En cas de 360 avec oreille exterieure, quand relacher l’oreille ? Avant la sortie ou pendant la sortie ? Et dans le premier cas n’y a t’il pas un risque de se prendre une accélaration d’un coup?
Voui, bonne mémoire : l’Oméga 6 S m’avait expédié cash en instabilité spirale non recherchée, sur mise progressive en 360 avec oreille externe.
Je regardais le sol au centre de ma spirale et tout d’un coup il m’a bondi à la figure ! Ça m’avait fait bien peur sur ce coup là. Et finalement on trouve qu’on n’est pas si haut que ça… Il n’y a pas vraiment de phase intermédiaire entre le 360 qui accélère gentiment et l’aile qui visse seule violemment à n’en plus finir. Pas très agréable.
En effet si je comprends bien ce que veut dire Paul, ça dépend d’où se situent les foyers d’application des forces mises en œuvre, selon les sellettes/suspentages/lobes etc. Donc ça doit varier pour chaque voile.
Alors à explorer avec vraiment gros gaz et être prêt à rencontrer (ou pas) des surprises au cas par cas.
Dans la réalité d’un descente rapide nécessaire, les turbulences doivent de plus pouvoir faire passer tout cet équilibre précaire à un déséquilibre chaotique… Pensez simplement à la facilité avec laquelle dans la vraie vie, un cisaillement marqué envoie votre descente en 360 maîtrisée, en neutralité spirale involontaire ! Alors je me dis qu’avec un stabilo en moins…
Désolé OlivierR. Je rebondis sur tes questions. Mais je pense que tu es loin d’être le seul à te les poser. Or, je pense que ce ne sont pas les bonnes questions !
Soit on essaye de descendre pour aller gentiment vers le bas. Et au lieu de faire un 360 gentil qui descend à -2 m/s, on fait une oreille extérieure et ça descend vers les 3,5 à 4 m/s. Ca reste très cool. La gestion du truc est sans réel danger et facile à comprendre.
Soit on veut descendre vite. Et dans ce cas précis, ça ne me paraît pas une technique appropriée. Elle est contraignante en termes d’actions, les 360 (avec ou sans oreilles) ne permettent pas d’avancer et donc de fuir une masse d’air montante, c’est contraignant pour la voile, et ça peut s’avérer dangereux si c’est mal réalisé.
Voici mon point de vue, il n’engage que moi.
Pour descendre en 360, seul le drag chute est efficace et sans danger
Il vaut mieux privilégier la fuite vers une zone descendante avec oreilles et accélérateur
SI cette méthode était efficace, tous les bons pilotes la maîtriseraient. EN compet, en cross, en bi pro, … Or, à part une fois tous les 5 ans dans un magazine et tous les deux ans sur un forum, on en entend pas parlé. Pourtant la première fois que j’ai vu ça, c’était il y a super longtemps !
Je plussois sur le parachute de freinage et remercie Laurent d’en reparler
Le parachute combine deux avantages déterminants :
1- il produit beaucoup de trainée
2- il introduit un minimum de disymétrie en 360, dégradant de ce fait très peu la pilotabilité, et écartant le risque de dérive vers la neutralite spirale.
Et cela a été objectivé et validé par l’emploi d’un data logger 3D.
Encore un résultat acquis grâce à un système BTS MEMO conçu de leur propre initiative par un groupe de pilotes et de techniciens passionnés et impliqués ?
Ben oui…
Encore un exemple de recherche bien menée (merci Fred-merci Ozone!) dont les résultats n’ont pas été capitalisés ni promus comme ils auraient mérité ?
Encore oui…
Et c’est pas fini… Espérant que le meilleur est à venir.
PS : comme Supair a intelligemment integre un kit d’auto-assurance après arbrissage, que diriez vous d’un cocon léger qui se transformerait par un zip en jambières-siamoises-drag-chute une fois le pilote redressé et jambes pendantes en “V” sous lui, pour des descentes d’urgence et des approches scabreuses ?
Bonjour,
la rotation en 360° engagés (spirale) et la rotation en autorotation(fermeture asymétrique int ou cravate) sont trés différentes. En spirale le vent relatif est dans le nez du pilote, en autorot(c’est comme une SAT) le vent relatif est dans le dos du pilote.
