Le Mont Blanc demain mercredi 26 juin à partir de Planpraz ?

Marc, je vais rajouter ma petite remarque, pour faire râler les non-profs :stuck_out_tongue: ! Plus de 1000h en 1500 vols sur 150 décos différents en moins de 6 ans de pratique :wink:
Amicalement, bons vols safe plaisir à tous !

Ok avec ça pour le Broad Peak ou il ne met que sa peau dans la balance, mais là, va dire ça au PGHM …c’est pas parce que des gars ont prêté serment que ça donne le droit de prendre des risques inconsidérés et par conséquent de leur en faire prendre pour nous sauver la mise .
Surtout avec l’exemple et l’effet de groupe qui va en pousser d’autres très peux expérimenté en vol et n’ayant aucune notion de la haute montagne .
Je trouve que aller se percher à 5000 m sans savoir si la neige ou la brise va permettre de redécoller et sans savoir si on pourras assumer une descente à pied est une connerie .

Quelqu’un se rappelle l’alpiniste femme qui a dû abandonner son coéquipier dans l’Everest et qui a payé une petite fortune pour se faire sauver en hélico ? et qui y est retournée quelques mois après ? Elle et Antoine Girard sont des athlètes de très haut niveau, rien à voir avec la majorité des touristes en selfie au MB (dont j’aurais voulu faire partie :sors: ) l’exploit est vulgarisé à son paroxysme dans les réseaux sociaux. Nous sommes nos propres héros, et c’est déjà pas si mal même si cela comporte des dangers collatéraux.
Interdiction de poser au MB. Est-ce que le ministre de la mer a interdit les sorties de chalutiers par océan démonté ? :grat:
D’ailleurs pourquoi la SNSM fonctionne quasiment que sur des dons privés alors que le PGHM est payé par l’Etat ? alors qu’ils ont des missions semblables ?

C’est juste un tout petit peu plus délicat d’avoir des critères objectifs. Ca reviendrait à interdire le posé au Mont Blanc uniquement par “neige molle et vent insuffisant”.

Peut être parce que ce sont des militaires et qu’ils ont des hélicoptères ?

Je suis d accord avec presque tout sauf le passage sur les risques inconsidérés. Aller chercher du monde en hélico au sommet du mont blanc, c est sur que ca doit les faire ch*** mais au niveau du risque, c est peanuts.
Un sauvetage en hélico au sommet du mont blanc un jour de canicule sans vent, ca ne présente pas de risque. Après s’il y a 50 voiles en l air c est pas la même mais il suffit d attendre la fin de la convection.

C’est surtout le nombre : 150 mecs qui ne décollent pas, c’est combien ? 75 rotations avant la nuit (2 mecs par helico ?) ?

Le problème des secours avec hélico mercredi dernier n’était pas d’aller récupérer des pilotes au sommet incapables de décoller ou de descendre à pied (cela aurait pu être nécessaire, mais cela n’a pas été utile, heureusement), mais d’aller secourir le pilote qui avait chuté dans la face sud en ratant son décollage là-haut.
Et un tel secours n’était pas sans risques pour les sauveteurs quand on voit à quoi ressemblent les parois du versant sud du Mont-Blanc.
L’hélico a dû attendre deux heures avant de pouvoir intervenir à cause des voiles qui se trouvaient là-haut.
Il est probable que le pilote était décédé au moment de la chute, mais peut-être y avait-il une chance (très faible) de le récupérer encore vivant ?
Cette impossibilité d’approcher un hélico des secours du sommet a certainement joué dans la décision qui a conduit à l’arrêté d’interdiction.

Marc

Perso je n’ai pas vu le pilote, ni aucun hélicoptère.
J’imagine donc que l’accident est arrivé après que le gros de la troupe a eu redécollé, et que l’hélico est venu tardivement [qqn peut confirmer?]. Après mon départ de la zone il restait une quinzaine de voiles au sommet, et il y en avait ~10 haut au-dessus.
Savez-vous:

  • à quelle heure a eu lieu l’accident?
  • si un parapentiste a vu l’hélicoptère?
  • si l’hélico a fait usage de sa sirène?
  • et enfin, comment le secours s’est-i ldéroulé pour le pilote qui a tiré son parachute et s’est retrouvé 800m sous le sommet, à 500m à l’ouest de l’arête du Brouillard?

Bon, au final, ils ont tous décollé. Donc, tous les autres scénarios relèvent de la fiction. On pourrait même imaginer que les helicos auraient pu rester cloué au sol suite à un attentat terroriste d’ultra libéraux qui revendiquent de ne pas payer pour les secours des autres et que au terme d’une longue agonie et dans l’incapacité de redescendre en baskettes les 150 protagonistes auraient fini par se dévorer entre eux.
Mais ils sont redescendus, certainement d’ailleurs grace à l’aide de types comme Antoine Girard qui même si il diffuse des images qui choquent les valeurs morales de certains, a vraiment sauvé des vies sur place, lui. Alors qu’il y en a des qui sauvent des vies sur les forums. L’important c’est d’y croire ROTFL .

On pourrait aussi interdire la mer aux véliplanchistes les jours où l’eau est trop froide les chauds après midi d’été, après l’heure où les secouristes ont fermé le bureau. En gros, c’est n’importe quoi. C’est juste que 150 touristes en short posés sur le toit de l’europe, c’est une offense aux valeurs de l’alpinisme qui voit le sommet comme la récompense mérité d’un effort nécessaire pour y arriver.

