La plage de Montmin.

Wargh ! Et pourvu qu’il le reste !

Ici j’avais un copain de club qui avait comme projet d’installer sur le site un panneau d’aide à la prise de décision. Il aurait été constitué de plusieurs disques mobiles portant toutes les infos météos (types de nuages, direction du vent, force, brise, température, ensoleillement, horaires, etc) à faire pivoter devant un index selon les conditions observables à un moment donné et qui auraient défini un code couleur à interpréter selon une légende… !
En se prenant un peu la tête, un système certainement réalisable.

Mais d’une part la difficulté du choix de voler ou pas est réelle souvent dans des conditions un peu à la marge où de subtils changements peuvent faire la différence et pour lesquels ce qui compte c’est d’avoir une bonne “musette” de compétences afin de voler en sécurité.
D’autre part et surtout cela revient en effet à assimiler le vol libre à de la baignade alors qu’il s’agit de marine à voile (plaisance ou hauturière). Le marin fait son analyse lui-même et ne compte pas sur des autorisations pour assurer sa sécurité.

il y a d’autres milieux où la décision de voler dépend d’un chef de centre (vol à voile, parachutisme).
Nous sommes bien d’accord que la décision de s’envoler (en parapente) dépend de la seule décision du pilote.
D’un autre coté, moi j’y vois

  • je ne suis peut être pas assez autonome (ou trop prudent ? pas sur non plus :clown: ) mais quand je vais sur un nouveau site que je ne connais pas, je ne sais pas interpréter certaines infos. je connais trop de balises qui sous estiment tel orientation du fait de tel arbre ou telle obstacle lequel n’est pas forcément “parfaitement identifiable”

  • je me met à la place d’un gars qui arrive sur un site (style montmin justement) il voit 200.000 pékins en l’air. peut être un peu scotchés, mais ça continue à pénétrer très raisonnablement. le déco est alimenté certes un peu travers mais ça reste raisonnable… pas sur qu’il sache analyser les risques du site et la force de l’aérologie du jour (*)

(*) d’ailleurs moi non plus, je ne comprends pas pourquoi on fait tout ce patacaisse pour montmin que je trouve plus facile avec la brise que sans :mrgreen:

Personnellement, je replie mon parachute moi-même car j’estime que c’est au pilote lui-même d’assurer sa sécurité. Ce que je veux dire c’est que je ne m’en remettrai pas à quelqu’un d’autre pour estimer si je peux voler ou pas.
Ton exemple sur le vol à voile : j’ai fait un biplace planeur dans l’onde en conditions violentes. On vole plus de deux heures et après diverses péripéties, on se pose.
Le fameux chef de centre arrive pour dire au gars qui était mon pilote " Y’a machin qui est là, il t’attendait, faut lui donner sa leçon…". Et mon pilote de s’exclamer “Ah non mais là il ne faut pas voler !”.

En vol libre il ne s’agit pas de faire une analyse imparable ; ça n’existe pas. Il s’agit d’être capable en fonction des indices du moment de te maintenir dans une “zone verte” où tes compétences te permettent de faire face à de l’imprévu.

:+1: sur les deux exemples …
juste qu’une info supplémentaire pour aider le pilote à prendre sa décision me parait une bonne idée

Salut,
Je comprends parfaitement les problèmes de responsabilité, reflets d’une époque où il faut toujours qu’il y ait un responsable…
Ma démarche provient de l’observation de plusieurs cas:
Deux amis à qui leur moniteur leur avait communiqué sa paranoïa des conditions de l’après-midi. Ils n’osaient pas voler dès qu’une feuille d’arbre frissonnait. Il a fallu quelques vols biplaces pégagogiques pour leur expliquer que l’après-midi n’est pas synonyme d’enfer thermique.
D’autres qui avaient fait un stage avec des moniteurs qui leur avaient juste dit: on peut y aller, ou ça vole pas, sans leur expliquer pourquoi.
Enfin et surtout: il y a l’effet mouton. Ceux qui se mettent en l’air sans se poser de question, juste parce qu’il y a déjà du monde en vol.

Bref, la proportion de pilotes qui savent VRAIMENT évaluer eux-mêmes les conditions de vol est certainement plus basse que ce qu’on croit.

Maintenant je peux comprendre que le client d’un vol biplace qui décolle avec le drapeau rouge ou noir ne soit pas rassuré…