Je reconnais dans les récits de denis13 un comportement de voile assez “on-off” qu’un copain a expérimenté avec sa S10 et qui l’a rendu assez méfiant apres de bons vracs surprise dont un irrécupérable…
Conditions MTO - Grenouille dans l'eau brulante
@ Denis, salut,
Je réagis à tes posts ci-présents. Volant sous Sigma 9 et très heureux dessous (heureux pour serein, par exemple) et ayant eu l’occasion de tester 3 modèles d’EN-C de dernière génération, c’est un constat que j’ai fait (pour ma pomme) que tous ces modèles présentent peu ou prou les mêmes comportements et… ressentis, certaines plus que d’autres d’ailleurs :
Un certain flou dans les 1ers centimètres (jusqu’à 15 pour certaines) après garde qui anesthésie pas mal la transmission d’informations sur la masse d’air et sur le comportement de la voute.
Une (très) grosse résistance à la fermeture même jusque largement au-delà 1er barreau mais derrière un comportement très “vif” quand cela ferme tout de même. Vif pas tant en terme de départ en rotation que plutôt en violence de fermeture/réouverture avec une tendance à refermer à l’opposé avec du coup un vrai moment à se prendre pour une bouteille d’Orangina. Nota, une seule vraie asy sur 1 modèle mais réaction similaires sur tous dans le cadre de fermetures provoquées.
Enfin une présence bien marquée aux élévateurs avec le sentiment qu’elles ont été pensé pour être piloté ainsi. Ce qui pour moi demande un vrai effort psychique car pas dans mes “habitudes” et à mon âge pour ce qui est de changer mes habitudes…
Bref, des ailes fatiguantes pour moi et sous lesquelles je “m’amuse” moins même si globalement je suis plus performant dessous dans certaines situations. Seulement plus performant ici ou là ne signifie pas plus efficace sur tout un vol et de plus, avec du plaisir en moins.
Ceci étant j’ai aussi eu l’occasion de tester des EN-B+, entre autres la Iota 2 et en toute sincérité si elle se rapproche dans son comportement de ma S9, elle est même plutôt plus efficace en toutes petites conditions, elle est bien plus sensible à mon avis des plumes et clignote souvent à mon goût quand ça turbule. Bref (bis ou ter) elle ne correspond pas non plus à ce qui m’apparaitrait comme “la” remplaçante de ma voile actuelle.
On verra bien ce qui sortira encore en termes de B+ et C voire D dans les mois voire 2 ans à venir. Quelles vont être les orientations en termes de philosophie de pilotage que les constructeurs vont développer avec la M7 par ex., la M6 hormis sa facheuse tendance à cravater à tout va me sembler proche de l’idéal (si on exepte aussi le côté penible du pliage) voire Sigma 11, Delta 4, Queen 3, Iota 3, etc.
Les perfs de la génération actuelle sont au top et présente un progrès sensible (même pour moi) vis a vis de la génération précédente mais il me semble que ce progrès s’est vu fait avec un retrait de l’aspect fun et un pilotage plus “engagé”. Avis qui m’est tout personnel mais qui est le mien.

merci pour vos messages.
@wowo oui c’est clair que jusqu’ici la S9 a été ma meilleure voile avec le recul.
(merci beaucoup pour ton ressenti)

:grat: On en a déjà discuté de vive voix. Je réponds sur le forum pour partager et avoir l’avis des autres.
Je pense exactement le contraire, il n’a jamais été aussi facile d’avancer de longs km pendant de longues heures, aussi longtemps et aussi loin qu’avec les voiles d’aujourd’hui !
Je trouve qu’autos et motos ont fait la même progression.
- Il faudrait peut-être te poser la question si ce que tu attends d’une voile correspond à ce qu’elle puisse te donner ?
Je m’explique… Est ce que ton attente est justifiée ? est ce que la caractéristique de communication que tu ne retrouves plus permet de voler mieux ? plus vite ? plus longtemps ? plus sereinement ? - Les informations qui te manquent, as-tu fait l’effort de les s trouver ailleurs (ressenti bassin, tangage, tension dans l’élévateur arriérè ?)
Très intéressantes réflexions, variées, qui sont partagées par beaucoup mais que peu expriment.
La “communauté” réoriente très facilement le discours sur l’aspect matériel et technique.
