Le pilote prudent est il en danger ? la part du diable

:+1:

Pour éviter l’homéostasie (le fait de diminuer ses marges en fonction du risque perçu) et les effets de groupe ou humain, je pense qu’il faut des curseurs objectifs et fixes.
Ce curseur n’est pas une barrière mais une alerte, chacun a le droit de prendre le risque qu’il veut (pour peu qu’il ne fasse pas prendre des risques aux autres) mais il est important d’être conscient de la marge prise et compenser par une meilleure vigilance.

Quelques exemples précis.
Sur le site où j’ai eu mon accident, le gonflage est difficile et le début du vol proche du relief. Au début nous (les locaux) aidions les pilotes à décoller, mais on a arrêté, car on ne leur rendait pas service, la suite du vol était accidentogène vis-à-vis de leur niveau. Ensuite, on a passé le message “tu ne gonfles pas tu ne pars pas” je pense que l’on a évité pas mal d’accident.

Chez nous (en plaine), la pratique par vent fort est courante, au début nous étions avec nos ventimètres “au-delà de 28km/h on de décolle pas”, oui mais sauf qu’il y avait toujours le pilote qui n’était pas concerné (dont je faisais partie) car il était sous toilé, ou bien possédait une mini-voile.
Grâce au GPS j’ai remplacé ce curseur par une vitesse sol “pas en dessous de 10km/h bras hauts face au vent”, ça ne veut pas dire qu’à 9km/h je pose, mais ça me permet de me mettre une alerte et de prendre une décision réfléchie qu’en à la suite de mon vol.
Ce curseur précis n’a pas bougé depuis des années quelque soit la voile utilisée.

Une ligne électrique traverse un de nos sites et régulièrement il y a un pilote qui se fout dedans, le message est “tourner bien avant la ligne”.
de la même manière que la distance vis-à-vis de la falaise, pour moi ce curseur subjectif a bougé, je m’habitue à voir cette ligne de plus en plus près, non seulement je vais remettre mon curseur à jour et le club gestionnaire va installer un panneau danger à bonne distance qui sera un repère “anti diablotin”.

Sur un autre site lorsque le vent est de travers la seule zone exploitable est sous le vent, il y a quelques années personne ne volait au-delà de 45 degrés et maintenant on y vole par 90 degrés travers, il faut aussi que je remette régulièrement ce curseur à jour, tant pis s’il y a du monde en l’air.

Il m’arrive aussi par rapport à ces curseurs de prendre plus de marge que d’habitude, par exemple un vent de travers qui pousse vers la ligne électrique va faire que je vais augmenter de beaucoup l’endroit où je vais tourner.
J augmente aussi mes marges par rapport au curseur lorsque j 'ai du matériel non connu ou de la fatigue, à contrario je ne m’interdis pas de faire des waggas à ras du relief si je suis en forme et bien concentré.

Je suis d’accord avec toi pour ce qui touche a l’aspect technique/pilotage.
Pour le reste, il y a une grande quantite d’etudes scientifiques disponible sur internet montrant que la repetition d’une action n’amenant a aucune situation negative entrainera invariablement une baisse de la vigilance, ce qui augmente virtuellement les risques.
Si tu n’as pas le temps de lire ces etudes, je t’invite a jeter un coup d’oeil a cette video aussi interessante que marrante d’une souris qu’un menuisier inventif filme:
https://www.youtube.com/watch?v=mx3dZ3gvEis

Excellent.

Pour mon cas je ne pense pas qu’il y a eu une baisse de vigilance, lorsque j’ai décollé tous mes sens étaient disponibles pour gérer le risque dont j’étais conscient.
Je pense que j’étais plus dans le déni de la faible marge prise, lié à “la repetition d’une action n’amenant a aucune situation negative”

:bisous:

Je ne doute pas de cet effet négatif "d’accoutumance, je pense même qu’il est capable de s’installer dans le cadre d’une pratique irrégulière dans la mesure ou “tout” ce passe (trop) bien.
Ce que je tentais d’exprimer c’est que la pratique régulière donne des armes que celle irrégulière ne donne pas encore faut-il aussi se former à les utiliser à bon escient et non pas à tort et travers. C’est dans ce sens que j’avais terminé mon post par : C’est sur nos états d’esprits qu’il faut que l’on apprenne à agir, à éduquer/former, pour dissocier par exemple aussi “confiance” et “vigikance”. Avoir l’une ne doit pas nous priver de lautre et idem pour ce qui est de nos envies et marges.

