Quand Jonsnake affirme que seuls les militaires ont le droit de voler de nuit et dans les nuages, il parle des parapentistes militaires opérationnels, rien à voir avec les aviateurs au poil soyeux.
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Ah merde. Je savais pas qu’on autorisait les miloufs a faire des trucs sérieux comme le parapente !
ben si :mrgreen:
mais ça va, on est pas nombreux: une grosse vingtaine au grand max à être qualifiés.
en revanche je savais pas pour les ours slovènes. raison de plus pour voler avec les flingues alors :clown:
En revanche, je me permet une petite nuance entre la boussole et le compas. la première sert uniquement à lire les carte et a besoin d’être posée bien à plat, le second permet de voir le cap, même lorsque l’engin (parapente ou bateau) bouge dans tous les sens.
A ce sujet là, j’ai fait l’erreur d’économiser sur un compas de parapente à 3 balles … et le machin se bloque régulièrement. autant dire qu’il est fondamentalement inutile puisque je ne peux plus avoir confiance en lui si jamais je passais trop près d’un cumulus trop gourmand :affraid:
Dans la vie, tu as deux choix, corriger les erreurs que tu viens de commettre ou éviter des les faire.
Anticiper l’arrivée près de la base du cum est un minimum pour un pilote confirmé, connaitre l’aérologie est une des base de la pratique. Je veux bien que l’emport d’une boussole ne peut pas faire de mal (trop de sécurité n’est jamais une erreur), mais si vous finissez un jour dans un cum involontairement c’est votre pratique qu’il faut remettre en cause pas votre équipement.
Essayez en vrai vos petites boussoles, si c’est le petit modèle boule couramment vendu ne rêvez pas sur son efficacité. Secoué dans un nuage turbulent, je vous défie de suivre un cap avec ce “gadget”.
Tout ce qui suit est un avis personnel. Certains s’y retrouverons, d’autres pas du tout et c’est très bien comme cela.
Désolé, mais sur ce coup-là je ne trouve pas que ce soit un élément si important que ça, bien que je comprenne que certains aient pu en avoir avoir besoin un jour ou l’autre. Je suis plutôt d’accord avec Patrick Samoens. Par rapport à ma pratique, en 20 ans, elle ne m’aurait jamais été utile. Mais je fais également tout ce que je peux pour ne pas me trouver dans une situation où elle deviendrait indispensable.
A vrai dire, je vole depuis quelques années avec un GPS (mais pas systématiquement) qui pourrait palier à une éventuelle défaillance de ma part, mais je ne l’emporte pas pour cela.
Par contre pas d’accord non plus:
[quote]trop de sécurité n’est jamais une erreur
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Ça dépend si l’on entend par là “trop de matériel de sécurité”. A trop vouloir se blinder de matos “anti-machin” ou “para-truc”, c’est le comportement qui peut devenir défaillant en pensant “ch’peux y aller, toutes façons j’ai mon bidulle au cas où je fais une co…”. Sans compter que l’ajout de matos augmente également un risque de mauvaise manip en plus. Ex: parachute ouvert inopinément en vol (déjà vu) ou bien sorti de la poche et rattrapé de justesse avant ouverture, il a fini sur les genoux du pilote pendant tout le vol (également vu). Il y a d’ailleurs une loi probabiliste qui dit “tout ce qui peut arriver finit par arriver, ce n’est qu’une question de temps”. A ce petit jeu, on s’éloigne du vol libre des pionniers … il nous faudra bientôt un cockpit caréné pour tout embarqué: ce n’est pas MA vision du parapente.
Par contre, trop de sécurité au niveau du comportement en vol, là entièrement d’accord ce n’est pas nuisible.
La rando-parapente est une bonne école pour se rendre compte de la prépondérance du comportement par rapport au matériel au niveau de la sécurité: plus de marge, plus d’analyse, le choix de ne pas voler sont vraiment importants dans cette pratique.
Si on suit ton raisonnement et ton exemple du parachute, il faut arrêter de voler avec un secours, non?
