"Cash Investigation" consacrée aux pesticides et leurs dangers pour la santé

Pour répondre à plumocum le certiphyto est déjà obligatoire chez les agriculteurs pour acheter des produits phytosanitaires !

Pour répondre à Randoum sur la la permiculture , il n’existe pas d’exemple économiquement viable en grandes cultures.Nous sommes encore au stade “laborantin” et croire que les rendements vont doubler… :bu: …j’arrive à 10t/ha en blé tendre mais grâce à l’irrigation…autre sujet…

Pour les aides PAC qui ont tant terni l’image des agriculteurs et dévalorisés notre métier depuis 1992, elles diminuent à un rythme régulier (environ 230€/ha actuellement) et commencent à être de plus en plus découplées de l’action de produire.En culture biologique elles sont doublées mais limitées à un seuil de 30000 €/exploitation soit 100 ha (300€/ha) ; ce qui explique pourquoi Paul François (le président de phytovictime) qui exploite 300 ha , cultive du bio que sur 100 ha et garde une agriculture traditionnelle sur les 200 ha restants…Critiquer le système actuel est facile mais aucun agriculteur n’a voulu de ce système! J’ai moi-même manifesté en 1991 contre cette PAC(politique agricole commune)…
Randoum indiquait que les coûts de production et de transports sont supérieurs au prix de vente : oui depuis deux ans le prix de vente n’est pas assez élevé pour dégager un bénéfice .Pour le coût du transport et de manutention il est très très élevé en bio (+40€/t à 100 € /t) et très réduit en conventionnel(10à20€/t)car la filière bio n’est pas structurée.

Pour les IFT (indice de fréquence de traitement) , nous avons peu accès aux chiffres , un peu comme pour avoir les quantité de phyto épandues en France…

Ce que la profession fait :
-des exploitations référencées travaille ce sujet pour réduire nos quantités épandues ,cela a été évoqué par Paul François dans l’emission.
-Les filières bio fleurissent un peu partout pour répondre à la demande du marché, même en grande culture ou sa mise en oeuvre est plus délicate.
-les techniciens conseillent aux agriculteurs de retrouver plus d’agronomie (sol/rotation…) dans leurs systèmes de production.
-les instituts type Arvalis commence à travailler le sujet (symposium à Paris en janvier dernier).Je fais parti de la commission agronomie système.
Bref Elise Lucet par son reportage amène de l’eau au moulin de l’agroécologie .Ainsi les agriculteurs devront aller vers cette direction quoiqu’on en dise.Certains sont déjà précurseurs et quand des systèmes équilibrés à chaque contexte pédoclimatique seront trouvés , l’agriculture pourra muter avec moins de risque vers ses modèles plus vertueux écologiquement mais Rentables.

Euh, d’une part les agriculteurs ne sont-ils pas massivement des conservateurs ? Et ça c’est logique car qui fait ne serait-ce qu’un jardin se rend compte que lorsqu’il trouve une variété qui y fonctionne particulièrement bien, il n’a aucune envie d’en essayer d’autres par exemple.
Cependant, on voit ce qu’il en coûte dans notre système économique d’étendre cette tendance “naturelle” à une manière d’être globale (on creuse sa propre tombe).

Et d’autre part, les agriculteurs ne désignent-ils pas majoritairement comme représentants des gens de droite de la FNSEA, qui soutiennent une agriculture industrielle et qui soutiennent l’agro-industrie au détriment de l’agriculture paysanne ?

