Arrêt activité pour cause d'enfant

J’ai attendu que mes enfants soient grandes pour m’y mettre, du coup j’ai commencé tard!

Salut

Bon moi c’est un peu différent. A part le début de saison dernière et la totalité de cette saison, Je travaille (dans le parapente), depuis 10 ans avec ma femme. Et donc on en peut pas dire que ce soit la même décision que pour nombre d’entre vous… C’est plus un loisir !
Par contre j’ai beaucoup de clients qui m’en ont parlé ou qui m’en parlent régulièrement.

De tout ce que j’ai lu, laurent est le plus objectif, ou réaliste ou adulte, … :

C’est une histoire de compromis. Mais là, je ne suis pas certain qu’on parle uniquement vol libre. Je ne suis pas Psy. Mais par exemple, si le parapente fait partie des vacances (genre “ok on va là, parce que comme ça je pourrai faire un vol ou deux”) ça ne part pas bien… A moins qu’il n’y ait parapente QUE pour les vacances. Mais en gros quand on vole et qu’on a la tête dans les nuages, on devient vite égoïste. Et l’égoïsme, c’est pas la qualité première qu’on cherche chez un conjoint. Enfin je crois.

A+
L

C’est clair… d’ailleurs il y en a pas mal qui arretent tout court (en particulier les femmes mais pas que) apres la naissance des enfant

Certes, je n’ai pas les moyens de lancer au niveau national une question ouverte du genre: Quel impact a eu la naissance d’un ou de plusieurs enfants sur votre pratique du parapente, (avec précision de la distance du lieu d’habitation par rapport au site le plus proche). Ca ferait beaucoup de boulot :affraid:

En tout cas tous les retours sont intéressants karma+

Salut GCS, bonjour à tous,

On s’est rencontré avec GCS il y a qques mois alors que je vendais mon matériel pour cette raison notamment. :coucou: , un essai de sellette dans un parking sous terrain en région parisienne… y a plus fun, mais qd on a que ça pour pendre une sellette… ROTFL

Je suis exactement dans le cas d’un arrêt de l’activité, provisoire ou définitif (on verra) et donc revente du matériel dans ce contexte, « pour cause d’enfants » entre autres. Je vais donc élaborer ma contribution à ce fil.

En préambule, le parapente est factuellement une activité chronofage, qui peut vite devenir très chronofage, comme les jeunes enfants d’ailleurs. C’est aussi une activité (d’)égoïste, je veux dire (à part en bi), on vole pour soi, souvent au détriment des autres (conjoint, enfants…), on choisit ses lieux de vacances en fonction des décos, des facilités de rotation, de la difficulté du site. On choisit son activité du jour en fonction de l’aerologie, mort de faim, si ça vole, bah on va voler. Les activités en famille attendront l’orage, la pluie, le Sud (ou le N dans d’autres cas) ou toute autre bonne raison de rester au sol plutôt que se mettre en l’air. Mais si ça vole, alors ce serait dommage de rater un beau créneau, vous voyez très bien ce que je veux dire.

Un peu de contexte tout de même, je vis en Région Parisienne, et faute d’avoir réussi (pas encore en tous cas) à concilier activité professionnelle et proximité de décos, seuls les créneaux de vacances ou we dédiés permettent effectivement de voler. Avec des tous petits, les qques centaines de km qui nous séparent des décos se payent cher en heures de route et en fatigue. Donc, hypothèse de départ, je ne peux finalement voler que pendant mes congés.

Après pour voler, il faut, du temps, on l’a dit, une bonne forme physique, être psychiquement dispo, ne pas être sous pression de l’heure qui tourne (rentrer pour le dej, pour le goûter… dans 2h, dans 3h… etc… mauvaise idée pour voler serein). Avec des tous petits (les premieres semaines, premiers mois) les nuits peuvent être éprouvantes, les journées aussi… et les créneaux de totale liberté assez rares.

