Classement Permanent / nombre de manches à prendre en compte

J’ai oublié un truc et je ne sais pas éditer un post:

Pour que le classement national soit significatif il doit favoriser le brassage des pilotes et les comparaisons directes. Donc il faut un nombre “élevé” de manches pour qu’un pilote ne compte pas que des manches de son bocal qui seront difficiles à comparer avec les manches du pilote d’un autre bocal.

Bon dimanche.

Une bien bonne synthèse!

WPRS -> 12 manches pour des compets qui se déroulent sur une semaine au top niveau, qui prennent en compte les Coupes du Monde et les championnats nationaux : difficile d’y échapper pour ces pilotes.
On notera que les sélections FAI ne se font pas avec le classement WPRS alors qu’en France nous utilisons le CP pour l’accès au CdF.

CP 10 manches OK pour le top du classement… mais en quoi est-ce raisonnable pour le reste?

Un gars, qui fait 12-15 manches ou plus par an, qui n’est pas capable d’être devant un qui en fait seulement 5 ou 6 sur un classement sur 6 manches, ne mérite pas plus d’être pris pour un compétiteur. Je crois qu’au niveau sportif c’est même bien pire; s’il a des ambitions alors il en a visiblement pas (encore) les moyens!

Politique fédérale… ? Qui la connait?
J’aimerai bien la connaître, je ne connais qu’une seule personne a avoir publié épisodiquement des idées sur ce thème et qui les met partiellement en oeuvre.

Depuis toujours le circuit français demande un gros investissement aux pilotes extérieurs aux Alpes. On tire de ce circuit nos internationaux, malheureusement les résultats ne sont pas très brillants si on tient compte du poids de ce que représente la France en parapente, de l’argent que dépensent la fédé et l’Etat, dans nos structures poles espoirs, dans le HN, … La comparaison avec la Suisse n’est pas très flatteuse. Et proportionnellement, nous sommes très certainement largués par les anglais, les italiens,…

Je peux aussi parler de mon cas personnel, je fais 52ème du classement de la Coupe du monde en 2002 (absent au Mexique, 7 manches) mais je finis 55ème du classement A. Etonnant, non?

Quelle est la pertinence de ce soit-disant investissement des pilotes? Encore faudrait-il être capable de mesurer le retour sur investissement. Est-ce que 2H en compet valent 5H de vol seul? Est-ce qu’un vendredi a-m sur les routes sont + profitables que de s’entrainer?
Certains ici parlent d’investissement personnel, mais cette notion est très abstraite. Comment faire la différence entre l’investissement d’un célibataire, de celui qui a des enfants, celui qui a des contraintes professionnelles, … de celui qui est heureux de fuir sa femme les we ;D ?

Mesurer l’investissement en nombre de manches? Mais est-on sûr que faire beaucoup de manches élèvent son niveau quand on a déjà franchi certains paliers? Est-ce profitable? N’use-t-on pas le pilote dans ce cas?

Nous n’avons pas d’éléments tangibles pour mesurer les bénéfices de ces “investissements”, mais je constate que la durée de vie d’un compétiteur A alpin est bien + longue que celle d’un A vosgien ou d’ailleurs. Nous nous privons donc d’une partie de ces pilotes, diminuant le niveau global.

Autre idée fausse, un classement sur moins de manches, permettrait à un mauvais d’être devant!
Pour être bien classé il faut faire des manches qui valent beaucoup de points, or la valeur des manches dépend du plateau présent. Une manche de PWC ou du CdF vaut 110 points alors que les 3 meilleures B de 2010 dépassent à peine les 80 points, et leur moyenne est en dessous des 70 points. Difficile de faire un hold-up sans être obligé de se confronter aux meilleurs dans des compets relevés!

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Dans le ventre mou du classement, pas mal de pilotes, mieux classés au CP, sont dominés en confrontation directe pas ceux mal classés mais qui ont moins de manches.
Quel intérêt d’avoir référentiel favorisant tant la participation alors qu’il pourrait être + représentatif du niveau des pilotes?

Nul ne conteste l’apport du CP mais pour ceux qui ont soulevé le capot il parait évident qu’il serait bien meilleur avec moins de manches, encourageant à progresser au détrimment de la quantité.

