Hop, je me lance!
Le BI est comme précédemment dit, est une marche sur l’escalier de la progression/formation. C’est pas nouveau, ça existe depuis “la nuit des temps” (ex.: brevet A1 à la FFP).
Maintenant on veut ou non se former, on veut être conforté par ses copains ou un “sachant”; libre nous sommes !
Pas besoin de passer par une école pro (pour ceux qui ne veulent pas dépenser un kopeck de plus), il existe des “club école” avec de moniteurs qui peuvent accompagner et former. Attention un accompagnateur de club n’est pas un formateur (le niveau vert est requis pour être accompagné par un accompagnateur).
Le BI ou niveau vert est une étape/jalon dans le développement du pilote et est nécessaire d’être passée pour obtenir les autres qualifications.
Alors est-ce bien ou mal … dire que l’on n’a pas le temps ou on n’a pas les moyens (au sens général) montre seulement que sa/ses priorités sont ailleurs (ce qui peut être compréhensible).
Ben non oserai je dire ; le BI, s’il est honnêtement validé et non pas offert, valide aussi sur un site connu la capacité à juger des conditions calmes, sinon c’est que quelque pas dans les compétences du pilote, des items ont été cochés trop vite et à la légère sur le passeport.
Le rôle de l’accompagnateur fédéral est justement d’aider ce pilote autonome sur sites connus en conditions calmes d’aller découvrir d’autres sites voire d’autres aérologies (toujours dans un cadre très “raisonnable”) pour lui permettre de savoir sur d’autres sites ce que sont et doivent être les conditions aérologiques pour rester “encore” dans ce que l’on peut désigner comme un environnement suffisamment sûr pour permettre à ce pilote niveau vert de progresser de façon autonome une fois en vol (qui commence avec le depliage de l’aile et se termine avec sa remise dans le sac) vers le niveau bleu et le BP.
Bien évidemment qu’il est souhaitable que ces sorties totalement autonomes sur sites connus et ces sorties accompagnées sur sites nouveaux s’accompagnent de retours en formation pour aborder et apprendre tous ce qui se cachent derrière les items du niveau bleu (BP) du passeport (analyses météo et aéro plus poussées, descentes accélérées, montée en ascendances, etc, etc…)
Il ne faut pas lui fixer d’autres missions ni en plus ni en moins qu’il n’est sensé avoir ce BI.
bon evidemment si ca vire à la métaphysique …
faut arriver à objectiver tes peurs :init:
là c’est plutot de l’apprehension que du “petit bonheur la chance”.
et un peu de probleme d’acquisition de connaissance aussi.
par ex. "aujourd’hui il a fait très chaud … " n’est pas un critere en soi. c’est le gradient de temperature qui importe biroute
les “premiers pas vers …”
la difference peut venir quand meme de qq “pieges” qu’un jeune breveté n’aurait pas completement assimilé.
le cas typique c’est la brise bien de face au deco, parce qu’elle est redressée par le relief alors qu’en sortie de déco ca devient moisi.
donc comme le dit hub, a minima, faut que des fusibles soient présents pour pouvoir se déterminer.
Dans un club-école de notre région où le site peut présenter justement ce genre de “piège” aerologique, c’est dès le tout 1er grand vol ou même dès la visite du site qu’il y ai vol ou pas et à chaque fois après que cette particularité est abordée/expliquée/commentée. Ce qui fait que lorsque un de leurs élèves vient pour la 1ère fois pour voler en autonomie avec la bénédiction du DTE sur ce site alors connu et pas que pour son herbe et ses arbres mais aussi pour son aérologie, il est en mesure de lier toutes les info qui lui sont disponible pour décider en autonomie d’y aller en non.
La vraie questiln est d’être ou pas “réellement” au niveau du BI. Et bien sûr aussi de mettre sa machine à réfléchir en route pour exploiter ses connaissances et compétences même si encore toutes neuves mais pourtant réelles et non pas de mettre tout de côté pour foncer bille en tête ou sur simplement l’avis d’un autre pilote sur le déco. Ce qui ne signifie pas non plus qu’il ne faille pas s’enquérir de l’avis des autres mais de le faire à minima avec le discernement souhaitable.
