comment se comporter dans une masse d air moyennement turbulent

Perso, un truc qui m’a débloqué mentalement, c’est le stage siv-pilotage.

Je ne suis pas devenu banzaï pour autant. Quand ça bouge trop à mon goût et que j’ai le sentiment d’être au-delà de ma capacité de pilotage, je passe mon chemin. Mais j’accepte nettement mieux les turbulences.

oui c est ce que j ai prevu mais avec un peu de 50 vols j ai peur quoi ca soit prématuré :wink: il faut parfaitement maitriser le tangage et roulis

50 vols ! Mais c’est encore le biberon et les langes dans la vie d’un parapentiste !
Je dis ça mais j’étais fière comme d’Artagnan (ou comme un petit banc ?) quand j’ai pété 50 vols, je ne me sentais plus pisser. Quand j’ai claqué le 100ème, j’ai arrosé ça… mais je n’ai pas arrosé le 1000ème et je n’arroserai pas le 2000ème l’été prochain, tout le monde s’en fout.

Normalement, un débutant vole avec une voile pour débutants, un bon camion pataud qui amortit la masse d’air et qui se rouvre tout seul lors d’une moindre amorce de fermeture. C’est dans le cahier des charges de l’homologation en classe A.
Gérer les grosses fermetures, on apprend ça en SIV.

Même un pétrolier peut bouger quand la houle est forte, donc si une voile très amortie bouge, il n’y a pas de quoi se faire des crampes dans les fessiers, c’est banal à faire pleurer un veau de 3 semaines. Quand il y a du monde en l’air cela bouge toujours et quand c’est hyper-stable il n’y a que les stagiaires des écoles qui volent.

Les vraies turbulences, celles qui mettent la voile dans tous les sens, c’est autre chose, mais chaque chose en son temps. Avant d’aller se faire tarter la gueule dans des aérologies velues en se battant pour ne pas prendre la voile sur les genoux -cela s’appelle “piloter” - on apprend à voler peinard en se faisant bercer en douceur.
On s’habitue très vite à une voile qui bouge, comme à rouler sur une route non revêtue. Cela fait partie des apprentissages. Dans le cas contraire, il vaut mieux se mettre aux boules, au scrabble ou au tricot.

Sur des skis, on commence à bien progresser quand on acquiert l’indépendance des jambes, chacune réagissant en fonction du terrain de manière à garder l’ensemble de la carcasse en équilibre dynamique. C’est le regard qui renseigne le corps sur le relief qu’on va encaisser ou amortir, tout mouvement à la con ou non maîtrisé va conduire à une phase bizarre et si on réagit mal c’est la chute… et on fait parfois un “soleil”.
A skis, c’est en général bénin, du moins sur piste balisée.
Sous un parapente, il faut acquérir l’indépendance des mains et des appuis fessiers, tout ça en plus de l’anticipation en fonction de ce qu’on sent se passer au-dessus, c’est la clé d’un pilotage propre.
De même qu’au baby-foot, quand on est dans les buts, on ne regarde pas la balle mais la main du buteur.
De même qu’en voiture on ne regarde pas les pédales.

Beaucoup de conducteurs mettent du frein quand il se passe quelque chose qui les surprend. Si c’est un éclatement de l’avant ou une plaque qui glisse, ils vont au tas et adieu Berthe ! Un bon conducteur commence par sentir ce qui va se passer dans le siège et il ne touche pas au frein pour un oui pour un non, il pilote.
Une crevaison de l’avant en moto ne conduit pas forcément à la gamelle, sauf si on touche aux freins.
Les réflexes, cela s’éduque dans toutes les disciplines.

Si on merde sous un parapente avec des mouvements aberrants ou trop amples, cela s’appelle du “surpilotage”, mot curieux pour désigner une absence de pilotage. Le sketch montre alors rapidement les dents. C’est aussi pour ça que les voiles “école” ont un grand débattement aux commandes, comme ça le novice qui fait n’importe quoi risque moins de partir en vrac.