Concernant les dangers de l’activité et l’acceptation par le conjoint de ces dangers, dans le contexte de parentalité qui change tout de même beaucoup le sens des responsabilités, il appartient à chacun d’apprécier, convaincre l’autre, ou décider d’arrêter pour cette raison. Par contre c’est plutôt un autre élément qui m’a convaincu, par l’experience, de mettre ma pratique en stand-by. En fait, à force de ne voler que pendant les congés, sur mes 3 dernières années de pratique, sur des lieux choisis spécialement pour, Samoens, Val Louron, Baigura ou autre, mon volume de vol s’est considérablement réduit, ma pratique est devenue une pratique solitaire et occasionnelle - bien que je rentrais en contact avec du monde au déco, aux atteros, avec des moniteurs etc pour échanger sur les conditions, les pièges locaux etc… -. C’est donc finalement le passage de 30/40 vols par an à 5/10 vols par an, d’une pratique de groupe (école, potes) à une pratique solitaire, et quelques petites surprises (grosse clef au déco, hésitations dans la prise de décision, perte de sensations) qui m’ont fait décrocher avant de me mettre effectivement en grand danger. D’ailleurs il faut le dire, le chant du vario n’y est pas pour rien dans ces réflexions… Enfin, sur un tel volume de vol, on repart tjrs au début sur des vols de reprise, qui sont certes toujours un plaisir, peuvent être contemplatifs et sensationnels, mais sont aussi plus chronofage finalement: 2 heures de rotation totale pour un plouf de 15min, 4 fois dans la semaine, 2 ou 3 semaines par an.

Conclusion, j’ai préféré revendre mon matériel pour qu’il vive une deuxième vie plus intense dans d’autres mains, avant qu’il ne perde trop de valeur, ou que sa simple possession et utilisation finisse par me mettre en danger. Du coup ça libère de la place dans le coffre familial et ne nous oblige pas à changer de voiture ou à choisir entre poussette ou parapente :mdr: et je reprendrai qd le contexte sera plus adapté (enfant plus grands, ou déménagement en région Rhône Alpes ou plus proche d’un déco) et ou tout simplement en stage d’une semaine, encadré, pourquoi pas sans ma famille, pour reprendre de bonnes sensations avec du matériel récent pour mieux me rééquiper le cas échéant.

D’ici là, du coup, qd je suis en vacances dans les Alpes par ex, je lève le nez au ciel et vous regarde voler, ne passe plus mon temps le couteau entre les dents à analyser les conditions en me demandant à quel moment je vais laisser ma famille égoïstement.

Tout ce qui est dit n’appartient qu’à moi. J’espere que ma longue prose vous aura permis de comprendre comment il est possible, tout en adooorant le parapente, décider de faire un break, rationnellement à cause de l’arrivée de petits enfants.

Il est certain que comme dit plus haut, ce raisonnement tient essentiellement au faut que nous vivons loin d’un déco et je m’attelle à y remédier. Après faut trouver le job qui va bien.

Bon vols à tous,

Jaco

Salut Jacques ! En effet j’ai pensé à toi quand j’ai lancé ce sondage :trinq:
merci pour ta réponse développée, pour ce qui me concerne je n’en ai pas parlé, je trouve que notre chat bloque suffiisammment notre liberté. J’ai la chance de voler en couple , d’ailleurs j’écris ce message à l’attero de Millau après une petite session bien sympa avec madame :vol: je ne pense pas que je pourrais continuer à voler si j’avais ne serait ce qu’ un enfant. Madame est déjà beaucoup moins à fond que moi dans l’activité et si elle venait à lâcher, je ne pense pas que je pourrais voler solo. Surtout en habitant en région parisienne, malgré la bonne dynamique de notre super club. Comme toi on envisage d’emménager un jour proche des Alpes, Pyrénées ou dans le sud vers Montpellier. Mais il faut attendre la bonne opportunité (ou la provoquer, ou accepter le risque d’une reconversion). De toute façon, pour le moment, avoir un enfant revient trop cher en frais de garde :vrac:

Pis faut voir ce que ça bouffe aussi ! (et je te parle pas de la pension après le divorce, tu peux à peine racheter une astair après ça)

karma+ à Jacques : vaut mieux voler bien encadré par des pros quand c’est le moment, qu’à l’arrache tout seul quand on n’a pas la tête à ça.

Sans déc,vous illustrez bien le fait qu’il ne faut pas avoir de compagne parapentiste ; faut choisir une nana qui aime conduire (une dameuse qui s’ennuie l’été par exemple) et qui ne s’intéresse à rien sinon son iphone (c’est la PS4 des filles) près du petit bout. Sans ça point de salut !

Faut pas trop s’attacher non plus, sinon tu passes ton temps à la piscine en regardant les potes passer au plaf et forcément, c’est source de tensions et tu deviens un mauvais père qui préfère une éducation cyclothymique un brin rigide à une éducation chaleureusement bienveillante qui invite au partage d’expériences enrichissantes.

