bonne chose quand cela ne se résume pas à “toute une équipe, un seul esprit !” :stuck_out_tongue:

Après les infos des locaux, c’est quand même un des meilleurs moyen d’infos. Et puis tu vois vite à qui tu as affaire… Si les infos sont clairs (genre ce que précise Marc : combe qui redresse un vent météo mais qui au final cache un monstre sous le vent) y’a pas photo, bistro.

Pour aller dans le sens de Marc, j’ai vécu un truc à peu près identique au déco de Planfait. Y’avait Sprungli qui allait décoller avec un proto de je sais plus quoi. Ça incite un gars à déplier… Y’avait juste 50km/h de nord. C’était tellement dégueu que Vincent est allé se crasher vacher dans le champ qui sert maintenant de pente école. Son vol : j’ai jamais vu une voile se faire tordre comme ça. J’en ai discuté avec lui, il avait pas aimé du tout! :mrgreen:
Et ben ça a pas empêcher le gazier (moins de 50 vols au compteur), qui a vu toute l’action, de décoller avec son ultralite sans secours. J’ai essayé de le dissuader en lui expliquant le niveau du gars qui venait de décoller et la misère qu’il venait de se prendre. Rien, pas moyen. Et ben y’a un dieu pour les cons car après une séance de yoyo de folie (des chandelles et des shoots de l’espace) et une autorot de 300m qui finit en décro involontaire et réouverture à moins de 50m sol (à la M@tthieu), Monsieur se vautre devant bobonne à l’attéro de Planfait en marche arrière. Juste un peu rayé de s’être fait traîner dans l’herbe…

La morale pour moi, c’est qu’au final (même si on avait 50 morts par an) c’est incroyable le peu de casse par rapport à l’accidentalité potentielle.

Pour ta morale, je fais le même constat.
Je n’y vois qu’une seule explication, qui a déjà été mentionnée dans la discussion : l’accident, ce n’est pas lorsque la malchance intervient, c’est lorsque la chance s’arrête.

Ou est-ce que cela n’a pas percuté chez un pilote dans son apprentissage, pour qu’il puisse en arriver à ; ne pas avoir envie de se renseigner sur un site…. C’est évident que pour de tels pilotes, il ne sera malheureusement pas vraiment surprenant que c’est la planète qu’ils vont finir par percuter. :bang:
[…]
Pour ces pilotes, ce ne sont pas leurs incompétences théoriques et/ou techniques, avérées ou non, qui sont vraiment la cause principale d’accident mais bien leur état d’esprit, leur mentalité qui les rend sourd et aveugle, qui en fait des “inconscients”
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Wowo qui me traite d’inconscient alors que je parle d’amélioration du domaine de compréhension…
Un état d’esprit qui vise à mieux analyser, plus justement, et que tu traduis par une mentalité “sourde et aveugle”.

Comment te faire comprendre vu que ça semble t’échapper complètement qu’il ne s’agit pas de voler ou décoller à l’arrache et sans jugement !

D’autre part et comme je l’ai dit, d’innombrables zones de vols ne sont pas répertoriées et sont sans informations. Faut-il s’interdire pour autant d’aller voler dans ce cas?

Quant aux prévis (je fais une petite parenthèse, je ne voulais pas parler de ça : ma réflexion se porte sur la lecture topographique et aérologique sur site):
C’est une aide précieuse et un élément de sécurité sans égal. Bizarrement je ne comprends pas pourquoi il y a cette augmentation du nombre de d’accidents alors qu’avec des sites comme Météo-Parapente on est extrêmement bien renseigné. Peut-être que l’usage de ces sites spécialisés n’est pas encore assez répandu.

Ceci dit, cette “météo 2.0” est récente. C’est une grande facilitatrice. Comment on faisait avant ? Et dans les zones non couvertes ? Dans certains pays ? Parfois on a pas grand chose, alors on fait avec ce qu’on a (ses connaissances, ses fondamentaux…). Je ne pense pas que ça nous transforme pour autant en pilotes inconscients.

Quant à voler seul, c’est un choix pour certains. Je le comprends d’autant que je le partage. J’avertis toujours un proche que je vais à tel ou tel endroit. Je ne vois pas matière à polémique.

Idem !

Quand je vais voler seul, je préviens toujours quelqu’un de l’endroit où je vais.
Et si le portable passe :

  • je préviens que les conditions sont bonnes au déco et que je vais décoller ;
  • ou que les conditions sont “moisies” (vent trop fort par exemple) et que je redescends à pied ;
  • lorsque je suis posé je passe un coup de fil pour prévenir que je suis posé et que tout va bien…

Pour le renoncement au sommet du Mont-Blanc, la décision n’a pas été vraiment facile à prendre quand on voit la longueur de la descente à pied, alors que deux sur cinq d’entre nous trouvaient que l’on pouvait décoller en sécurité ! :grat:
Je n’ai jamais regretté que nous ayons pris cette décision.
Et j’ai eu la chance immense de voler quelques années plus tard du sommet du Mont-Blanc, justement avec certains des amis qui avaient renoncé ce jour-là, comme quoi…

Marc