M’enfin perso je m’en fous, j’ai ma petite boussole accrochée en permanence à une sangle, je ne pense même plus qu’elle est là mais je me dis juste qu’en cas de souci, elle me sera plus utile qu’un gps pour garder mon cap. C’est pourtant sans doute le petit modèle décrit par Patrick, mais je trouve ça bien plus facile d’utilisation qu’un gps dans l’hypothèse d’un environnement hostile et déroutant comme un nuage.
Suspente, il me semble que tu voles en cocon, non? Dans ce cas je m’étonne que tu trouves à redire à l’ajout d’un équipement de sécurité tout en t’équipant d’accessoires typés confort/performance.
Ce débat est a priori similaire à celui du drag-chute et dans un cas comme dans l’autre, je suis plutôt favorable à ces accessoires…
Comment font les débutants pour acquérir l’expérience nécessaire à éviter de se faire prendre dans un nuage? Combien d’années de pratique faut-il? Quid des vols dans des régions exotiques? Es-tu sûr d’être capable de d’adapter au 1er vol à l’aérologie sur des sites différents, sous des latitudes différentes,…?
Si je ne nie pas que la boussole, quelque soit sa qualité, sera dérisoire dans un nuage agité, elle joue pleinement son rôle dans d’autres cas. Le GPS, en mode carte, étant certainement la meilleure solution, mais encore faut-il l’avoir allumé et qu’il soit chargé…
Le constat est là, c’est que nous, même avec 20 ans et + d’expérience, nous en apprenons encore tous les jours et même les meilleurs se font surprendre. Alors autant je pense qu’on peut mieux prévenir l’arrivée ou sa formation d’un Cb, se faire prendre dans un simple cumulus, un jour sans risque d’orage, est un non-événement pour la plupart d’entre-nous, alors si ce pilote peut éviter de percuter la montagne, ce serait mieux.
boussole pour connaitre son cap si on rentre dans le nuage alors que l’on n’est pas sensé y aller.
drag-chute pour descendre plus vite et moins centrifugé si on rentre dans le nuage alors que l’on n’est pas sensé y aller.
parachute de secours pour ne pas se fracasser au sol si on est en vrac alors que l’on n’est pas sensé prendre des vracs. (qui dit vrac dit inadéquation aile/pilote/aérologie).
siv pour apprendre à ne pas se fracasser au sol si l’on est en vrac alors que l’on n’est pas sensé prendre des vracs. (qui dit vrac dit inadéquation aile/pilote/aérologie).
360 engagés et oreilles pour pour descendre plus vite si l’on est monte dans le nuage alors que l’on n’est pas sensé y aller.
On pourrait continuer sur le casque, l’airbag etc…
Même combat. Toutes ces choses sont des éléments palliatifs à une défaillance du pilote, qu’elle soit due à une surestimation technique, mentale, à une sous-estimation des conditions météos… ou tout simplement à la part d’aléa que le plus expérimenté des pilotes ne parviendra jamais à prévoir (dust à l’attéro, etc…).
Ensuite, certains pensent que la maitrise à 100% (si tant est que cela soit possible) des marges de sécurité conférées par ces élements leur permet d’être en sécurité (sécurité paliative)
d’autres garderont à l’esprit que tous ces élements sont des “bonus-vie” dont l’objectif n’est pas forcément de les maitriser à fond mais de tout faire pour ne jamais être amené à les utiliser (sécurité préventive)
et le reste se situe quelque part au milieu, grignotant certaines marges, tout en restant mesuré dans la pratique du parapente.
[quote]>>> Une boussole pour s’orienter me parait tout aussi inutile
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Si bcp de volatiles embarquent une boussole (ou compas), c’est qu’ils doivent y trouver une utilité. Même si c’est un peu moins fréquent depuis que le GPS se répand. Il y a en tous cas un cas où ça peut “servir”: c’est le cas où l’on se fait piéger dans le nuage.
