Gestions des vracs, SIV

Juste pour faire un petit rappel et ramener les choses à leur juste proportion.

Un pilote “normal” qui ne fait pas de grosse erreur sur ses choix de conditions ne fermera jamais sous mini voile. C’est déjà assez rare sous parapente “normal”, alors sous mini ! :wink:

La majorité des vracs en mini se réouvrent sans conséquences avant que le pilote ait eu le temps de réagir.

On peut donc légitimement se poser la question de l’utilité d’un SIV. Un complément de formation sur la lecture de condition et sur le pilotage “dans le domaine de vol” ne serait-il pas plus “rentable” ?

Patrick, je suis 100% d’accord avec toi sur ce post :slight_smile:

Il est sur qu’une formation avec des exercices adaptés à la mini voile est bien plus bénéfique qu’un SIV:
-spirale à différentes allures
-utilisation des trims
-tangage, roulis, wing
-différents type de virages, inversion de virage
-pilotage aux arrières,
-par transfert de poids(speed flying)
-débattement aux commandes
-techniques de gonflage au sol, affalement de la voile, bord de fenêtre
-pilotage avec un trim ouvert, un trim fermé

A+
jérômeC

Patrick, je suis 100% d’accord avec toi sur ce post :slight_smile:

Il est sur qu’une formation avec des exercices adaptés à la mini voile est bien plus bénéfique qu’un SIV:
-spirale à différentes allures
-utilisation des trims
-tangage, roulis, wing
-différents type de virages, inversion de virage
-pilotage aux arrières,
-par transfert de poids(speed flying)
-débattement aux commandes
-techniques de gonflage au sol, affalement de la voile, bord de fenêtre
-pilotage avec un trim ouvert, un trim fermé

A+
jérômeC
[/quote]
:+1:
je crois aussi que cette approche est la bonne , encore faut-il se rapprocher de moniteurs maitrisant réellement la mini et ses particularités
j’ai fais mes formations avec deux moniteurs qui savaient de quoi ils parlent , et l’enseignement s’est orienté naturellement en ce sens pour eux

A lire Jérôme et Patrick, dont les compétences sont incontestables, j’en suis arrivée à la conclusion qu’il serait vraiment d’aucun intérêt de faire une journée de SIV avec l’Awak, lors de mon prochain stage pour travailler sur le décrochage.
Ma bonne maîtrise de ma vieille Artik dans toutes les conditions de vol ne me pousse pas non plus à faire un SIV en 2012, à réserver plutôt quand je changerai de voile, toujours en classe C évidemment (Annapurna ou Aspen 4).
On s’instruit sur un forum, quand les intervenants sont compétents. Merci à tous. :trinq:
Salut et fraternité*

[size=10pt](Je peux vous dire que le Condrieu 1994 avec le foie gras, hier soir, c’était vraiment sublime).[/size]

hello,
suite à une discussion avec un pote volant (bien) ici; je tenais à apporter qques précisions au sujet du pilotage à adopter en cas de vracs.

-en cas de fermetures frontale , asy , il est bon de ne pas se précipiter sur les commandes mais laisser d’abord (1,2, 3s, le temps du mvt pendulaire du pilote) faire la voile avant d’agir de manière dosée et appropriée.
-il faut dans presque tous les cas repasser par une position bras haut avant d’adapter une actions aux freins juste, dosée et efficace.
-le déséquilibre du corps dans la sellette(en arrière, ou sur le coté) aura tendance à provoquer un geste réflexe du pilote qui se retiendra sur la où les commandes, ayant comme risque le surpilotage (trop de frein, trop longtemps > décro asymétrique).D’où la nécessité d’avoir un dos plutôt droit légèrement incliné vers l’arrière, une bonne assise cuisses écartées et les jambes regroupées.
-le contre sellette peut alors servir au pilote à se rééquilibrer , cela peut alors se faire avec un avant bras en appui sur le groupe d’élévateurs .L’action au frein extérieure est alors plus une action de pilotage et non une aide au rééquilibrage du corps.Action réflexe au frein pour retrouver un équilibre du corps dans l’espace risque d’entrainer un surpilotage.
-en cas de rotation de plus d’un tour subi par le pilote (spirale engagée, autorotation) , il faut agir vite et de manière efficace donc avec le frein extérieure et de manière franche et rapide. Dans ce cas , il y a moins de risque de surpilotage car la vitesse de rotation rend la commande trés physique.le risque vient alors du fait que le pilote n’appuie pas assez plutôt que trop.

