Accident classique

C’est ce que je croyais aussi, ainsi que tous les membres du club qui ont suivi les journées “voler mieux” consacré à l’aterro (et déco). Et précisons de suite que l’esprit de ces journées n’est pas la précision d’atterrissage, mais atterrir en sécurité (vu les stats d’accidents). Et, en dehors des conseils individualisés, la consigne pour tout le monde après le premier vol test était de ralentir sa voile pour construire son approche proprement et calmement.

Ce sont des journées que nous avons payés, que le club a payé, et que la fédé a payé pour que nous soyons encadrés et conseillés par un enseignant professionnel du parapente. Il me semble que la problématique déco/atterro était particulièrement mise en avant. Depuis ces journées, il y a un an, je m’applique méticuleusement à appliquer ces consignes à chaque atterro. J’ai même fait des vols avec cet objectif spécifique ; ce n’est pas si facile de changer une habitude. Je pense que tous les autres du club (ceux qui ont participé à ces journées voler mieux) l’auront retenu aussi. Et sans doute que nous le répétons autour de nous.

Je ne sais pas si c’est la bonne façon de faire, je ne suis pas qualifié pour. Je pensais que oui. Visiblement, au moins un autre enseignant professionnel du parapente qui n’a pas de raison d’être moins compétent, dit l’inverse ; je suppose qu’il n’est pas le seul. Faudrait savoir ! C’est quand même un peu pénible.
Il n’y a pas de DTN dans cette fédé ? D’autant plus que ce n’est pas une problématique exotique ou très spécifique (comme le vol au barreau par exemple) : l’atterrissage est un des points concernant la sécurité très mis en avant. Vous pourriez au moins y réfléchir et vous mettre d’accord entre pro de l’enseignement et moniteurs.

Bon ben du coup, qu’est-ce que je fais ? Et qu’est-ce que je dis aux copains quand on débrieffe les atterros ?

Derob
P.S. Sinon, dans la vidéo exemple envoyé par JustinBieber, il lâche la commande dans l’étape de base pour tenir sa gopro.

Je pense que la grande majorité des problèmes en approche vient d’un manque d’anticipation.

En vol on a tout le temps pour se balader, corriger, regarder le paysage. La proximité du sol et son défilement donne un sentiment de vitesse et d’urgence qui peut amener à une situation où le pilote réagit au lieu d’agir. Le récit initial est selon moi typique de cette situation.

Le conseil que je donne à tout les pilotes est d’avoir un PLAN. A moins de 150 mètres sol on improvise plus !

Une fois les bases de l’approche établies (vent arrière, étape de base, finale pour une PTU par exemple), il est plus facile d’adapter son plan en allongeant ou en raccourcissant son circuit. Le regard est en avance sur la trajectoire.

ANTICIPONS !!

C’est tout à fait vrai !

Quand je vois les pilotes aguerris des clubs snober les ploufs du matin et finir à 200 mètres du terrain l’après midi, je me dis qu’ils ne sont pas tout à fait au point. Situation typique la semaine dernière, de nombreux pilotes et de nombreux clubs sur le site de Samoens, le matin les écoles, les jeunes pilotes et les biplaces volent. L’après midi avec un vent de vallée établi ‘normalement’ 95 % de hors terrain avec des approches plus ou moins exotiques. Et pourtant ce sont de bons pilotes ! :bang:

Heureusement que l’on ne fait pas comme les Suisses du Salève, à 5€ le hors terrain nous serions pintés tous les soirs !

Je ne sais pas trop, mais quand on vole nous ne sommes pas toujours “bras hauts” (frein détendus) et encore moins avec les mains sous les fesses.
De ma vielle experience, “bras hauts” ne s’appliquait que lors de la finale pour permettre de faire un arrondis correct (prise de vitesse et transfert d’énergie). Avec le matos actuel, c’est moins nécessaire hormis lorsque qu’il n’y a pas de vent ou lorsque l’on arrive vent de cul. Par contre je vois souvent des aéronefs arrivant à basse vitesse et ces mauvaises habitudes font des dégâts lorsque le vent est absent ou par gradient …
Maintenant le “concept” est de voler vite et souvent accéléré, on oublient de gérer correctement les incidences.

Salut

Au contact de la voile. Donc drisse tendue, mais déformation minime du bord de fuite.

A+
L

A mon avis, il manque des trucs de ce qu’a du raconter le formateur.
On a toujours tendance à sur-simplifier, à ne retenir qu’une information. Genre : faut faire son approche et son poser freiné, c’est ça qu’il faut faire ! Ouf, je suis rassuré, j’ai ma recette certifiée à appliquer de manière stéréotypée !
Ben non, je pense que le formateur il a du dire que c’était UNE méthode qui POUVAIT être utile POUR des gens ayant du mal à se coordonner et dans CERTAINES circonstances (particulièrement par vent nul), ou un truc comme ça. Il a du assortir ça de différentes recommandations et de nuances tout en mentionnant que ça fait un outil de plus à avoir dans sa trousse de bricolage.
Alors, que faire ?
Eh bien, connaitre sa voile, ses différents régimes, sa plage de vitesse, ses réactions, sa manœuvrabilité. Donc bouffer du plouf plutôt que partir en cross et varier les conditions petit à petit. Et à partir de là, ADAPTER son attitude et ses techniques aux circonstances et aux lieux.
Pour moi je préfère vitesse (air) = sécurité et il m’est déjà arrivé de me faire un peu violence pour lever les mains lorsque les réflexes vont à l’encontre de la stratégie choisie, mais il m’est aussi arrivé de devoir tricoter à allure ralentie mains basses tout en sachant que c’est un bon moyen de s’en mettre une si on n’a pas tous ses sens aux aguets… Faut savoir faire, il y en a aussi qui pratiquent systématiquement la déstabilisation en tangage en entrée de terrain pour effacer un gradient connu… faut savoir faire. Et si tu regardes les vidéos de Téo Bouvard, c’est souvent qu’il pose à l’accélérateur… Il y a ceux qui posent aux oreilles et qui le font bien lorsqu’ils en ont besoin…
J’ai aussi les images d’un copain de club qui s’écrase en début de décrochage pour ces mêmes raisons :atterro turbulent, voile perfo, prise de terrain constamment un peu freinée, pas de remise de vitesse dans un petit déclenchement, crash dos/bassin direction hôpital.
Faut savoir faire et savoir quand le faire.
On a des ailes qui se pilotent. Faut s’en servir.

Ensuite je comprends qu’il y ait plein de gens qui ne s’y retrouvent pas dans la technicité sans cesse croissante de l’activité et qui sont en demande constante de procédures. S’ils démontrent qu’ils sont un marché, on réinventera le parapente mou à 4 de finesse et 3 de taux de chute en virage, calé bras hauts à vitesse maxi, avec mains aux épaules = position de sécurité et trop long sur le terrain —> lève les mains ça plonge en prise de vitesse… Mais c’est une autre activité.

J’ai fait des vols très formateurs la semaine dernière sur un petit site dans le 62 La Comté.
Pour nous alpins, excellent de se confronter au dynamique sur une bosse de 50m de haut.
Mais surtout un attérro de 20 à 25m très technique si le vent est moyen car il oblige à perdre de l’altitude en latéral pour revenir poser en bout de virage final… Chaud pour ne pas finir dans les cultures tout autour.
Donc de multiples ploufs parfaits pour gérer les posés en mouchoir de poche.

PS: En bonne condition le record du site est aux alentours de 200kms…