Oups… il y a eu comme un flou dans mon post d’avant et la 2ème partie de mon post précedent n’est pas du fait de Derob mais de moi.
Désolé Derob, je ne sais pas comment je m’y suis pris pour te l’attribuer, en tous les cas pas de façon voulue. Voila je rectifie le tir.
[quote=“wowo,post:14,topic:53567”]
D’abords mes meilleurs voeux de convalescence rapide à la victime.
Ensuite ;
Je partage ton avis que la sécurité et donc aussi la responsabilité à propos, sont à considérer comme collectif et que certains lâchent l’activité faute d’avoir trouvé un “groupe” à intégrer. Mais de là à dire que s’ils n’y arrivent pas serait avant tout un problème collectif me semble un raccourci un peu facile.
Le club reste pour moi l’élément clef pour assumer cette responsabilité et assurer cette sécurité collectives.
Dans mon coin d’hexagone (Nord-Est) et dans d’autres aussi, des clubs essayent de mettre en place des actions pour que, au travers de sorties mais aussi de formation, la sécurité dans la progression des jeunes et… moins jeunes pilotes s’améliore.
Encore faut-il que ces pilotes souhaitent, eux aussi, pratiquer et continuer à se former, dans un cadre associatif mais néanmoins structuré. Ou existent forcément des règles à suivre et surtout une réalité à ne jamais oublier, celle qui dit que ; Dans une association tout le monde est là pour essayer de t’aider mais personne n’est à ton service. Car soyons honnête et ne manions pas la langue de bois. Combien parmi ceux qui ne trouvent pas de “groupe” à intégrer devraient d’abord commencer par une introspection pour la recherche des causes à cela ? Les problèmes de fonctionnement se règlent d’abord par ceux des individus le composant ou… souhaitant le composer.
J’ai du mal à croire qu’entre Grenoble et Chambéry, pour avoir déjà fréquenté en sorties des pilotes du secteur, quelqu’un puisse ne pas trouver à interroger à un groupe de passionnés comme lui. Et là je ne fais en aucun cas une critique à l’encontre du pilote accidenté dont il est question dans ce fil, puisque on ne sait pas si tel est son cas de figure.
Comme dit bon rétablissement à lui, c’est l’essentiel maintenant.
Je fais partie du peu de parapentistes qu’il connait, mais je n’ai pas été “consulté” ce jour là, et nous n’avons pas échangé du WE, simplement car je n’envisageais pas de voler. :?
Ce que tu as oublié de dire et qui me paraît fondamental car c’est une des, voir la, dernière barrière avant l’accident, c’est la lecture des conditions météo. C’est quelque chose qui est très difficile à apprendre pour un nouveau pratiquant et qui permet de placer la barrière au milieu du fameux adage “vaut mieux regretter de ne pas être en l’air plutôt que de regretter d’y être”…
Je ne sais pas si c’est la vrai raison de cet accident, car si ça se trouve au moment où il a décollé c’était peut être tout à fait volable et son accident n’a peut être rien à voir avec la météo, mais il est très probable que ce qui lui a fait défaut c’est cette lecture des conditions météo (avant de décoller ou en cours de vol).