Après ce qui est certain, c’est toute la difficulté de discuter sur de tels sujets sensibles par forum interposé. On est certainement nombreux à avoir des points de vue très proches ou à minima proches et pourtant on a du mal d’être consensuel sur comment on les exprimes. Certainement que nos ressentis/jugements à propos se voient biaisé par d’autres paramètres tels que nos envies d’avoir la parole la plus juste/forte voire par des impressions laissées par tel ou tel autre fil de discussion.
C’est bien sur dommage mais en même temps aussi révélateur sur comment nos esprits melangent idées et réflexions pour un résultat pas toujours celui espéré. Un peu sans doute comme dans nos approche de notre activité favorite.

Bonne journée,

P.S.: exemple que je prends dans le dernier post à Brandi. Ou fixer la différence entre “diminuer sa vigilance” et “diminuer ses marges” ? Pour moi cela sonne très semblable pour d’autres dont Brandi cela signifie autre chose. Est-ce que pourtant l’un de nous à tort ? Je ne pense pas.

je rejoins faille et brandi sur le pincipe du renforcement psychologique. Cf aussi l’article vol passion, devenu un classique https://drive.google.com/file/d/0B9pf02KY21FybmRMaEwxam1NTDQ/view

Avec une pratique irrégulière, nous savons que la probabilité que notre jugement soit bon est “relativement faible” (90% pour un prudent) --> curseur marge fort
Avec une pratique régulière, le renforcement behavioriste accroit nettement cette proba (99,9%) --> curseur marge faible.

Ce qui est paradoxal, c’est qu’on est plus certain de la justesse de notre analyse et donc normalement plus en sécurité mais le curseur marge étant plus limite on augmente incidieusement le risque d’accident. Certes, il n’y a “que” 0.1% de chance d’avoir un accident, mais du fait de la pratique réuglière ca finit par arriver.

:trinq:

Non, mousse bag classique et protections sur les cotés (ça m’a bien aidé lors du premier impact), la 1/2 secondes c’est le temps qu’a duré le sketch , pas eu le temps de penser à un roulé boulé, mais tout de même au secours (juste pensé) au moment ou j’ai senti les suspentes s’accrocher.

Salut Brandi,

On se connais pas mais en tant qu’accidenté et cimentoplasté relativement récent je me suis en partie reconnu dans ton récit, peut être que je développerai plus un jour…
En tout cas je te souhaite un très bon rétablissement et si t’as besoin d’astuces pour la rééduc hésite pas :wink:
Force et patience !