Si on regarde une simulation du classement permanent sur 6 manches, on s’aperçoit de sa plus grande pertinence sportive par rapport à celui fait sur 10 manches, remettant les pilotes moyens à leur place.

Salut Fabrice,
ton affirmation mérite quelques éclaircissements. On n’est plus en 2002 !
je comprends pas bien le coup de bouder les résultats des français sous prétexte qu’il y a beaucoup de pratiquants et de moyens.

En 2010, les suisses n’étaient visibles que dans les profondeurs du classement.
La France est première nation dans le classement actuel FAI par nation après avoir tursté les podiums des évenements 2010: http://civlrankings.fai.org/?a=328&ladder_id=3&ranking_date=2011-03-01&
La France a été première nation sur presque toutes les étapes de coupe du monde 2010, a écrasé la concurence par nation pendant la super-finale avec Yann en or et Jean-Marc en bronze. sans parler de Charles vainqueur de la superfinale de la coupe du monde en 2009.

Il y a encore sans doute du travail, mais la dynamique est très bonne avec un très bon réservoir de pilotes de niveau international et la progression des pilotes est très encourageante.

Bon, c’est sûr que les Suisses nous ont joué un bon tour lors de la première étape de coupe du monde 2011 en Colombie en finsissant premier juste devant nous, mais ça n’est que partie remise !

A+
Luc

Luc,

L’un des objets de mon message est de faire une corrélation entre nos résultats et le format de nos circuits de compétition franc-français, et ce sur les 20 dernières années, de mettre en évidence qu’il ne donnait pas des résultats à hauteur (en proportion) de ceux des Suisses, des Tchéques,…

Le classement par nation se fait sur les 3 premiers pilotes de chaque pays de chaque manche : avoir une forte délégation est donc un sérieux avantage. En tenir compte est tout a fait normal pour cette analyse.

La conclusion pourrait être que nous avons “produit” une grande quantité de pilotes plutôt “moyens”, mais peu capables de décrocher des médailles en FAI. Et, c’est certainement le résultat de notre circuit qui favorise plutôt une seule sorte de compétiteurs. Si l’accès au championnat de France était multiple, alors nous ne nous priverions pas de certains de nos talents.

Fabrice,
ton constat et ton argumentaire sur nos champions est erronés et caricatural.

je te cite:

  [quote]L'un des objets de mon message est de faire une corrélation entre nos résultats et le format de nos circuits de compétition franc-français, et ce sur les 20 dernières années, de mettre en évidence qu'il ne donnait pas des résultats à hauteur (en proportion) de ceux des Suisses, des Tchéques,...

[/quote]
Pourquoi se baserait-on sur des résultats d’il y a 20 ans ? Si les résultats s’améliorent jusqu’à devenir très bons, je ne vois pas en quoi cela mettrait en évidence un problème.
Ils sont où les Tchéques ? Tu voulais peut être parler des Slovènes ?
En matière de champions, le format des compétitions nationales, c’est pas très important. On se moque de qui est premier de son pays, ou de qui est 20ieme ou 40ieme et de ce que ça changerait dans les classement si on changeait les règles du jeu. C’est la dynamique qui compte et c’est elle qu’il faut continuer à insuffler. Si les Slovènes sont forts (relativement aux faibles moyens de leur fédération), c’est parce qu’il y a une dynamique de compétition nationale d’où un petit nombre de pilotes ont décidé de s’ investir individuellement énormément depuis des années pour faire beaucoup de compétitions internationales.
Pour être bon en compétitions haut niveau internationales il faut bien sûr avoir du talent, mais il faut aussi faire beaucoup de compétitions hauts niveaux internationales. Si le mec le plus talentueux du monde habite en Bretagne et n’a pas l’intention d’en sortir souvent, il ne rapportera pas de médaille, malgré tout son talent. Les encadrants français ont compris ça depuis des années et cherche à encourager un grand nombre de pilotes français à s’investir dans la compétition internationale. Cette politique commence à porter ses fruits.

   [quote] Le classement par nation se fait sur les 3 premiers pilotes de chaque pays de chaque manche : avoir une forte délégation est donc un sérieux avantage. En tenir compte est tout a fait normal pour cette analyse.