C’est bien aussi d’anticiper les vracs : tension dans les commandes en aérologie turbulente, rattraper en freinant les pertes de tensions à la commande, limiter les mvts de tangage et de roulis, garder son cap.
Pour les ailes de performance, essayer de rester avec votre voile, faire corps avec elle, en accompagnant les mvts, comme si vous étiez dans un kayak sur une mer avec des vagues.

On remarque souvent que les vracs, incidents qui durent, cascades, …partent d’un incident connu de base (fermeture asy ou frontale, il n’y en a pas d’autres!)) auquel on rajoute les petits ingrédients d’une soupe qui va devenir froide et amère:
-aérologie trop forte, fatigue, froid, niveau technique inadapté, voile trop perf, pas de remise à jour de son pilotage, aile nouvelle génération + rigide, trop en arrière dans sa sellette, surpilotage.

A+
jérômeC

:bravo:
On va pouvoir garder ce texte en reference

Je rajouterai tout de même le décro bras haut, qui est envisageable avec une rafale arrière importante, et cela devient possible lorsque l’on vole par vent très fort , (soaring en mini)

hummm… Ça doit pas arriver tous les jours ça, en tout cas moi je n’ai jamais expérimenté ça (et c’est pas faute de me mettre dans du vent fort !) :mrgreen:

Pour ma part, en plus de 20 ans de vol, j’ai vécu une seule fois qque chose qui pourrait s’en approcher. C’était en Espagne à El Yelmo eu juillet, donc conditions muy tèrmicas. Alors que j’étais en milieu de vallée prêt à descendre pour aller poser, encore à 200m de haut et un peu scotché face au vent, j’ai eu brutalement la sensation de tomber et ma voile a fait une monstre abattée. Avant que j’aie eu le temps de réagir elle a été projetée devant moi, plus bas que l’horizontale. Grosse tempo pour bloquer l’abattée et éviter de passer par dessus, puis bras haut très vite pour retrouver la vitesse air salvatrice. Je constate que je suis vent arrière, les peupliers 100m en dessous me le confirment, alors que qques instants plus tôt j’étais vent de face.

Dans un cas comme celui là, il est peut-être préférable que je n’aie pas eu le temps de réagir en abaissant prématurément les mains au moment de la rafale. En effet, le pilotage “actif” qui voudrait qu’on maintienne la pression dans les freins aurait (peut-être) eu ici pour conséquence de confirmer un décrochage, et qu’il ne fallait surtout pas éviter une abattée, laquelle était une réaction nécessaire de la voile lui permettant de retrouver une incidence de vol.

Je n’ai pas eu l’occasion de reconfirmer ça, car dans la mesure du possible j’essaie d’éviter de me retrouver dans des aérologies aussi dévastatrices, et c’est difficile de reproduire ça en SIV !
A posteriori, ce qui s’en rapproche le plus est peut être la sortie d’une grosse chandelle. Soit on attend le début de l’abattée pour la modérer, soit on freine trop tôt, et dans ce cas c’est un décro dynamique qu’il vaut mieux savoir gérer.

c’est ce que je pensais aussi jusqu’a ce vrac http://www.parapentiste.info/forum/incidents-accidents-de-parapente/vent-fort-et-falaise-attention-danger-t21962.0.html

ce n’est pas le cas sur ta falaise de prédilection car ce n’est pas un mur, mais méfiance …

hello brandi, un décro en étant bras haut du à l’aérologie pourrie, je ne l’ai jamais vécu, ni entendu , ni vu.je suis preneur d’infos si tu en as;

Je pense qu’il ne faut pas trop s’inquiéter de ça. Le seul incident de vol que l’on subit sans action aux freins serait une entrée vent de face dans du gradient qui fait que l’aile s’enfonce suffisamment pour que l’on touche le sol.
Une mini voile , vu la vitesse bras haut a plus de défense dans le gradient, par contre le suspentage court fait que quand la voile s’enfonce et bien on touche le sol !
A+
jérômeC

Je vois que je ne n’ai pas vraiment ete compris dans mon alerte soaring/mur il est vrai que les lieux ou l’on trouve ce type de configuration en france sont très rares.
Mais devant un mur , même avec une aerologie saine , il y a une zone morte avec un gradient énorme sur peu de metres , surtout par vent fort et de face .
Même avec les defenses plus importantes d’une mini (je suis d’accord sur ce fait) en cas de passage dans le gradient, le décro est inévitable (de mon point de vue).

