AMHA, passer sous une B+ sans avoir fait au moins un SIV avant, c’est prendre un ticket de tombola pour le cimetière.
J’ai déjà tendance à recommander le SIV quand tu passes d’une A à une B-, au moins pour savoir comment réagir face à une fermeture autrement que par une passivité totale. Alors une B+ ou a fortiori une C …
Il faut être meilleur pilote quand on monte en gamme si on ne veut pas jouer à la roulette. Constater ce que l’on est capable de faire au sol est un indicateur. Quand on voit cette fameuse vidéo d’Olivier Fritz près d’Annecy jonglant avec son aile on se dit qu’il doit certainement être bon aussi en vol
Vu sous cet angle (comparaisons des perf. et exigences entre Sigma 4 et 6 (d’ailleurs pour ces modèles d’il y à… quelques générations déjà ?)) mon constat plus haut ne signifie rien.
J’aurai du préciser les comparaisons auxquelles je pensais/faisais allusion, par exemple : Sigma 9 et 10 ou encore Iota 1 et 2 ou encore Iota et Sigma 9 voire Iota 2 et Sigma 10, etc. Bref en comparant juste d’une génération à la suivante et/ou précédente ou encore en comparant juste d’une catégorie à l’autre voir dans la même catégorie entre modèle typés low ou high.
C’est dans de tel contextes “actuels” qu’il faut considérer mon constat qui est le mien : “[i]Après et même si cela fait grincer des dents, perso il me semble qu’il n’y a vraiment aucun miracle à attendre sur la planète parapente. Toute augmentation de performances promise se traduit par une augmentation d’exigences assurées et cette augmentation d’exigences n’est absolument pas proportionnelle à l’augmentation de performance, elle est plutôt dans le mode exponentielle.”
Ah flûte alors, il faut que je repasse en EN-A alors! :lol:
Cela dit, je suis d’accord pour dire que passer de la Buzz à à la S10 n’est pas raisonnable, mais à une B+, il faut voir en fonction du pilote.
Autre point spécifique à La Réunion à prendre en compte, si tu ne voles que sur St Leu ou si tu fais le Maïdo régulièrement la réponse n’est pas forcément la même…
Et puis à chaque fois que ces hauts cris de vierges effarouchées sortent sur le fait qu’il ne serait “pas du tout raisonnable” de passer d’une voile à une autre “en sautant une lettre de l’alphabet”, ça me rappelle que ce qu’a fait Otto Lilienthal en 1891 n’était heureusement pas trop raisonnable non plus https://fr.wikipedia.org/wiki/Otto_Lilienthal .
Plus près de nous dans le temps, il y a des gens qui essaient des voiles non homologuées et qui les gardent parce-qu’elles leur conviennent au mieux, on ne pourra même pas les qualifier de déraisonnables pour avoir sauté une lettre de l’alphabet ces affreux qui se font leur idée par eux-mêmes et savent ce qu’ils veulent !
Si tu as trop de doutes sur l’usage approprié d’une voile qui t’intéresse pose des questions au concepteur, et essaie aussi la nouvelle Gracchio de LittleCloud, le concepteur va pouvoir te briefer tant qu’il faut, il est tout près et très à l’écoute, et au moins, avec celle-là personne ne pourra te faire chier sur l’ordre alphabétique, elle est analphabète :dent:
Ouaih… tout le monde n’aspire pas forcément à faire les mêmes sacrifice que ce cher Otto :
[quote] Le contrôle de la machine se faisait par des déplacements du corps comme pour les deltaplanes pendulaires contemporains. Sous l’effet d’une rafale, il fit une chute fatale le 9 août 1896 ; avant de mourir, il déclara : « des sacrifices doivent être faits ».
[/quote]
Maintenant c’est certain que ce ne sont plus depuis longtemps les lettres de l’alphabet comme tu dis qui nous renseignent sur la pertinence de l’adéquation de notre aile avec notre niveau, la difficulté étant déjà d’être pertinent sur notre niveau.
Juste se rappeler qu’il n’y a rien de gratuit et que pour les performances, elles se payent aussi et parfois cher (en termes de ratio) au-travers des exigences faites au pilote.
Y penser, aller essayer, réfléchir, ressentir puis réfléchir encore et surtout trouver le jouet idéal qui donne un maximum de satisfaction pour… longtemps.
J’ai l’impression qu’il y a une confusion dans certains messages sur ce fil.
Il a signalé qu’il avait 60 h de vol sous sa Buzz Z5, mais il n’a pas dit qu’il avait 60 h de vol en tout dans sa vie de pilote !
Certains semblent avoir compris qu’il volait 60 h par an (c’est d’ailleurs ce qu’il a écrit) et d’autres qu’il avait 60 h de vol en tout, ce qu’il n’a jamais écrit !
En fait on ne connait pas son nombre d’heures total de vol, ni son nombre d’années de pratique ! :grat:
C’est juste une remarque en passant.
Personnellement, comme je ne vole plus que 20 h par an environ, la problématique de passer ou non sous une B-, B, B+ ou C ne me concerne pas directement ! :lol:
Voler une aile exigeante peut aussi permettre de s’affiner dans son pilotage et faire progresser, je pensais par exemple que ma position dans la sellette était bonne et mon aile m’a clairement fait comprendre que non