On a beau dire que le vol est interdit sans visu, il n’empêche que c’est arrivé à pas mal de monde de se faire avoir sous un cum bien actif (sans aller jusqu’au “gros noir qui suce”, selon le jargon souvent utilisé dans le milieu). Soir par inadvertance, soit pour avoir sous-estimé l’aspiration, soit par pêché de gourmandise - ça arrive quand même de temps en temps en compète, ne nous voilons pas la face (en disant ça je ne justifie pas, je décris : c’est in-fine tou jours une erreur !).
Et dans ce cas-là, une fois dans le nuage, la boussole (ou le compas) sont pour le moins “utiles”… même si concrètement, dans ce type de situation, le compas du GPS est plus stable, plus lisible et plus simple à utiliser (surtout en situation de stress ambiant !). Comme le disait justement P.Samoens, les petits compas qu’on voit souvent sur les sellettes sont quasi-inutilisables quand on est perdu et ballotté dans un gros cum.
D’une façon générale, ce genre de précaution répond toujours au même principe : tant que vous avez un compas ou un GPS sous le coude, cette situation merdique ne se présente pas. Et, bien entendu, c’est LE jour où vous ne les avez pas… que vous finissez dans le nuage !
Non, non, non !
Si tu as pu pensé ça c’est que je me suis mal expliqué. Tout équipement de sécurité est bon à prendre mais peut engendrer d’autres problèmes et surtout il faut en juger de son utilité par rapport à sa pratique.
[quote]Suspente, il me semble que tu voles en cocon, non? Dans ce cas je m’étonne que tu trouves à redire à l’ajout d’un équipement de sécurité tout en t’équipant d’accessoires typés confort/performance.
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Oui, je vole pour une grande partie en cocon: compétition, cross. Dans ce cas là, j’ai un parachute de secours et en principe un GPS. Pour une autre partie de mes vols, j’ai simplement une sellette montagne, sans protection, sans parachute, sans GPS … car JE juge que pour ce type de pratique ils apportent plus d’inconvénients que d’avantages. Oui, je sais ce n’est pas parce qu’on est en vol rando qu’un vrac est à exclure. Mais c’est un autre type de pratique. En tous cas je n’ai jamais entendu parlé d’un gars qui serait monté au Mont-Blanc avec cocon + parachute de secours + casque intégral + drag-chute + GPS + altivario … ce serait vraiment aberrant (à part ceux qui sont monté en vol, les veinards).
Le message que je voulais faire passer était: s’équiper pour la sécurité, oui, mais pas n’importe comment. Réfléchir par rapport à sa pratique. Par exemple, on sait que le risque de tonneaux en voiture n’est pas nul et que lorsqu’il se produit ça peut faire mal. Est-ce pour autant qu’il faudrait que tout le monde renforce sa voiture avec des arceaux ? (juste au cas où). Ces “au cas où” peuvent vite devenir une course frénétique au suréquipement … non justifié.
Pour en revenir à la boussole, je trouve qu’elle n’est pas utile à ma pratique. Bien sûr, un jour il se pourrait qu’elle me soit utile et qu’elle me manquera, tout comme les arceaux de ma voiture s’il m’arrive de faire un tonneau. C’est mon choix (réfléchi) de ne pas en prendre.
Enfin, je crois qu’il est bon de relire le post de flaille qui explique cette notion de compromis, différent pour chacun de nous. Il précise bien à la fin: “le reste se situe quelque part au milieu”, ce que je m’efforce de faire !
[quote]Enfin, je crois qu’il est bon de relire le post de flaille qui explique cette notion de compromis
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Vu que la moitie de l’argumentation est basee sur “on n’est pas sensé prendre des vracs” … je trouve ca completement specieux et tres peu argumentatif. Mais bon …
Akira, il y a du 2nd degré dans le post de Flaille. C’était juste pour invalider l’idée qu’on n’a pas besoin de tel ou tel accessoire parce qu’on est censés éviter les situations où ils se révèlent utiles…
Je sais bien qu’il y a du second degre dans le post de Flaille ( ) mais on dirait bien que pour certains ce n’est pas le cas.
Prendre pour postulat qu’on est pas cense vraquer et en deduire tout une chaine de consequences bien logiques me parait complement futile … la premice est a mon sens fausse et tous les pilotes le savent bien.
ouaip … même pas besoin daller dans des régions exotiques. Je me suis équipé après m’être fait aspiré par un congestus à Laragane.
