Contrôle de voile = gros n'importe quoi, suis-je le seul ?

C’est bien le problème. On est une activité déréglementée où la responsabilité est reportée sur le PILOTE. C’est la dérèglementation qui permet notre souplesse et les tarifs bas pour une activité aérienne. C’est la responsabilité du pilote qui permet notre belle liberté.
Mais énormément de CLIENTS demandent une structure aéronautique aux prix du vol libre (qu’ils estiment déjà trop chers). Si on veut une activité aéronautique, avec des bureaux d’études aéronautiques aptes à nous garantir des erreurs humaines, alors il faut des moyens aéronautiques et des tarifs aéronautiques.
Et même là, les résultats ne seront pas à la hauteur des attentes.

Comme dit Patrick, l’étiquette n’est pas une décharge, c’est une sécurité supplémentaire.
L’étiquette choque ? Alors à lire ce fil je verrais plutôt une mention sur la fiche de révision, à faire signer par le client : “L’utilisateur de ce parapente a refusé l’option de vérification du travail à 60 €/le vol test à 80 €. Il est bien conscient que du travail a été effectué sans possibilité de vérification.”

P.S. Le coup du bouchon d’huile non remis en place après visite chez le mécano, c’est arrivé à quelqu’un que je connais et c’est un grand classique.
Et comme disait Aime-P, à une époque où il y avait beaucoup moins de monde dans les concessions moto que maintenant, les motocistes qui étaient souvent des mécaniciens eux-mêmes disaient bien de vérifier ceci et cela. Et les motards regardaient eux-mêmes si les plaquettes neuves ne tombaient pas au premier freinage (là aussi j’ai connu quelqu’un à qui c’est arrivé…), si les gardes aux leviers avaient été correctement réglées, si le filtre à air avait été changé, si le niveau d’huile était vraiment pile-poil, etc. On posait souvent plein de question en revenant chercher la bête à l’atelier et C’ÉTAIT BIEN !

Les clients ne demandent pas une structure aéronautique, on leur vend un service tel que le contrôle de leur matériel avec le sérieux et la compétence d’un professionnel. Ils sont en droit d’attendre une prestation irréprochable au même titre que les fois où ils sont clients de structures aéronautiques.
A partir du moment où on change le qualificatif de pilote responsable en client il faut assumer ses actes jusqu’au bout.
Je n’ai pas pris l’exemple du bouchon d’huile par hasard, effectivement ça arrive et c’est pas pour ça qu’on retrouve des étiquettes demandant le contrôle à la récupération du véhicule.
Le contrôle des voiles est devenu incontournable, pas mal quand même non? Certains ont mis leurs oeufs dans le bon panier.
On entend ce genre de retour (cf post à wowo) de façon plutôt récurrente, c’est juste inexcusable et flanque un gros doute sur la crédibilité et le sérieux de leur travail. Ces etiquettes ne font qu’étayer ce doute.
Tu témoignes de la difficulté qu’il peut y avoir à remonter les voiles. Sous entendu qu’une erreur peut facilement s’immiscer. Et bien en tant que client je serais tenté de te répondre, ‘ben ouais mais c’est toi le pro et c’est pour ça que je viens chez toi’. Et l’argument visant à responsabiliser le client, ben la même en plus gros vis à vis du pro 1/parce qu’il est spécialisé, 2/ parce qu’il en fait un bisness.
Plus haut j’indiquais que dans mon boulot si je découvre un problème récurrent concernant la qualité de mes produits je trouvais des solutions. Tout le monde y gagne : de mon côté j’ai mis en place un process qui me garantisse que le problème n’arrivera plus et le client obtient une garantie supplémentaire sur la qualité du produit.
C’est aussi grace à cette évolution qu’on ne voit plus les plaquettes neuves quitter les étriers au premier coup de frein.
Depuis ta jeunesse le système a bien changé :frowning: , terminé la bricole et l’amateurisme. Maintenant tu as besoin d’un certificat médical sérieux pour faire du sport, terminé la bricole. Maintenant Les systèmes de garantie sautent lorsque justement le client intervient lui même sur le produit, terminé la bricole.

Alors faut en payer le prix. Et cesser d’aller en masse chez les moins chers. Les meilleurs sont connus.

:+1:

Le problème étant que ceux qui râlent contre l’erreur ´possible ´ sont les mêmes qui râlent contre le prix des prestations !

À titre informatif, je veux bien quelques noms parmi les meilleurs pour soigner mon ignorance :trinq:

Ha bon?

Suite à l’affirmation de Patrick je viens de me coltiner le fil en entier histoire de voir qui râle contre le prix des prestations.
Loupé Patrick, personne ne rale la dessus.
Par contre on pourrait tirer une autre conclusion sur ce fil qui date de 2013 et sur lequel tu intervenais déjà :
Le problème est la propension de certains pros à rester totalement sourds et hermétiques à ce qui semble être dénoncé par une très large majorité.
:twisted: “touche pas au grisbi” aurait toutafé pu figurer en lieu et place de

Tu peux donc faire tes contrôles chez RipAir ou chez Certika en demandant un contrôle en vol. Tes critiques n’auront plus lieu d’être, tu récupéreras ta voile sans l’étiquette d’avertissement qui te déplaît tant et en prime tu gagnes une vidéo de ta voile. :wink:

Sans m’être relu je constate que je reste cohérent même plusieurs années après.

Je connais les prestations proposées par Certika et j’ajouterai que en prime tu peux aussi avoir des conversations très enrichissantes avec eux. :wink:
Mais ça ne règle pas le problème.
Je ne parle pas en mon nom puisque je ne fais contrôler ma voile que pour la revendre et je fais parti, puisque c’est l’usage, de ceux qui vérifient à la réception.
Mais ce qui est dénoncé c’est ça justement.
On voit à la relecture de ce fil que des voiles peuvent être rendues avec des suspentes croisées. Si le problème existe dans ce sens il est évident qu’il puisse exister aussi dans le sens de la ligne sans être croisé (points d’attache intervertis) et donc beaucoup plus difficile à détecter. Même impossible sans l’assistance d’un regard expert extérieur. En gros il faut être au moins 2 pour contrôler le contrôle.
Libre à chacun de percevoir ce problème comme il l’entend. Mais ce fil en reste un bon révélateur. Certe les clients se doivent d’en tirer les conclusions et comportements à adopter. Mais les pros peuvent en faire de même et réfléchir à ce problème pour chercher et trouver une solution ne peut que leur être bénéfique.
Je dirais que dans le pire des cas, si il n’y a vraiment aucune solution, si ils ne peuvent garantir le remontage sans tester et bien ils ne proposent pas le test de rupture sans le test qui va avec. Même si c’est plus cher, c’est le minimum de respect qu’ils doivent à la vie de leurs clients.

Il me semble que quand un pro fait payer une prestation, de la moins chère à la plus chère, il y a une obligation de résultats. Que la voile vole correctement est la moindre des choses, non ?
Triple Seven parle de tarifs aréonautiques, mais ce n’est pas le client qui fixe les tarifs, c’est le pro. Libre ensuite au client de choisir “avec test en vol” ou pas. Cela sera plus cher, le pilote sera content car il pourra se “dédouaner” d’un gonflage ou deux voire d’un vol d’essai et partir crosser de suite ! :wink:
Après chacun sait que c’est le pilote qui est aux commandes de sa voile, c’est à lui de s’assurer que. Alors cette fameuse étiquette n’est valable que pour éventuellement faire en sorte que le client se responsabilise (ce qui n’est pas si mal) mais vue l’obligation de résultats, l’atelier sera toujours responsable en cas de mauvais montage.
J’ai fait faire ma révision et resuspentage chez Certika, car Ripair m’avait révisé la Sigma et ai dû changer une de ces fameuses suspentes de bord de fuite un mois après; je pense que pour 110 € (ou 140 me rappelle plus), cette suspente aurait pu être changée vue son état.
Je ne dis pas que la Sigma était dangereuse (j’ai volé avec une telle suspente pendant des mois précédemment) mais j’estime que Ripair aurait pu m’appeler pour me dire “on change ou pas ?” cela m’aurait semblé plus professionnel.
J’exige exactement la même chose de mon concessionnaire (marque bavaroise que je paye au prix fort, mais je sais que tout est bon. L’excellence n’a pas de prix dit-on).
Comme dit Plumocum, c’est notre vie qui est entre les mains d’une voile qui sort d’un atelier de révision.
A ce propos, je cherche toujours un atelier capable de redonner l’aspect blanc à un bord de fuite devenu grisâtre et qui saura aspirer tout ce que la voile a pu avaler. Mon concessionnaire auto me rend bien une voiture flambant neuve et aspirée :sors:

Franchement je tombe sur le cul……
Comment peut-on accepter qu’une voile soit rendue à un proprio sans contrôle après des opérations d’entretien significatif ???
C’est au pro de mettre en œuvre un contrôle permettant de corrigé ses éventuels erreur pas à nous……
Perso je bosse dans la maintenance aéro, il est impensable de rendre un aéronef en disant « vous n’avez pas pris l’option alors vérifier bien que tout est en ordre…. »
Bien sûr qu’une erreur est toujours possible mais de là à l’accepter et à trouver cela normal……
Bien sûr qu’un pilote devrait toujours vérifier sa voile après un entretien mais de là à le considérer comme « LE » contrôle de fin d’intervention……
Ce sujet fait très très :affraid:

Il me semble même que le Pro ne devrait même pas laisser le choix au client. Que forcément au vu de sa responsabilité, il ne devrait que proposer une prestation “complète” quitte à ce qu’elle coûte ce qu’elle doit coûter, quitte bien sûr à ce que le client la refuse éventuellement.

Pour Ripair, ce n’est clairement pas à leur honneur que de ne pas remarquer l’usure de ces suspentes de BF surtout que le problème devait déjà leur être connu. Et si il l’avait constaté, de ne pas prendre le téléphone pour demander ton accord pour un remplacement préventif.

Tu peux vraiment te poser la question pourquoi tu as dépensé ces roros pour un contrôle par Pro qui ne t’auras servi à rien.

Et au contraire, Patrick recommande Ripair, comme étant notoirement l’un des ateliers auxquels on peut faire confiance.

Sans norme, cahier des charges, certification, organisme de contrôle, c’est tout simplement impossible pour le quidam de se faire sa religion. On n’a que des bruits de couloirs, parfois contradictoires.

:+1: :bravo:

merci pour les détails.
certes on veut bien le croire; mais ca reste vraiment “sans queue ni tete”. pour preserver ses genoux on sacrificie ses vertebres ? :grat:

ok donc on dira pas markstein, c.e.m et advance :wink:

bref, quand on voit les tartines de fantasmes, de jurisfiction et de "on sait bien que " qui se déversent regulierement sans fondement sur le forum,
il est interessant de constater que sur des cas (possiblement) concrets et (tres) graves, ben finalement c’est encore : circulez y a rien a voir :ange: :grat:

… ou bien, apres le boulot, ils partent faire un petit vol et ils oublient de s’attacher ? :grat: :affraid:
faut vraiment qu’on sorte de cette banalisation !
collectivement.
sans essayer de justifier l’injustifiable.

Si vous voulez rigoler, allez voir les forums de VTT, et les posts qui parlent de l’entretien des suspensions.
Sans être du matériel très technique, les suspensions VTT sont aujourd’hui abouties et suffisamment complexe et le quidam moyen n’a malheureusement pas les compétences pour s’assurer lui même de l’entretien.
Résultat des petit malins à peine plus compétent facture des prestations ni fait ni a faire, parfois dégradent le matériel (piston rayé, joints mal installé…). Pire, c’est même l’importateur de la marque Fox qui était lui même le pire du pire en matière d’entretien. Un comble. L’entretien d’un amortisseur ou d’une fourche c’est 100€, soit le prix d’une révision de parapente. Pourtant ça prend nettement moins de temps.
Je connais deux personnes parfaitement compétentes pour faire ce genre de mécanique. Ils ne veulent pas s’installer comme artisans, car la demande est trop forte, ils seraient débordés et obligés d’embaucher ou alors de bâcler le boulot. Ça ne les intéressent pas… Alors du coup ils bossent au black pour les copains…

Alors la vie des pilotes n’est pas en jeu (quoique) dans le cas des suspensions VTT, mais ça dénote de l’incompétence généralisée et du manque de formation pour assurer ce genre de travail un peu nouveau. Un problème aussi d’inadequation entre le prix que consent à payer l’utilisateur, le prix que doit facturer un pro pour pouvoir vivre décemment après impôts et charges…

J’ai toujours été satisfait de wingshop (4 fois j’ai eu affaire à Philippe) pour des contrôle, remplacement de suspentes…
Il me semble quand même que globalement il y a nettement plus de sérieux dans le contrôle parapente que l’entretien des skis ou des VTT…

sauf que pour le coup ils sont concernés par une erreur de “croisement de lignes” qui a été à l’origine d’un carton …
quand on parle de ce sujet à un des fondateurs du milieux il te dis plutôt que tout le monde est concerné par les erreurs , toutes les boites ont au moins trois procès en cours et qu’il a quitté le milieu lorsque les actionnaires du milieu se sont multipliés ,et ont voulu plus de rentabilité (profit …) alors que la concurrence augmentait parallèlement , au point de diviser par deux le temps de contrôle , voir plus

un truc tout bête … contrôler à deux …
je le fais pour mon cône et ça va vite
l’économie faite sert à acheter un cône neuf … plus efficace que de faire des loops à n’en plus finir sur des suspentes prêtes à lâcher …
personne ne peut contrôler la déformation du profil et le test à la déchirure ou la porosité je m’en tape …car je ne vole pas assez pour que mes voiles dépassent les 700 heures et elles dorment au frais , certains sont moins soigneux … ou volent sur des déco plus agressifs … et une inspection visuelle … bah j’ai des yeux aussi …

Toutafé…

Quitte à avoir à contrôler le travail du contrôleur, j’ai aussi choisi de contrôler moi-même mon matériel, l’hiver s’y prête bien.

Pour rebondir sur l’exemple de JulienF, c’est (malheureusement) presque un problème de société ou d’évolution de la société. Car honnêtement ou est la difficulté de faire l’entretien d’une fourche Vtt ? À mes belles années moto, j’avais rapidement compris que si je préférais avoir du pognon pour rouler, il serait préférable de faire un maximum d’entretien et de réparation moi même.

Aujourd’hui, des “pilotes” motos ont besoin de leur concessionnaire pour rouler avec une chaine tendue juste comme il faut. Aujourd’hui Décathlon (et certainement tous les vendeurs de vélos) proposent des forfait entretien. Ça en est risible.

Le fil de discussions initié par Paul sur son tuning de son Epsilon 8 me semble très interressant car il est démontre qu’il existe encore des vrais passionnés pour qui la compétence de pilote ne passe pas que par leurs capacités à bien tirer sur leurs commandes mais aussi par une recherche d’une vraie compréhension comment fonctionne leur jouet volant de toile et ficelles.

Bien sûr en moto (même à l’époque) tout le monde n’est/n’était pas apte à retravailler les transferts ou retailler un arbre à cames pour booster sa machine mais tout le monde (ou presque) savait tendre sa chaîne voire remplacer un pneu. Ou en est-on en parapente en 2017 ?

Cela me fait penser à une affirmation d’Alexandre Paux dans un dernier numéro de PP+ ; “les pilotes cherchent surtout à augmenter leurs performances en acquérant des machines plus performantes plutôt que de se fixer comme objectif premier l’accroissement de leurs compétences propres de pilotes”.

Forcément ça prends du temps et coute quelques efforts dans des moments pas forcément toujours ludiques. Ici avec la maintenance du matériel et qui implique de fait, vérifications et contrôles. C’est la même chose car dans une certaine mesure c’est à la portée de tous ceux qui sont prêts à faire “l’effort”.

Idem pour le essai d’extraction/contrôle/aération/pliage de nos parachutes de secours. Dans les clubs ou je suis adhérents, on organise des séances à cet effet. Eh bien, je pense pouvoir affirmer qu’au mieux 1/3 voire 1/4 des membres se sentent concernés par les actions misent en place et encore sur ce qui viennent nombreux sont ceux qui après de multiples pliage ne s’estiment pas autonomes pour plier leur secours.

Alors que penser ; Piètre estime d’eux même ? Refus d’endosser la responsabilité de leurs propres actes et décisions ? Fainéantise ou simplement esprit “consommateurs” ?

Toujours est-il, globalement c’est toujours la demande qui crée l’offre. Si nous en tans que pilotes “consommateurs” nous étions plus mature dans nos demandes de services, les offres de prestations évolueraient dans le même sens. Bref, collectivement on a les contrôles/revisions que l’on merite.

Bonne nuit,

Je suis entièrement d’accord avec toi, selon moi, l’entretien du matériel doit faire partie du bagage qu’un pratiquant de n’importe quelle activité doit avoir.
Alors parfois c’est trop technique, faut de l’outillage coûteux et donc il vaut mieux confier cela a un pro.
Mais pour le basique, régler un dérailleur, purger des freins, changer un équipement, il faut pas sortir de Saint Cyr.
Honnêtement j’ai toujours trouvé que le contrôle de la porosité et de la résistance du tissu était parfois superflu, surtout quand on prend soin du matériel et qu’on vole pas avec un tromblon d’il y a 10 ans.
Sur mes ailes, les valeurs étaient toujours acceptable.
En revanche et j’en ai déjà parlé, le problème du calage est bien plus gênant et cela bouge même sur des ailes récentes.
Du coup j’ai prévu de me bricoler une simple cible avec de quoi tendre les suspentes pour mesure. J’ai déjà le télémètre Leica Disto pour le boulot. C’est très précis si on le fixe sur un pied d’appareil photo par exemple.

Je trouve que chacun a son métier et chacun ses compétences. Donc je laisse les pros faire les révisions de voile en espérant qu’ils fassent leur métier correctement