Durée de vie en heures d'une voile de cross light

le top c’est un mix de tissus en fonction de l’usure et charge prévue. un bon combo est l’exemple de l’ozone swift4 qui à le BA en skytex32, à partir du milieu c’est du 27 classique, l’intrados est en skytex 27 classique, peu en contact ça ne s’use pas.
la trango xrace suit un peu le même schéma, seules les lignes du design du milieu de l’aile sont en 38 c’et la différence, pourquoi pas en 32 ou 27, probablement parce que c’est tellement fin qu’il fallait que ça résiste au niveau des coutures.
L’alpina2 quant à elle, à son extrados en dominico20D intégral et l’intra en plus léger. ça reste une construction relativement légère mais du point de vue comportement, je pense que ce mix fait que l’A2 à une énergie plus directe, plus d’inertie, shoot plus fort que la swift4 qui est construite en mix

Ce n’est pas sur commande, il y a eu une “Limited Edition” de Spice tout en 32 g., reconnaissable à l’extrados ET l’intrados vert.
A ma connaissance il n’y a eu que 5 exemplaires dans chaque taille.
3 de ces voiles volent à Annecy.
En taille XS le surpoids est d’environ 200 g. (de 3,9 kg à 4,1 kg)

Et pour revenir sur le skytex 27 classic II à double enduction, comment savoir ce qu’ utilisent les constructeurs…pas toujours clair…par exemple Supair pour l intrados de sa Taska précise Skytex 27 soft (c est quoi?) quand Gin pour son Explorer indique Skytex 27 en intrados (pas de précision>>simple enduction?)

PS : le Skytex 27 classique II (double enduction) à sa sortie voici quelques années était présenté comme étant aussi résistant que du Skytex 40…Marketing ou pas??

Soft c’est “soft finish”, par opposition au “hard finish”, habituellement utilisé pour les parties internes. Beaucoup de constructeur ne précisent pas soft, mais le précisent juste pour le hard.

Pour la résistance dont tu parles, il s’agit de la résistance mécanique en trame (voir image ci-après), et l’équivalence avec le 40 a été faite pour le 32 (le super compromis d’après Porcher), et non pas pour le 27.

Tu peux voir ça sur le site de Porcher : http://www.porcher-sport.com/fr/brochures.html

https://img4.hostingpics.net/pics/753912resistancetissuporcher.jpg

Et le 27 Classic I et II par rapport au 40, toujours sur les brochures Porcher. Attention, il ne s’agit que d’un test de vieillissement accéléré, pas de la vraie vie.
(ouvrir le graphique joint)

Merci Air Design!

Très intéressant ce graphique concernant le comportement du 27 Classic 2, plus performant que le 40 en vieillissement accéléré.
Encore faudrait-il savoir à quel point les washings dont Porcher parle sont représentatifs du stress subi par les tissus en utilisation usuelle sur un parapente (cycles de mise en tension, humidité, UV, frottements au sol etc…).

Tu as peut-être un avis professionnel là-dessus?

FK

Salut FK,
De rien!
En fait on fait aussi plusieurs séries d’essais avec l’université d’Innsbruck, dans plusieurs configurations de vieillissements différents, et les résultats sont soit équivalents à du 40, soit supérieurs (pour ce qui est de l’évolution de la porosité)! Ce qui est confirmé par nos essais sur le terrain. Je ne peux pas fournir ces résultats (pas encore, mais j’en discute).
Je vais aussi essayer d’en savoir plus auprès de Porcher. A savoir que leur test de “lavage” simule surement beaucoup plus la résistance à l’abrasion (mais pas non plus sur du cailloux) et la tenue de l’enduction que la résistance aux UV bien sûr!
Les tests en labo donnent toujours des infos “partielles” à savoir bien interpréter, mais seulement quand c’est possible.

(J’ai travaillé longtemps dans la conception de peintures automobiles, et la mise en place de tests de vieillissements accélérés, il faut en faire un sacré batterie pour pouvoir tirer des conclusions de vieillissement naturel!).

Salut

pour info, le controle de ma névada light qui avait 150h.
C’est du porcher 32gr intra et extra
http://www.certika.org/v2/revision-parapente-atelier/gradient-nevada-2012-340853

Bons vols!

oui merci mais chez gradient ce n est de la double enduction ?

Les modèles Light chez Gradient (Nevada 2 Light, Aspen 6 Light) sont assemblés avec du 36gr Everlast en BA et du 27gr Classic 2 ailleurs.
Pour les nervures, c’est un mix de 40gr et 27gr hard finish, selon qu’il s’agit de cloisons porteuses ou pas.
Bref de l’éprouvé.

Sur demande, il est possible d’avoir des versions “light light”, genre les modèles fait pour la Xapls et autre marches et vols haut niveau. Là, on optimise tout y/c les structures internes. Mais au détriment de la durée de vie. Le designer m’indiquait de compter sur 50% de durée de vie par rapport au modèle classique ET au modèle Light standard. Ceci étant plus du à la moindre tenue dans le temps du profil.

