Aucune école ou club-école sérieux ne t’acceptera en grand vol en tant que parfait débutant sans t’avoir vu suffisamment à l’œuvre en travail au sol ET pente-école.
Apprendre le parapente ce n’est pas seulement apprendre à tirer sur des ficelles et (éventuellement) courir, apprendre à voler en parapente c’est aussi et peut-être plus encore savoir être à l’écoute de ses ressentis et maitriser derrière ses émotions et actions. Et sur ces points là, le moniteur se doit d’être convaincu avant de risquer de te faire décoller pour du bon.
Honnêtement, les 4 mois à venir ne sont vraiment pas sous nos latitudes, des grands mois pour apprendre et s’entrainer depuis zéro connaissance au gonflage et aux sauts de puce sur une pente école. Entre pluie et gadoue (de la neige si on a de la chance) et épisodes de vents forts et rafaleux… des conditions surtout idéales pour pourrir une belle voile pour pas grand résultat pédagogique à l’arrivée au printemps.
Il me semble définitivement plus intéressant pour toi de garder ton argent encore dans la poche pour t’offrir deux stages au printemps/été plutôt que seulement un. Profite de cette période pour faire le tour des Assemblées Générales (c’est de saison) et/ou des réunions des adhérents des clubs de ta région que tu penses envisager, tente de trouver celui qui semble le plus te convenir (relationnel avec les membres du CD et du club, programme d’actions et de sorties, etc.) discute surtout avec tous ces passionnés que tu pourras y rencontrer. Souvent cette morne saison qui va dans notre région de novembre à février donne l’occasion dans les clubs et clubs-écoles à l’organisation de réunions à thème voire clairement pédagogiques et tu pourras déjà t’avancer un peu dans la compréhension théorique impérative pour devenir un pilote.
C’est certain, je suis passé par là, cela m’a couté à l’arrivée et cela me permet d’en parler aujourd’hui. Au début posséder son propre matériel est très tentant mais l’empressement est ici très mauvaise conseillère.