15h30 pour l’accident. nous étions tous sur le déco du sommet et encore une bonne 50 aine de voiles au dessus du déco. Le PGHM confirme que ni eux ni les secours italiens ne pouvaient intervenir vu le nombre de voiles. Ils sont montés après 19h00.

Patrick a posé dans une zone où il n’a pas pu se sécuriser ni se stabiliser et il a glissé dans la face sud, il n’a pas loupé son décollage, il n’a pas eu le temps de redécoller, ni celui de venir ajouter son magnifique sourire sur la photo de famille…nous n’étions pas 150 dessus…mais 149…

il avait 56 ans, et il a fait le vol de sa vie… Merci à tous ceux qui nous ont passé un petit message privé ou sur messenger, qui ont simplement témoigné de leur soutien plutôt qu’attiser telle ou telle polémique, merci à la personne qui a pu déclencher les secours pour notre ami et le second pilote qui s’en tire.

RIP patrick…sois fier de ta famille et de la force qu’ils témoignent en ce moment en ta mémoire…nous tacherons d’être à la hauteur pour nous aussi les accompagner et les soutenir.
Tu es parti dans les cumulus, là où tu avais envie de passer du temps…tu vas manquer à notre petite tribu…

bon vent mon pat !!!

Ouai enfin, quand on était le plus au sommet (entre 15h et 16h30), Antoine était en l’air en train de faire des passages plus ou moins bas au dessus du sommet …

Il y avait surtout une bonne ambiance d’entraide générale.

Merci pour les précisions.
Je suis vraiment désolé pour toi, pour vous, et surtout pour Patrick. Une fois en bas c’était dur pour beaucoup de pilotes d’apprendre son décès, même si on ne le connaissait pas.

Pour info, ma vidéo où on voit qu’il ne reste que 15 mecs au sommet, est estampillée à 17h.

Bha oui. C’est surtout ça qui compte. Peu importe les photos ‘choquantes’ ou les personnages qui en sont les auteurs si sur le terrain c’est l’entraide qui a primée. C’est bien ces gestes qui ont sauvé des vie, mais d’autres retiendront et mettront en valeur la diffusion de photos qui peut-être, selon des raisonnements de construction très personnels seront à l’origine de la dégradation de notre image (oulala trop grave le méfait).

Sympa de retrouver ce fil nourri, après qq jours à la mer, déconnecté
Ya tout et son contraire, la richesse et l’insupportable du :forum: (à inverser selon les uns et autres)

perso je ne comprends absolument pas les motivations* des bienheureux volants à 5000m, pour se poser à toute force au sommet hyper encombré sans imaginer que le redécollage dans ce foutoir ne sera pas une formalité

motivations : pouvoir dire “j’y étais”, se congratuler avec les autres héros, rajouter une couche d’adréaline (réussir l’atterro dans la foule à 4810m), faire la vidéo d’une vie, etc…
Ceux qui l’ont fait dites moi ! :grat: merci

Même si je n’irai surement jamais voler là haut, ça fait bien râler que les interdictions se multiplient (signe d’une société qui verrouille tout les espaces (interstices plutôt) de liberté qui nous restent … pour notre bien évidemment ) :bang:

Vu et entendu (pas la sirène) à 15h15 l’hélico du PGHM à 20m/sol de “Punta Baretti” et “Monte Brouillard”

L’hélico est intervenu une première fois à cette heure, le PGHM a demandé sur la fréquence de la fédé de libérer l’espace autour du sommet ; j’ai cru comprendre que c’était pour secourir un pilote qui s’était luxé l’épaule en tentant de décoller mais j’aimerais bien avoir confirmation.

Sam a croisé au sommet un gars avec une épaule en vrac qui attendait les secours et si c’est bien lui, le gars a dû attendre longtemps car il a décollé à 15 h de la vallée, donc ce temps de faire le sommet…
Il indique aussi dans son récit [quote] quelqu’un annonce que les secouristes italiens appellent sur la fréquence FFVL pour demander de la place pour intervenir sur leur versant, ils sont pas content, il y trop de parapentes partout
[/quote]
Finalement le problème concerne aussi ceux qui étaient en vol et pas uniquement ceux posés au sommet.
Le vrai pb dans tout ça c’est bien la gêne occasionnée empêchant l’intervention des helicos. Mais ce sujet s’est déjà vu dénoncé dans d’autres lieux et circonstances. Là il y a un vrai problème où il faudra bien trouver une solution.

Oui et d’ailleurs, j’ai trouvé ça bizarre que la réaction soit l’interdiction de poser si le problème était le nombre de voile en l’air.
L’interdiction de survole aurait été plus adaptée dans ce cas.
Mais bon, ça ne dépend pas des mêmes autorités et la réactivité est peut être plus efficace au niveau préfectoral.
Il ne faudrait pas que les secours doivent intervenir sur un alpiniste en haut du M.B. et qu’ils en soient retardés par des parapentistes en vol…

Le problème, c’était surtout qu’un parapentiste avait trouvé la mort au sommet, et ensuite qu’un autre s’y était blessé. Du point de vue des maires, s’ils n’avaient pas eu la possibilité de poser ça ne serait pas arrivé, donc l’interdiction de poser était suffisante par rapport à l’interdiction de survol.
Et effectivement, un arrêté interdisant l’atterrissage ou le décollage est de la compétence d’une mairie sur son territoire, pas pour une interdiction de vol.