Ce que le parapente fait à nos coeurs !

Je dirais surtout que le rythme cardiaque en vol va déterminer la capacité à faire durer le vol ! En gros c’est l’endurance en l’air ! Le pilote qui va être stressé avec un cardio à 180 dans les turbulences va écourter son vol au bout d’une heure. Quand un champion aura la capacité à voler 8 ou 10h car il sait reguler son rythme cardiaque, en calmant son stress.

Le fait d’avoir envie de degueuler sur un effort violent est typique du fait de se mettre dans la zone rouge. En gros un symptôme qui informe qu’il faut ralentir !

Je pense que le milieu influe grandement sur la FC. Face voile prêt, à décoller, mon rythme frôle allègrement les 140/150, surtout s’il y a du vent, puis durant le vol, navigue entre 90 et 140, en fonction de l’aérologie. En chasse sous marine, après plusieurs descentes, si je ne cherche pas à forcer, posé au fond, sans bouger, je suis entre 55 et 60 battements.
Couché dans mon canapé, donc zéro stress, je ne parviens jamais à abaisser ma FC aussi bas que sous l’eau.
Je pense donc que un des deux milieu (l’eau), est moins inadapté à nos pérégrinations.

L’effet de l’eau c’est amusant, déjà retenir sa respiration commence par faire baisser le rythme cardiaque au repos, essayez! je passe de 55-60 assis dans le canapé à 50 en début d’apnée. Et si je met la tête dans l’eau la fc descend encore, un héritage de la lointaine époque où on était des cétacés?

En apnée tu as une réserve d’oxygène limitée avec laquelle il va falloir que tu fasses. Cela me paraît logique que le corps se mette en mode eco.
Ralentir le cœur permet de consommer moins d’oxygène. Par contre, ça me paraît différent, c’est d’origine mécanique et pas psychique.

karma+

Une vidéo intéressante, ce coup-ci non pas pour l’enregistrement cardiaque mais pour l’enregistrement des G.
On y voit la spirale avec la grosse “cravate” se dérouler dans la zone des 2 G.
Puis, sur la sortie “youkaïdi-youkaïda”, ça repart avec une cravate de stabilo dans la zone des 3 G. Avec une accélération notable à 4,9 G ! (à 3:23)
Ce sont probablement ces genres d’accélérations qui sont susceptibles d’entrainer des pertes de connaissance lors de spirales, avec pilote qui reste inerte sans tirer le secours jusqu’au sol. Faut donc veiller à avoir le cœur et le cerveau bien accrochés pour faire du parapente.
http://www.youtube.com/watch?v=0t8iicFmk8Q

deux commentaires:
le pilote a une réactivité défiant toute concurrence.
C’est ce qui ne s’appelle pas: “sortir à la frange du nuage”

N’empêche qu’avec un coeur et des nerfs solides mêmes des situations pour le moins mals engagées peuvent se terminer autrement que sous secours, 1000 m de hauteur quand même de détruit. Son soufle court en fin de sketch est ma foi, très parlant pour les altitudes que son rythme cardiaque a du atteindre.

Joyeux Noël à tous, :trinq: :bisous:

La mesure des G est à mon avis fausse du début à la fin, 0,4 G en ligne droite vol équilibré est incohérent. Il me semble aussi que la mesure est largement sous évaluée au vue du taux de rotation.

Je confirme que le ‘pilote’ est incroyablement passif. Un mec très calme surement ! :lol:

Alors ça voudrait dire qu’il prend 5,5 G en pic ? !

l’accéléromètre fait partie de la caméra ?

Si tant est que la mesure d’accélération est fiable, l’accélération sur la caméra et sur le corps est de toute façon différente (position par rapport au centre de rotation, mouvement du corps, etc.)

Très exact. Ça donne l’accélération au niveau du casque. Mais cela n’explique pas pour autant le 0,4 G en vol à plat.

Il m’a donné envie de gerber le c… :mrgreen: sacrée descente en tout cas (100 m de perdus si vite).

Il ne s’agit pas de 100 m, mais de 1 000 m !