Bref, quand on est tendre on ne se met pas en l’air par vent un peu fort ou en aérologie “tonique”. On vole le matin quand c’est encore calme et qu’il n’y a pas d’activité thermique installée, et le soir quand tout se calme.
Et dans tous les cas, priorité au cap !
:trinq: Râââh… vivement le printemps !

oky merci je ne pense pas avoir griller les etapes sauf peut etre ma voile qui est une B- je vol en condition normal pour le vol dans les terres et des fois un peu plus soutenu en bord de mer je suis bien encadré je demande souvent comment est l aérologie et tout et tout avant de me mettre en l 'air :vol:

en gros si je comprends bien mieu vaut laisser voler que de surpiloter ou de freiner :wink:

apres quand il y a des abaté j essaie de les temporisées c est pour ca que j essaye de plus en plus le tangage

c est vraiment le fait de rentrer dans l ascendance qui me surprend et qui me fait craindre un peu :vrac:

Encore une fois ce n’est pas l’entrée dans le thermique qu’il faut craindre, :fume: c’est la sortie

oui oui surtout quand c est le premier et qu on ne gere pas la derive :wink:

salut Guillaume1,

lorsque j’étais un jeune pioupiou comme toi, je me suis pris une fermeture assymétrique avec départ en autorot. J’ai aussitot contré, et tout est rentré dans l’ordre. Mais les vols suivants, dès que l’aile frémissait -ne serait-ce qu’un poil- j’avais méga grave les boules de me reprendre une fermeture et j’ai été stressée quelques vols d’affilée… et puis en fait, rien ne se produisait et tout est bien qui finit bien.
A chaque fois que tu(je) te feras une frayeur en l’air, tu(je) auras un peu plus les pétoches les vols suivants, je pense que c’est normal et ça ne dure pas (fort heureusement!). En tout cas, ça se passe comme ça chez moi. D’ailleurs un excellent pilote m’a dit, ce ne sont pas les heures de vol qui comptent, ce sont les heures de vol sans pépin ni frayeur qui comptent. Effectivement, tu engranges de la confiance, du pilotage serein et tu avances dans ta progression.
De plus, je suis totalement d’accord avec Laurent, à savoir l’importance du gonflage et faire la différence entre des petits mouvements parasites pas bien méchants et des mouvements de la voile de plus grandes amplitudes qu’il faut apprendre à gérer.

bonne progression dans le smooth,

Mathilde

Sauf si tu y rentre avec un max de frein :banane:
Pour faire simple, l’aile abat, tu temporise, l’aile cabre, tu lui redonne un peu de vitesse tout en gardant le contact.
Si elle ferme tu commence par te remettre au neutre sellette bras haut et tu regarde ta voile pour savoir ce qui se passe (tous sa le plus rapidement possible t’es pas la pour acheter du terrain!)

J’ai récemment lu un truc (de PP Ménégoz ?) qui est très utile pour le mental : nos mains sont nos yeux pour “voir” l’air et donc si ça bouge bien, ça donne des indictions sur l’aérologie que l’on rencontre. A nous d’aller poser ou d’insister mais les mouvements sont en fait une aide :wink:
Et un grand pilote aussi instructeur m’a dit qu’au début du parapente, il s’inquiétait quand… tout était calme !! comme quoi…:wink:

Ouai, moi pareil, je suis très inquiet quand tout est calme. Ça veut dire que ya pas d’pompe dans l’coin :cry:

Bonjour :coucou:
Le rationnel est parfois complètement inefficace vis-vis des malaises que l’on peut ressentir en vol.
je comprends qu’il soit plus impressionnant de partir d’une situation calme vers une situation turbulente (entrée de thermique), que le contraire.

Passé un certain stade de stress, la théorie et la pratique ne suffisent plus, il faut les accompagner d’autres outils.