Je trouve dommage que JC après avoir lancé le débat ne vienne pas l’enrichir avec ses réflexions et avis.
Toutafé. “premiers pas vers…” et on lit aussi (en bas à droite) :
[quote]être capable de voler sans assistance technique
[/quote]
De VOLER, pas de décider de voler.
et
[quote]La compétence à l’analyse étant encore incomplète à ce niveau, l’autonomie sur site est validée au niveau bleu.
[/quote]
C’est cohérent avec ce que je dis: le BI est autonome au cours de son vol (sur site connu), a encore besoin d’assistance pour l’analyse et la décision de voler.
Je suis là. Personnellement, je trouve vraiment dommage que l’on ai appelé cela un BREVET.
WIKI : Certificat ou diplôme délivré par l’État et qui reconnaît une compétence ou ouvre certains droits.
il est certain que l’autonomie en situation calme sur un site connu sanctionne une compétence, mais la vraie difficulté consiste en la communication avec l’élève. Trop de pilotes quittent l’enseignement après le brevet initial et vont finalement découvrir seuls des situations plus ou moins calmes, sur des sites plus ou moins connus. Me concernant au sein de l’école, je propose à mes élèves de faire le maximum de vols en autonomie tôt le matin ou tard le soir lorsque les conditions le permettent et de revenir en enseignement lorsque les conditions l’exigent. Et la vraie difficulté est là… ils ne reviennent pas toujours.
Mais si “brevet” n’est pas le bon terme pour le brevet initial, que suggererais tu ? Et forcément “brevet” serait-il plus ou encore moins approprié comme terme pour le brevet de pilote et pour celui de pilote confirmé ?
Je partage totalement ton avis sur le fait que de façon générale, les pratiquants se détourne trop vite de ce que l’on pourrait appeler l’apprentissage des bases pour viser des formations plus spécifiques tels que cross et/ou SIV.
Formations plus ciblées qui ont certes tout leurs intérêts mais qui souvent viennent alors même que des pré-requis manquent.
Seulement penses-tu vraiment que c’est le “brevet” initial qui en serait la cause ? Ne faudrait-il pas plutôt envisager que c’est un climat et une mentalité globale dans l’activité qui est à mettre en cause ?
La formation ne meriterait-elle pas une étude plus poussée sur les tenants et aboutissants qui font ou ne font pas que les pilotes dans leur grande majorité ne sont pas convaincus de ce que l’apprentissage des base dans un cadre ordonné tel celui d’une école (asso comme pro) pourrait leurs apporter.
Personellement, je suis convaincu que le brevet initial comme celui de pilote et celui de pilote confirmé sont plutôt de nature à motiver qu’à démotiver les troupes. Tout en donnant des références pour l’accompagnement-fédéral avec le BI et l’ouverture vers les qualifications-fédérales et la compétition avec le BPC. Le BP remplissant du coup parfaitement le vide qui sinon se situerait entre les marches que sont les niveaux vert et marron.
Tu penses franchement que s’ils ne reviennent pas c’est une question de vocabulaire :grat:
j’imagine que la moyenne c’est 2 semaines de stages soit souvent deux ans, ce qui correspond au niveau vert.
Il ne faut pas oublier que le choix de l’activité se fait aussi par rapport à l’accessibilité et le prix.
Ce n’est pas parce qu’il ne reviennent pas en école que les pilotes ne continuent pas à se former.
à mon avis c’est plutôt du coté du prix, de la distance, de la probabilité d’une météo pourrie, de la vie de famille qu’il faut chercher les causes.
Dans l’absolu, voler c’est déjà se former. Mais se former de façon structuré, non je ne crois pas que cela soit vraiment le cas si on regarde plus loin que notre propre environnement de pilote. Il suffit déjà de faire le constat du nombre probable de pilotes non-licenciés voire tout simplement non-assuré. Qui n’en connaît pas ?
Alors oui, tes arguments Brandi pour la désaffection de la formation après l’initiation sont réels et pourtant… ils s’appliquent tout autant au simple fait d’aller voler. S’ils sont plus prégnant pour la formation que pour l’action de voler pour soi, c’est que la motivation n’est pas la même.