Pour ma part pour apprendre j’ai suivi les conseils de mes moniteurs qui m’ont appris qu’on est seul maître à bord et que par conséquent c’est notre estimation de la météo qui doit nous faire prendre notre décision de voler ou pas. Avec ou sans l’aide des autres, mais cela doit être notre décision. Et depuis j’ai toujours voulu me faire ma décision, ça aide à observer mieux, ça force à essayer de comprendre et ça responsabilise. Du coup le mois dernier j’ai pris deux décisions complètement contraires de la majorité des autres pilotes présents sur le site… Une de voler alors que tout le monde ou presque refusait le vol, résultat je me suis bien fait plaisir avec un joli vol et plein de chamois à observer en vol ; et une de pas voler alors que tout le monde ou presque était en l’air, mais je trouvais les conditions trop ventées et malsaines (ce qui a été partiellement confirmé par deux pilotes qui ont reposé au déco). Dans les deux cas j’ai pris un bon moment pour me faire mon opinion et je n’ai pas eu à le regretter… Pourvu que ça dure
Donc tout ça pour dire qu’il faut vraiment aider les nouveaux pratiquants à acquérir ce savoir (qu’on ne cesse jamais d’acquérir tout au long de notre pratique) qui est nécessaire pour prendre leur décision à eux, car c’est eux qui en assument les conséquences une fois en vol. Se contenter de compter sur l’appréciation des autres c’est garder une grave lacune dans son apprentissage qui peu amener à l’accident.
Ensuite, si ça se confirme, je ne comprend pas bien comment on peut prendre la décision de faire un vol rando seul en tant que débutant. Reste à voir s’il avait pris des conseils sur les conditions auprès de certains pilotes de son club. Comme d’autres l’ont dit, la météo et encore plus l’aérologie locale sont vraiment difficiles à appréhender au début. Et même après plusieurs années, je vois souvent des pilotes expérimentés qui n’ont pas forcément la même lecture des prévisions. Alors je n’imagine même pas un débutant !
Perso, je suis débutant et voilà comment je fais, je pense (enfin j’espère) qu’il y a peu de risque de se planter :
Je commence par consulter les prévisions sur différents sites. Si je pense que ça va le faire quelque part, je vérifie ensuite sur le site de mon club si un déplacement est prévu (on a un système ou chacun peut inscrire où il a prévu d’aller). Si aucune sortie n’est prévue, je me pose des questions et la plupart du temps j’oublie cette journée. Si j’ai vraiment l’impression que c’est volable (j’arrive maintenant à me faire mon idée), je propose le déplacement sur le site du club et il y a toujours un expérimenté pour donner son avis. ça permet à tous les membres du club d’en profiter. J’ai conscience que tous les clubs de fonctionnent pas comme ça mais je trouve ça vraiment pratique
Si au final ça ne semble pas une bonne idée je reste à la maison ou alors je fais du gonflage sur un terrain plat. Si on est plusieurs à être ok pour un déplacement au même endroit et seulement dans ce cas je me déplace mais ça ne veut pas dire que je vais voler. Une fois sur site on évalue les conditions à plusieurs, puis je me fait ma propre idée et je ne fais JAMAIS le fusible. J’observe les autres en l’air et leur demande à la radio comment c’est pour confirmer, tout en connaissant leur niveau. C’est seulement à ce moment que je prend la décision de déplier la voile ou non.
Alors certes je ne vole pas aussi souvent que je le voudrai mais en tout cas je vole dans des conditions qui sont saines pour moi et donc en sécurité.
Plus le temps passe et plus je me dis que tous les clubs devraient avoir un système équivalent, sinon en effet l’intérêt de s’inscrire à un club est limité si c’est pour partir voler seul… Qu’en pensez vous ?
J’en pense que parfois c’est pas toujours évident pour un nouveau membre d’un club de se décider à interagir plus avec le club et justement dans ces cas là on essaye de trouver des solution seuls, c’est là où on est plus vulnérable… Mais c’est une erreur, il ne faut pas hésiter à essayer d’interagir avec le club voir à en changer quand la mayonnaise ne prend pas…
Ce que tu raconte n’est rien de plus ni de moins qu’une belle sortie-club sans accompagnateur-club désigné.
Un acc-club formé peut, pas forcément pour autant, apporter un plus en termes de gestion logistique mais surtout humaine. Encore faut-il des volontaires pour s’investir dans cette formation fédérale et mission associative ET des adhérents prêts aussi à s’inscrire dans une démarche club.
Bonne continuation dans ta progression raisonnée vers la vraie autonomie.