Marc

Les 0,4 G en vol à plat peuvent peut-être s’expliquer par le fait que l’accéléromètre mesure ds toutes les directions, pas que ds le plan vertical…le moindre mouvement ou secousse est produit par une accélération et à la base d’un nuage, il y en a plein des petits chocs…
J’ai regardé la vidéo et comme je vois que sur ce post, il y a des noms célèbres du parapente et comme je n’ai pas trouvé de fil sécurité sur le forum et comme je me pose la question depuis très longtemps, et surtout parce que j’ai été témoin tout récemment d’un accident avec mise en rotation, accident qui m’a bien secoué, je pose la question ici.
Je lis et j’entends souvent qu’en cas de fermeture asymétrique, pour éviter le twist, il faut replier les jambes qd on vole au cale pied. Intuitivement, je dirais que si un peu de rotation est engagée, le fait de replier les jambes accélère la rotation du pilote dans le sens du côté fermé de l’aile, qu’un contre à la commande à ce moment bloque la rotation de l’aile et ça crée ainsi un différentiel de rotation aile pilote favorable à un twist.(un peu comme la patineuse qui accélère sa rotation en repliant jambes et bras…et la ralentit en écartant) A la limite, je me dis que si une rotation s’engage du côté fermé et que l’incident démarre jambes pliées, le fait de les tendres ralentirait la rotation…Je me trompe peut-être, mais j’aime bien comprendre. Je comprends bien que si ça bouge, je me redresse préventivement, mais si je me fais “surprendre” jambes tendues …Pouvez vous éclairer ma lanterne sur ce qu’il se passe mécaniquement ds le tout début, fermeture puis mise en rotation de l’aile, chute du pilote du côté fermé, début de rotation du pilote avec son contre éventuel?

:coucou:

Si tu es allongé ou jambes tendues, tu augmentes la résistance (par inertie) à la mise en rotation du pilote sur l’axe de lacet et ça favorise la mise en twist ou au moins un décalage entre l’axe lacet de la voile et celui du pilote.
Qu’il y ai contre ou pas, c’est juste pour qu’il y ait le meilleur couple aile/pilote sur l’axe de lacet que c’est mieux de grouper les jambes sous la sellette et de ne pas rester allongé.

Voilà.
Le twist ne se fait pas (en règle générale) par rotation du pilote, mais par rotation de la voile, que le pilote “refuse” de suivre à cause de son inertie autour de l’axe de lacet.
Ce n’est pas le pilote qui tourne sous la voile, c’est la voile qui tourne au-dessus du pilote.
Pour réduire cette inertie, il est recommandé de se regrouper.

Merci pour vos réponses! Oui, je comprends bien qu’il ne faut pas qu’il y ait de différentiel de rotation entre l’aile et le pilote et que moment d’inertie est plus faible pour un pilote jambes pliées. Mais que se passe-t-il si la rotation est déjà engagée jambes tendues… Pour tout dire, j’essaie de comprendre l’accident dont j’ai été témoin…

Je pense que si le couple aile/pilote est déjà engagé sur une rotation en lacet, le problème d’inertie se posera de la même manière pour stopper la rotation du pilote si il a les jambes sont tendues : si une action au pilotage aux commandes permet de stopper rapidement la rotation de la voile (vrille ou négatif), le pilote allongé ou jambes tendues mettra plus de temps à stopper sa rotation en accord avec la voile que si il est groupé.

Dans le journal swissglider on lit souvent des récits d’accidents survenus dans des conditions saines impliquant des pilotes très âgés expérimentés, bien souvent sans explication. Le malaise cardiaque est surement fréquent dans les accidents.
Autre cas d’accident fréquent, la spirale très engagée quand on a pas d’entrainement. le facteur peut atteindre par moments 5-6g facilement. C’est tres violent et ça mene au voile noir tres vite. Si un pilote a du mal a sortir, il faut pas attendre d’etre inconscient pour tirer le secours. Ça aussi ça arrive relativement souvent et c’est affreux.