Alors oui, il y a eu erreurs de la part du pilote, mais à l’époque j’aimais pas du tout les nuages … et j’ai pas aimé être asiré.
à l’époque en 3-6 je descendais à -13 …et là en 3-6 je zérotais/montais encore un peu (d’où le fait que j’ai étalonné le joli cum à “congestus” ) à l’intérieur de dedans le nuage. La seule façon que j’ai eu de sortir fut de prendre un cap …mais sans compas ni GPS à l’époque, il ne reste que la prière :affraid:
Je reconnais que quand j’ai un compas (qui flotte bien), des piles dans le GPS, et un cap de dégagement clairement identifié … il peut m’arriver (depuis) d’aller grignoter dans les nuages. je crois que c’est un autre débat sur ce qu’on fait de nos marges de sécurité :roll: et je reconnais que c’est pas très malin :canape:
Mais à la base, je préfère reconnaître que je ne suis pas infaillible et le compas fait parti des instruments de sécurité lors des premières années où tu joues avec les cum.
Bon Akira, vu que c’est de moi dont tu parles, ce que je tentes de te dire c’est que l’équipement sécuritaire à outrance sans un minimum réflexion préalable peut tuer la sécurité.
Dernier exemple avant que je cesse d’intervenir sur ce post:
Il y a qq années sont apparues les “magic” protections dorsales rigides. Tout le monde dans un esprit sécuritaire s’est équipé, moi également. Quelques années par la suite, celles-ci ont été retirées et on a déconseillé à ceux qui les possédaient de les utiliser.
Donc je réitère mes propos: s’équiper pour plus de sécurité oui, mais en mesurant le pour et le contre … et ne pas s’équiper pour faire le mouton.
Ceci dit tout matériel un petit peu étudié devrait bien sûr aider son possesseur à sortir d’une situation particulière non désirée.
Pour ce qui est des propos de flaille, ils me paraissent tout à fait cohérents.
C’est un simple constat.
En prenant sa première phrase à l’envers: Si je suis rentré par mégarde dans le nuage, alors une boussole peut m’aider à en sortir (mais n’est pas une garantie !). A chacun de voir s’il mise ou non sur l’emport de la boussole.
2- Si je suis rentré par mégarde dans le nuage, le drag-chute peut m’aider (sans aucune garantie !) à sortir en 360 en se faisant moins centrifugé. A chacun de voir s’il mise ou non sur l’emport de la boussole…
etc, je vous laisse transcrire la suite.
Mais prendre tous les équipements de sécurité existants sous prétexte de “ça peut être utile” me parait totalement aberrant.
Il n’y a pas de “tous les pilotes”. pas plus qu’il n’y a de second degré ou de premier degré!
Ce que vous n’avez pas compris à mon post, c’est qu’il n’y a pas UN point de vue. Tout est question de perception dans le parapente, perceptions aussi nombreuses qu’il y a de pilote.
Tu es un acrobate, le vrac peut se sembler naturel, à l’opposé je connais bien des gens pour qui ce n’est pas “naturel” et qui font tout pour ne jamais prendre un bout d’aile… et je ne crois pas que l’un d’entre vous ait d’avantage raison que l’autre.
Il faut juste garder cela en tête, ca évitera peut-être qu’à la 50eme page, on en soit toujours à qui pronera sa vérité plus fort que les autres :mrgreen: :forum:
Ca n’a rien a voir avec la discussion il me semble.
Ces protections rigides n’ont pas ete retirees car elles introduisaient une prise de risque plus importante des pilotes mais parce qu’elle etaient dangereuses en cas de chose et nuisaient a la securite (je crois …).
Je ne vois pas le rapport avec ton point qui consiste a dire que la securisation materielle (a un niveau que tu juges trop elevee) est potentiellement nefaste car elle a pour consequence une prise de risque supplementaire.
:clown: ce qui est marrant avec ce forum, c’est que 95% des débats finissent pas tourner autour de la notion de sécurité. en même temps, c’est bon signe