arrivée dans l'eau, que faire (était : triste nouvelle)

Aux Antilles, pas mal de bis sont équipés de largueurs, bien pratique dans l’alizé soutenu à l’attero si pas d’assistance mais aussi pour larguer en cas d’amerrissage.
Ça ne règle pas le problème de la sellette qui risque de faire basculer le pilote sur le ventre mais l’ancre potentielle est larguée.
Je sais que les guadeloupéens y réfléchissent pour leurs ailes solos.

Après je rejoins Yenyen, le coupe ligne de kite: faible encombrement, léger et accessible .

Sauf sketche conduisant à faire secours et subir son atterro, c’est avant qu’il faut piloter de manière à éviter à tous prix l’eau ! La brise de terre qui rentre quand on vole au dessus de la mer, rentrer trop tard au terrain en survol d’un lac, poser en bord de riviere, poser sur la plage et se faire embarquer par la brise, c’est pas fatal, juste du facteur humain.

Il n’y a pas que la brise de terre, il peut y avoir un vent météo vers la mer, caché près du relief par la brise de mer, même vigoureuse.

Il y a un schéma et des explications/rappels dans le dernier voler info magazine:

http://www.voler.info/contents/FR/Instruments-intelligence-collective/index.html#issue/64

Et éviter à tout prix la zone des déferlantes (au pire aller au large!)
Lors de l’accident du Portugal début Avril, la pilote était posée sur la plage quand une vague plus grosse l’a attrapée.

salu Sascha,

et m… j’ai connu un cas similaire, aussi au Portugal, sale piège.

Ce vendredi, j’ai prématurement avorté une tentative de cross dans une brise vallée forte en bordure de Garonne.

La surprise fut de trouver… la Garonne dans le champ que j’avais visé.

Ce printemps voit des débits très importants et très fluctuants.

D’une part du fait du volume important de neige à évacuer. Mais aussi de la gestion pointue des retenues d’eau en amont par leurs exploitants.

En vol montagne comme en cross, gaffe aux berges qui peuvent être submergées alors qu’elles paraissaient accueillantes quelques heures auparavant !

Le 10 Mai, encore un accident mortel, en Espagne cette fois. (Almuñecar, Granada) . Depuis, on commence à collectioner de plus en plus de rapports de ce style.Souvent, ça avait l’air anodin, et ça tourne très vite mal. Franchement, personnellement, près de l’eau, il y a plein de choses que je faisais en parapente et en paramoteur que je ne ferai plus pareil à la lumière de tout ça.

On a raison de ne pas aimer l’eau.
On dit que les arbres sont nos amis et que l’eau est un danger mortel.
Dernier bain de mer : août 1966 (je corratais une belle Italienne au club Med).
Dernier bain en piscine : juin 1965 (les épreuves sportives du bac).
Le 31 mai 2012, en SIV, une manoeuvre à la con a mal tourné, voile en vrac avec deux twists à même pas 50m au-dessus de l’eau, le bain était inévitable.
Sortir de la sellette avec les twists et en si peu de temps n’était pas envisageable, bref il n’y avait qu’à me mettre en position la plus verticale possible et bien respirer avant l’entrée dans l’eau.
La sellette-mousse me fit pivoter comme une tortue, le crâne dehors et le pif dans l’eau, j’avais encore 10 secondes d’apnée en rab quand le bateau m’a repêchée mais sans bateau j’étais foutue.
On a raison de ne pas aimer l’eau, mordious !
:trinq:

HS : c’est quoi ça (cf citation) ???

pour 60 euros on a un gilet de sauvetage avec gonflage automatique, ça peut être un bon investissement quand on vole souvent près de l’eau.
bien sur, dans le cas d’une rivière ou fleuve avec fort courant ça risque de ne sauver personne

Tu n’as peut-être pas vu le lien, nous en parlions des gilets:

http://www.voler.info/contents/FR/Instruments-intelligence-collective/index.html#issue/70

Mais dans les rouleaux des vagues déferlantes, ça ne peut éventuellement pas être suffisant. Dans ce cas, il semble vraiment être préférable de partir au large pour l’amerissage.
Et le coup du protecteur qui t’empêche de te retourner, ça pourrait le faire avec un gilet aussi, puisque la protection dorsale à une forte flottabilité.

un doc de la commission secu sur le risque de noyade ici :

https://federation.ffvl.fr/pages/informations-et-alertes-s-curit?article=5553

Je trouve étonnant le premier tiret du paragraphe 5… Vu le temps de réaction du 112/15 et la rapidité de la noyade potentielle, personnellement c’est clairement pas la première chose que je ferais.
Pour moi téléphoner aux secours ne doit se faire que lorsqu’on a pu stabiliser une situation d’urgence vitale tout en veillant à ne pas se mettre en danger soi même. Car le temps de percuter, de sortir son téléphone, de composer le numéro, d’expliqier la situation et de mettre en application les conseils, le/la pilote a largement le temps de se transformer en aquarium.
Prévenir immédiatement les secours c’est ce que je ferais ou ferais faire si je suis en incapacité d’intervenir (je peux pas ou je sais pas) ou si plusieurs personnes sont disponibles pour intervenir et prévenir en même temps.

Pour moi dans un risque de noyade on est pas dans le cas classique du protéger, alerter, secourir. C’est comme si tu vois quelqu’un se vider de son sang, tu vas pas lui dire attend je vais baliser la zone, trouver mon téléphone pour appeler les secours et après je viens te faire ta compression.

Une chose qu’on ma déjà dit et qui peut être très utile : poser dans l’eau vent de cul ! Afin d’éviter que la voile nous revienne dans la tronche. D’autant plus si on se libère pour sauter sans le matériel il serai dommage qu’elle s’affale sur soi.