Mais la question de l’évolution (y en a-t-il une ?) des conditions se pose en effet. Cette année, au moins dans les Alpes les conditions ont été très fortes sur une très longue durée. Les sols plus secs que d’habitude donnent des thermiques plus désagréables, le vent météo souvent présent bas cisaille volontiers l’activité, etc.
Est-ce que tout cela est objectif ou simplement affaire de perception du pilote par vieillissement ? Chaque année de pratique qui passe fait changer notre regard.
Il ne faut pas oublier que plus on est expérimenté, plus on peut avoir la sensation désagréable de faire des vols inutiles. Ceux qui n’apportent rien car ils ne font que rejouer ces masses d’air inconfortables dans lesquelles on s’est déjà mis plusieurs fois et dont on ne tire pas plaisir.
Lorsqu’on n’a encore rien vu par inexpérience, même un vol “raté” ou craignos nous intéresse puisqu’on ne l’a pas encore fait. Mais quand on a fait la connerie 2 ou 3 fois, l’intérêt qu’on voit avant tout c’est de ne pas la refaire.
Tout ça pour dire qu’il y a des moments où on a un peu l’impression d’avoir fait le tour de la question dans l’activité ; c’est périodique à partir d’un certain niveau d’expérience.
Alors peut-être prendre le temps d’y réfléchir.
Puis en profiter pour pratiquer différemment au moins sur une période transitoire :
- approfondir ses connaissances météo/aérologie
- reprendre une pratique encadrée (stages cross, SIV)
- aller voler en dynamique laminaire
- s’investir pour les autres (actions club, prise de responsabilités fédérales…)
Ma perception du parapente c’est que c’est un loisir essentiellement mental dans lequel on te répond beaucoup trop vite par le technique et le matériel.
Salut Vincent,
100% d’accord. C’est ce que je constate dans ma progression.
Je réduis mon nombre de vols mais augmente mon nombre d’heures.
Je pense aussi profiter de toutes ces journées moins intéressantes pour les bons vols
pour pratiquer d’autres sports (escalade, viaferrata, course a pieds et autres), passer plus de temps
avec les amis et la famille aussi.
J’ai toujours été attiré par la théorie et toujours beaucoup lu mais je continues, par contre
effectivement j’ai déjà prévu de faire des stages encadrés, plus pour le pilotage, pour avoir
un oeil extérieur très affirmé et pédagogue.
Concernant l’investissement pour un club, j’y pense aussi,
encore faut-il pouvoir le faire mais c’est vrai que c’est essentiel.
D’accord encore pour le mental, c’est avant tout le reste lui qui permet
de faire de beaux vols (quelque soit la performance du vol).
:grat: Est-ce que j’ai dit autre chose en écrivant (cf, lire aussi au-dessus) ; "Bref, des ailes fatiguantes pour moi et sous lesquelles je “m’amuse” moins même si globalement je suis plus performant dessous dans certaines situations.
Je n’exprime que mon constat tout personnel que cette “nouvelle” conception du pilotage ne me convient pas “naturellement” et que si les constructeurs persistent dans cette voie de conception en la déplaçant possiblement sur les voiles EN-B voire A. Cela me coutera pour m’y faire.
Et aussi, et là encore ce n’est qu’un avis personnel qui ne m’engage que moi (bien qu’il me semble que Denis n’en est pas trop éloigné) Que je ne suis pas convaincu que ces ailes qui invitent/incitent à laisser voler, à leur faire “confiance”, que ces ailes soient vraiment la panacée pour le plus grand nombre… même si on ne considère que les pilotes “crosseurs”.
Pour moi cela ressemble à l’évolution du delta , des voiles certes de plus en plus performantes mais aussi de plus en plus imprévisible avec un faux sentiment de sécurité donné par une résistance hors-normes (rapport à celles usuellement admises jusqu’ici) à la fermeture mais qui, et c’est normal, finissent tout de même par fermer.
Alors même que le public pilote concerné y est de moins en moins préparé, puisque cela arrive beaucoup plus rarement. Et comme la physique ne change pas, on peut considérer que plus une fermeture s’est vu “retardée”, plus il y aura d’énergie potentielle à “digérer”.
Bref, plus cela sera violent pour des pilotes moins préparés/instruits.
Alors, que toi Limo tu puisse t’y retrouver et apprecier, il n’y a rien à y redire. Pour autant on peut penser différemment et aussi estimer ne pas être seul dans cette vision d’une démarche de conception élitiste de la part des constructeurs qui risque de leur jouer un tour sur le long terme, comme cela fut le cas pour le delta alors même que le delta en son temps n’était de loin pas une pratique aussi “démocratisée” que le parapente aujourd’hui.
Sinon totalement d’accord avec Vincent quand il dit :
[quote]
Ma perception du parapente c’est que c’est un loisir essentiellement mental dans lequel on te répond beaucoup trop vite par le technique et le matériel.
[/quote]

Personne ne t’oblige à passer sous une voile ‘new school’ très tendue, il existe de nombreux constructeurs dont les voiles restent tranquilles avec des comportements 'classiques".
Je pense par exemple à SupAir avec ses Leaf (loisir) et Taska (performance), des voiles super confortables à piloter, pas trop tendues, maniables et douces à la commande. Perso j’ai été très déçu de la relativement faible vente de ces modèles que je trouve très réussis.
Dans un style plus joueur, je pense à Skywalk avec sa Cayenne. Une voile que j’ai adoré piloter même si je trouve qu’elle est un peu fatigante sur les vols longs. Il est sur que tu ne manquera pas d’infos !
Ça veut dire quoi une voile tendue ? :grat:
Ben t’as les molles qui sont souvent fermées et les tendues qui pénètrent avec agressivité :mrgreen:
Ça veut dire quoi une voile tendue ? :grat:
Une voile avec une sensation de grande pression interne, rigide à la turbulence. Par exemple les voiles de compétition actuelles, les voiles performance avec des avants reculés et des grands joncs, sensation d’une voile monobloc (poutre) ou de deux ailes rigides. Agréable par une forte sensation de ‘solidité’ de la voile, désagréable par la sensation de ‘brutalité’ de la turbulence.
A l’inverse des voiles qui vivent en turbulence en se déformant. La turbulence est ‘absorbée’ en partie par ces déformations. Agréable par son confort et son amortissement, désagréable par la sensation de mouvements intempestifs de la voile.
Plus que de conception ou de mécanique de vol, je parle de sensation de pilotage.
ps : tu ne te souviens plus de tes matins glorieux ? 
Personne ne t’oblige à passer sous une voile ‘new school’ très tendue, il existe de nombreux constructeurs dont les voiles restent tranquilles avec des comportements 'classiques".
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Ai-je dis autre chose ? Effectivement rien ne m’oblige à chosir une de ces ailes, comme tu n’es pas obligé de voler sous une Flow 
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[…] Agréable par une forte sensation de ‘solidité’ de la voile, désagréable par la sensation de ‘brutalité’ de la turbulence.
[…] Agréable par son confort et son amortissement, désagréable par la sensation de mouvements intempestifs de la voile.Plus que de conception ou de mécanique de vol, je parle de sensation de pilotage.
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Et entre ces deux possibilités, il peut en exister une troisième, celle de voile agréables par leur équilibre global. Le parapente est dans tous les cas, une question de compromis pour ce qui donne cet équilibre différent suivant les goûts personnels.
Et d’accord avec toi, il est avant tout question de sensations., donc forcément d’aspects et critères subjectifs par nature.

Pour avoir fait un paquet de vol aux côtés de mon ancien moniteur qui a une Peak 4, je peux dire qu’elle répond en partie à cet équilibre ! En 3 ans pas une seule fermeture, la voile est extrêmement solide, et pourtant dans la turbulence elle se tortille énormément pour encaisser. Plutôt douce à la commande, elle prévient systématiquement quand elle veut faire un sale coup.
Après faut gérer l’allongement et les 2 lignes (technique ou psychologique pour qui sait voler ?).
Il est plutôt en milieu de PTV, c’est aussi un critère à prendre en compte si on veut respirer un peu plus sous sa voile. D’ailleurs, contrairement à la tendance, j’entends plusieurs moniteurs qui ne préconisent pas de charger à bloc, ça enlève du plaisir.
Ça veut dire quoi une voile tendue ? :grat:
Pour moi la tension dans le profil est surtout engendrée par la portance des bout d’ailes qui "écartent " donc tendent le profil.
C’est aussi ce qui fait que les voiles tendues perdent en cohésion quant elles sont freinées en virage.