J’achète ma viande dans une ferme pas loin de chez moi.
C’est un couple de paysans encore “jeune” (la quarantaine) qui travaillait en élevage filière classique. On voit ce que ça rapporte quand ces jours-ci les agriculteurs hurlent après le prix de vente de leur viande…
Il y a plusieurs années, c’est, comme souvent, la femme qui a décidé qu’il fallait que ça change.
Maintenant, ils vendent leurs bêtes directement au consommateur. Ils font du bœuf et du cochon. Les vaches sont au pré et les cochons sont sur la paille et se promènent derrière les bâtiments. Ils nourrissent leurs animaux avec les compléments (maïs, etc) qu’ils produisent sur la ferme. Ils ont ouvert un point de vente deux jours par semaine chez eux. Ils font en plus du saucisson, de la saucisse, du pâté, ils préparent des rôtis, des colis, bref un peu toute la panoplie.
Les prix sont ceux du supermarché hors promotion, pour une viande de qualité supérieure et, ce n’est pas rien, pour des animaux élevés dans des conditions agréables et dignes.
Résultats ? Les deux jours d’ouverture ça ne désemplit pas. Si tu veux du bœuf maintenant il faut le réserver 3 mois à l’avance. Ils vendent toute leur production et s’ils pouvaient la doubler ils vendraient toujours tout. Il n’y a pas de restes (à mes yeux c’est quelque chose de très important), si tu y vas à 17h, les vitrines réfrigérées sont vides, les frigos sont vides, la plupart du temps les gens ont réservé leur commande par téléphone, tout est vendu. Comme le produit est rare, les gens achètent tout, même les bas morceaux, tout est consommé. Tu t’aperçois qu’avec les bas morceaux tu te retrouves avec de la viande à 7€ le kilo qui est meilleure que la viande à 15€ de supermarché.
Depuis le temps qu’on y va, année après année ces gens-là ont toujours un grand sourire, en permanence, bien loin de la tête que font ceux qui hélas servent les filières industrielles et de la grande distribution.

Le système, et je ne parle pas uniquement de la PAC, un petit nombre au sein de la paysannerie l’a voulu tel qu’il est au détriment du plus grand nombre et la masse a trop facilement suivi. Il y a eu un choix de modèle économique qui a détruit l’agriculture familiale, ça s’est fait avec de fortes complicités internes.
Ce qu’on a fait à la paysannerie française est une horreur ; ceux qui survivent encore ont des choix à faire et certainement est-il temps de défiler sous d’autres banderoles. Non ?

c’est vrai que je fait la même chose, le prix est même inférieur au super marché du coin, mais la qualité est vraiment top !

je connais plusieurs agriculteurs et des producteurs de clairette aussi,ils sont sortis du mode de distribution clasic et tous sont clair, il ne feront vraiment pas marche arrière, ils ont un salaire confortable et beaucoup moins de pression !!!

je répondrais à triple seven et thierry c que les exemples qui citent ne sont plus des agriculteurs mais des producteurs ,des transformateurs et des distributeurs.Je veux bien vous croire sur le fait que ces modèles fonctionnent très bien mais ces exemples de circuits courts ne peuvent pas se transposer à toutes les branches de l’agriculture.Moi en tout cas je ne vois pas bien comment vendre mes céréales en direct ou les transformer sur place à moins de changer de métier, monter un moulin et fabriquer mon pain soit deux métiers supplémentaires!Quand je produisais des oeufs de consommation je vendais directement ma production sur les marchés pour capter la marge que font habituellement les distributeurs.Maintenant les marchés c’est du passé!
Des opportunités existent mais cela ne répondra pas à la demande d’une majorité d’agriculteurs.Et puis depuis les 35 heures pour quelles raisons les agriculteurs n’auraient pas droit aux vacances.Les entreprises agricoles diversifiées et qui vont de la production à la consommation sont très rares car de moins en moins de gens veulent bosser comme des c…(+de 80h/semaine , 7jours sur 7) pendant que les autres vivent normalement.
Pour les remarques sur le syndicat majoritaire et le bord politique des agriculteurs cela a tendance à disparaitre pour la simple raison que les politiques ne s’intéressent plus à l’agriculture!Mais c’est vrai que Chirac nous aimait bien.
Je maintiens que nous n’avons pas voulu de ce système à commencer par le syndicat majoritaire.
Le tournant de l’agriculture est arrivé en 2007 avec le grenelle de l’environnement.Depuis cette date le monde agricole est accusé de tous les maux ,et pour exemple le dossier irrigation saisi par les écolos qui siègent dans tous les SAGE montre dans quelle direction nous allons: la Désirrigation!
500 000 agriculteurs sont dénombrés actuellement et dans 10 ans nous ne serons plus que 300 000…La cartographie de la future agriculture française est déjà écrite.Je reste tout de même convaincu que notre métier est l’un des plus beau métier du monde !

C’est ce qu’ils ont fini par faire près de chez moi, ils ont monté un moulin et une boulangerie, et ils produisent des céréales uniquement pour en faire du pain bio qu’ils distribuent localement à des magasins bio et des restaurants. Ils font 400kg de pain chaque semaines toute l’année. Ils ont bien sûr embauché pour les métiers supplémentaires, et ça marche très bien.

Mais c’est certain que ce genre de modèle ne peut pas s’appliquer à tous les métiers de l’agriculture. Comment appliquer une approche locale quand tu fais par exemple du colza ?

Pour le colza notre coopérative a misé en 2006 sur une unité de trituration ,puis en 2007 une unité d’estérification, soit une première en France.On a ainsi vu depuis nos prix payés aux producteurs augmentés de 65 % (de 219 €/t à 382 €/t moyenne sur les 9 dernières années).Depuis dans notre région le colza est devenu une culture rentable.En augmentant nos débouchés on augmente nos chances d’avoir de la plus-value.D’ailleurs tous les producteurs de colza bénéficient de cette augmentation.
En filière bio tous les marchés sont porteurs actuellement car l’offre est inférieur à la demande mais attention , car avec l’évolution actuelle ce marché pourrait un jour s’effondrer!
Pour en revenir au moulin et au pain ces exemples de transformation sont assez rares tout de même mais souvent très rentable.Il faut avoir la chance d’avoir une bonne localisation de son exploitation , un peu comme les maraîchers.

Juste pour information, vous en faites ce que vous voulez :
Communiqué de l’AFIS (Association Française pour l’Information Scientifique) :
“Cash Investigation et les pesticides : quand des contrevérités sont diffusées en prime time…”
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2589

L’AFIS est pro-OGM, c’est normal qu’ils essayent de casser la réputation de ce documentaire.
Pour moi c’est même un bon signe. Si ça les inquiète c’est qu’il y a des choses révélées qui les dérange.

Ils appuient leur article sur des données fournies par l’efsa, voila pour les curieux https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Autorité_européenne_de_sécurité_des_aliments
Dans leque vous trouverez

[quote]La Cour des comptes européenne a fait remarquer en 2011 et 2012 que quatre de ces membres au moins étaient en situation de conflits d’intérêt directs.En octobre 2013, le conseil d’administration est présidé par Sue Davies, dont l’indépendance a éte mise en doute
[/quote]

De plus en plus hénaurme ! :mdr:
(au fait, on parle de pesticides, là, pas d’OGM…)

Et sur quelles données s’appuie Elise Lucet pour “ses” 97% ?
L’article de l’AFIS insinue (je n’ai pas vérifié) que c’est sur les MEMES données, simplement mal interprétées (à dessein ou pas) :

[quote]L’EFSA a intitulé sa synthèse : « Plus de 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides dans les limites légales ». Cash Investigation a transformé ce titre en : « Plus de 97 % des aliments contiennent des résidus de pesticides ». Chacun peut apprécier l’intoxication !
[/quote]

Est-ce que t’as mieux à dire que “non c’est faut” ? Un peut d’argumentation peut être ?

En attendant voici de la documentation :
L’AFIS est à l’initiative d’une pétition s’opposant à un moratoire d’un maïs OGM en France en 2007
1 http://www.lexpress.fr/actualite/societe/environnement/des-scientifiques-s-en-prennent-aux-anti-ogm_468677.html
2 http://www.pseudo-sciences.org/IMG/pdf/rap_activ2008.pdf (page 11)
3 http://nonaumoratoire.free.fr/

Quand au rapport entre OGM et pesticide : ce sont 2 frère siamois dans le plan de développement de Monsanto.

[/quote]
Non, j’ai souvenir que dans l’émission, ils s’appuient sur plusieurs études d’origine différentes. Etudes qu’elle a d’ailleurs soumise à un des responsables du lobbie des industriels concernés et dont le gars c’est refusé tout commentaire. Ce même bonhomme est d’ailleurs le seul qui a répondu à leur invitation pour venir au débat d’après l’émission. Ils étaient tous informés, on leur offre un droit de réponse et éventuellement de venir démentir ou dénoncer le messonge. Le simple fait que tout le monde décline l’invitation est hautement symbolique.
A chacun d’en tirer les conclusions qu’il veut.

Je t’ai déjà répondu à ça. (3em message de ce fil)
Endocrine Society (17.000 chercheurs independants), Federation internationale des gynecologues (7000 cliniciens) au quel tu ajoute le rapport de l’INSEAMNA qui est la reference de la recherche francaise sur le sujet et qui a passe au crible plus de 100 etude sur les liens entre la sante et les pesticide.