Je te souhaite tout d’abord bon courage car ce n’est pas évident d’être cimentoplasté et bon rétablissement. Dans tes posts, tu m’as souvent critiqué (à juste titre certainement) voire enfoncé (pour que je ne fasse pas d’erreur définitive). Et là malheureusement la malchance ou le destin ont voulu que. Cela aurait pu passer, aurait du passer (je suppose comme tous les accidentés dont nous faisons partie que l’on se refait le film des dizaines de fois pour voir à quel moment ça a merdé).
Ton titre laisse penser que le risque zéro n’existe pas même pour un parapentiste qui se juge prudent avec tous les voyants presque au vert (bonhomme, matériel, lieu connu). Reste l’aérologie qui n’était pas celle que tu aurais voulu pour un vol sans histoire.
Il faut se faire une raison, nous n’aurons jamais le risque zéro (je ne parle pas des collisions ou mauvaise prévol ou oubli de je ne sais quoi). Il faut accepter le risque et ne pas le minimiser en agrandissant ses marges de sécurité. Il y a du risque à faire du parapente, il y a du risque à voler. Se voiler la fce ne sert à rien. J’en ai pris mon parti mais à nous de faire en sorte que le risque ne soit pas supérieur à nos compétences. C’est pourquoi - de part mon caractère et mon passé - si je suis devenu un peu plus raisonnable, je sais qu’au fond de moi, on doit voler hors de sa zone de confort, hors de sa zone habituelle de marges de sécurité étendues, pour pouvoir voler dans des conditions inhabituelles et ESSAYER de faire face à l’inconnu d’une situation nouvelle (aérologie forte ou comme dans ton cas, aérologie trop faible). Une fois que l’analyse est faite, on sort la voile du sac ou ps. En dépliant sa voile on a encore toutes les possibilités de la replier; une fois harnaché également. Jusqu’au moment où on décolle (on peut toujours arrêter sa voile et l’affaler. Mais en fait la prise de décision de voler est toujours prise quelques minutes avant et après les dés sont en général jetés. A chacun de savoir alors POURQUOI il va voler et avec quels “risques” : aller au plaf, transiter, crosser, ploufer, se sortir de la routine, oublier le stress du boulot, des obligations familiales, voler avec les potes, voler seul, se retrouver seul ou en groupe etc…Combien de fois, tu as fait la leçon, tu m’as fait la leçon et puis malheureusement (je suis sincère) cela t’arrive. Combien de fois, tu as donné des conseils, fait des reproches ici et là sur le forum. Et te voilà aussi parmi les statistiques d’accidents avec le lot de dommages colatéraux que cela représente (se déplacer, la famille, le boulot, les douleurs, les doutes…)
Tu auras beau faire des jolis schémas qui essaient d’expliquer que tu as agrandi tes marges ce jour-là au-delà de ce que tu pensais, tu as décidé de voler en assumant les conditions du jour. C’est pas pour d’autres pilotes avant toi et juste après toi. Pourquoi ? Cela tient à rien. Tu avais ENVIE de voler. C’est ce qui copte. personne ne t’y a poussé. Est-ce que des feux orange se sont allumés ? (une parole de quelqu’un au déco, un doute) Toi seul le sait.
Tout ça pour te dire qu’on est fait comme on est fait, avec son caractère, son approche mentale, technique, analytique de l’activité. Avec son expérience, ses envies, ses doutes, ses espoirs et ses désespoirs, sa confiance et ses peurs, ses paroles et ses pensées. Il faut ensuite assumer ce qu’on a décidé sachant que c’est un loisir à risque.
Evidemment que je ne te critiquerai pas mais dans ton infinie sagesse écrite, finalement, tout parapentiste ici (y compris Wowo) est un jour confronté à ce qui fait de nous des êtres fragiles : nos décisions, nos actes. On peut rejeter la faute à l’aérologie, au réchauffement climatique, aux autres pour se disculper mais on fond on sait qu’on doit assumer ce choix d’avoir un jour fait le pas de vouloir voler. Je ne dis pas que tout parapentiste est voué un jour à se faire mal (heureusement)mais je suis certain que s’il n’y avait pas cette dose d’inconnu, cette notion de risque, cette part d’insaisissable qu’est la vie finalement, on ne volerait peut-être pas. On ferait du plongeon en piscine ou du trampoline.
Je souhaite que tu te rétablisses aussi vite que possible et que tu reviennes au même niveau de plaisir qu’avant. Pour les futures marges, je ne me fais pas de souci pour toi, mais - et c’est là que réside à la fois la beauté absurde de la nature humaine), tu les agrandiras et puis tu les rétréciras. C’est humain et presque normal.

On est super en phase !!

Salut,

Désolé pour ce qui t’est arrivé et tous mes vœux de rétablissement rapide bien sûr. :pouce:

Tu dis que le MousseBag t’a bien aidé lors de ton premier impact.

Penses-tu que cette protection a vraiment diminué les conséquences du choc ?
En d’autres termes : penses-tu que l’absence de cette protection dorsale aurait, d’après toi, entraîné des conséquences sans doute nettement plus graves ?
As-tu une idée de l’épaisseur de ton MousseBag ?

Bon courage.

:trinq:

Marc

je ne suis pas le pilote, mais:

bin, oui

bin, oui aussi

:trinq:

J’ai été surpris par la violence du premier impact que j’ai reçu sur mon coté droit, mais après tout j’ai percuté un mur à 30km/h. De cet impact il en reste une entorse du pouce et un léger bleu sur la cuisse, les protections latérales ont forcément contribué à minimiser les conséquences.

Le deuxième impact a été vertical donc la protection dorsal n’a pas été utile, par contre les 17cm de mousse sous les fesses ont protégé mon coccyx, la vertèbre a amortie le poids du haut de mon corps.

Je ne suis pas dans le déni bien au contraire mais je ne laisse pas le hasard décider à ma place la part de risque que je j’ai envie de prendre.

Une autre façon de présenter les choses:
Les risques c’est un paquet de merde, il y a ceux qui le laisse dans le coffre de la voiture en se remettant à leur bonne étoile, d’autres l’emportent dans leur sellette mais l’oublie vite et enfin il y a ceux qui mettent le paquet sur les genoux et qui volent avec.
Chacun se reconnaitra dans sa pratique, ce sui est sûr c’est que tous peuvent faire des très beaux vols.

Analyse sensée. On est tous des Haddock tiraillés entre ange et démon. Parfois, le diable arrive avec des sabots si gros qu’on ne peut pas l’ignorer! Parfois, c’est beaucoup plus insidieux comme tu dis.

En tout cas, on se doit de gérer ce “devil inside”. Et remettre les curseurs à jour (le cœur de notre problème) est certainement la chose la plus difficile à faire.

Pour certains, comme toi ou moi, il faut un crash, un drame, pour se remettre en question. Mais tout n’est pas résolu pour autant. Cela ne nous rend pas invincibles pour la suite. Voler à tout prix, dans la précipitation, ça m’est passé. C’est déjà ça de gagné. Mais tout se redétend avec le temps et le malin qui n’est jamais très loin réapparaît sous d’autres formes. Il est pas malin pour rien!

Voilà pourquoi il est très difficile de trouver une recette pour arriver à remettre correctement les curseurs à jour.

Bon courage!

je vais prendre la date anniversaire de cet accident pour faire un point sur ma pratique et mettre à jour mes marges.

merci

Bon rétablissement

Sa commence a me faire flippé tous cest accidents
Moi jeunes pioupiou qui vol des que je vois une voile en l air et même s’y il y en a pas
J ai eu à petit rappel à l ordre y a une semaine j’étais au niveaux de la via feratta de passy est je me dirige tranquillement vers le deco de varant et la plusieurs fermeture qui aurais dû me rappelais a l ordre mais rejoindre varant etais dans ma tête le seul objectif
En bref je sais pas trop se qui c’est passé mais je pense avoir pris une grosse fermeture je me suis sentie chuté à pic je me suis mis Bras haut direct et à l a réouverture de ma voile grosse ressource mais pied son passé au dessus de ma tête et apres j’étais balladé dans tous les sens et j ai vraiment eu un coup de flippe en sentant que je ne maîtrisais vraiment pu rien le vrais premiers coups de flippe :grat:
Apres analyse avec d autre parapenteux j’étais sous le vent de varant qui etais annoncé nord ouest et trop collé au relief dans la cuvette maintenant j ai retenu la leçon nord ouest ne pas collé le relief
Apres avoir lu tous cest accident tout cest décès de parapenteux expérimenté faut vraiment que j installe des marge de sécurité mais comment les installer cest marge
Bon bref peut-être que mon post n’a rien à faire ici mais au moins sa t’occupera quelques minutes bon courage
Et les prof de français fermé les yeux sa va piqué sec dessolé

Bonjour Nonoland
Comprend mettre en place des marges ?
Si tu prends mon schéma il y a 3 éléments
Le curseur , la marge et le risque estimé

  • Le curseur lui est fixe (c’est ce que je pensais mais j’avais zappé celui qui le déplaçait de temps en temps".
  • La marge, elle fluctue en fonction du risque que tu as choisi de pendre à un instant donné.
  • Le risque estimé qui est lié à tes connaissances et ton analyse.

Ton problème pour l’instant semble être le risque que tu n’évalues pas à sa juste valeur, normal quand on débute, du coup les deux autres éléments sont tronqués.
Quand j’ai un doute sur le risque et que je ne sais pas trop où mettre mon curseur, j’augmente exagérément mes marges, il me faut du temps pour appréhender un nouveau site.