Mmmmouais… mais une sortie de thermique on s’y attend, du simple fait qu’on était dedans. Une entrée de thermique peut surprendre et occasionner un vrac, qu’il faut identifier immédiatement et gérer en gardant le tête froide… et les mains hautes.

Je me rappelle un +8 encaissé au-dessus du Lanfonnet, maman ! C’est excellent un +8, mais si on s’en fait éjecter on est certain de prendre la voile sur les genoux. Cela arriva => chute => claquement de la voile se regonflant => shoot mahousse => tempo => bras hauts et vol normal, fin de la séquence, ce qui avait été prévu et anticipé, géré au quart de poil, fut totalement bénin.
J’avais "attaqué ce thermique bille en tête, de face.
C’est plus compliqué quand il n’y a qu’une demi-voile qui l’attaque, l’autre prenant la dégueulante périphérique (du moins c’est une impression). Cela m’est arrivé à l’Aiguillette des Houches, le vario indiquant +7,4. La voile est partie dans une vrille furieuse, j’étais près du relief et il n’était pas question de passer par le décrochage => marche arrière => reconstruction. La gestion du vrac et la sortie se passèrent très bien et du coup je fis un vol ordinaire au lieu d’aller tenter le Mont Blanc avec les copains.
J’en avais encaissé un autre pas triste à la Dent de Cons un mois avant.

Je ne sais pas si ce sont la compète moto et l’alpinisme qui ont éduqué mon organisme à gérer les décharges d’adrénaline, ou si c’est une conséquence de mes 5 stages SIV, toujours est-il que je reste toujours très lucide quand ma voile se met chiffon et que je sens venir le gag une fraction de seconde avant qu’il ne survienne. Ma bonne vieille Artik était géniale, ma Diamir est fabuleuse et je suis hyper-bien dessous, du coup je n’ai pas peur en l’air et si mes vracs ont marqué ma mémoire, ils m’ont aussi appris à être encore plus vigilante sur ce qui se passe dans la masse d’air où j’évolue, pour mieux anticiper.

De toute manière la trouille ne sert à rien quand on est en l’air, s’y laisser aller serait dangereux, en perdant la lucidité indispensable.
:trinq: Râââhhh… vivement le printemps !

T’es drôlement balèze, je suis impressionné.

Pourtant la peur permet de voler aussi:

http://www.fafnir.fr/images/Goscinny-Uderzo-Asterix-et-les-Normands-1.jpg

karma+ J’adore l’ironie, même et surtout à mes dépens.

Je ne suis pas une super pilote et je vole sous des voiles sages avec lesquelles je fais corps, pour reprendre une observation de David Eyraud. Les vracs que j’ai pris avec l’Artik et la Diamir auraient sans douté été autrement scabreux avec une M6 voire une C+ moderne.

Je n’ai eu peur en l’air qu’une fois, en conditions estivales douces, à cause d’un malaise probablement lié à ce que j’avais bu trop de café trop fort. La tête tournait, le palpitant avait pris une cadence déraisonnable et la vue se brouillait, bref j’étais en grand danger.
“Pas de panique l’Ancienne, tant que tu es consciente tu peux piloter et tout mètre descendu n’est plus à descendre.”
J’avais tracé vers le bas en faisant des exercices respiratoires pour éviter de tomber dans les pommes, et une fois posée je m’étais écroulée dans la zone de pliage et j’avais dormi une heure.
Je ne bois plus de café fort avant de voler.
:trinq: Râââhhh… vivement le printemps !
(et la bière c’est après le vol, pas avant)

j adore etre en lair je me suis meme mis au footing pour avoir une condition physique en ce qui conserne
mes vols si mince soit-il j essaye au maximum de demander des conseils et me remet souvant en question je vols rarement plus de 30 min et privilegie les deco et les atteros etant en normandie on ne vol qu avec le vent donc j ai plus d heures travail au sol que d heures passez en l air

maintenant il faut que je trouve le declic pour ne pas me.poser trop de question et de me faire peur tous seul :wink: