comment assister un bi dans les phases de déco/attéro?

:coucou:

J’ai jamais fait d’assistance pour un bi au décollage,mais deux fois pour repose au déco avec un vent pas trop fort,il y a 4 ans environ.

Il m’a refilé les 2 commandes que j’ai tiré à fond pour affaler la voile,ça a marché nickel,pas d’effet spi.

Je ne sais pas si ça marche avec toutes les voiles tandem.

Si je me fais assister, c’est uniquement pour assurer l’équilibre du passager ; en aucun cas pour gérer l’effet spi. L’assistant est briefé pour ne jamais avoir l’impression d’assister le gonflage, car il risque de résister lors de la montée de la voile, alors que par vent fort, il est primordial de ne pas résister, d’aller vers la voile pour se glisser dessous et ralentir ainsi sa montée.

Lorsque j’assiste, je ne prends jamais la ventrale, mais une des sangles d’ABS, mais il me semble que c’est ce que fait fraclo aussi.

Si, si…

Et les solos aussi.

Bon, mon commentaire à foiré, je recommence:
pour le déco tout a été dit, pour l’atterro en cas de fort vent, le coup des freins donnés à l’assistant nécessite synchro et expérience obligatoire. Il y a aussi le posé sur l’air-bag pour les pax “délicats”, excellente solution à mon sens.

Bonjour,

J’ai déjà assister des Bi sur un décollage de bord de mer, je prends les sangles d’épaule du passager juste pour le stabiliser, les pilotes assurent le reste.

Pour l’atterrissage, les freins et au top pilote, je tire.

Jamais eu de problème, mais je ne pensais pas que cela était risqué par manque d’information évidemment.

Jean-Nono

Chez nous en plaine on fait souvent de l’assistance aux bi: pas évident un déco ventilé à 25-30. On prend aux sangles d’épaule au déco, et les freins au posé.

Avec des passagers bien briefés, jamais eu de problème.

je fait régulièrement de l’assistance au déco pour des bi principalement pro qui me connaissent bien
topo,
les sites sont courts étroits et plats avec une compression du vent a 6 m au dessus du sol qui fait que l’aile se met a tirer d’un coup en atteignant le haut de la zone de spi

avantage:

  • je suis la pour accompagner/diriger le pax en fonction de la levée de l’aile ce qui fait que le pilote se concentre sur la gestion et la levée de son aile
  • je fait 120 kg et reste au sol même quand pilote et passagers se retrouvent hors de contact avec le sol
  • je suis un point de repère rassurant pour le passager
  • je suis capable de maintenir debout un passager
  • je suis capable d’emmener le pilote et le passager sur la crête du déco quand l’aile se retrouve dans la situation ou pour avancer elle doit mordre dans une zone ou elle se fait contrer.

je suis biplaceur depuis peu, je n’ai rien contre de l’aide, par contre je ne prendrais qu’un pilote que je respecte pour sa maitrise de l’aile au sol,
tout comme je préfére n’avoir qu’une aide pour gérer le passager plutôt qu’une personne de chaque coté du passager essayant de s’entendre sur ce qui doit être fait

perso je n’aime pas me faire assister sauf pour tenir la voile propre ou me tenir les freins lorsque j’attache tout le monde , mais pas pour me “lancer”
par contre je fais faire du chien de traîneau en marche arrière au passager deux ou trois fois si il faut en lui faisant sentir qu’il va reculer et qu’il doit tenir sur ses pattes
ça me réchauffe les muscles , c’est pas plus mal comme effort avant un déco physique !
pour moi le risque est une montée trop rapide que l’on ne gère plus seul mais à trois et si dans le vent fort ça se fini avec une catapulte ou une frontale , c’est pas à trois qu’on va encaisser la réouverture en pleine fenêtre par exemple …

pour les enfants ils quittent le sol très vite et ne sont pas un problème pour moi
mais le bion 39M² est très facile, ça aide

pour moi il y a deux cas bien différents :

en bord de mer quand c’est un peu fort, là ou en solo on remonte vers la voile pour éviter l’effet spi, le passager novice ne sait pas toujours courir en marche arrière.
là c’est sangle ABS, je préfère être à deux assistants (genre Karim avec qui on est sur la même longueur d’onde, à deux on doit faire pas loin de 200 kg, ya rien qui décolle si on ne l’a pas décidé), ça permet de bien équilibrer le passager et de le garder debout, c’est toujours plus sympa que lui faire labourer le déco. c’est en effet plus lui que j’assiste que le pilote. Le pilote, si il ne sait pas remonter vers son aile, c’est qu’effectivement il ne devrait pas voler là.

en montagne, ça ne m’est pas souvent arrivé. Une fois à plan praz, un pro demande de l’aide parce que c’est “un peu fort” :koi: il s’est carrément fait arracher avec son passager, et là comme Laurent, j’ai abandonné mon gant dans la ventrale du passager. Le pilote ne m’a ni demandé si j’avais déjà fait ni proposé de mettre ma main dans le bon sens (paume vers le haut, doigts non verrouillés). Merci pour la leçon, c’était ma première assistance, ni bonjour ni merci.

La dernière fois, à St Vincent justement, un pro galère un peu. il n’est pas avec le groupe de chez Glide et du coup je l’aide à ré-étaler sa voile. deuxième tentative, en fait sa passagère croit qu’elle court, mais en fait elle freine. Là c’est une assistance psychologique qu’il faut. à la demande du pilote, je viens “assister la dame”. En fait je la fait sourire, je lui dis de regarder le nuage là-bas devant elle et lui explique en deux mot qu’il faut courir jusqu’à lui, et le regarder lui, et pas ses pieds à elle.
du coup, je l’ai même prise en photo.
Bon peut-être que le pilote aurait pu prendre 5 minutes de pus pour la détendre et lui raconter comment ça doit se passer toussa toussa.
il avait l’air moins stress que les forçats du Bi à la Forclaz, mais je me suis dit qu’échanger un sourir avec cette brave Dame ne ferait de mal à personne.
on a couru ensemble 4 ou 5 pas, et le déco a été une formalité.

par contre se faire assister sur la moquette de saint Hil, à part avec un chariot (là aussi, attention les assistants, j’ai vu mon binôme partir dans les souches entrainé par le chariot handi à la dernière coupe Icare, ça fait flipper).

bref, je voulais dire que :

un biplaceur qui se fait assister ce n’est pas forcement un gars incompétent, au contraire.
un biplaceur devrait toujours être sur que son assistant sait quoi faire et ou mettre ses sales pattes.
un assistant a le devoir de faire rigoler le passager, mais sans le chatouiller.

bon vols à deux (ou trois)

Laurent

EDIT: ha ben grillé par Steph avec qui il semble que je partage la même pratique et vision.