Effectivement Blablair, peut-être un peu HS puisque je ne parle pas de ce cas précis, mais il me semblait qu’un point lié à cet accident est la question : qu’est-ce qu’un débutant foutait là tout seul ? Il a bien sûr une grosse part de responsabilité, mais ça me semble un peu court de s’arrêter là.
Et puisque tu me donnes l’occasion de nuancer mon message, je suis sûr qu’il y a des clubs où l’encadrement des nouveaux se passent très bien. Ca dépend. D’ailleurs, comme tu le soulignes, cela a changé dans le bon sens dans le tien, “depuis 5 ou 7 ans”.
Mes tous premiers vols autonome, je les ai fait entre débutants, avec des personnes croisés à l’aterro lors de mes vols en écoles (donc des “plouffeurs” aussi).
La solution ? Comme je le disais entre les lignes dans mon message : beaucoup plus de sorties club officiels notamment en direction des nouveaux et pas seulement des sorties entre membres du club. Comme dit wowo, cela implique accompagnateurs de clubs ou moniteurs fédéraux, formés et motivés. Je ne jette la pierre à personne, cela demande pas mal d’investissement en temps ; mais j’ai quand même l’impression qu’on trouve plus facilement ce genre de personne dans les clubs de divers sports, que dans notre activité (responsabilité ? niveau social plutôt élevé ? culture vol libre ? Je ne sais pas). Ce serait intéressant d’avoir les chiffres du nombre de primo-licenciés et du nombre d’accompagnateurs de club et moniteurs fédéraux pour se donner une idée.
Il y a des clubs suffisamment gros pour avoir de quoi remplir une voiture ou deux de débutants sans problème.
Autre solution : les clubs écoles à promouvoir, développer, multiplier (ça, ça tient aussi de la politique de la fédé, mais je ne suis pas sûr que les pros seront ravis, ni les assureurs, ni les rentrées de trésorerie dans le budget de la fédé et ailleurs.).
Autre idée : désigner un parrain à chaque nouvel arrivant dans le club. Ça fait une personne référente à qui poser les questions qui peuvent sembler “connes” puisque le nouveau ne connait personne dans le club et qu’il y a une grande part d’informel (“Pour voler ce coin là, téléphone à Robert, c’est son jardin”, “Bof, dédé, il envoie toujours des mails bizarre, t’inquiète pas trop”.).
@Patrick Samoens : Merci pour ton avis d’enseignant pro ; je le note.
Je suis d’accord qu’il y aurait une réflexion à mener sur l’accueil des nouveaux et débutants dans les clubs (je parle bien des clubs qui ne sont pas des club-écoles, et où il peut ne même pas y avoir un seul accompagnateur breveté).
De ma faible expérience en club, je trouve qu’il y a un vrai besoin, et que ce n’est pas facile d’y répondre.
Je n’ai pas vraiment oublié de le dire et pour cause : ça fait partie des marges que j’évoque. En effet, mon collègue n’a surement pas manqué de bien prendre les prévisions météo, et de se renseigner sur les conditions propices au vol depuis la Dent. C’est d’ailleurs pour ça qu’il n’a pas décollé de là haut -surement simplement en appréciant le vent déjà présent plus bas-, mais qu’il s’est simplement essayé au gonflage aux Ayes. Mais même pour du gonflage les conditions sont à évaluer, et les marges de sécurité sont toujours à prendre.
ça me fait penser à une vidéo du forum où l’on voit le gars en début et fin de vidéo.
Il explique qu’il trouvait les conditions assez fortes mais jouables? Il gonfle en mini je crois, et se fait méchamment arracher du sol et voit qu’il va passer sous le vent du relief et ne peut rien faire.
Il s’en sort miraculeusement.
Je vous rejoins totalement sur la dynamique des club sur les sorties officielles. Mais cela implique d’avoir un vivié d’animateurs et accompagnateurs de club.
