Je te conseil de travailler cet aspect là. Tu dois forcement ressentir quelque chose avant que l’aile ferme, et ce quelle que soit l’aile.
Défaut d’attention ? de concentration ?
Le fait qu’on recul le moment de fermeture ne veut pas dire que l’aile filtre plus les informations.
En règle général, ce genre de ressentiment vient de la tension sur l’envergure de l’aile associé à la rigidification de la structure interne.
C’est toujours intéressant les réactions des un(e)s aux avis des autres sur des sujets passionnels tels nos jouets favoris.
Ici par exemple Aime-P qui en lisant mon avis sur cette Q2 en arrive à penser que la ML que j’ai eu l’occasion d’essayer devrait être "fondamentalement"differente de sa S tant nos ressentis semble differents.
Et si les seuls éléments “fondamentalement” differents étaient les pilotes, ne serait-ce pas un début d’explication ?
Ce qui est aussi intéressant dans son retour, c’est cette focalisation sur ces deux point précis de MES ressentis, flou dans les 1ers cm de frein et transmission + par les élévateurs que les commandes, en omettant tous les nombreuses qualités que je lui trouve à cet Q2 ;
[quote]Qualité de fabrication dans le haut du panier […] D’entrée, l’aile m’a étonné et fait une forte impressions par sa vitesse et ses perfs ressenties […] Facilité au décollage […] le virage m’est apparu très précis et efficace […] Ce qui me paraissait aussi intéressant, c’était sa façon de plonger plutôt que de buter sur le thermique costaud. […] Dans des ascendances faibles,[…] Elle tourne avec peu ou beaucoup d’inclinaison, agile et stable à la fois et ça avec une excellente Vz. Vraiment très efficace surtout compte tenu de la charge alaire et de mon positionnement dans la fourchette PTV.
En vitesse et finesse elle est épatante au “contact” et aussi en accélérant jusqu’après le 1er barreau. Le 2ème barreau est jouable rapport à ce que je connais bien en dégradant alors déjà sensiblement plus.
Elle donne une impression de solidité au contact et largement jusqu’après le 1er barreau voire plus loin, elle apparaît vraiment très tendue, […]
J’ai tenté des fermetures et (ce n’étais pas vraiment une surprise) elle ferme pas facile et claque fort à la réouverture sans aucun prémices de cravattes et assez peu de brutalité dans le changement de cap en asy. […] Pour résumer : elle m’a donné l’impression d’être performant et même d’être efficace sous elle […] cette aile qui est assurément une réussite et aussi l’outil pour le pilote qui en a les capacités et compétences.
[/quote]
Et aussi que je n’ai pas personnellement omis de rappeler ici et la dans mes posts, que mon âge, mon niveau de compétences pilote, mon niveau de forme du moment, mes “habitudes” de pilotage, mon besoin d’un “certain” nombre d’heures sous une voile pour me la faire mienne. Que tous cela influence indubitablement mes ressentis et avis.
Donc retour au haut de ce post : differents.
Et si les seuls éléments “fondamentalement” differents étaient les pilotes, ne serait-ce pas un début d’explication ?
Ceci étant, merci Aime-P de m’avoir donné l’occasion de ré-affirmer tout le bien que je pense de cette Queen-2 même si j’estime ne pas être le bon pilote dessous.
À noter aussi que bien que voler presque 10 heures dans des conditions thermiques plutôt turbulentes (pour mon goût du moins) et avec des interludes en biplace qui perturbent toujours quelques peu mes ressentis et ma sensibilité de pilotage, je n’ai vécu aucune fermeture subie. Faut penser que ma perception de la masse d’air et mon pilotage associé n’étaient pas si “à côté” que ça.
D’ailleurs avec Limonade 67 qui aussi avait essayé l’aile on avait échangé téléphoniquement à propos et aussi on n’avait pas les mêmes ressentis et/ou appréciations. Pour ma part déjà cela m’avait convaincu que le pilote reste l’élément déterminant pour qualifier une aile.
