Cela me rappelle donc un de mes vols après le boulot à Montaud l’an passé.
Je monte un soir, c’est très faiblement alimenté, il est de toutes évidence dans mon esprit que je vais faire un bonne prévol et faire un dos voile.
Puis je ne sais pour quelle raison, je me fais polluer l’esprit, et fini par décider de faire un face voile. Surement parce que je vois 2 ou 3 mecs partir comme ça, et puis je suis le dernier de ma “bande” à décoller donc pas de référent qui va me gueuler dessus si la voile à une clé que je ne sens/vois pas.
Bref, je fais donc un face voile. Comme c’est faible, l’aile monte paresseusement, je dois alors lui donner de la vitesse en reculant bas dans la pente, je me retourne et quand je décide de faire ma course d’élan, cela ne me plait pas, l’aile étant pas bien au dessus ma tête. Je décide donc d’avorter le déco ; Seulement, j’ai déjà un peu perdu pied, l’aile me sustente légèrement d’un coté et je suis en déséquilibre. Je m’arrête le plateau de la sellette en plein sur ce putain d’IPN. Bien content de ne pas m’être écorché ou foutu un coup ! Un peu de plus et j’aurai pu me faire très mal sur cet obstacle.
Je me replace alors en dos voile et pars sans aucun problème. Depuis cela m’a servi de leçon et il est désormais hors de question que je cède à cette mode du face voile par toutes conditions. Je pars du principe que mon choix de départ est le bon !
Je rejoins complétement le point de vue de Leonardo. Il n’y a rien de plus désagréable (typiquement l’exemple du kéké sur la moquette, par vent nul) qu’une aile à moitié molle, qui manque de vitesse et qui est en permanence en limite de fermeture.
Après, il y a des artistes du gonflage qui sont capables de décoller une aile proprement sans vent, en face voile. Tant mieux pour eux, et ils m’épatent !
Je maintiens donc également que le déco dos voile à Montaud est approprié avec des petites conditions comme il y en a parfois.
Il ne faut de toutes façons pas oublier une chose, que disais Flaille plus haut dans ce post. Décoller dos voile ne signifie pas courir comme un bourrin dans la pente sans contrôle de rien, comme à une vieille époque avec des ailes à 9 caissons !
Il faut bien laisser à l’aile le temps de monter, de la même manière qu’on la laisse monter en face voile. Ce n’est qu’une fois cette montée effectuée qu’on prend la décision de charger la ventrale et de faire sa course d’élan.
Je remarque d’ailleurs que souvent, en face voile, pas mal de pilote se retourne alors que l’aile est encore à 60° et loin d’être au dessus de leur tête. C’est de la précipitation je pense.
Au final, je décolle face voile seulement quand je sens une brise suffisante, incapable de dire combien ça fait en km/h. Je dirais peut-être 10km/h, soit la brise thermique qu’on a au déco sud en fin de matinée.
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