Entre le modèle “Classique” et le Light “standard”, pas de différences.

La durée de vie n’est pas vraiment un soucis, il faut par contre réaliser que les tissus light sont plus sensibles aux accrocs, frottements, etc…

J’espère avoir éclairé quelques lanternes :slight_smile:

J’imagine que les autres fabricants sont aussi sérieux et que donc la durée de vie d’une voile light “standard” est similaire au modèle classique. Signalons aussi que des voiles telles que Enzo, Zeno, Boom sont faites en partie avec du 27gr. …

Oli

Au niveau de performance où en sont les ailes de cross, les déformations structurales ont maintenant une influence au moins aussi importantes que la porosité dans la dérive du comportement.

Et de comprendre qu’il n’y a aucune raison que cette dérive se fasse de façon linéaire (proportionnelle au temps de vol).

Durant mes dernières années de vol sous des voiles compé, j’avais résolu de ne plus chercher la “petite bête”, l’origine de la dissymétrie de comportement quand j’en constatais une (le plus souvent une suspente dans les clous mais pas suffisamment, ou un nœud que j’ai mis quelques vols à découvrir !) : voile tournant légèrement en transition, abattée toujours accentuée du même coté.

Je me contentais de corriger aux stabilo’s - point.

Il n’en restait pas moins que les tests en comportement spirale m’avaient montré une très grande sensibilité du calage des plumes et tout particulièrement des avants : 8mm sur la hauteur du cône d’une 30m² suffisait à basculer du “coté obscur des g’s”.

Aussi étais-je alors déjà convaincu qu’avec les architectures complexes des ailes actuelles réduisant le nombre de suspentes, cette sensibilité serait exacerbée.

Si l’on considère maintenant l’allégement extrême des structures, force est de constater qu’il n’y a plus guère de redondance structurale (ce n’est plus ceinture ET bretelles - c’est ceinture OU bretelle)

Et qu’en conséquence, d’éventuelles surcharges (incidents de vol -on a enregistré jusqu’à 12 g’s sous des biplaces, heureusement construits solides- ou lors accrochage de suspentes au sol en cours de montée dans un vent soutenu) vont immanquablement conduire à des déformations irréversibles.

Suivant la zone touchée par ces déformations, le plus souvent internes et invisibles à l’œil, le comportement en sera plus ou moins affecté.

Ce n’était que des postulats jusqu’à ce que je tombe sur le récit des malheurs d’Honorin Hamard lors des derniers mondiaux.

La veille de l’ouverture de la compétition, son aile de course qu’il avait contrôlé au laser ne volait plus droit accélérée, le contraignant à faire la compétition avec son aile de réserve.

Et de témoigner que ce genre de chose arrivait… parfois !

Que retenir de tout cela ?

  • Qu’il faut “assumer” lorsque l’on achète de la haute performance light, en particulier en occasion.

  • Qu’un vendeur peu scrupuleux (et/ou inconscient de la dérive d’une aile dont il n’exploitait pas la moitié du potentiel) peut se retrancher derrière le rapport de contrôle d’un labo; labo qui n’a le plus souvent ni le temps (les prix…) ni parfois la compétence pour faire un recalage topologique ou même un essai en vol au régimes de vol où les dérives de comportement peuvent apparaître.

Car il est aussi ma conviction que tous les constructeurs n’ont pas le recul et le retour d’expérience nécessaire à la maîtrise de la mise en œuvre des matériaux légers, tels que Alexandre Paux ou Xavier Demoury ont pu la développer.

Cela va nécessiter du temps pour que les chercheurs trouvent ce qui marche, et que les autres… copient ce qui marche :wink:

Et de ne pas m’étonner que des Air Cross aient affiché en leur temps des volumes impressionnants d’heures de vol - Regardez à l’intérieur si vous en croisez une bien fanée : c’est de la charpente, pas de la dentelle !

Après, c’est plus lourd, c’est sûr

Alors, c’est vous qui vous voyez, surtout vous qui êtes tenté par de la “perfo pas chère”

Vous pourriez vous retrouver sous un… OVNI !

Hello les volants le Skytex 27 classique 2 est sorti voici 7 ans! Je veux bien croire que la double déduction permette d améliorer notablement la porosité de la voile dans le temps. Mais pourquoi quasi toutes les fabricants pour leurs voiles light restent sur du 27 en simple induction (coût, durée de vie…marketing)en 2017?

D’ailleurs, à part Airdesign quelles autres marques vendent des voiles “sport/perf light” en Skytex 27 classique 2 double enduction depuis 7 ans? Retours d expériences?

A+ Christophe :banane:

Si ont me donnais le choix d’un modèle à simple enduction (et non pas déduction) ou double enduction pour 100$ de plus, je prendrais là version 2 faces.