Distance à un Cumulonimbus

oui, c’est un fil avec des questionnements pertinents ces jours-ci.
jeudi 6 juin: début d’après-midi, gros congestus sur la Faucille (Jura), et du ciel bleu ver la Dole: je prends donc direction la dole, pour une petite rando vite fait, et là je vois 3 ailes en l’air (qui ont du décoller de st cergue, ou la barillette ?). le temps que je grimpe au déco, ça commence à s’assombrir. je ne vois plus les ailes, qui ont (peut être dû poser ?) du coup j’hésite :diable: … très peu de vent … la plaine lémanique est dégagée, mais sur tous les reliefs alentour ça développe sacrément. un planeur passe même au dessus de la dôle et se dirige droit vers l’énorme congestus qui continue de grossir grossir au dessus mijoux-la faucille. :grat:

finalement, le “quand il y a un doute, il y a pas de doute” prend le dessus, et je renonce au vol. du coup je me ballade un peu et découvre une petite famille de chamois jouant dans la neige. Je passe une bonne demi-heure derrière un rocher à observer ce petit monde à sautiller de ci de là, à gratouiller et brouter en bordure du névé, à feindre des combats … jusqu’à ce que des grondements en provenance de Mijoux se fassent vraiment menaçants et les poussent à se déplacer. ils se dirigent alors vers la forêt, et je les suis. Ah, cette fois, je suis repéré :clown: Encore une demi-heure à les suivre, et surveiller le ciel du Jura; les bourrasques se font fait plus fortes, mais ça n’a pas l’air de vouloir crever, ni d’affoler les chamois qui restent placides, et reviennent même sur une crête pour ruminer… je range mes jumelles, et je décide de prolonger la rando. L’orage n’arrivera pas sur le massif de la dôle. Il n’était pas loin. Peut-être aurais-je pu voler en allant vite, en décollant rapidos, et en dégageant tout de suite vers la plaine ? Mais il y avait un sacré risque. Au bout du compte je garde les merveilleuses images de ces petits chamois jouant dans la neige

Le lendemain, 7 juin, j’aurai un superbe vol rando d’une heure au Colomby de Gex, avec décollage vers 13:30 Le ciel s’assombrira en l’espace d’une heure vers 15:30 :affraid: ça peut aller super-vite … Pour l’instant je dois avouer que j’ai quand-même du mal à savoir si un congestus va évoluer ou pas en Cunimb, et si je peux décider de décoller ou pas dans ces conditions d’instabilité forte

bons vols

:vol:

Merci à POB pour le lien vers l’histoire des survivants croates ,super témoignage , des frissons dans le dos…
Avec en plus, des infos sur les types de comportements adopté pour essayer de s’en sortir quand même.
comme quoi il faut se battre jusqu’au bout dans les situations les plus désespérées.

Merci pour la lecture effectivement très intéressant. Et ça date de 1997.

Une fois dans le cunimb c’est du pareil au même, mais avant d’y être et avec nos ailes actuelles, il faut surement faire encore plus attention car la perte d’altitude devient de plus en plus difficile je trouve.

Avant hier et suite à pas mal de doutes, j’ai interrompu un cross alors que j’aurai pu faire 30km supplémentaires, facile. La tentation était grande de profiter encore tellement c’était donné et tellement le paysage était magnifique.
Mais finalement c’était super de s’être posé car 30 min après, un orage éclatait à une vallée distante.

Et pourtant des gars volaient encore.
J’en ai même vu un voler sous la partie d’un gros congestus qui aspirait encore, pendant que l’autre partie déversait l’eau…Hallucinant :affraid:
Le gars enroulait tranquillement!
Et deux autres qui continuaient d’enrouler dans l’ombre d’un cunimb, qui s’effondrait à moins de 3km!

Je n’avais jamais vu ça.

[quote]Le ciel s’assombrira en l’espace d’une heure vers 15:30 ça peut aller super-vite …
[/quote]
Oh oui ça peut aller très vite!
Souvenir d’aout 2003: Manue et moi on arrive en haut du Chatel au dessus de Mens, doit être 11h30, pas un cum, on commence à casser la croute première barbule au dessus de l’Obiou, 1/2h après j’étale la Sigma, la barbule de l’obiou est devenue congestus, je me met en l’air vite fait, ça monte tranquille devant, +3, de l’huile, 3 ou 4 tours et je prend la trouille, le cum a vraiment sale gueule, je tire en vallée à l’accélo, j’arrive vertical de Mens sans avoir trop rien perdu, 360 pour descendre et posé, premiers coups de tonnerre. Nettement moins d’1h entre la première barbulle et le cunimb…

J’ai fait un vol à Saint André une fois pendant qu’il y avait des cunimbs assez loin au nord depuis environ une heure. J’ai continuellement surveillé les nuages à proximité qui sont resté des cumulus normaux. A un moment j’étais au dessus de l’atterro et le cumulus au dessus de ma tête m’a semblé très étiré verticalement. Ca s’est mis à monter un peu trop facilement et j’ai dû faire des 360 et des oreilles pour poser. 5 minutes après avoir posé ça a commencé à gronder et avant que j’ai fini de plier on a eu la pluie et des rafales. Je suppose que ça devait être un front orageux, vu la vitesse à laquelle ça a dégénéré. Les orages isolés dans un marais barométrique ont tendance à être plus prévisibles et lents.