[/quote]
Tu parles du classement en coupe du monde. S’il est vrai que le nombre de pilote capables de scorer est un avantage indéniable, il faut néanmoins relativiser par le fait que sur les 22 français qualifiés et présents en super-finale 2011, seuls la moitié avait le niveau suffisant pour scorer. Vu le niveau actuel en coupe du monde, il ne servirait à rien d’avoir 50 gloglos pour espérer en placer 3 devant les 3 meilleurs de n’importe quelles autres nations. La compétition parapente haut niveau n’est pas un jeu de hasard.
Le classement FAI montrent aussi que nos champions sont plus que moyens. Le classement « permanent » WPRS est à ce jour une des meilleures représentations du niveau des sportifs. C’est ce classement qui fait autorité auprès de la FAI pour classer les nations. La France est première nation devant la Slovénie et l’Italie. http://civlrankings.fai.org/?a=328&ladder_id=3&ranking_date=2011-03-01& Seuls les 4 premiers pilotes par nation comptent, ce sont Charles, Jean-Jean, Jaques et Julien. Et il y en a au moins 5 autres en embuscade pas loin derrière.

  [quote]  La conclusion pourrait être que nous avons "produit" une grande quantité de pilotes plutôt "moyens", mais peu capables de décrocher des médailles en FAI.

[/quote]
J’imagine que tu exclus les filles de ta conclusion. Mais c’est bien, et il faut le reconnaître, tu appuies où ça fait mal, il n’y a pas eu de médaille FAI cat1 garçon en 2009 et en 2010. Cependant il faut relativiser par le fait que les garçons français ont quand même décroché 3 médailles en superfinale coupe du monde 2009 et 2010 (dont deux en or), ors tout le monde s’accorde pour dire que les superfinales de coupe du monde sont d’un niveau plus relevé que les compétition FAI cat1.

 [quote] Et, c'est certainement le résultat de notre circuit qui favorise plutôt une seule sorte de compétiteurs.

[/quote]
Je crois comprendre que la sorte dont tu parles est le compétiteur « moyens » besogneux qui n’arrive à bien se classer qu’en allant faire des compétitions tout le temps, tandis que le talentueux génial est découragé de se faire battre par le besogneux. C’est bestialement caricatural. Le vrai champion, c’est un mélange de tout ça, un talentueux besogneux.

  [quote] Si l'accès au championnat de France était multiple, alors nous ne nous priverions pas de certains de nos talents.

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C’est qui le pilote qui pourrait nous ramener des médailles FAI mais qui ne pourrait pas accéder au championnat de France ?
Si je suis ton raisonnement, il nous faudrait un format de compétition nationale qui nous permette de détecter notre pilote Breton le plus talentueux de France (j’ai rien contre les bretons, j’ai moi-même commencé le parapente quand je vivais à Nantes !). Et après ? Comment est-ce qu’on fait pour qu’il nous ramène des médailles ? On lui demande d’arrêter son job, de quitter sa femme, on lui fournit un logement dans un coin où ça vole et on le paye à faire du parapente et de la compétitions internationales pendant plusieurs années ?
Ça pourrait peut être marcher si la fédé avait autant de pognon que dans le football ! Les pilotes hauts niveau sont soit des mecs plein aux as passionnés et désœuvrés (très rare), soit des mecs qui se saignent pour se payer ce luxe de vivre leur passion à haut niveau (les plus fréquents, et il y en a de différentes régions de France), soit des professionnels (rares, j’en fait partie mais ça me demande aussi des sacrifices financiers et familiaux). La fédération aide financièrement les plus motivés, mais ces aides reste petites en regard des investissements et sacrifices individuels.

Sérieusement Fabrice, je trouve super tout le boulot que tu abats avec tous les mecs de la commission compet et qui aident à maintenir une belle dynamique de compétition en France qui n’a rien à envier aux autres pays. C’est grâce à cette dynamique que, parmis les nombreux compétiteurs nationaux, de nouveaux pilotes se trouveront des vocations et s’investiront à leur tour dans le haut niveau. Si j’ai bien compris, tu souhaites que le nombre de manches prises en compte dans le classement permanent soit plus faible. Connaissant ton esprit brillant, et malgré ton usage d’arguments erronés, je me dis que c’est sans doute une très bonne idée. Si ça peut améliorer encore la dynamique, alors oui, ça ne peut être que positif.

A+
Luc