Apprentissage sous simulateur. (SMAAP)

Economie sur le matos aussi si cela réduit drastiquement le temps à faire du gonflage.

Si en plus cela permet de faire sentir ce qui se passe avant les différentes fermetures, décro, ou vrille, tout en permettant la correction, cela doit permettre au pilote de sortir avec déjà des automatismes limitant les incidents dans la vraie vie…

En espérant que cela ne soit pas fait trop tôt car sinon, c’est aussi mettre la charrue avant les bœufs et sous entendre dès le départ que le débutant volera dans des conditions inadaptées avec un matos trop sensible. Or, comme il faut trouver une utilité à la machine, on va être tenté de faire de la siv prématurément.

Je reste dubitatif : une telle artillerie pour remplacer des séances de gonflage et de vol… que c’est triste ; tu ne bosses même plus le cardio à remonter la pente école.

Si l’objectif est l’efficacité ou la rentabilité (autant pour l’école que pour l’élève mais j’y crois moins), pourquoi pas ?
Si l’objectif est le plaisir, je ne vois pas l’intérêt.

L’avantage du parapente est de créer du plaisir dès le démarrage de l’activité (ce qui n’est pas le cas du violon, par exemple …), en profitant généralement d’un environnement naturel, du grand air et des montagnes (ou des collines). Ce plaisir, c’est aussi la découverte incessante tout au long de la progression de l’inconnu, du mystère …

Si on commence à appliquer le taylorisme aux activités de loisirs (et on peut considérer que l’organisation des vols biplaces y répond déjà sur certains sites, tout autant que la société nous encourage à l’appliquer à notre propre vie dans l’optimisation de notre “bonheur”), on risque de bien s’amuser sur notre planète dans quelques années …

C’est du commerce.
Pour une école, hors des gros sites touristiques de renom, simplement arriver à la rentabilité de l’entreprise est souvent très compliqué et doit faire avec au moins les paramètres suivants :

  • effectif minimum à atteindre
  • météo
  • disponibilité en matériel
  • topographie et utilisation des parcelles
  • aléas de présence des élèves inscrits
  • variabilité des niveaux
    et j’en oublie.
    Le SMAAP peut-être une réponse à tout cela.

Le problème étant que si on considère que l’appareil est très cher d’une part
et que d’autre part pour les raisons ci-dessus il répond bien aux problématiques des (innombrables) petites structures,
il se trouvera difficile de faire coïncider le produit et la cible…
On peut faire tous les calculs de rentabilité qu’on veut au départ, la réalité des écoles de parapente étant ce qu’elle est ça va être difficile de décoincer des achats !

En revanche, pour un moniteur audacieux qui voudrait se monter et s’endetter pour tourner sur un nouveau concept, ça semble jouable… mais faut y croire…