Eh oui c’est un site souvent difficile, souvent turbulent, souvent piégeux. Déco, vol, atterro.
Eviter de vous rajouter à la trop longue liste des morts et blessés. Yen a déjà beaucoup trop qui en ajoutent en sur peuplant sans avoir le niveau, ni même conscience des risques qu’ils prennent.
le lundi... et les planfaitards?
Facile dépend effectivement de l’heure. Un gars a déposé une trace où il fait le tour du lac en décollant à 18h et en prenant un thermique jusqu’à 2700 au Roc des Boeufs.
Il n’y avait pas du tout les mêmes plafonds en début d’après-midi, beaucoup d’Ouest en basse couche et de Sud au Plafond.
Dans ces conditions, la brise était aussi présente et aborder le Lanfonnet par le bas (ce dont je ne sais pas si c’était le cas pour le triste accident), est très souvent turbulent et pourri, surtout au pilier Sud. Beaucoup plus confort d’avoir fait le plein au rocher du Roux ou à Montmin et de choisir une bonne ligne pour venir au pilier nord du Lanfonnet…où cela reste tonique.
Et puis le sols sont très secs, les thermiques peuvent être dustiques…
Vivi, qu’est ce qu’il t’es arrivé?
Je n’aime pas le Lanfonnet.
Je déteste le Lanfonnet.
J’exècre le Lanfonnet.
A part quand je passe le matin au ras de l’arête sommitale en ayant décollé au Varo, ou quand j’ai fait le sommet de la Tournette et que je traverse assez haut au-dessus du Lanfonnet, je me suis toujours fait violemment tarter et le pilier sud est vraiment un endroit pourri.
Même le matin c’est pourri, par exemple quand on décolle en haut de la pente monstrueuse qui donne sur la combe Noire : il faut passer bien au large de ce foutu pilier parce que la brise y génère des turbulences vicelardes.
Mon 1er gros vrac, je l’ai fait 200m au-dessus du Lanfonnet en prenant un coup de canon à +8, trop violent pour être enroulé, je savais que j’allais prendre la voile sur les genoux en me faisant cracher et ce ne fut pas triste, heureusement que l’Artik était très saine et que je sortais de deux SIV, bref j’avais pu gérer le vrac calmement sans me mettre chiffon.
Ratasser sur Rovagny et monter au Roux par le bas, j’ai fait. Je n’aurais jamais tenté le coup au Lanfonnet, je serais allée vacher sur le plateau.
Il y a parfois un excellent thermique, bien devant le Lanfonnet, qui permet de monter très haut, après quoi on est affranchi des turbulences de ce relief à la c…
Le pilier nord est parfois moins détestable et on peut éventuellement s’y refaire. Je m’y suis bien entendu fait désosser quand les autres montaient sans se faire secouer (apparemment).
La scoumoune je vous dis !
Je ne suis jamais étonnée quand je vois Dragon fureter par là.

Mon expérience perso c’est que c’est un site beaucoup plus facile que bien d’autres sites majeurs !
Ensuite, si on veut y voler avec du vent marqué, mal axé, à n’importe quelle heure, sans respecter les marges de sécurité, en allant se mettre n’importe où et en faisant n’importe quoi en plein milieu du printemps et de l’été… eh bien voilà quoi.
Si chacun respectait son cadre de pratique, il y aurait moins d’affluence aux heures chaudes à Planfait et ça retirerait LA difficulté majeure du site.
Une fois de plus, relayez les appels à la lucidité. Il y a des pré-requis pour voler dans un environnement montagneux varié et s’y déplacer. Et les pré-requis, ce ne sont pas des cases qu’on coche sur le mode “ça c’est vu, ça c’est fait” mais ce sont des expériences intimement intégrées par la pratique.
Actuellement, lors des périodes à flux météo présent, en milieu de journée, ce n’est pas le moment d’apprendre ! Pourtant on y voit des pilotes en perdition par dizaines, jambes écartées, accrochés aux élévateurs, chahutés trimballés en tous sens et qui croient qu’ils volent… On peut très bien voler en thermique dès 10h du matin, faire ses gammes jusqu’à midi ; puis pique-niquer et aller se baigner pour re-décoller à 18h s’il n’y a pas d’orages.
Planfait/Annecy, c’est très vite la montagne, c’est l’aérologie de l’été, c’est le milieu naturel, ça s’aborde avec une certaine attitude. Est-ce que tout ça signifie encore quelque chose pour les parapentistes ?