Ben en fait moi c’est l’inverse : ma nana est une hyperactive qui a honte de squater son canapé 1h l’après-midi, qui s’intéresse à plein de trucs et qui fait plein de trucs. Mais vraiment rien en relation avec le parapente,. Je ne sais même pas si elle connaît la couleur de ma voile.
En fait c’est plutôt pas mal, ça évite les reproches genre ‘ya qu’moi qui m’occupe du gamin’ ou ‘T’façon tu fais rien qu’à voler’. Ça donne une sorte de deal, avec bien entendu des compromis des 2 côtés pour garder du temps ensemble et avec le môme et où finalement chacun peut se réaliser dans son truc sans générer trop de conflits (ça c’est une première grande victoire pour le bien être du gamin), sans trop de frustration ou culpabilité.
Il n’y a rien de pire qu’un(e) partenaire qui n’a pas d’envies de se réaliser ailleurs qu’au travers de son couple et de ses mômes. Pire, encore celui qui impose à l’autre un mode de vie selon son point de vue. Mais ça c’est aussi valable pour celui qui impose indirectement sa vie de parapentiste à sa (son) partenaire avec ses absences tous les jours de beau temps, et les bouffes avec ses potes parapentistes ou ça ne cause que de ça les autres jours. Dans ce contexte il ne reste que peu de place à la conjointe et après faut pas s’étonner si elle se barre.
Le bonheur et l’équilibre du gamin passe par celui des 2 parents. Enfin, c’est mon avis.

Ce sondage manque de cases à cocher.

J’ai commencé à voler quand ma fille unique et préférée était à Montréal et tentait une émigration, j’ai continué après son retour et je n’ai dû cesser de voler - provisoirement j’espère - que pour l’accompagner et la protéger dans une période tragique de sa vie.

J’approuve totalement Piwaille d’avoir divorcé d’une femme qui prétendait le mettre à sa botte et j’en aurais fait autant dans la même situation : elle pourrissait la relation en y mettant une contrainte de domination insupportable ne respectant pas la liberté de l’autre, elle lui aurait pourri l’existence, il fallait la quitter plutôt que se soumettre comme un bon petit toutou servile, jusqu’à l’agression suivante.

J’avais connu une situation de ce genre à 20ans avec la fille que je fréquentais, je l’adorais mais j’avais rompu : son projet de vie (mariage etc) n’était pas le mien, je voulais faire mes études et grimper. Elle en épousa un autre et elle eut bien raison parce que j’appris 25ans plus tard que le couple avait tenu.
10ans plus tard, j’épousai ma compagne de cordée et après son décès je n’ai jamais revécu en couple.
Le mariage est déjà une énorme perte de liberté, s’il faut aller jusqu’à l’esclavage cela devient insupportable.

Il faut plus de courage et de force vitale pour divorcer devant le juge que pour se laisser conduire devant le maire.

Les enfants, c’est un piège différent et je trouve aussi normal de continuer à voler - avec prudence - que d’arrêter parce qu’on a des responsabilités. J’ai ainsi cessé de faire des grandes courses en montagne après la naissance de ma fille mais j’ai continué à grimper.
:trinq:

La porte de sortie est là : tu t’arranges pour qu’elle se fasse peur ou mal et t’es tranquille… honteuse et dépitée, elle te fera le chauffeur ensuite pour pas mal de vols. Un déco inconnu où ça ronfle, ne pas attendre assez avant la restit, c’est facile.

Truc de fou ! Tu vis avec un homme !

C’est elle qui m’a initié au parapente donc je ne peux moralement pas prendre cette porte de sortie :jump:

Chè bô !

Blague à part et pour compléter ce que disait fraclo, le plus compliqué avec les charges diverses qui peuvent affecter nos emplois du temps, c’est aussi de trouver des compagnons de vols compatibles et pas obtus… et c’est là que d’un coup tu comprends pourquoi l’activité ne risque pas d’être plus féminine dans de nombreux coins.

karma+

:mdr:

Ma fille a eu le bon goût de naître en novembre, ce qui coincide avec ma période de pause (je ne vole pas l’hiver, fait trop froid…). Il est vrai que les 2 ou 3 premières années j’ai un peu moins volé, mais la différence n’a pas nonplus été monstrueuse. Donc, pas vraiment d’arrêt ou ralentissement pour ma part. Après, je ne fais pas non plus partie de ceux ayant un gros volume de vol (50h par an en moyenne).

Si, si !
Mais j’espere bien m’y remettre avant que ma burn ne soit plus bonne qu’a faire des confettis !

Haha re-bienvenue.
Tu burn est déjà has been :wink: