Allez, je relance le fil sans mollir.
L’atterro de Planfait est un piège, c’est piégeux et plein de pièges divers, qui varient selon l’aérologie du moment. Je m’y pose plus de 200 fois dans la saison et ce n’est vraiment franc qu’une fois sur deux.
Quand il n’y a aucun vent ou une bonne brise du lac, tout va bien. Quand ce n’est pas franc, que les biroutes se contredisent, qu’il y a des déclenchements thermiques, que cela peut passer cul en quelques secondes, c’est une vraie vacherie ce terrain… qui de plus n’est pas plat du tout, avec un creux marqué côté Annecy barré au bout par la saillie du chemin d’accès.
La raison : il est sous le vent d’une butte et d’un ensemble de maisons.
Il y a un atterro de secours de l’autre côté de la route qui va à Menthon, encore plus moisi parce que sous le vent d’un massif forestier.
La pire vacherie de cet atterro, c’est la cible placée au centre géométrique : si on se règle pour mettre les pieds dedans, pour se la péter, et qu’on prend une bulle, on a déjà “bouffé” les 3/4 du terrain et on a repris du gaz, on est mal… si on prend une 2ème bulle et que cela passe cul, c’est le vrac.
Si on se présente à plusieurs et qu’il y en a un qui déconne, les taupes ont du souci à se faire.
En général, je vise l’entrée du terrain, après la maison du plombier, pour éviter de me faire piéger par les gags connus, tant pis pour la cible. Pas de PTU ni de PTS, mais plutôt une PTA (prise de terrain adaptée). Par vent assez fort ou travers, on approche en crabant et on se met face au vent juste au moment de poser. Les biroutes étant aussi franches qu’une promesse électorale, c’est la meilleure façon de ne pas faire de cratère.
Le matin, avant la brise, on pose en général face à Doussard dans du tout petit voire du nul, là on peut faire la cible. L’approche au ras des toits avec une mini n’est pas vraiment géniale mais cela se gère bien.
Avec une mini-voile, tout est plus compliqué à cause de la vitesse mais bof, on s’y fait. Il m’est arrivé une fois d’être scotchée bras hauts avec l’Awak, juste en entrée de terrain, et de descendre verticalement dans du foin sur pied, c’est doublement désagréable : un hors-terrain en public et un pot à payer à l’agriculteur.
Les PTU, PTS, PTx etc, cela va bien pour guider des débutants, cela leur occupe l’esprit en gérant leur stress. Quand on vache, sans biroutes sur un terrain inconnu, il n’y a pas de PTmachin qui tienne. Alors on oublie les cours du stage init et on gère nos posés en fonction du terrain et des conditions. Je connais très peu d’atterros francs comme Doussard et Lumbin, beaucoup d’atterros “délicats” et quelques uns vraiment très moisis. Cela dit je n’ai volé que sur 35 sites et vaché à peu près autant de fois, mes statistiques sont donc à relativiser.
Salut et fraternité*
pob
. Une PTS ou une PTU en fonction du terrain avec des étapes bien marquées qui me permettent de me concentrer sur mes repères sans avoir à improviser la prochaine manoeuvre. C’est peut être pas super fun, mais c’est efficace !