Je ne peux que te conseiller de faire de la théorie, te faire expliquer les risques par une personne de confiance et rester dans des aérologies calmes tant que n’a pas une idée plus précise de ce que tu encours.

merci pour les encouragements :wink:

…hello Brandi l’hiver approche à grands pas :averse: …profites de ce long moment pour te retapper mentalement et physiquement …avec les potes nous faisons mouvement sur Annecy surtout à Planfait Vendredi prochain , il y aura une pensée pour toi en vol :ppte: … bon ben c’est juste un petit moment à attendre et méditer … :grat: … courage .
Cordialement . Pierrot . :vol:

Bonjour brandi

Tous mes vœux de bon rétablissement

Merci beaucoup de ton témoignage, considéré d’autant plus attentivement que nous sommes pas mal à nous trouver des points communs avec ta façon d’appréhender ce sport

Effectivement, tu nous proposes un cas d’école de la “conscience statistique qui nous trompe”

Un type d’événement que je souhaiterais que nous distinguions de l’ “optimiste illusoire”

Et je vais essayer de m’expliquer avec quelques exemples :

1- La conscience statistique :

la maîtrise d’une gestuelle technique maîtrisée et répétée à l’envie peut à force de démonstration (personnelle et/ou de tiers) occulter a/ les dangers du contexte et de l’environnement dans lequel est reproduite cette performance, b/ la faiblesse des marges prises par rapport à des risques connus, par accoutumance à ceux-ci

J’ai deux illustrations perso en moto (pour nous changer du parapente) =

i- un enchainement sinueux rapide connu en montagne me conduit jusqu’au sentiment d’en avoir la maîtrise… sauf que ce jour là un véhicule a laissé une trace de gasoil dans le long droit à l’aveugle du versant est du col des Ares (Pyrénées)… et de me retrouver instantanément à rouler par terre à plus de 80 km/h et me disant que si un véhicule surgit à cet instant, je suis mort…

ii- je suis le “wheeling kid” du canton - chaque fois que je sors la moto, j’ai l’habitude de parcourir quelques centaines de mètres sur la roue arrière… oui mais ce jour là j’ai mal assuré mon sac à dos contenant mes affaires de tennis… il glisse de mon épaule… j’esquisse un mouvement réflexe… passe le point d’équilibre, rate le frein arrière et me retourne… Le c…!

2- L’optimiste illusoire :

Là, il y a pour moi introduction d’un comportement opportuniste et/ou exploratoire

Cas No1 : je rencontre une situation non prévue qui pourrait m’être favorable et que je décide d’exploiter (par exemple : une ascendance là où je n’en attendais pas et qui me permettra peut-être de boucler cette manche que j’avais mal entamée… ou simplement rester seul en l’air alors que toutes les ailes se dirigent vers l’atterro)

Mon exemple perso : je suis en train d’affiner les réglages de ma dernière voile compé dans des conditions automnales - le dernier recalage est définitivement le bon car je fais au moins jeu égal avec les “cadors” du site avec lesquels je suis encore en l’air alors que tout “s’éteint” avec la lumière du soleil qui commence à être bas… c’est alors que je trouve un petit quelque chose qui “zérote” et que j’enroule… enroule… enroule… jusqu’à remonter à proximité de la magnifique falaise de calcaire prenant des couleurs de corail en cet été indien. J’ovalise vers elle… me rapproche… je glisse dans de l’huile… bip… je me rapproche encore un peu… bip… bip… je remonte.

Dans une grande bouffée d’euphorie, les commandes tenues entre deux doigts, les yeux grands ouverts et m’enivrant des odeurs montant de la forêt de majestueux hêtres située en contrebas, je me concentre sur ma “glisse” et enchaine le plus fluidement possible mes allers-retours…

Mon horizon s’élargit… je suis tout à ma contemplation quand, au moment où je vais atteindre la crête, un bruit abscons survient : je viens de mettre la plume gauche de mon aile dans les feuilles d’un arbre ayant poussé à l’horizontale dans la falaise… AAhhhhh !

La suite, je l’ai déjà racontée dans les colonnes du fofo

Cas No2 : la réalisation d’un objectif étant compromise par la non vérification d’un postulat (exemple : je suis en train de plomber - si je vais là, ça va “tenir” et peut-être pourrais refaire du gain… je décide d’aller voir dans ce coin ou je n’avais pas prévu de passer… c’est juste à coté et je n’ai pas le temps d’analyser la situation aérologique…), je suis maintenant concentré à l’affût de la moindre opportunité…

Et c’était vraiment pas une bonne inspiration… Droit dans le “mur” de mon optimisme

:trinq: ,Heureusement par chez moi l’hiver en moyenne c’est un peu moins de 2 jours de vols par semaine, bon vols.

:trinq:
Tes exemples sont claires, je vais réfléchir aux cas de l’optimisme illusoire, je vais retenir qu’un moment d’euphorie doit nous mettre en alerte.