Bonjour,
Toujours la même problématique concernant le recours ou non à des porteurs (pour le Népal) ou à des chevaux (pour le Ladakh) par les trekkeurs ou alpinistes.
Je comprends tout à fait la logique, tout à fait respectable bien sûr, de chercher à faire ascensions et sommets sans aide extérieure en autonomie totale.
Mais il faut aussi rappeler que les porteurs ou responsables des chevaux exercent ainsi une acticité rémunérée leur permettant de faire vivre leurs familles.
Le Népal est l’un des pays les plus pauvres du monde.
Nous avons eu l’occasion de sympathiser et discuter avec les porteurs et le sherpa qui assuraient la logistique de notre trek/expédition et ils nous ont dit tout le bien que de telles prestations pouvaient leur apporter pour faire face à la difficulté économique de leurs vies.
Ils étaient tous reconnaissants que les montagnards que nous étions (bien sûr fortunés à leurs yeux) fassent appel à leur service…
Comme notre guide (français) avait fait appel à une agence de trek locale (qu’il connaissait bien) structurée et organisée, les porteurs suivaient des règles précises, en particulier aucune charge ne pouvait dépasser 35 kg !
Cela paraît bien sûr énorme pour nous, mais il faut savoir que les porteurs “indépendants” peuvent aller jusqu’à des charges de 60 kg (voire même 80 kg ou plus !) au risque bien sûr d’y laisser leur santé.
Nos porteurs se considéraient comme des privilégiés de pouvoir travailler pour une agence officielle de trek et de n’avoir à porter “que” 35 kg pour gagner leur vie.
Il est clair que nous sommes dans des logiques complexes et contradictoires.
Mais si j’ai pu voler depuis des cols à plus de 5000 m et des sommets à plus de 6000 m je le dois en grande partie à la présence de ces porteurs.
Alors faut-il culpabiliser de faire appel à eux ?
Vaste débat…
A+Marc Lassalle


y vont, on pourrais se retrouver 