– sorry, j’ai vraiment pas le temps, tu as gagné, par épuisement de l’adversaire. En plus de “l’ad hominem”, ce sophisme porte le doux nom “d’ad-nauseam” –

Quand je lis que parmi les 81 000 échantillons,5 4,6 % ne contiendraient aucun résidu détectable de pesticides, je m’interroge fortement sur le moyen de détection ou la sélection des échantillons. Donc sans spécifier la sensibilité, cela n’a peu de signification. Même dans la Tamise ou la Seine, on retrouve les traces de cocaïne, héroïne, ou médicaments pourtant consommés dans des volumes bien moindres que les pesticides.

Donc, c’est bien que l’AFIS conteste ces chiffres, c’est le début d’un débat pour éclaircir tout cela.

Je remarque qu’ l’AFIS ne donne pas la possibilité de commenter leurs articles. Craignent-ils la discussion?

Depuis la fin de la 2 eme guerre, l’industrie chimique et nucléaire distille ses résidus et déchets dans tous les coins de l’ecosysteme planétaire.
On nous dit en résumé:
*Tant que c’est pas scientifiquement prouvé que c’est nocif, alors c’est pas dangereux. Et là, le principe de précaution ne pèse pas lourd.
*Si c’est dangereux, on va nous proteger, notamment par le biais des niveaux de résidus acceptable (la science, encore elle, fixe les seuils de non dangerosité)
*En cas de dépassements majeurs, ou de crise, on retire les produits du marché, ou on relève le seuil de toxicité (fukushima…). Le tour est joué.

L’ Agence Européenne de Sécurité Alimentaire fixe les seuils de résidus acceptables. En réalisant 75000 analyses annuelles en Europe. Cette base de données lui sert entre autre a ajuster/actualiser les seuils a postériori, pour les rendre compatibles avec la réalité constatée de la pollution (n’ayons pas peur des mots) de ce que nous avalons.

C’est donc un vaste marché de dupe pour ménager, à minima, la santé publique et les interets des industries agro alimentaires. On ne peut quand meme pas sacrifier des interets économiques et politiques à des vagues utopies babacool de respect de la Vie et des générations a venir ! merde!

le lobbying des eaux embouteillées a poussé les instances européennes à fixer la norme nitrate à 50mg/l alors que l’Europe avait prévu 250mg/l !Oui les nitrates ne sont pas dangereux pour l’homme…et même recommandés !
Pour les produits phytosanitaires ou pesticides selon de quel bord on aborde le sujet , c’est apparemment pas dans le même sens et c’est ça qui est inquiétant.Pour ma part je considère nocif tout résidus de la pétrochimie dans l’eau ou dans l’air et notamment leur intérraction qui n’est pas mesurée.Si on cherche une molécule chimique à l’état de trace dans l’eau de “surface”, on la trouve généralement…On trouve généralement tout ce que l’on cherche…

Comme tu le dis, les pressions lobbyistes aboutissent très souvent sur des décisions réglementaires aberrantes et qui ne servent que très rarement les intérêts de la population. En cela les industriels des pesticides n’échappent pas à la règle.
Le fait que la pollution par la pétrochimie peut être inquiétante n’empêche en rien les constats alarmants qui sont dénoncés dans cette émission.
Concernant l’eau, pour reprendre ton exemple, le reportage commence justement la dessus. Ils utilisent simplement les relevés officiels pour montrer qu’un certain nombre de communes françaises sont hors norme pour la présence d’un produit dangereux car mutagène nommé atrazine. Le plus alarmant dans cette histoire c’est que ce produit est interdit en europe depuis 2003 :affraid: Que ce produit est fabriqué par un farbiquant suisse qui ne reconnait pas sa dangerosité (enfin devant les caméras) alors qu’il est aussi interdit dans son propre pays depuis 2012 :mdr: enfin non plutôt :frowning:

marand , ç’a c’est la derniere du jour :
http://actupv.info/2016/02/alerte_touche_pas_a_mon_autoconsommation_-258224.htm#.VroVn_nhCHs
Sur Facebook : https://www.facebook.com/actuPV/posts/1119225758088093

c’est tout simplement hallucinent.
l’autoconso chez les particulier est une façon simple et efficace pour diminuer leur conso, la on n’aura plus le droit…
dans le solaire j’ai l’habitude car il font tout depuis pas mal d’année pour empêcher le développement alors qu’il y a plein de perspective intéressante …
et c’est pas avec les connerie dit par notre ministre que ça va changer …
a suivre