Pour les pilotes un peu contemplatifs qui aiment les petits vols peinards, pour le plaisir sans se prendre le chou, le site de Montmin / Forclaz est bien plus confortable que Planfait : aérologie assez propre avec de la brise, pas de lessiveuse à redouter (en général) et cela monte bien dans la combe sous le Roux et la Rochette sans trop secouer. Voler au-dessus du lac est magique et l’atterro de Doussard est hyper-sain et en général très facile, du moins quand la brise n’est pas très forte. Par forte brise, c’est comme partout, il n’y a pas de miracles.
Le principal inconvénient de ce site est lié à l’activité économique d’une kyrielle de biplaceurs, qui arrivent par fournées et qui monopolisent le déco. Pour les pilotes aguerris, l’inconvénient est faible (ils ne me dérangent pas et je ne poireaute jamais). Pour les pilotes peu aguerris, cela peut être stressant. C’est pour ça qu’il y a un régulateur, appointé par le SIVUHL, et il a de quoi ne pas s’ennuyer (je participe souvent à la régulation, notamment en prélude aux vols handi-bi).
Un très beau vol du matin, depuis ce déco, consiste à décoller vers 11h, pleins gaz à fond de barreau pour raccrocher la falaise en face sous le plateau d’Entrevernes (orientée plein est), de monter tout ce qu’on peut pour aller au Roc des Boeufs et de là traverser pour rentrer à Planfait. Sinon, on peut se contenter d’un petit soaring sympa et rentrer à Doussard quand la brise rend les lieux malsains (c’est sous le vent du Roc).
Quand il y a du sud et des conditions stables (pas de brise), c’est cul à Montmin et les usines à biplaces de Doussard déboulent parfois à Planfait, cela devient infernal. C’est heureusement assez rare, ces jours-là sont des jours de repos pour les stakhanovistes du biplace épuisés.
Je ne fais pas partie des “chevaliers du ciel” ni même des “pures lumières du thermique”, j’ai perdu l’audace téméraire de mes débuts et mon niveau reste assez moyen, cela ne m’empêche pas de voler tous les jours à Planfait et de me faire plaisir quand les conditions me conviennent.
Planfait est un site vraiment formidable (on peut y voler presque toute l’année) et ce ne sont pas les planfaitards qui diront le contraire.
Bref l’Ancienne est une “planfaitasse”. :mrgreen:

…salut “l’ancienne”…bise. Pierrot capt … 
Je n’y avais jamais pensé ! 
Voilà un challenge sympa pour Annecy… :jump:
Le matin tôt, essayer de trouver à squatter une place dans les SIV qui montent à La Forclaz ou avec les premiers biplaces. Dans la fraicheur sur le déco, grigoter quelques fruits secs en profitant de la lumière du matin et de la douceur de l’air. Regarder partir les stagiaires… Puis décoller avant la moindre brise et filer avec 1/3 d’accélérateur sur la falaise d’Entrevernes. Raccrocher avant que la brise du lac soit levée et sortir un premier plafond. Basculer haut sur le Roc des Bœufs dans les premiers souffles de brise alors qu’il est encore très tôt/trop tôt. Arriver à se maintenir puis à faire un peu de gaz pour traverser le lac. Raccrocher à Planfait où on arrive normalement au bon moment. Bien serrer le thermique des Dents de Lanfont jusqu’au plafond. Puis La Tournette, une dizaine de tours au plaf’ pour s’imprégner du fantastique paysage à 360° ! Revenir face au lac, accélérer tant qu’on est haut pour rentrer se poser à Talloires en décrivant une orbe gigantesque. Regarder scintiller le lac et les voiles blanches de bateaux qui dansent loin en-dessous. 360 au vent du terrain, PTU sans sous-estimer la brise, posé. Plier, bière au bar en face.
Cerise sur le gâteau, tomber sur un compère avec lequel dire du mal !
En voila un chouette vol technique mais pas engagé pour plaisancier expérimenté.