La motivation à se former serait sans doute plus présente si les pilotes seraient plus conscients de leurs niveaux réels mis en parallèle avec leurs ambitions sportives. La compétition est un très bon révélateur à cela mais comme il faut déjà être BPC pour s’y présenter, cela limite le public (ce que je trouve normal)
Mon idée est qu’il faudrait des rencontres ludiques et conviviales ou tout pilote licencié pourrait venir dans le cadre d’épreuves normés trouver à se faire évaluer (voire s’évaluer). À partir de ce constat qui à minimum peut lui donner une conscience accrue de ses capacités mais aussi faiblesses, il devrait aussi trouver/recevoir des pistes de travail pour pallier ses faiblesses (si il ne préfère pas limiter ses ambitions)
Ces rencontres ne devraient pas être des compétitions qui designeraient des bons et… des mauvais, cela serait totalement contre-productif. Non cela devraient être des “fêtes” du parapente ou le pilote ne serait que son propre concurrent.
Je crois sincèrement (naïvement ?) que cela serait de nature à creer une émulation pour la formation post-débuts et pas que pour le SIV ou le cross.
Bien sûr que l’organisation et tenue de tels événements aurait besoin de la participation bénévole d’une grande partie des forces pédagogiques d’une région pour mettre sur pied des “jurys” aptent à évaluer les participants.
Je pense que les écoles de la region devraient se voir récompensées pour l’investissement de leurs moniteurs par un surcroît de candidats derrière pour des stages répondant aux axes de travail decouverts lors des rencontres d’évaluation.
La formation est une des pierres angulaires pour une pratique en sécurité. Elle mérite d’être promu. L’action fédérale Volez-Mieux va totalement dans ce sens mais touche t-elle vraiment son public ?
N’est ce pas en effet ceux qui sont de toute façon convaincus par le bénéfice de la formation qui y participe et milite dans leurs clubs pour que ceux ci s’y inscrive ? Ne faudrait-il pas reflechir comment amener la reflexion et lenvie “formation continu” à tous les autres, ceux qui pour X raisons (dont certaines encore à découvrir) ne se sentent pas concernés ?
Pour se sentir concerné, il faut être conscient de sa réalité.
Toujours pareil : de quoi parle-t-on ? et est-ce nécessaire pour tout le monde d’enchainer les stages ?
je ne mets pas dans le même sac un stage à 2 élèves pour 2 moniteurs et un stage à 8 où on passe 3 jours en pente école (ce qu’on pourrait qualifier de “problème” de pédagogie)
de plus le site sur lequel on pratique change bcp de chose : A St Hil (qui n’est pas toujours un site facile !), il y a toujours du monde et l’atterro est tellement large qu’on peut se permettre des erreurs de débutants sans se mettre en danger.
Perso, je (et mon épouse également qui n’a rien d’une tête brulée) n’ai pas hésité à faire mes 1ers ploufs seul après un stage init de 11 vols (dont 2 ou 3 en silence radio) …
Ça ne dispense pas d’y revenir plus tard régulièrement lors de stages remise en forme avec le club !
Moralité me concernant : choisissez bien votre école pour vos stages !
PS : nous ne sommes pas les seuls élèves de cette école à avoir pratiqué en autonomie dès le “Brevet Initial”
d’accord avec Wowo sur certains points … pas la peine de se focaliser sur le terme de “Brevet” initial …
ce n’est pas l’obtention d’un “'brevet” qui pousse certains à partir en autonomie mais un excès de confiance (et parfois aussi le cout du stage perf).
Et ça, c’est bien de la responsabilité des écoles et des BE que de savoir freiner les plus téméraires et pousser les plus “fragiles”.
d’où l’intérêt de passer par des stages à petit effectif pour “individualiser” la formation (mais là, ça se mord la queue car petit effectif = augmentation du cout du stage) !
Bâh, c’est un moindre mal. J’ai assez souvent eu à faire à des moniteurs qui revenaient catastrophés d’un site voisin où ils avaient vu des anciens élèves faire, en pratique autonome, le contraire de ce qui leur avait été enseigné…
C’est ceux que les moniteurs d’auto/moto-écoles doivent se dire aussi en rencontrant au détour d’un rond-point leurs anciens élèves. Je veux espérer que les pilotes qui veulent être pilote peuvent être animés par un esprit plus passionné par leur pratique.