J’ai lu beaucoup de choses très intéréssantes dans ce fil , je lis ça et là pas mal de choses à faire lors de vracs divers, je dirais que le vrac le mieux contrôlé est celui qu’on provoque , surtout en mini voile …
Je m’explique,les fermetures assymétriques provoquées sont simples à gérer parceque le pilote se place d’emblée au bon endroit dans sa sellette et il ne “tombe” pas de l’autre côté de la même manière que sur un réel incident impromptu .
Quant à la quantité de l’envergure à fermer pour qu’il se passe “quelquechose”, je peux clairement vous dire que 50 % suffisent amplement en 16 m² . Je ne donnerai pas la marque de l’aile, cela ne va servir à rien à mon avis mais au même moment que m’arrivait ma demi voile dans la figure j’étais déjà pendouillant du côté du côté de la fermeture ,et dans la même fraction de seconde l’autre côté subissait une abattée extrêmement rapide vers l’avant et le bas, j’évalue à 75 m minimum le gaz qu’il m’aurait fallu pour que la voile finisse sa rotasse, je n’en avais que 10, heureusement, il y avait 1 m de poudreuse .

Mes conclusions :Sur certains vracs, on ne peut rien faire en absence de gaz, j’étais détrimmé au maximum et un peu au radada ( 10 m) lors d’un franchissement de crête dans 40 km/h de face . J’étais trop optimiste et confiant dans une voile qui à mon sens ne devait pas fermer dans ces conditions, j’ai eu tort .
Une raison de plus pour conseiller des cours aussi à ceux qui veulent voler en petite aile .

On n’a pas d’images à proposer de nos tests chez ASKA, mais on peut dire qu’on a rien négligé et les pilotes test ont fait leur boulot .

Pour les trims et la fragilité accrue :
J’ai testé moi-même (je ne suis pas un pilote d’acro…) la One Seven dans 45km/h avec 75 kg de PTV à Sicié (site dynamique de bord de mer mais avec une repose assez compliquée dans ces conditions, soit on remonte très fort si on n’est pas assez bas, soit on traverse une zone très perturbée si on arrive au radada ), il faut en fait arriver assez vite latéralement pour limiter le temps d’exposition aux rotors .Dans ces conditions et vu ce qui m’était déjà arrivé avec une autre voile dans le passé, j’avais quelques réticences à détrimmer au max (plus loin que les repères, jusqu’à la couture ) et je demandais son avis à notre testeur qui me dit que je n’aurais aucun souci, que la voile le supporterait très bien, je lui ai fait confiance, les oreilles ont bien joué leur rôle en flappant un peu de temps à autre dans ces violents tourbillons, mais j’ai maintenant une confiance énorme dans la soilidité de cette aile .
Le comportement d’une aile peut se révéler sûr ou pas dés son gonflage et quelques exercices, passez du temps à vous entraîner et faites des stages, les marques vous conseilleront les écoles en qui elles ont confiance . Elles figurent en général sur les sites .

Bonjour à tous,

De retour de congés je découvre ce sujet fort interressant, même si je vole pas en mini. Sans vouloir faire de HS, je voudrais dire que personnellement j’ai fait deux stages à annecy un avec David et l’autre à K2. Personnellement j’ai pris ces stages comme des stages de pilotages, de compréhension du pilotage pendulaire, et de découverte des possibilités de la voile (certainement meilleures que les miennes…), ou les programmes ressemblent à ce que Jérome ennonce. En ce qui concerne l’apprentissage des sorties de spirale en chandelle, K2 le propose car ils disent que cela correspond plus à une situation de sortie incontrolée d’un incident de vol ou la voile serait en spirale engagée (volontaire ou pas). Mais bien sur ils enseignent ausssi la sortie dissipée, si comfortable pour mon petit coeur.
D’accord avec Jérôme sur la lenteur de l’évolution de la pédagogie dans les écoles et l’évolution des techniques de pilotage en parelelle de celle des voiles. Mais c’est un autre sujet…
Encore merci à tous pour les partages d’expériences et les explications argumentées des pros.

Bonne fêtes à tous!