Pas tout à fait d’accord
Si les bonnes questions ont été posées et le tableau bien fait, il n’y a pas besoin de longs verbiages. L’art de la communication ne commence t-il pas par la simplicité.
Bon après il y aura toujours quelqu’un qui “chipotera” sur la différence entre un demi verre vide et un demi verre plein :grat:
Je n’ai pas dit qu’on ne répondait jamais à aucune question compliquée en moins de 5 minutes, ni avec un petit tableau.
Cependant, la question qui nous occupe dans ce fil en particulier est:
Je ne sais pas si c’est une bonne ou une mauvaise question. En revanche y répondre autrement qu’avec des “on sait bien que” demande un travail conséquent, qui prend plus de 5 minutes.
Avant de déployer l’art de la communication pour présenter une réponse, il faut la construire. Sinon, c’est du pipeau.
D’un autre coté si à niveau de compétence et conditions aérologiques identiques (autant que se peut) ; On se dit que la marge est si petite dans ce sens là (passer d’une voile “+” à une voile “-”) pour la considérer comme quotité négligeable dans le gain en sécurité. Pourquoi ne pas se dire, se convaincre, que la marge est toute aussi petite dans l’autre sens ; passer d’une voile “-” à une voile “+” ? Et que finalement autant voler avec la voile plutôt “+” que plutôt “-”. Forcément en poussant ce raisonnement à l’extrême, les école n’ont qu’a investir dans les CCC plutot que EN-A et au moins ainsi tous les pilotes survivants à leur stage init. seront à l’abri de l’accident… ou presque. :mrgreen:
Ben si, perso je trouve l’idée à Nico pas si déconnante que ça. Imaginez le résultat si à 14 ans au lieu d’être soumis au BSR et limité à des cyclos limité à 45 Km/h avec +/- 3cv. On leur donnerait le permis gros cube “no-limits” et le droit de s’exprimer avec des Hayabusa et autres missiles “200 cv”. D’ailleurs l’évolution du permis moto et même de l’accès à la 125 s’est bien faite dans le souhait d’amener de la progressivité dans l’acquisition des compétences, de laisser le temps au temps. Notez que je suis de la génération du permis gros cubes à 16 ans mais à l’époque une Quatre-Pattes (l’équivalent moto de l’époque de nos M6 parapente d’aujourd’hui) ne faisait tout juste que 1/3 de la puissance d’aujourd’hui et toute leur conception et capacités rendaient plus raisonnable que les top-gun d’aujourd’hui et ce sans même parler de l’accroissement de la circulation, etc. :roll:
Ce sont, cela a été dit fort justement, les compétences qui font la sécurité ; compétences techniques à piloter la voile mais plus encore compétences météo, aéro, mécavol, facteurs humain, connaissance de soi, conscience des risques, etc ; Bref, compétences à raisonner et décider de façon pertinente des actions à mener ou pas qui font la sécurité dans la pratique.
Ceci dit, il faut être dans un sacré déni de la réalité pour avoir du mal à admettre qu’à toutes choses égales, une voile moins exigeante sera un plus question sécurité et qu’à l’inverse la voile plus exigeante représentera un moins question sécurité de pratique. Et là ce n’est pas compenser par le matériel la compétence ou incompétence du pilote dont il est question.
Mais bon, dans 10 ans pour ceux qui seront encore là, le sujet reviendra et divisera tout autant… Alors, :rando:
Edit :
Assez d’accord avec toi à propos, Si on pose les mauvaises questions ou les faux problèmes, c’est probable que l’on risque de ne jamais entrapercevoir les bonnes réponses ou solutions. Qui peut affirmer que c’est majoritairement des pilotes de “petit” niveau qui volent sous voiles EN-A ? Mais surtout, qui peut affirmer que ce sont forcément des pilotes de “bon” niveau qui volent sous des voiles EN-B > C > D et même CCC ? Ou même simplement du niveau souhaitable, ce qui serait une autre explication du pourquoi de la sur-représentation (si elle existe) des pilotes se réclamant de plus d’expérience que seulement “débutant” sous des voiles de niveau plus élevé que EN-A.
Définitivement, la sécurité est affaire du pilote et jamais de l’aile car c’est lui qui choisi le site, les conditions météo et aérologique et ensuite le plan de vol dans lequel il s’engage et forcément c’est aussi lui qui choisi sous quelle voile il veut le faire. Si la voile le met en danger, c’est quand même lui qui l’aura choisi.
Les caractéristique de la poutre (largeur, adhérence, hauteur, longueur, etc )ce sont les conditions dans lesquelles on va voler.
ensuite la voile c’est le type de chaussure avec lesquelles on se mets sur cette poutre.
En fait, je me suis mal exprimé.
Quand je dis la marge est si petite par rapport au reste, le reste en question c’est justement tout ce qui n’est pas identique par ailleurs.
Si on avait un joker voyage dans le temps, avec le droit de changer un seul truc, je me demande quelle serait la proportion de gens qui changent de voile.
Je ne nie pas le bénéfice sécurité passive d’une voile cool sur un gun. Encore faut il l’investir dans la sécurité et ne pas le dilapider dans les marges. Je ne dis pas que la différence est négligeable, je dis qu’il vaut mieux ne pas compter dessus.
Haaaa, voila une question que je trouve bonne et une manière correcte d’envisager la problématique !
Si on pouvait revenir sur un incident majeur et changer une seule chose, il me semble que dans l’immense majorité des cas on dirait
j’aurais écouté la petite voix qui me disait de ne pas voler
j’aurais résisté à la pression des copains
je ne me serais pas mis en l’air dans ces conditions fortes/pourries
je n’aurais pas décollé par vent fort
j’aurais travaillé mon contrôle de cap sur asymétriques
j’aurais revu mes objectifs à la baisse
je ne serais pas allé coller au relief
j’aurais gardé mes marges
je n’aurais pas tenté de remonter à tout prix
je n’aurais pas accéléré comme une brute
j’aurais appris à ne pas surpiloter dans la panique
j’aurais fait un “bras hauts sécurisé”
etc, etc, etc.
Le facteur matériel existe certes, mais il joue à la manière d’une épice dans un plat. Il peut le rendre de délicieux à immangeable tout en n’étant jamais primordial en soi.
Effectivement tant que le nombre d’accident n’est pas mis en relation avec le nombre de pilotes volant dans une catégorie spécifique
(nombre d’années de pratique et catégorie d’homologation de sa voile) ce genre de stats ne peuvent pas faire sortir d’informations intéressantes.
Elles pourraient même juste dire que en moyenne les gens qui ont plus de 2 ans de pratique volent avec une voile B.
Pour exemple : on a 0.5% d’accident de pilotes ayant entre 1 et 2 ans de pratique volant en C. Si ça se met il y a une personne sur 200 qui vole avec ce type de voile après aussi peu d’expérience, ce qui ramènera la stat à 100% d’accidentologie. :vrac:
edit: Faisons un sondage (j’ai pas regardé si il existait déjà) quelle est mon expérience et avec quelle voile je vole.