Déco osé?

C’est forcément Rock’n Roll sur un déco falaise avec une telle brise. Mais lui c’est même pas rock’n roll, il fait juste la boule du flipper ROTFL

Ouaip, et notre Gégé national doit bien rigoler - c’est dans son tempérament - s’il lit ce genre d’observation.
On apprend beaucoup avec Delorme. Même quand cela a l’air hyper-moisi et impropre au vol, on monte. Il y aura peut-être un créneau ? On devra sans doute redescendre à pied ? Peu importe, on monte pour le sport et pour la beauté de la montagne, et on se marre en montant.
Une fois au déco, les conditions dégueulasses redoutées sont le plus souvent bien établies et les voiles restent dans les sacs, on observe et on commente, on discute, on apprend des choses, par exemple la hauteur à laquelle se situe le nuage qui interdira de voler, c’est plus didactique sur un déco pourri en plein vent qu’au chaud devant une petite bière… ce qui n’empêche pas d’en écluser une quand on est redescendu.
Gérald est comme ça et j’aime beaucoup sa compagnie.

Philippe Paillet fait ça aussi avec ses stages et je l’ai accompagné deux saisons en 2012 et 2013 pour la logistique. Son objectif n’est évidemment pas de mettre ses stagiaires (de niveaux variés) en l’air dans des conditions dures ou involables, c’est de leur faire marquer un but en leur faisant faire de l’exercice et en les mettant sur place en situation d’observer les conditions de façon très poussée. Quand je l’accompagnais, ma voile restait dans le camion quand je savais aussi bien que lui que cela ne volerait pas. Par exemple à la Bourgeoise ( :coucou: Patrick).

Je fis la même chose il y a 3 ans lors d’un stage cross FFVL-féminin, en montant au Serpaton sans sac… et les autres firent un petit plouf amélioré sur Gresse, moi j’eus l’occasion de bien me crotter en cavalant dans la descente “dré dans le pentu” en rigolant avec Gégé.

Pierre-Paul Ménégoz avait une attaque du même genre par temps “moyen”, quand j’apprenais à voler avec lui : “on y croit, donc on y va”. Cela permit de faire quelques vols avec des analyses poussées des conditions, et de marquer aussi quelques buts bien didactiques.

J’ai eu la chance d’apprendre à voler avec PP, puis de voler avec Philippe (pas le même PP) et Gérald, croyez-moi c’est DU BONHEUR.

En vol-rando, c’est avec Corinne que j’ai appris… la limite entre ce qu’on peut faire et ce qu’il ne faut pas faire. Le déco-falaise norvégien est de nature à exciter Corinne, elle adore ce genre d’ambiance, c’est typiquement ce qu’elle appelle un “cocodéco”, que d’autres appellent un “déco banzaï”.
:trinq:

J’ai l’impression qu’il a choisi de risquer faire sa tempo trop tôt. On est d’accord que un tout petit peu plus tard aurait été mieux mais la tempo trop tard, c’est à dire quelques centaines de millisecondes plus tard, a des conséquences plus dramatiques: l’aile mord dans le thermique devant mais frontalise/asym tout de suite, bim 90degrés et falaise…

(j’ai vu ça a Verel par exemple: le type ne comprends rien et temporise trop tard. Il se fait arracher avec une demi aile fermée: chgt de cap à 180 degrés repasse au dessus du déco a 5m sol… gros gros joker)

Là il a l’air con, mais il a très peu de risque de se faire vraiment mal physiquement… Bon il ne faut pas oublier non plus la solution qui consiste à ne pas sortir l’aile du sac :trinq:

Je rajoute ma pierre à l’édifice des décos falaise que perso j’aime bien. C’est un peu tendu, c’est la face nord du pic du midi et la plateforme n’est pas bien large il y a peu le droit à l’erreur (ce jour là nord faible et des petits rouleaux qui m’ont fait m’y prendre à plusieurs fois, un jour sans vent on peut peut-être tenter de courir dans la diagonale, et avec bcp de vent faut oublier ce déco). J’insulte un peu ma voile qui était une sigma7 un peu lourde et qui avait tendance à rester un peu derrière quand c’est peu alimenté, mais je l’aimais bien quand même…
Mes 2 collegues ce jour là ne le sentaient pas et ont préféré décoller 100 m plus bas dans la face sud alimenté par la brise de pente
http://youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=BL64VCiTd7k

Le trucs c’est que t’as pas saisi une petite subtilité de mon message, préférant encore une fois étaler ta vie plutôt que de faire mouche.

Donc oui, c’est super d’être optimiste, mais il y a des fois où l’observation au décollage ne suffit pas à se prémunir de certain dangers une fois en l’air. Ça vaut pour des coups de foehn à basse altitude, ça s’est déjà vu par chez nous : ça peut voler tranquille avec 15-20km/h au déco et en quelques minutes ça passe à 45km/h de moyenne avec des rafales à 70. Et ça si t’as pas pris la météo pour connaitre le contexte météo dans lequel tu vas peut-être tenter de te mettre en l’air, bah tu te mets potentiellement en danger.

Ça me fait penser à celle là aussi !

http://www.youtube.com/watch?v=yWKwEFZs1is

Pour avoir décollé très souvent de Verel, je trouve que ce décollage n’est pas particulièrement malsain.
Quand les conditions sont limites, il y a une procédure qui marche à tous les coups.
Il faut attendre qu’un ou deux fusibles se lancent et avoir le courage de renoncer si ça se passe mal.
Sérieusement, il faut se méfier du vent météo de nord qui renforce la brise de vallée et surtout, celui de nord-est qui le rend cette brise très rafaleuse.
En dehors de ces précédentes conditions, l’ascenseur en sortie de décollage, par conditions thermiques généreuses, est facile à gérer mais les débutants doivent attendre que ça se calme.
Je trouve que le décollage de Verel est globalement plus sain que par exemple celui de Montlambert. Ce dernier est apparemment facile mais sous le vent de la brise venant de la droite.

Au final, la vraie difficulté pour decoller du Prekeistolen, c’est de trouver un créneau avec moins de 1000 randonneurs sur le déco!!
(Et éventuellement de trouver un attéro???)

Un peu comme ca alors… même si ici ca semble etre plus du meteo de face : https://www.facebook.com/100006566744476/posts/2384532075108994/?sfnsn=mo