Je ne fais pas bcp de biplace (15zaine/l’an) mais il se trouvait qu’à l’époque de cet essai de la Queen-2 sur les quelques jours ou je volais l’après-midi avec la Q2, je commencait d’abord la journée par un ou deux biplace avec des amis ou la famille, mois d’août oblige. Mon Magnum est ferme aux commandes, tres stable dans mon ressenti mais capable de développer vraiment beaucoup d’énergie en situation de sortie du domaine de vol (plus à mon avis que toutes les voiles solo que j’ai eu le plaisir d’essayer) et au retour sur une voile solo, j’ai toujours dans le 1er 1/4 d’h la sensation de piloter après une Gold-Wing dans le sable, une super-sport sur le verglas (pour ceux à qui ça parle en version légèrement exagérée)
La Sigma 9 a (mon ressenti perso) des commandes plutôt fermes (autant que la Q2) mais tout de suite opérante et précises dès la garde avalée et la transmission d’informations sur la masse d’air est (pour moi, avis tjrs très perso) ressenti avant tout par les commandes et non pas les élévateurs. Ce qui en contrepartie rend (tjrs pour moi) le pilotage aux arrières moins précis/pertinents que sur la Q2 par exemple en vol “non-accéléré”.
Une aile est et sera toujours un compromis entre toutes les qualités que l’on attend d’elle et les “defauts” plus ou moins inhérents à ces qualités. L’important est, me semble t-il, de trouver le compromis avec lequel l’alchimie se produit avec nous perso dessous. Sans oublier que le modèle de sellette apporte encore d’autres ingrédients à la potion magique.
Et avant cela, j’ai volé avec des voiles étiquetées “compet”, c’est-à-dire DHV3 ou ‘D’, de 1993 (environ) à 2012, soit presque 20 ans, pendant cette période en plaine et dans les Pyrénées - je m’étais dit que dans les Alpes je changerais de catégorie donc je suis passée d’une XC2 (D en petite taille) à une Aspen4 puis la Rook2 parce que la Queen1 était trop grande pour moi.
Tu as raison aerotibo de poser la question de là d’où on vient, il est clair que je ne suis pas dans la même perspective que quelqu’un qui est en phase de progression.
Je ne suis pas très bonne pour ce qui est de gérer les cross (trop peur de me retrouver posée en pleine cambrousse loin de chez moi) mais j’ai du vécu sous un paquet de voiles différentes, c’est le bénéfice de vivre avec quelqu’un qui fait commerce de voiles
Et le mieux Mathilde c’est effectivement d’essayer. Il m’est arrivé de tester de très bonnes voiles, que des tas de gens adoraient et de ne pas les aimer du tout (par exemple à l’époque la Quarx ou l’Ares2, ça va parler aux anciens, objectivement des voiles super mais que je n’ai pas du tout aimées).
@wowo : en effet j’ai focalisé sur nos différences de ressenti, je suis totalement d’accord avec l’idée que le pilote fait la différence, c’est pourquoi il faut aussi prendre de la distance avec les essais des magazines
et je suis d’accord sur le fait que la Queen2 est super, mais pour être honnête j’ai absolument adoré la Phi Symphonia aussi (en taille 18, c’est-à-dire 21m2), je me suis même demandé si je ne la préférais pas.
Désolée Aime-P j’ai répondu à la question de Thib en donnant le modèle de ta précédente voile en omettant ton background conséquent (que je connais pourtant !)
Merci d’avoir précisé
Pour ceux qui se posent la question, j’ai volé hier avec la Q-Light (version légère de la Queen2) et à part l’élévation plus légère au gonflage je n’ai pas été capable de trouver de différence en vol. Les yeux fermés, il ne me serait pas possible de dire si je vole sous Queen2 ou sous Q-Light.