Personnellement, je suis motivé depuis deux ans pour passer la qualif accompagnateur. Et depuis deux ans je trouve bien 1 ou 2 pilotes BPC parmis les 160 licenciés du club de motivés comme moi. Mais depuis deux ans on ne trouve pas de formation…
Autant la formation de biplace, j’y trouvais directement mon intérêt et j’étais prés à faire de nombreuses concessions en terme de disponibilité de ma part et de concessions sur mes vacances. J’étais, pour la qbi, prét à dépenser beaucoup d’énergie vers la fédé.
Autant la formation d’accompagnateur je veux bien la faire, pour l’accueil des nouveaux, pour la dynamique du club ou pour notre activité à tous, mais là c’est beaucoup plus altruiste comme comportement et dans ce cas c’est aussi à la “fédé” à venir un peu plus vers moi. Après tout je vais donner une semaine de congés à la communauté, que je ne passerai ni pour moi, ni pour ma femme.
En tout cas je retenterai l’année prochaine…si un créneau de formation existe et correspond à l’un des miens.
Ben…Ouaip! C’est ce qu’on appelle le bénévolat. A chacun de faire ses choix. Visiblement la Fédé n’est pas demandeuse plus que ça sinon ils pousseraient dans ce sens comme tu le suggère. Mais d’autres organismes peuvent se mobiliser comme les ligues (régionale et départementale) et les clubs. Ces derniers me semblent être les acteurs privilégiés en l’espèce car proches des pratiquants au quotidien. Si personne ne se bouge il n’y a plus que l’altruisme.
Je suis très étonné de l’absence de session de formation depuis deux ans…Marc aurait-il des infos ou pourrait-il creuser?
La ligue Rhône alpes a bien du mal à remplir les formations d’accompagnateurs de club. Les coûts d’encadrement étant incompressibles, ces stages sont annulés si il n’y a pas assez de candidats.
Je trouve qu’effectivement le stade entre la sortie d’école et l’autonomie pose problème. Les accompagnateurs de clubs pourraient être un moyen à développer pour combler ce manque.
S’il y a un manque de candidat, y’a peut-être une raison : manque d’information, balance risque-effort/protection juridique, coût du stage, que sais-je…
Je dis ça alors que j’étais candidat cette année mais le stage a été annulé dans ma ligue, on était 2.
Voila une chose que j’ai du mal à comprendre. Cette formation est budgétisée, donc elle doit avoir lieu. C’est ainsi que le développement se produira. Il ne doit pas y avoir de notion de pseudo rentabilité dans les politiques fédérales, hormis en amont des décisions. Deux candidats c’est des dizaines de pilotes qui pourront profiter de leur savoir pour un investissement vraiment modeste. Qu’est-ce qu’on attend? Qu’il y ait un tri de candidats à faire pour déclencher la formation? Que des centaines de pilotes se ruent à l’assaut de ces formations? Nous sommes peu de licenciés comparativement aux sports de masse. Prenons-nous en main et essaimons, de là nous progresserons dans le bon sens. (Je parle aux instances fédérales bien sûr.)
Plus exactement, je ne sais pas s’il y a eu ou pas des sessions de formations mais dés les débuts d’années (Janvier à Mai) j’ai essayé et contacter ligue et école pour savoir où et quand aurait lieu ces formations.
La réponse d’un des moniteurs éventuels a été honnête : “si vous êtes plus de quatre c’est bon”.
Et je comprend tout à fait qu’un professionnel ne va pas perdre une semaine de boulot en pleine saison pour former trois gars à moitié motivé…
Après, le fait qu’il n’y ait pas de dates précises assez tôt ne permet pas de m’organiser assez en avance.
Enfin, au final s’il y a eu des formations je n’ai pas été mis au courant.
Coté financement il faut préciser que tout était pris en charge par mon club ou la ligue, le seul truc c’est qu’il y ait cette formation et de connaitre à l’avance la date de la formation.