@piwaille:Faire une autorotation pour descendre , bof, pas trés efficace, trés inconfortable, physique à maintenir,taux de chute pas plus fort qu’en 360°, reperes sol plus compliqués à visualiser. Si c’était bien cette manœuvre serait utilisée.
faire une oreille extérieure et partir en 360° coté ouvert est trés efficace, plus facile à faire qu’un 360° voile ouverte, taux de chute plus important à centrifugation égale, moins de risque de neutralité spirale, moins compliqué à sortir qu’une spirale voile ouverte (moins d’énergie). Donc c’est une excellente manoeuvre à connaitre et pratiquer.
Penser qu’on peut partir trés facilement en décrochage asymétrique coté ouvert car il y a une oreille à l’extérieure est une croyance (avec une voile de loisir biensur).
penser qu’en faisant une oreille on part en autorot coté oreille est aussi une croyance (avec une voile de loisir) .Une oreille entraine un changement de direction la plupart du temps coté ouvert avec une aile de loisir !
D’ailleurs avec les ailes écoles l’exercice faire une oreille et contré coté ouvert devient même incohérent puisque ça tourne tout seul(sans action pilote coté ouvert)
Ce n’est que mon avis
faire sa propre expérience
se poser des questions, se former
Il paraît qu’accélérer en 360 sollicite plus le suspentage des avants ainsi que ses points d’attaches.
Le centre de poussée migre vers l’avant.
Si en plus tu as fermé un bout, le premier point d’attache A voisin de la fermeture doit prendre chère.
j’ai lancé le sujet 360 avec demi aile fermée et pas avec une ou deux oreilles, car avec les oreilles les suspentes sont souvent difficiles a tenir alors que tenir l élévateur est plus facile. D ‘autre part je trouve qu’avec une oreille ça descend pas trop et je suis quand meme centrifugé.
Bon de toute façon je vais tester cette technique en journées encadrées, meme si j’aurai préféré tester en siv…
Ne pas penser que nos parapentes sont surdimensionnés.
Même avec des profils très porteurs (et trainant pas mal à vitesse élevée) une aile biplace peu prendre “cher”. Lors des campagnes de test expérimentales avec les BTS MEMO, on a mesuré… 8G en début de sortie chandelle d’un 360 “face planète” !
En neutralité spirale, une aile de loisir avec une homologation sans faille peut générer 4G, une aile de compé 6G.
Pour vérifier par vous même [on dit “objectiver” dans les milieux savants], c’est pas compliqué : il y a sur le Net des tas d’IMU 3 axes (indispensable) de capacité +/- 9G+ et échantillonnant à au moins 60 Hz+ , dont un que je connais bien chez GCDC
Si vous vous crashez ou allez à l’eau avec, il ne résistera pas comme du matos pro… Mais avec un simple tableur, vous voilà bien outillé “pas cher” pour :
[presque] tout comprendre de la méca vol
comprendre pourquoi on se pose tant de questions autour des phénomènes de fatigue (oscillations sous charge au niveau des connecteurs… et des suspentes!) en parapente
montrer à votre meilleur pote que votre sat est bien plus “smooth” que la sienne
etc.
Bref… vous ferez de la science et on aura beaucoup de plaisir à en parler avec vous.
Alors, rendez-vous au dépouillement de vos mesures ?
En court, il dit qu’il est dangereux de croire que faire des 3-6 avec une aile fermée car la charge peut monter à 8G… sur quelques suspentes.
J’avais voulu déjà l’écrire lors de ton msg, mais j’ai dû oublier de le faire!
J’avais vu un copain descendre avec cette technique en tombant du ciel, un jour où il était urgent de revenir au sol. Je lui avais demandé la méthode mais je n’avais pas eu le cran de me lancer, n’ayant pas eu besoin de descendre vite.
C’est lors d’un SIV avec Seïko - elle s’entraînait avec nous avant de passer sa qualif en français - que j’ai effectué ces manoauvres, avec ma vieille Diamir. Il est vrai qu’on descend vite, sans prendre une grande vitesse angulaire ni des G, bref c’est tout confort et la sortie de la figure est évidente, à la sellette puis en relâchant l’oreille.
On peut faire une oreille se souris ou une d’éléphant, question de moral. Avec Seïko, il ne faut jamais mollir et y aller à fond, j’avais donc fait une grande oreille mahousse, comme pour les exercices d’autorot en SIV, cela marche très bien.
Avec ma U-Turn qui n’a que deux suspentes A par élévateur, et des fines, il n’est pas question de faire un 360 pour descendre en urgence, on ne peut même pas faire les oreilles et la méthode dont il est question ici est la seule qui qoit utilisable, d’ailleurs recommandée par le manuel de la voile.